Le 06 juillet 2023 à 01:54:51 :
merci de ton retoursinon, vu que t'as étudié l'histoire
quels sont (brièvement) les débats historiographiques autour de cette bataille ?
Un autre c'était de savoir la raison pour laquelle les Soviétiques ont fait l'erreur initiale de croire que le coup plus plus puissant viendrait au nord alors qu'il viendra au sud du côté de Manstein contre Vatounine.
En gros, selon David Glantz et Johnatan House, c'est parce que Joukov s'est laissé aller à son obsession de détruire le Groupe d'Armée Centre étant donné qu'il n'a pas réussi en 1942 à l'occasion de la débâcle de l'opération Mars. Or, du côté de la tenaille nord, la 2ème Armée Panzer, la 2ème Armée et surtout la 9ème Armée, tous font partie du Groupe d'Armée Centre.
En plus de cela, ils expliquent que Staline est favorable à tout ce qui éloigne la Wehrmacht de Moscou, d'où l'investissement des forces autour du saillant d'Orel qui menace Moscou.
Selon Zetterling et Frankson par contre, la raison est que les préparatifs de Walter Model aurait trompé les Soviétiques. En gros à cause de la concentration inhabituelle en artillerie du côté de la 9ème Armée détectée par les services de renseignement soviétiques, ils en ont déduit que la percée principale serait au nord et donc qu'il fallait donner plus de moyens du côté du Front du Centre par rapport au Front de Voronej. Pour rappel 41 divisions pour le Front du Centre contre 35 divisions pour le Front de Voronej. Autant dire que sans la réserve du Front de la Steppe pour le Front de Voronej, c'était terminé pour eux.
Le 06 juillet 2023 à 01:54:51 :
merci de ton retoursinon, vu que t'as étudié l'histoire
quels sont (brièvement) les débats historiographiques autour de cette bataille ?
L'autre débat ( qui n'en est plus vraiment un aujourd'hui a été sa savoir l'importance de la bataille de Prokhorovka. En gros on s'imagine souvent cette bataille comme étant une charge mutuelle entre chars adverses à la manière des charges de cavalerie médiévales. Avec comme résultat des pertes à peu près égales de chaque côté, des Panzers saignés par l'affrontement. L'historiographie soviétique, voire dans une moindre mesure une partie de l'historiographie occidentale d'après guerre, s'est appuyé sur les dires de Rotmistrov pour diffuser l'idée selon laquelle cette bataille aurait non seulement scellé le sort de l'opération CItadelle, mais en plus de cela, par voie d'exagération, aurait également constitué une sorte de tournant dans la guerre en Europe. Une vision assez mythique qui n'en demeure pas moins fausse pour autant. Jusqu'aux années 1980, seuls quelques auteurs allemands comme Ernst Klink ont tenté de nuancer largement cette histoire. Mais le fait qu'ils soient allemands et qu'ils étaient soupçonnés de revanchisme fit qu'ils ne furent pas vraiment écoutés. C'est un américain, George Nipe qui, dans son ouvrage intitulé : Decision in the Ukraine, qui a mis sur les rails des nouveaux historiens du front de l'Est dont Franckson et Zetterling sont les plus connus.
Sur le plan tactique, durant toute la bataille, les Allemands sont parvenus à rester maîtres du terrain contrairement aux Soviétiques. les estimations de Zetterling, Franckson et de Toppel en se basant sur les rapports quotidiens des unités SS du IInd Corps Panzer SS, mettent en avant le chiffre de 17 blindés chars et canons automoteurs définitivement perdus. Sans oublier une vingtaine de blindés abandonnés lors de l'offensive Soviétique de Kharkov sur les plaines de Prokhorovka. Soit une estimation de plus de 40 blindés perdus au total. Pour une soixantaine de blindés touchés mais réparables et récupérables. Côté Soviétiques, les chiffres sont bien plus affolants. En effet, le 29ème Corps blindé a perdu 150 chars et canons automoteurs dont 117 irrécupérables. Sans oublier près d'un tiers de pertes définitives pour ce qui est du 2nd Corps blindé de la Garde ainsi que pour le 18ème Corps blindé soit une bonne centaine au moins rien que pour le 12 juillet si on ne prend en compte que cette journée sachant que les sources soviétiques additionnent les chiffres du 11 et du 12 juillet, le tout sachant que plus des 3 quarts des pertes ont eu lieu durant la journée du 12 juillet au moins, cela signifie un rapport de plus de 6 contre 1 étant donné que les Soviétiques ont perdu entre 260 et 270 blindés au total contre seulement plus de 40 pour les Allemands. Soit un rapport de 6 contre 1 similaire à l'ensemble de l'année 1943, voire même 1942. En fait, la seule raison pour laquelle Prokhorovka n'est pas conquise est du à la capacité du haut commandement soviétique à désunir les forces allemandes avec 3 batailles. 1 à Prokhorovka, 1 autre sur le Donetz et un autre à l'ouest de Pena.
d'accord d'accord, merci de ce retour précis
ton dernier post surtout
quelle place à cette bataille dans la mémoire russe aujourd'hui ?
Le 06 juillet 2023 à 01:54:51 :
merci de ton retoursinon, vu que t'as étudié l'histoire
quels sont (brièvement) les débats historiographiques autour de cette bataille ?
Le 06 juillet 2023 à 02:08:29 :
Le 06 juillet 2023 à 01:54:51 :
merci de ton retoursinon, vu que t'as étudié l'histoire
quels sont (brièvement) les débats historiographiques autour de cette bataille ?
L'autre débat ( qui n'en est plus vraiment un aujourd'hui a été sa savoir l'importance de la bataille de Prokhorovka. En gros on s'imagine souvent cette bataille comme étant une charge mutuelle entre chars adverses à la manière des charges de cavalerie médiévales. Avec comme résultat des pertes à peu près égales de chaque côté, des Panzers saignés par l'affrontement. L'historiographie soviétique, voire dans une moindre mesure une partie de l'historiographie occidentale d'après guerre, s'est appuyé sur les dires de Rotmistrov pour diffuser l'idée selon laquelle cette bataille aurait non seulement scellé le sort de l'opération CItadelle, mais en plus de cela, par voie d'exagération, aurait également constitué une sorte de tournant dans la guerre en Europe. Une vision assez mythique qui n'en demeure pas moins fausse pour autant. Jusqu'aux années 1980, seuls quelques auteurs allemands comme Ernst Klink ont tenté de nuancer largement cette histoire. Mais le fait qu'ils soient allemands et qu'ils étaient soupçonnés de revanchisme fit qu'ils ne furent pas vraiment écoutés. C'est un américain, George Nipe qui, dans son ouvrage intitulé : Decision in the Ukraine, qui a mis sur les rails des nouveaux historiens du front de l'Est dont Franckson et Zetterling sont les plus connus.
