Houellebecq résume la misère sexuelle des femmes
puceaumignon
2019-11-06 21:27:38
" Je n’ai pas eu une vie heureuse, dit Annabelle. Je crois que j’accordais trop d’importance à l’amour. Je me donnais trop facilement, les hommes me laissaient tomber dès qu’ils étaient arrivés à leurs fins, et j’en souffrais. Les hommes ne font pas l’amour parce qu’ils sont amoureux, mais parce qu’ils sont excités ; cette évidence banale, il m’a fallu des années pour la comprendre. Tout le monde vivait comme ça autour de moi, j’évoluais dans un milieu libéré ; mais je n’éprouvais aucun plaisir à provoquer ni à séduire. Même la sexualité a fini par me dégoûter ; je ne supportais plus leur sourire de triomphe au moment où j’enlevais ma robe, leur air con au moment de jouir, et surtout leur muflerie une fois l’acte accompli. Ils étaient minables, veules et prétentieux. C’est pénible, à la fin, d’être considérée comme du bétail interchangeable – même si je passais pour une belle pièce, parce que j’étais esthétiquement irréprochable, et qu’ils étaient fiers de m’emmener au restaurant. Une seule fois j’ai cru vivre quelque chose de sérieux, je me suis installée avec un type. Il était acteur, il avait quelque chose de très intéressant dans son physique, mais il ne réussissait pas à percer – c’est surtout moi, en fait, qui payais les factures de l’appartement.
On a vécu deux ans ensemble, je suis tombée enceinte. Il m’a demandé d’avorter. Je l’ai fait, mais en rentrant de l’hôpital j’ai su que c’était fini. Je l’ai quitté le soir même, je me suis installée quelque temps à l’hôtel. J’avais trente ans, c’était mon deuxième avortement ; et j’en avais complètement marre. On était en 1988, tout le inonde commençait à prendre conscience des dangers du sida, moi j’ai vécu ça comme une délivrance. J’avais couché avec des dizaines d’hommes et aucun ne valait la peine qu’on s’en souvienne "
2019-11-09 00:00:56
Up, intéressant
puceaulitaire
2019-11-09 00:04:49
La meuf frigide et névrosée quoi ... personne ne l'a force à coucher avec plusieurs dizaines d'hommes puis de les prendre de haut, typiquement le genre de personnage qui me taper sur les nerfs
NoctisComplotix
2019-11-09 00:14:56
En ce moment je lis Soumission (j'ai lu tous les autres dans l'ordre).
Le Houellebecq des débuts était quand même bien meilleur.
Steve_Coleman
2019-11-09 00:15:57
Le 09 novembre 2019 à 00:14:56 NoctisComplotix a écrit :
En ce moment je lis Soumission (j'ai lu tous les autres dans l'ordre).
Le Houellebecq des débuts était quand même bien meilleur.
Toi aussi t'as trouvé les particules élémentaires planant ?
RobBaisePierre
2019-11-09 00:16:07
Les particules élémentaires.
Une grande oeuvre.
NoctisComplotix
2019-11-09 00:17:30
Le 09 novembre 2019 à 00:15:57 Steve_Coleman a écrit :
Le 09 novembre 2019 à 00:14:56 NoctisComplotix a écrit :
En ce moment je lis Soumission (j'ai lu tous les autres dans l'ordre).
Le Houellebecq des débuts était quand même bien meilleur.
Toi aussi t'as trouvé les particules élémentaires planant ?
Oui, ainsi que "Extension du domaine de la lutte".
Faut que je les relise.
Steve_Coleman
2019-11-09 00:21:44
Le 09 novembre 2019 à 00:17:30 NoctisComplotix a écrit :
Le 09 novembre 2019 à 00:15:57 Steve_Coleman a écrit :
Le 09 novembre 2019 à 00:14:56 NoctisComplotix a écrit :
En ce moment je lis Soumission (j'ai lu tous les autres dans l'ordre).
Le Houellebecq des débuts était quand même bien meilleur.
Toi aussi t'as trouvé les particules élémentaires planant ?
Oui, ainsi que "Extension du domaine de la lutte".
Faut que je les relise.
J'était vraiment en transe quand il racontait la vie de la mère et quand le scientifique a des pensées d'abstraction mathématique. C'est dingue d'avoir une écriture autant méditative quand on sait qu'il déteste les hippies et mai 68.
depression2
2019-11-09 00:25:24
"misere sexuelle" heu non on parle encore une fois d'une meuf qui enchaine les plans culs,
la vraie misere sexuelle elle touche que les hommes ( les femmes handicapées à la limite ok )
Steve_Coleman
2019-11-09 00:28:31
Le 09 novembre 2019 à 00:25:24 depression2 a écrit :
"misere sexuelle" heu non on parle encore une fois d'une meuf qui enchaine les plans culs,
la vraie misere sexuelle elle touche que les hommes ( les femmes handicapées à la limite ok )
Je sais pas pour vous mais moi j'ai toujours vécu avec la culpabilité d'avoir été un mâle. Constamment, j'étais confronté à des paroles comme quoi les mecs c'est sale et que c'est des cochons et que ça respecte rien.
QuestionNoir
2019-11-09 00:29:34
La c'est la misère affectif l'auteur et non la misère sexuel ne confond pas les 2
tentaculhentai8
2019-11-09 00:30:20
putain en tout cas il a bien compris la femme meme si elle utiliserait pas tout ces mots là je penses
Black-Morpheus
2021-03-02 21:14:05
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