Vinaigredanus10
2022-06-12 01:19:19
Centrafrique : trois journalistes russes tués alors qu'ils enquêtaient sur une société de mercenaires
Dans la nuit du 30 au 1er août, trois journalistes russes, connus pour leur indépendance, ont été assassinés par un groupe d'hommes armés dans le centre de la République centrafricaine. Ils étaient arrivés dans la région quelques jours auparavant pour enquêter sur les activités de la société militaire privée russe Wagner dans le pays.
ls étaient estimés pour leurs enquêtes et leur indépendance. Les réactions en Russie ont été fortes après la mort de trois journalistes, tués en Centrafrique dans la nuit de lundi 30 juillet. " Les médias indépendants russes ont couvert en direct cette information depuis mardi. Les médias nationaux rapportent aussi les faits, mais évidemment, sans mentionner le sujet du documentaire qu'étaient en train de tourner les journalistes", rapporte Johann Bihr, responsable Europe de l'Est et Asie Centrale à Reporters Sans Frontières.
Deux d'entre eux étaient en effet des figures dans le milieu des journalistes indépendants, critiques du pouvoir. Orhan Djemal, célèbre reporter de guerre, était connu pour sa couverture du conflit ukrainien. Alexandre Rasstorgouïev, documentariste, avait notamment réalisé un documentaire sur les manifestations anti-Poutine en 2012. Kirill Radtchenko était caméraman.
Ils ont été assassinés par un groupe d'hommes armés, dans la nuit de dimanche à lundi, près de la ville de Sibut .
https://information.tv5monde.com/afrique/centrafrique-trois-journalistes-russes-tues-alors-qu-ils-enquetaient-sur-une-societe-de
la journaliste Anna Politkovskaïa était tuée par balles à Moscou. Depuis, les commanditaires de son assassinat n'ont jamais été identifiés. La Cour européenne des droits de l'Homme a condamné ce mardi la Russie pour manquements dans l'enquête.
Avant son assassinat, la journaliste, figure de l'opposition médiatique au président russe Vladimir Poutine, avait déjà fait l'objet d'un enlèvement de 48h, ainsi que de plusieurs arrestations et d'un empoisonnement. Plusieurs menaces de mort avaient aussi été proférées à son encontre. Le 7 octobre 2006, Anna Politkovskaïa rentre à son appartement dans le Nord-Est de Moscou après avoir fait les courses. À peine a-t-elle le temps de redescendre à sa voiture, que deux hommes qui l'attendaient discrètement dans le hall de son immeuble surgissent, une arme à la main. Ils lui tirent dessus, elle s'effondre. Âgée de 48 ans, la reporter de Novaïa Gazeta est retrouvée morte plusieurs minutes après. D'abord considéré comme le fait de malfaiteurs comme il en existe beaucoup dans la capitale moscovite, le meurtre fait grand bruit dans la presse après la révélation de son identité.
Anna Politkovskaïa était célèbre pour avoir couvert le conflit tchétchène ainsi que pour ses investigations sur le pouvoir en place et son opposition au président Vladimir Poutine. La journaliste était en effet connue pour ses enquêtes sur les exactions russes en Tchétchénie, pendant la deuxième campagne menée dans la région contre les rebelles, mais également sur les violences dans l'armée ou encore la corruption et les mensonges des responsables politiques
https://www.lefigaro.fr/international/2018/07/17/01003-20180717ARTFIG00132-meurtre-de-la-journaliste-anna-politkovskaia-la-russie-condamnee-par-la-cedh.php
Russie : la mort suspecte de Maxime Borodine, journaliste d'investigation
Maxime Borodine, 32 ans, a succombé à ses blessures le 15 avril, trois jours après avoir chuté de son balcon à Ekaterinbourg, dans la région de l'Oural en Russie. De nombreux doutes entourent la mort brutale de ce journaliste d'investigation du site "Novy Dien" qui enquêtait sur les mercenaires russes tombés en Syrie.
Plusieurs médias étrangers évoquent en particulier les enquêtes de Maxime Borodine concernant la société Wagner, qui recrute des mercenaires russes envoyés sur le front du Donbass et en Syrie. Le 7 février , lors de frappes américaines, des mercenaires russes subissent de lourdes pertes en Syrie : envrion 200 hommes selon Washington. Moscou dément, mais ne concède pas plus de 5 Russes tués. Maxime Borodine avait fait état de plusieurs victimes originaires de la région de Sverdlosk, notamment des Cosaques.
https://information.tv5monde.com/info/russie-la-mort-suspecte-de-maxime-borodine-journaliste-d-investigation-232132
La longue liste des journalistes russes assassinés
Plusieurs journalistes opposés à la politique du Kremlin sont morts dans des circonstances violentes ces dernières années.