Sur le plan tactique, durant toute la bataille, les Allemands sont parvenus à rester maîtres du terrain contrairement aux Soviétiques. les estimations de Zetterling, Franckson et de Toppel en se basant sur les rapports quotidiens des unités SS du IInd Corps Panzer SS, mettent en avant le chiffre de 17 blindés chars et canons automoteurs définitivement perdus. Sans oublier une vingtaine de blindés abandonnés lors de l'offensive Soviétique de Kharkov sur les plaines de Prokhorovka. Soit une estimation de plus de 40 blindés perdus au total. Pour une soixantaine de blindés touchés mais réparables et récupérables. Côté Soviétiques, les chiffres sont bien plus affolants. En effet, le 29ème Corps blindé a perdu 150 chars et canons automoteurs dont 117 irrécupérables. Sans oublier près d'un tiers de pertes définitives pour ce qui est du 2nd Corps blindé de la Garde ainsi que pour le 18ème Corps blindé soit une bonne centaine au moins rien que pour le 12 juillet si on ne prend en compte que cette journée sachant que les sources soviétiques additionnent les chiffres du 11 et du 12 juillet, le tout sachant que plus des 3 quarts des pertes ont eu lieu durant la journée du 12 juillet au moins, cela signifie un rapport de plus de 6 contre 1 étant donné que les Soviétiques ont perdu entre 260 et 270 blindés au total contre seulement plus de 40 pour les Allemands. Soit un rapport de 6 contre 1 similaire à l'ensemble de l'année 1943, voire même 1942. En fait, la seule raison pour laquelle Prokhorovka n'est pas conquise est du à la capacité du haut commandement soviétique à désunir les forces allemandes avec 3 batailles. 1 à Prokhorovka, 1 autre sur le Donetz et un autre à l'ouest de Pena.
Le 06 juillet 2023 à 01:54:51 :
merci de ton retoursinon, vu que t'as étudié l'histoire
quels sont (brièvement) les débats historiographiques autour de cette bataille ?
Le quatrième débat que j'ai retenu c'était de savoir si l'opération Citadelle était une bonne ou mauvaise idée.
Selon Guderian et il a été suivi par des historiens, Citadelle était une mauvaise idée car elle aurait dilapidée les Panzers allemands.
Jean Lopez et d'autres historiens ont contesté cette vision car pour eux il y avait 3 solutions pour la Wehrmacht en été 1943, la défense élastique, la défense statique ou l'offensive limitée. Jean Lopez a expliqué que les 2 premières options étaient ou impossible dans le cas de la défense statique, ou très difficiles dans le cas de la défense élastique. L'argument c'est qu'une attaque concentrique dans 1 secteur limite la supériorité numérique des russes. L'autre argument c'est que les soviétiques souffrent plus dans la bataille d'attrition que les allemands et ce en proportion supérieure à leur nombre d'habitants ce qui est exact puisque les soviétiques ont perdus 14 millions d'hommes depuis juin 1942 jusqu'en juin 1943 contre 2,8 millions pour les Allemands. Soit un ratio de 5,5 contre 1 sachant que il y a 30 millions d'hommes mobilisables pour l'Armée rouge contre 10 pour la Wehrmacht. Soit un rapport de 3 contre .
Le 06 juillet 2023 à 02:11:02 :
d'accord d'accord, merci de ce retour préciston dernier post surtout
quelle place à cette bataille dans la mémoire russe aujourd'hui ?
Pour ce qui est est Prokhorovka, le clocher qu'on peut voir sur les lieux de la bataille et commémorant la victoire soviétique à Prokhorovka en dit long. Pourtant ce n'est pas comme si les Soviétiques n'avaient pas perdus plus de 6 fois plus de chars et d'hommes que les Allemands. Du coup, je pense qu'en Russie il y a encore une vision assez idéalisée de Prokhorovka malgré une réalité un peu plus sombre du côté russe, du moins en ce qui concerne les pertes militaires.
https://lens.google.com/search?ep=gisbubb&hl=fr&re=df&p=Acn1BYf3EdZr2lhaK-VUMKq6Bq0pZUFknD7E18r63cfA_bx_tce09b4_RJqX3Qvq_Ge9enI0YguSdYHzLKyfMqZFTbyjiCTWz41kjwxGJ0Wwzmax5GTV3MIizX9qH5jjOeDvn4XXgQLklavwKp1ldq4rurOiproRTB3BqqA0u9J2YQHAOs3pWUil8z6qx_e58bO4uhyP9zLflrqV2yYcE9yC3Zatrjo%3D#lns=W251bGwsbnVsbCxudWxsLG51bGwsbnVsbCxudWxsLG51bGwsIkVrY0tKR1ppTkdReU9XTTJMVFV6WVdNdE5EUm1ZeTA0TWpsakxXRmpOek16TXpObVlqVmpZaElmZHpjNGNWTjJUMWxFTWtGbFVVUjFWV2RKVkUxaWJEUm5SV3hwU210b1p3PT0iXQ==
En ce qui concerne Koursk dans son ensemble, il est évident que sa place est importante.
Dans la publication russe de Russia Beyond, agence en partie liée au gouvernement russe, on voit pas quelques articles sur la bataille en question : https://fr.rbth.com/histoire/81194-urss-nazis-bataille-koursk-chars
Après en lisant différentes publications russes, Stalingrad a l'air d'avoir une place plus importante pour eux. Un peu comme Verdun en France.
Donc, la présence de musées à Koursk dédié à la bataille témoigne d'une certaine importante de Koursk dans la mémoire russe logiquement d'ailleurs. Mais à Volgograd qui est l'ancienne Stalingrad, on a l'impression que limite la moitié de la ville est dédiée à la bataille de Stalingrad.
merci pour cette réponse khey, je go regarder vite fait ton lien rbth
encore gg pour tes connaissances sur ce sujet
Le 06 juillet 2023 à 02:27:19 :
merci pour cette réponse khey, je go regarder vite fait ton lien rbthencore gg pour tes connaissances sur ce sujet
Il n'y a pas de quoi. Je ferais sans doute d'autre topics sur les sujets d'histoire si ça t'intéresse. Voire des topics pour des conseils de livres ou d'ouvrage ici ou ailleurs même.
D'ailleurs, au delà de simple topics et lectures, peut être me rendrai je dans certains endroits sur place pour les sujets concernés, à travers des voyages quand j'aurai le temps et l'argent bien sûr.,)
Peut être dans le futur aurai je l'occasion de faire des topics et autres pavés ici ou ailleurs avec des images et des photos en accompagnement au delà de la simple citation de sources écrites et archives.
Le 06 juillet 2023 à 02:33:37 :
Le 06 juillet 2023 à 02:27:19 :
merci pour cette réponse khey, je go regarder vite fait ton lien rbthencore gg pour tes connaissances sur ce sujet
Il n'y a pas de quoi. Je ferais sans doute d'autre topics sur les sujets d'histoire si ça t'intéresse. Voire des topics pour des conseils de livres ou d'ouvrage ici ou ailleurs même.
D'ailleurs, au delà de simple topics et lectures, peut être me rendrai je dans certains endroits sur place pour les sujets concernés, à travers des voyages quand j'aurai le temps et l'argent bien sûr.,)Peut être dans le futur aurai je l'occasion de faire des topics et autres pavés ici ou ailleurs avec des images et des photos en accompagnement au delà de la simple citation de sources écrites et archives.
je voulais te demander ça en plus, si t'étais déjà allé en russie
bon courage pour tes projets
Le 06 juillet 2023 à 02:43:33 :
Le 06 juillet 2023 à 02:33:37 :
Le 06 juillet 2023 à 02:27:19 :
merci pour cette réponse khey, je go regarder vite fait ton lien rbthencore gg pour tes connaissances sur ce sujet
Il n'y a pas de quoi. Je ferais sans doute d'autre topics sur les sujets d'histoire si ça t'intéresse. Voire des topics pour des conseils de livres ou d'ouvrage ici ou ailleurs même.
D'ailleurs, au delà de simple topics et lectures, peut être me rendrai je dans certains endroits sur place pour les sujets concernés, à travers des voyages quand j'aurai le temps et l'argent bien sûr.,)Peut être dans le futur aurai je l'occasion de faire des topics et autres pavés ici ou ailleurs avec des images et des photos en accompagnement au delà de la simple citation de sources écrites et archives.
je voulais te demander ça en plus, si t'étais déjà allé en russie
bon courage pour tes projets
En Allemagne, oui, en Russie non pour le coup. Même si j'ai lu pas mal de livres sur ce pays. Justement j'y réfléchirais.
Le 12 juillet, c'est la bataille de prokhovorka qui entrera dans l'histoire. Mais, on s'imagine souvent cette bataille comme étant une charge mutuelle entre chars adverses à la manière des charges de cavalerie médiévales. Avec comme résultat des pertes à peu près égales de chaque côté, des Panzers saignés par l'affrontement. L'historiographie soviétique, voire dans une moindre mesure une partie de l'historiographie occndentale d'après guerre, s'est appuyé sur les dires de Rotmistrov pour diffuser l'idée selon laquelle cette bataille aurait non seulement scéllé le sort de l'opération CItadelle, mais en plus de cela, par voie d'exagération, aurait également constitué une sorte de tournant dans la guerre en Europe. Une vision assez mythique qui n'en demeure pas moins fausse pour autant. Jusqu'aux années 1980, seuls quelques auteurs allemands comme Ernst Klink ont tenté de nuancer largement cette histoire. Mais le fait qu'ils soient allemands et qu'ils étaient soupçonnés de revanchisme fit qu'ils ne furent pas vraiment écoutés. C'est un américain, George Nipe qui, dans son ouvrage intitulé : Decision in the Ukraine, qui a mis sur les rails des nouveaux historiens du front de l'Est dont Franckson et Zetterlong sont les plus connu, du moins concernant la seule bataille de Koursk. Au départ les auteurs parlaient d'entre 1 200 et 1 500 chars. Sauf que l'estimation soviétique des 1 200 s'obtient au ajoutant les 500 chars et canons automoteurs du IInd Corps SS Panzer, en y ajoutant les plus de 700 chars de la 5ème Armée de tanks. Le chiffre des 1 500 chars est obtenu en y ajoutant le IIIème Corps blindé de Breith. Sauf que la bataille de Prokhorovka s'est déroulé le 12 juillet. or ces chiffres sont ceux du 5 juillet soit au début de l'opération Citadelle. A ce moment là la 5ème Armée de tanks compte 793 chars dont 500 T 34. Mais ayant assisté la 69ème armée de 4 brigades de chars et ayant subis des pertes non négligeables à partir du 11 juillet, ces chiffres sont moindre.
Selon les analyses de Niklas Zetterling et d'Anders Franckson, le maximum est de plus de 600 chars et canons automoteurs. De plus il faut retirer plus d'une centaine de blindés qui ne seront pas impliqués directement dans la plaine de Prokhorovka étant donné que seuls le 2nd Corps Blindé de le Garde ainsi que les 18ème et 29ème Corps blindés sont réellement engagés directement sontre le IInd Corps SS Panzer, qui lui, compte 390 chars ainsi qu'une centaine de canons automoteurs le 5 juillet initialement. Cependant, l'analyse poussée des Kriegstagebucher, c'est à dire des journaux d'opération allemands ainsi que les Tagesmeldungen, c'est à dire les rapports quotidiens du Corps SS font que Roman Toppel, ayant soigneusement étudié la question, évoqué 240 chars présents à Prokhorovka ainsi que 40 chasseurs de chars Marder. A cela s'ajoute 60 canons d'assaut. Pour un total de 340 blindés. On notera tout de même que la majeure partie de la divisions blindée Totenkof est engagée au delà du Psel et que un seul de ses régiments est réellement engagée directement dans la bataille, en l'occurrence la 6ème Panzergrenadiere SS. Cela signifie qu'en dehors de cela, la majorité de la division Das Reich ainsi que l'intégralité de la Leibstandarte sont les seuls concernés. La Das Reich étant sur le flanc droit de la Leibstandarte, qui elle, reste au centre. Selon, Roman Toppel, tout cela pèse 200 blindés maximum. Pour un total de 114 chars sans compter les canons automoteurs plus 14 chars de commandement donc non armés. Au total seulement 5 tigres dont 4 pour la Leibstandarte et 1 seul pour la divisions Das Reich. La majorité des chars engagés étant non pas des Tigres mais des Panthers. Du côté de Rotmistrov, il y a 3 Corps blindés. Le 18ème qui est dirigé par le général Bakharov est placée entre Obtiabrski et la rivière du Psel sur la gauche. Le tout comporte plus de 190 chars dont 100 en premier échelon et 90 en second échelon.
Le rapport de force est de 5 contre 1 au total en faveur des Soviétiques. Malgré cela, les chars T 34 sont laminés. George Nipe a expliqué cela en 3 raisons. A savoir que d'une part, combattre les Panzers sur le terrain plat de Prokhorovka signifie que les Allemands sont plus dangereux dans le tir lointain étant donné la supériorité des blindés allemands notamment celle des Panthers par rapport aux blindés russes étant donné qu'un terrain plat signifie plus de chance d'atteindre sa cible en tir lointain. D'autre part les T 34 n'ayant pas de stabilisateur, cela signifie qu'il suffit que les Panzers restent immobiles, ce qu'ils ont fait, face aux charges des T 34, le tout aggravé par le manque de radios. Ils y sont tous allés en même temps sans compagnie pour protéger celle d'à côté qui avance avec sa puissance de feu.