Depuis l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine, nombreux sont les journalistes opposés à la politique du Kremlin qui sont morts dans des circonstances violentes. Voici quelques-uns des principaux noms d’une liste qui en comporte des dizaines d’autres.
Pavel Cheremet, 44 ans, tué le 20 juillet 2016
Grande figure du journalisme en Ukraine, le Russo-Biélorusse Pavel Cheremet avait péri dans l’explosion d’une bombe placée sous sa voiture, en plein centre de Kiev, le 20 juillet 2016. Il avait longtemps travaillé en Russie, rejoignant les cercles libéraux et devenant notamment l’ami du dirigeant d’opposition Boris Nemtsov, assassiné en février 2015.
Face à la détérioration du climat politique en Russie, il s’était exilé dès 2012 en Ukraine, où il avait repris son rôle de journaliste enquêtant sur les pouvoirs en place. Cette affaire n’est toujours pas élucidée.
Anna Politkovskaïa, 48 ans, tuée le 7 octobre 2006
Une femme pose une fleur à côté de la photo de la journaliste Anna Politkovskaïa, assassinée en 2009 à Moscou.
Une femme pose une fleur à côté de la photo de la journaliste Anna Politkovskaïa, assassinée en 2009 à Moscou. NATALIA KOLESNIKOVA / AFP
La journaliste d’investigation et militante des droits humains Anna Politkovskaïa a été tuée par balle, le 7 octobre 2006, dans le hall de son immeuble, à Moscou. Dans le journal Novaïa Gazeta, cette femme de 48 ans dénonçait l’autoritarisme de Vladimir Poutine et les atteintes aux droits humains en Tchétchénie.
Cinq suspects — dont quatre Tchétchènes — ont été jugés et reconnus coupables du meurtre en 2014, mais le commanditaire de l’assassinat court toujours, et son nom n’a jamais été publiquement évoqué.
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Natalia Estemirova, 50 ans, tuée le 15 juillet 2009
Manifestation à Moscou après la mort de Natalia Estemirova, en juillet 2009.
Manifestation à Moscou après la mort de Natalia Estemirova, en juillet 2009. OXANA ONIPKO / AFP
Six autres journalistes ou collaborateurs de Novaïa Gazeta ont été tués entre 2000 et 2009, dont Natalia Estemirova, 50 ans, qui avait remplacé Anna Politkovskaïa au sein du journal.
Egalement militante des droits humains et représentante en Tchétchénie de l’ONG Memorial, elle avait été enlevée le 15 juillet 2009 à Grozny et retrouvée morte quelques heures plus tard en Ingouchie, république voisine du Caucase russe. Elle dénonçait les exactions du pouvoir local.
Anastassia Babourova, 25 ans, et Stanislas Markelov, 34 ans, tués le 19 janvier 2009
La journaliste Anastasia Babourova et l’avocat Stanislav Markelov.
La journaliste Anastasia Babourova et l’avocat Stanislav Markelov. NOVAYA GAZETA / AFP
Journaliste ukrainienne travaillant en Russie pour Novaïa Gazeta, Anastassia Babourova, 25 ans, a été tuée par balle en pleine rue, à Moscou, le 19 janvier 2009. Elle sortait d’une conférence de presse avec Stanislas Markelov, 34 ans. Cet avocat spécialisé dans la défense des victimes d’exactions en Tchétchénie a également été tué ce jour-là.
Stanislav Markelov venait de dénoncer la libération anticipée, une semaine auparavant, du colonel de l’armée russe Iouri Boudanov. L’officier avait été condamné à dix ans de prison en 2003 pour avoir violé puis étranglé, trois ans auparavant, une Tchétchène de 18 ans.
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Paul Klebnikov, 41 ans, tué le 9 juillet 2004
Journaliste américain d’origine russe, Paul Klebnikov a été tué par balle le 9 juillet 2004. Rédacteur en chef de l’édition russe du magazine américain Forbes, il sortait de sa rédaction, à Moscou, quand des hommes à bord d’une voiture ont ouvert le feu dans sa direction. Touché à quatre reprises, il est mort à l’hôpital. Il est le premier journaliste étranger à avoir été assassiné en Russie post-soviétique. Après avoir attribué le meurtre à un indépendantiste tchétchène, les autorités russes ont finalement rouvert l’enquête judiciaire en 2009.
https://www.lemonde.fr/international/article/2018/05/30/arkadi-babtchenko-un-mort-de-plus-sur-la-longue-liste-des-journalistes-russes-assassines_5307065_3210.html