De plus, les unités allemands se concentrent vite sur les points menacés grâce aux radios. Sans oublier le rôle important de la VIIIème Fliegerkorps dont les avions ont contribué à la mise hors de combat de dizaines de chars soviétiques. Sur le plan des pertes, les Allemands ont clairement eu l'avantage. Sur le plan tactique, durant toute la bataille, les Allemands sont parvenus à rester maîtres du terrain contrairement aux Soviétiques. les estimations de Zetterling, Franckson et de Toppel en se basant sur les rapports quotidiens des unités SS du IInd Corps Panzer SS, mettent en avant le chiffre de 17 blindés chars et canons automoteurs définitivement perdus. Sans oublier une vingtaine de blindés abandonnés lors de l'offensive Soviétique de Kharkov sur les plaines de Prokhorovka. Soit une estimation de plus de 40 blindés perdus au total. Pour une soixantaine de blindés touchés mais réparables et récupérables. Côté Soviétiques, les chiffres sont bien plus affolants. En effet, le 29ème Corps blindé a perdu 150 chars et canons automoteurs dont 117 irrécupérables. Sans oublier près d'un tiers de pertes définitives pour ce qui est du 2nd Corps blindé de la Garde ainsi que pour le 18ème Corps blindé soit une bonne centaine au moins rien que pour le 12 juillet si on ne prend en compte que cette journée sachant que les sources soviétiques additionnent les chiffres du 11 et du 12 juillet, le tout sachant que plus des 3 quarts des pertes ont eu lieu durant la journée du 12 juillet au moins, cela signifie un rapport de plus de 6 contre 1 étant donné que les Soviétiques ont perdu entre 260 et 270 blindés au total contre seulement plus de 40 pour les Allemands. Le rapport de 6 contre 1 est similaire à l'ensemble de l'année 1943, voire même 1942. En fait, la seule raison pour laquelle Prokhorovka n'est pas conquise est du à la capacité du haut commandement soviétique à désunir les forces allemandes avec 3 batailles. 1 à Prkhorovka, 1 sur la Donetez et un autre à l'ouest de Pena.
Le 12 juillet 2023 à 23:59:16 :
Le rapport de force est de 5 contre 1 au total en faveur des Soviétiques. Malgré cela, les chars T 34 sont laminés. George Nipe a expliqué cela en 3 raisons. A savoir que d'une part, combattre les Panzers sur le terrain plat de Prokhorovka signifie que les Allemands sont plus dangereux dans le tir lointain étant donné la supériorité des blindés allemands notamment celle des Panthers par rapport aux blindés russes étant donné qu'un terrain plat signifie plus de chance d'atteindre sa cible en tir lointain. D'autre part les T 34 n'ayant pas de stabilisateur, cela signifie qu'il suffit que les Panzers restent immobiles, ce qu'ils ont fait, face aux charges des T 34, le tout aggravé par le manque de radios. Ils y sont tous allés en même temps sans compagnie pour protéger celle d'à côté qui avance avec sa puissance de feu.
De plus, les unités allemands se concentrent vite sur les points menacés grâce aux radios. Sans oublier le rôle important de la VIIIème Fliegerkorps dont les avions ont contribué à la mise hors de combat de dizaines de chars soviétiques. Sur le plan des pertes, les Allemands ont clairement eu l'avantage. Sur le plan tactique, durant toute la bataille, les Allemands sont parvenus à rester maîtres du terrain contrairement aux Soviétiques. les estimations de Zetterling, Franckson et de Toppel en se basant sur les rapports quotidiens des unités SS du IInd Corps Panzer SS, mettent en avant le chiffre de 17 blindés chars et canons automoteurs définitivement perdus. Sans oublier une vingtaine de blindés abandonnés lors de l'offensive Soviétique de Kharkov sur les plaines de Prokhorovka. Soit une estimation de plus de 40 blindés perdus au total. Pour une soixantaine de blindés touchés mais réparables et récupérables. Côté Soviétiques, les chiffres sont bien plus affolants. En effet, le 29ème Corps blindé a perdu 150 chars et canons automoteurs dont 117 irrécupérables. Sans oublier près d'un tiers de pertes définitives pour ce qui est du 2nd Corps blindé de la Garde ainsi que pour le 18ème Corps blindé soit une bonne centaine au moins rien que pour le 12 juillet si on ne prend en compte que cette journée sachant que les sources soviétiques additionnent les chiffres du 11 et du 12 juillet, le tout sachant que plus des 3 quarts des pertes ont eu lieu durant la journée du 12 juillet au moins, cela signifie un rapport de plus de 6 contre 1 étant donné que les Soviétiques ont perdu entre 260 et 270 blindés au total contre seulement plus de 40 pour les Allemands. Le rapport de 6 contre 1 est similaire à l'ensemble de l'année 1943, voire même 1942. En fait, la seule raison pour laquelle Prokhorovka n'est pas conquise est du à la capacité du haut commandement soviétique à désunir les forces allemandes avec 3 batailles. 1 à Prkhorovka, 1 sur la Donetz et un autre à l'ouest de Pena.
Staline tient tous les pouvoirs. Il est secrétaire général du seul parti autorisé en Union Soviétique, à savoir, le parti communiste. Du Conseil des Commissaires, il en prend la présidence. Il prend le poste de président du GKO en juin 1941, aussi connu sous le nom de Comité de défense de l'état. Il est également Commissaire du Peuple à la Défense. Sans oublier qu'il devient par la suite maréchal de l'Union Soviétique et commandant suprême des forces armées soviétiques au début de l'année 1943. Albert Seaton et Geoffrey Robert ont tenté de dresser des biographies concernant ses compétences militaires. Ce qui est sûr c'est qu'il n'a pas fait son service militaire à cause d'une paralysie obstétricale du bras gauche et que, comme Hitler, il n'a pas reçu de formation militaire réelle, malgré une passion partagée par les 2 ennemis. Staline s'intéresse aux débats de doctrine, aux démonstrations de nouveaux matériels et reçoit de nombreux ingénieurs et autres constructeurs et inventeurs. La propagande Stalinienne lui a également attribué des victoires qui ne sont pas les siennes, notamment en ce qui concerne la défense de Tsaritsyne qui est la future Stalingrad, au sein des armées rouge face aux armées blanches, plus précisément les Cosaques blancs dirigés par Krasnov. Et ce étant donné qu'il n'a fait que commander quelques raids d'unités de cavalerie de l'arrière. Son action s'est surtout cantonné à la lutte face à Trotsky et face à Boukharine dans une moindre mesure étant donné qu'ils étaient tous les 2 ses rivaux politiques. De même que Staline ne fut pas l'auteur de l'offensive qui mit fin aux espoirs de Denikine, général des armées blanches. Pour ce qui est du conflit, l'évolution de Staline est inverse à celle d'Hitler. En effet, là où Staline part d'une position de défiance extrême vis à vis de ses généraux allant jusqu'à une confiance relative à partir de l'été 1942, Hitler, lui, suit le chemin inverse à mesure que le sort de la guerre semble se retourner.
Notamment en interférant avec les décisions de ses généraux concernant la planification et l'exécution des opérations. Cependant, une des raisons des avantages de l'armée allemande au début de la guerre fut le fait que Staline affaiblit ses forces armées au mauvais moment. Les purges ont ainsi entraîné la disparition de 3 maréchaux sur 5 dont Toukhatchevski, 11 commissaires adjoint à la défense sur 11, 14 commandants d'armée sur 16, 60 commandants de corps sur 67, 136 généraux de division sur 199, sans oublier la moitié des commandants de régiment. Ce sont les chefs pourtant les plus imaginatifs qui sont ou part par balles du NKVD ou envoyés au Goulag. Durant les années 1941 et 1942, les obsessions de Staline pour l'attaque à outrance ou le fait de tenir à tout pris alors qu'il faut reculer aura contribué à ruiner les efforts de l'Armée rouge lors des contre offensives. Soit à cause d'un ordre de retraite trop tardif comme à VIazma Briansk, Uman ou Kiev, ou à cause d'une offensive bâclée comme à Kharkov, enfin, soit en voulant transformer une contre offensive en attaque générale à vocation stratégique majeure comme ce fut le cas après la bataille de Stalingrad ou même au début de l'année 1942. Manifestement, les objectifs de Staline étaient par moment impossible à réaliser car surréaliste et ne répondant pas aux contraintes de la logistique, tout comme Hitler par ailleurs. De même qu'Hitler a sous estimé son adversaire, Staline, du moins jusqu'au début de 1943, a eu tendance à faire de même. Malgré une relative confiance à l'égard de ses chefs de la part de Staline à partir de l'été 1942, il n'en maintient pas moins que le contrôle direct resta incessant jusqu'à la fin de la guerre. Il ne fut en cas cas un chef de guerre effacé. Loin de là.
L'organe central en ce qui concerne l'appareil militaire soviétique est la Commissariat du Peuple à la Défense, aussi nommé le NKO, une sorte de ministère de la guerre. Il s'occupe de la mobilisation, de l'encadrement politique et donc de la propagande mais aussi de sujets plus pointus comme la question des blindés, des avions et de la marine, sans oublier la logistique et la conscription. Pourtant, le 30 juin, le GKO fut créée. Il s'agit de l'organe de direction suprême de la guerre ayant pour seule vocation de gagner la guerre, et qui a concentré la quasi totalité des pouvoirs. Ses directives ont fait forces de loi. Au delà de la présidence de cet organe, logiquement occupé par Staline, Malenkov parle pour le parti, Béria pour la police tandis que Molotiv et Vorochilov représentent respectivement les affaires étrangères et l'armée. En 1942, Mikoyan, Kaganovitch et Voznesensky rejoignent par la suite l'institution en 1942. A travers la Stavka, ce sont les opérations militaires dont s'occupe le GKO. En ce qui concerne la STAVKA, il est occupé par Timochenko qui en est le président, le fameux Joukov, Kuznetzov, mais aussi Vorochilov et Boudienny. Antonov, Chapochnikov et Vassilevski seront admis dans cet organe au cours de la guerre. C'est au sein de cette institution que les grandes décisions stratégiques sont prises. Sans oublier les décisions concernant les moyens et les réserves centrales et stratégiques. L'aviation et la flotte sont directement responsables auprès de la Stavka mais aussi auprès de Staline bien que ce dernier ne soit pas président de la Stavka. Enfin il faut mentionner le fait que le GSHKA, l'état major générale de l'Armée rouge, est directement subordonné à la Stavka. Le GSHKA est dirigé par le talentueux Vassilevski, et ce depuis juin 1942. A partir de l'été 1942, le Stavka agit également sur les Fronts de manière directe en envoyant des représentants en mission. Que ce soit Joukov, Antonov ou encore Vassilevski.
Que ce soit du point de vue opératif ainsi qu'au niveau stratégique, il est évident que la direction soviétique suprême de la guerre surpasse celle de l'Allemagne à partir de 1943.
Pour rappel, au niveau de l'industrie, les rapports de forces sont écrasants en faveur de l'Union Soviétique étant donné que plus de 100 000 chars et canon d'assaut seront produits durant les Soviétiques durant tout la guerre en Europe contre plus de 50 000 pour le IIIème Reich. Soit un rapport de 2 contre 1, sachant qu'à partir du débarquement notamment, le Reich devra davantage diluer ses forces, ce que n'aura pas besoin de faire les Soviétiques étant donné qu'en plus de se battre sur un seul front, ils auront repris, sur le plan militaire l'initiative totalement et ce jusqu'à la fin de la guerre à ce moment là. Pourtant, l'industrie allemande est censée peser plus que l'industrie soviétique, en témoigne le fait que l'Allemagne parvient à extraire 281 tonnes de charbon et coule 35 millions de tonnes d'acier contre respectivement 121 et 12 millions de tonnes pour les Soviétiques. Manifestement, quelque chose ne va pas. Et bien la réalité, c'est que contrairement à une idée reçue, non seulement l'Union Soviétique était prête pour la guerre, mais en plus de cela, elle était davantage prête que l'Allemagne. La preuve en est les plans quinquennaux qui ont mis en avant la nécessité au combien importante de fabriquer et produire en masse des matériels certes solides mais aussi simples et faciles pour la réparation, en opposition avec la mobilisation plus tardive du Reich, qui je le rappelle, n'entre dans une économie de guerre qu'en 1942. Ajoutons à cela l'éparpillement des modèles à construire ainsi que le caractère plus difficile de leur construction et pour les produire en masse. Un T 34 sera par exemple plus facile à produire rapidement et en masse qu'un Panther ou Un Tigre Royal allemand, en dépit de la supériorité de ces deux derniers sur le premier d'un point de vue purement qualitatif. Rien que pour la Panzerdivision on a plus de 40 véhicules différents. Bonne chance pour fournir les bonnes pièces détachées et adaptés aux bons véhicules.
Si on veut parler du Panzer IV, seul char capable de rivaliser avec le T 34 76 avant l'émergence des Panthers et des Tigres allemands, sachez qu'au total près de 8 300 modèles ont été produits en 7 ans. Par comparaison, 4 années seulement auront été suffisants pour produire plus de 57 000 modèles de T 34, que ce soit des T 34 76 ou des T 34 85, sa version plus moderne apparue en 1944. A Koursk, on verra notamment à l'oeuvre des chars moyens comme le T 34, ou des chars plus légers comme le T 70. Sans oublier le SU 76 pour ce qui est des canons d'assauts. A cela il faut ajouter la multiplication de l'artillerie soviétique, surpassant l'artillerie allemande dès 1943 sur le plan quantitatif comme sur le plan qualitatif, en témoigne la présence des Katiouchas, un lance roquette multiple, portant le nom de la chanson patriotique.
Pour ce qui est de l'aviation rouge, par contre, il faut dire qu'ils partent de très loin. Smushkevitch et Rychagod, qui étaient des commandants au sein de a VVS, ont même été exécuté pour cela. Ainsi le maréchal Novikov est nommé commandement de la VVS par Staline le 11 avril 1942. Et en grande partie grâce à lui, l'aviation rouge finira par devenir un outil efficace au service de l'armée de terre soviétique dès 1943. On le verra durant la bataille de Koursk, bien que la supériorité sur le plan qualitatif se fera toujours ressentir, en témoigneront des pertes bien plus importantes que les pertes allemandes. Pourtant malgré cela, sur le plan purement quantitatif, avantage Union Soviétique étant donné la production de 25 000 avions en 1942 contre 15 000 appareils pour le IIIème Reich, sans compter leurs différents Alliés. De plus, les nouveaux modèles d'avions mis en productions deviennent plus maniables et mieux armés. Au niveau de l'avionique et de la motorisation, en revanche, le déficit par rapport à la Luftwaffe est clair et net. Le Yak 3, le Yak 9 dans ses 2 versions 9T et 9D. Cependant, des modèles sont encore minoritaires à Koursk étant donné que les modèles de la génération précédente seront toujours présents massivement, en dépit de leur infériorité face aux avions allemands. En l'occurrence, les Yak 1, Yak 7 ainsi que La 5 ne peuvent rivaliser avec les avions de guerres allemands; Pour ce qui est de l'Il 2, c'est leIl 2m3 qui le remplace à plus de 90% au moins étant donné la présence d'un moteur plus puissant et plus capable. Sans oublier un mitrailleur sur l'arrière. De plus, les proportions sont différentes. Ainsi en 1941, la chasse représentait 59% des appareils en état de voler et de combattre, les bombardiers 31% et l'aviation d'assaut seulement 4,5%. Pourtant, juste avant le commencement de l'opération Citadelle, les chiffres sont de respectivement 41%, 22%, et 32%.
En plus de cela, par comparaison par rapport à 1941, il n'y a qu'une seule aviation au lieu de 2, à savoir l'Armée aérienne ou V A. Enfin, les moyens aériens sont concentrés à l'intérieur de plusieurs corps aériens de la réserve général de la Stavka. En fonction de l'importance de la mission, Novikov ou Vorozheykin répartissent ces corps dans des V A. En l'occurrence, à Koursk, il y aura 19 corps aériens qui représenteront plus de 60% des appareils aériens engagés. Tous ces facteurs, combinés à une supériorité numérique claire et nette feront plus que compenser le manque de souplesse tactique ainsi que le manque d'initiative par comparaison des pilotes allemands.
Enfin, pour rentrer dans les détails concernant les blindés, il faut savoir que Staline, comme Lénine avant lui, partageaient une crainte certaine de l'Allemagne en tant que puissance militaire. Les performances des Panzers en Pologne puis en France l'ont stupéfait au plus au point. A l'inverse, la performance calamiteuse de l'Armée rouge en Finlande l'a logiquement inquiété voire alarmé. Les victoires remportées par le Wehrmacht en 1941 et au début de l'année 1942 dans les steppes russes le renforcent dans cette crainte. Mais après la bataille de Stalingrad, il sait qu'il ne peut pas être battu. Cependant, ce n'est qu'après l'échec allemande lors de la bataille de Koursk qu'il sera certain de la victoire finale sur le Reich, avec ou sans les Alliés d'ailleurs. Ainsi, Staline a de bonnes raisons de s'inquiéter. L'histoire récente parle pour elle même. D'une part les forces blindés allemandes, malgré la mauvaise surprise du T 34 76 soviétique, se sont montrés supérieurs dans l'emploi tactique voire sur le plan purement qualitatif étant donné que certains chars soviétiques, à l'image des T 26 ou encore des T 60. Or, à Koursk, les forces blindés, on l'aura deviner, ont eu un rôle non négligeable dans la mise en échec des plans allemands. De plus la réussite des offensives soviétiques prévues, censé être appliqués à la fin ou après l'opération Citadelle, à savoir les offensives à Kharkov et à Orel, dépendront en grande partie à la réussite et à la performance des blindés soviétiques sur le champ de bataille. D'autre part, les attaques allemandes n'ont jamais pu être stoppé que ce soit durant l'été 1942 ou pire, en 1941. Il a fallu encaisser beaucoup de pertes et céder du terrain à l'adversaire à chaque fois. Sans oublier le mauvais temps et l'usure qui se sont ajoutés aux facteurs déjà énoncés pour priver la Wehrmacht de la réussite de son objectif stratégique.
D'ailleurs, Alexander Werth, lui même notait dans son tome 2 à la page 66 qu'en Russie, l'attaque allemande à Koursk était attendue avec une certaine nervosité, nervosité qui habitait également Joseph Staline lui même en raison des 2 échecs passés.
Toukhatchevski avait demandé l'adoption d'une approche prônant la mécanisation progressive des forces armées soviétiques. D'où l'émergence des corps mécanisés, dont ceux de Timochenko qui se feront massacrer en 1941. La mauvaise emploi des blindés couplés à la mise à mort de Toukhatchevski en 1937 et à la campagne désastreuse de Finlande ont poussé Staline à démanteler ces corps mécanisés. Bien que seulement en état de guerre larvée, les performances de Joukov face aux armées japonaises aussi appelées l'Armée du Kwantung ont montré que la mécanisation des armées soviétiques étaient tout sauf inutile. Dans une optique de test des forces soviétiques, en effet l'Armée du Kwantung marche en Mongolie jusqu'au lac de Khalkin Gol, d'où Joukov lance son attaque avec 57 000 hommes et 500 tanks dont 2 brigades de tanks. Le centre des unités japonaises est crevé et Joukov se rabat sur les ailes dans un double enveloppement. Malgré cette victoire, la victoire ne fut acquise qu'au bout de 4 jours. Une victoire à la Pyrrhus insuffisante pour convaincre Staline de ne pas démanteler les Corps mécanisés. Ce n'est qu'après avoir vu la démonstration des Panzerdivisionen en France que Staline ordonne la construction d'une force blindée digne de ce nom. De telle sorte que 29 Corps mécanisés sont assemblés certes hâtivement. Sur le papier chaque corps dispose d'1 infanterie motorisée ainsi que de 2 divisions blindés, pour un total de 1 000 chars, plus de 5 000 véhicules, 350 canons et autour de 36 000 hommes. Pourtant, le manque d'encadrement, d'entraînement, au niveau de la doctrine, de la communication ainsi que de la logistique se font clairement ressentir et entraînent, in fine, la perte de 10 000 chars en seulement 2 mois. Ce qui entraîne un nouveau démantèlement des Corps mécanisés, cette fois du NKO, pour aboutir à des divisions blindés indépendantes de 180 chars environ plus un régiment d'infanterie portée. Puis naissent les brigades de chars ainsi que des bataillons de chars.
Du côté des chars allemands, les dotations autour de Koursk sont les suivantes : 108 Panzer II, 822 Panzer III, 816 Panzer IV, 204 Panthers et 146 Tigres. Parmi les canons auto moteurs, 89 éléphants, 466 Sturmgeschutz III version G Engin blindé de 24 tonnes., le 230 Marder, 60 Horniss, 45 Sturmpanzer IV, 78 Wespe et 54 Hummel. Concernant les avions c'est plus compliqué étant donné que les deux tiers de la chasse est où en Allemagne pour se défendre face aux bombardements Alliés ou sur le littoral de Méditerranée. Au total, 40% seulement de l'aviation se trouve sur le front de l'est. Parmi eux plus de 80% des bombardiers tactiques. La 4ème et la 6ème Luftwotte sont respectivement commandés par Otto Dessloch et Ritter Von Greim. Pour un stationnement sur 2 aérodromes situés autour de Koursk au total. Pour entrer dans plus de précision, les Fpcke Wulf 190 A dotés de 2 mitrailleuses 7,9 et de 4 canons de 20 mm pouvant aller jusqu'à 660 kilomètres par heure ainsi que le chasseur allemande Messerschmitt Bf 109 G sont supérieurs par rapport aux Yak 1, Yak 7 et La 5 soviétiques. Le seul capable de largement rivaliser avec ces deux modèles de l'aviation allemande est la La 5 FN soviétique qui n'apparait cependant que très peu sur le champ de bataille à Koursk. L'avion Stuka Ju 87 G est également un atout essentiel dans le cadre de la lutte anti char. Ses 2 canons de 37 mm fera ses preuves à l'occasion de l'offensive soviétique à Orel et 95% des stuka Ju 87 G en l'occurrence sont des bombardiers piqueurs. Pour un rôle à Koursk somme tout limité. Pour faire face au Sturmovik, le Henschel Hs 129 B 2 est souvent présenté comme idéal. Le premier prototype décolle en mai 1939. Mais sa production ne démarre véritablement qu'après la défaite de la France en été 1940.
L'avantage principal de la Luftwaffe à Koursk, néanmoins se trouve du côté de ses pilotes, parmi les tout meilleurs au monde. Hartmann, Gunther Rall, Barkhorn et Hans Ulrich Rudel sont parmi les plus légendaires qui soient. Mais le manque de matériel relatif par rapport aux Soviétiques, la dilution de ses forces ainsi que le manque de carburant oblige de concentrer le gros des appareils au dessus des blidnés de la 9ème Armée de Model au nord ainsi qu'au dessus des forces de Manstein au sud. La percée doit également avoir lieu rapidement étant donné le risque d'attrition redouté par les Allemands. De même la concentration sur l'appuie tactique ne peut s'obtenir que si la supériorité aérienne ainsi que l'interdiction du champ de bataille sont abandonnés. Or il s'agissait là de 2 spécialités dans lesquels excellaient la Luftwaffe. L'interdiction des réseaux ferrés et routiers ainsi que les attaques constantes des aérodromes de la VVS n'auront tout simplement pas lieu contrairement à ce qui s'est déroule lors de l'opération Barbarossa 2 ans plus tôt.
Livres et sources : https://www.amazon.com/Red-Army-Tank-Commanders-Schiffer/dp/0887405819?tag=jeuxvideocom-21#customerReviews https://www.amazon.fr/Russie-guerre-T2-Stalingrad-1943-1945/dp/B0B4VQNQHR/ref=sr_1_1?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85%C5%BD%C3%95%C3%91&crid=26BC3W5847TMR&keywords=alexander+werth+tome+2&qid=1688169464&s=books&sprefix=alexander+werthtome+2%2Cstripbooks%2C57&sr=1-1&tag=jeuxvideocom-21
Pour ce qui est du renseignement par contre, l'OKH est surclassé et notamment sa section du FHO consacré entièrement au renseignement. Ainsi 98 unités soviétiques ne parviennent pas à être détectés par le FHO et leur chef, Reinhardt Gehlen. Rien que le Front du Centre et de la Steppe comportent respectivement 45 et 29 unités oubliées. L'analyse de Gehlen c'est que l'offensive soviétique d'été aura pour objectif le sud entre la 6ème et la 1ère armée panzer et sur la hernie Bielgorod Kharkov.
En résumé, les Soviétiques l'ont emporté à Koursk, pas artistiquement et pas économiquement, mais solidement.
La bataille s'est déroulée autour de trois villes réparties le long d'une ligne ferroviaire nord-sud dans le centre de la Russie et le nord de l'Ukraine : du nord au sud, Orel, Koursk et Kharkov.
A la fin de la campagne d'hiver 1942/1943, les Allemands tiennent Orel et un saillant N, E et S de celui-ci. Les Soviétiques tenaient Koursk et un saillant faisant saillie au N, à l'O et au S de celui-ci.
Les Allemands tenaient Kharkov, et un saillant faisant saillie de celui-ci se terminant à Belgorod. La chose évidente sur la carte était que les Allemands attaquent au sud d'Orel et au nord de Belgorod et prennent Koursk et coupent les Soviétiques défendant ce saillant, en supposant, bien sûr, que les Soviétiques ne soient pas trop nombreux. [Ils étaient].
La chose évidente du point de vue soviétique était de préparer la défense du saillant de Koursk en profondeur et de poster des réserves suffisantes pour faire face à toute pénétration allemande, la contre-attaquer, et si les Allemands n'étaient pas trop bons dans la guerre des chars mobiles, détruire la pénétration. [Ils étaient trop bons pour permettre ce rêve chimérique trop ambitieux de détruire la pénétration d'un seul coup].
Pour les Soviétiques, au cours de la bataille, les choses allaient et venaient. Ils ont eu une bonne première semaine dans le nord, où les forces de Rokossovsky ont bourré l'attaque allemande presque à la ligne de mêlée et leur propre offensive contre la face nord du saillant d'Orel a gagné du terrain. Leur pire journée était assez bonne : la charge de chars du 12 juillet à Prokhorovka, qui dans la propagande soviétique était un engagement de réunion culminant qui a condamné les Panzers, était en fait un faux visage. Les chars soviétiques ont chargé une force de chars SS allemande qui était prête et attendait derrière un fossé antichar que les Soviétiques eux-mêmes avaient construit, mais la force de chars chargée de la mission d'attaque n'en avait pas entendu parler. Les Soviétiques ont perdu 300 chars en tuant seulement une douzaine ou deux chars allemands. Mais même cela suffisait.
La doublure argentée du fiasco était que les Allemands avaient l'intention de s'attaquer ce jour-là et de prendre Prokhorovka, puis de remonter vers Oboyan (porte sud de Koursk). C'était une ambition irréaliste et char ou pas, ils n'allaient pas pouvoir le faire. Mais en l'occurrence, l'infanterie soviétique et les réserves antichars ont eu le temps d'atteindre ce village et d'y préparer les défenses. Le lendemain, si les Allemands avaient tenté d'avancer sur le village, la défense aurait été prête.
Les Allemands, décontenancés par l'ampleur des attaques soviétiques du 12 juillet, décidèrent assez judicieusement de r s'adapter et de tenter quelque chose qui était en fait dans leurs moyens avec un peu de chance et avec suffisamment d'erreurs tactiques soviétiques : enfermer le 69ème armée soviétique entre le 2nd corps Panzer SS et le détachement d'armée Kempf, qui opérait dans la même zone.
Cela signifiait oublier Koursk. L'attaque à la pince nord du saillant d'Orel avait complètement échoué et était alors mise en danger par une attaque soviétique du nord d'Orel qui arrivait derrière le flanc nord allemand. La pince du sud, dont les efforts allaient être dénués de sens puisque les deux pinces devaient gagner pour que le plan de Koursk fonctionne, s'est tournée vers la tâche de tuer la 69e armée soviétique.
Si cela avait entièrement réussi, cela aurait donné aux Allemands un modeste prix de consolation pour l'échec de leurs plus grandes ambitions. En l'occurrence, environ la moitié de la 69e armée s'est enfuie et les combats n'étaient pas déséquilibrés en faveur des Allemands. Le filet de toute l'opération de Koursk était que les Allemands perdaient leur saillant d'Orel et voyaient l'avantage sur leurs forces Panzer. En termes de forces perdues, les Allemands ont perdu moins et pouvaient compter un coup d'État si vous voulez, mais les Soviétiques pouvaient se permettre leurs propres pertes et après Koursk, ils avaient l'initiative. À la mi-août, ils avaient obtenu Orel et étaient en bonne voie pour prendre Kharkov.
QUESTION : L'Armée rouge était-elle supérieure à la Wehrmacht en 1943 ?
Oui, en nombre, l'armée rouge était plus nombreuse que l'armée allemande dans un rapport de 2/1 en février 1943. La Russie avait quelque 6 millions de soldats rassemblés sur le front de bataille contre seulement 3 millions d'Allemands. Les Russes ont toujours eu une division blindée supérieure ayant quelque 22000 chars par rapport à une volaille 3000 chars allemands principalement Panzer mk III qui était inférieur au T - 34 et KV -1 le seul domaine où les Allemands avaient un net avantage était avec leur avion de chasse ayant l'utilisation du ME 109 et du FW 190, JU - 87 & 88, et une bonne efficacité allemande à l'ancienne qui était l'une des raisons pour lesquelles l'infanterie allemande a pu avancer malgré la rencontre de chars russes supérieurs. Aucune des armes antichars actuelles ne fonctionnait sur le T - 34 ou le KV-1. Pour lutter contre cela, le Panzergrenadier allemand essaierait d'attirer les chars russes dans une embuscade où ils pourraient tirer à bout portant sur les chars par les côtés et l'arrière. à des distances inférieures à 50 m, en désespoir de cause, les Allemands ont eu recours au canon antiaérien de 88 mm. Oui, en conclusion, l'armée rouge était supérieure à l'armée allemande en nombre, la seule raison pour laquelle ils ont été forcés de battre en retraite au début de la Grande Guerre patriotique était due à une combinaison de surprise, étant très mal organisée, manquant d'un approvisionnement adéquat en munitions , et une rupture de la structure de commandement due aux purges de Staline dans les années 1930.
Après la victoire de Stalingrad, les Soviétiques repoussent les Allemands des champs pétrolifères de Bakou et sécurisent leurs ressources. Entre-temps, la production soviétique avait atteint sa pleine échelle, ce qui leur a permis de mettre enfin à niveau leurs unités militaires à un niveau acceptable. Pendant la majeure partie de 1941 et 1942, les troupes de l'armée rouge soviétique avaient été gravement sous-équipées et les corps de fusiliers soviétiques manquaient d'éléments de soutien. Dès le début de 1943, les corps et armées soviétiques, à commencer par les gardes, sont équipés d'unités de génie organique, de blindés, de mortiers lourds et de lutte antiaérienne, qui leur manquaient auparavant.
Su-152 soviétique à Koursk, célèbre pour sa capacité à détruire les nouveaux chars Panther et Tiger à n'importe quelle distance.
Les Soviétiques ont également créé des groupes de soutien spécialisés tels que les divisions et les corps d'artillerie. Le corps d'artillerie en avril 1943, était organisé pour disposer de pas moins de 1 500 tubes ou rails sur lance-roquettes katyusha. Le jour de l'offensive allemande de Koursk, l'un de ces corps a ouvert des tirs concentrés sur des zones de tir pré-visées sur le terrain de rassemblement de l'attaque nord, dirigé par des modèles de la 9e armée. L'artillerie était précise et l'assaut n'a jamais pénétré loin dans les lignes soviétiques.
Pour une contre-attaque contre l'armée allemande, les Soviétiques ont créé un nouveau niveau de formation de chars, l'armée de chars soviétique. Les armées de chars des gardes soviétiques étaient généreusement soutenues par l'artillerie et d'autres unités, y compris les nouveaux canons d'assaut lourds Su-152 et Su-122, qui fournissaient une très grande puissance de feu. Ceux-ci ont été déployés à Koursk avec un grand succès pour contrer les nouvelles armures lourdes allemandes. Les Soviétiques savaient que les Allemands amèneraient le char Tigre à Koursk, car ils en avaient capturé un à Leningrad à la fin de 1942, ils n'étaient donc pas surpris.
Le STAVKA soviétique a commencé à décentraliser le pouvoir et le matériel de soutien. Maintenant que les Soviétiques avaient plus d'équipement qu'en 1942, ils pouvaient se permettre de le faire. De nombreux généraux soviétiques talentueux ont été nommés aux commandes et ont eu la liberté de mener la guerre comme ils le souhaitaient, Rokossovsky était le commandant de la défense du Nord, qui était la région la plus réussie, tandis que les Allemands introduisaient des commandes plus rigides à la fois d'Hitler et de l'Allemagne. Haut commandement.
Il convient de noter que les Soviétiques ont rencontré des difficultés contre le groupe Mansteins dans le sud. Cela était en partie dû au fait que Manstein était l'un des meilleurs généraux allemands, en partie parce qu'il avait la plus forte concentration de nouveaux équipements, et en partie parce que les commandants soviétiques ont commis le plus d'erreurs dans cette région, y compris des tirs amis malheureux lorsque la 5e armée de chars de la Garde a commencé. une contre-attaque et confond plusieurs unités soviétiques avec des Allemands au loin.
Au final, même cette zone qui était la plus avantageuse pour les Allemands, fut contenue bien qu'à un coût plus élevé qu'ailleurs pendant la bataille. Beaucoup de gens se concentrent souvent exclusivement sur ce secteur lorsqu'ils parlent de Koursk.
Le plan soviétique était de permettre aux Allemands d'attaquer une zone bien préparée, les Soviétiques savaient que les Allemands attaqueraient cet endroit exact, et ont donc commencé à creuser des tranchées défensives massives et d'autres fortifications comme des fossés de chars et des champs de mines. Les fortifications en terre de Koursk comptent parmi les fortifications les plus importantes jamais réalisées.
L'idée était que lorsque les Allemands se seraient épuisés sur les défenses pendant quelques jours, une contre-attaque massive commencerait. Le premier serait contre le centre du groupe d'armées sur le flanc du front nord. Le second serait de la 5e armée de chars de la garde sur le flanc du front sud. Après des batailles réussies, une force de réserve de près d'un million de soldats serait lancée dans une attaque générale dans le but de libérer la majeure partie de l'Ukraine.
Les Soviétiques étaient si sûrs de la victoire qu'ils ont planifié cette grande offensive estivale après une victoire défensive, s'attendant non seulement à gagner, mais à gagner tellement qu'ils avaient la capacité de cette opération majeure. Et ils avaient raison.
Les Allemands n'avaient absolument aucun élément de surprise et, comme mentionné précédemment, ils ont commencé à subir des tirs d'artillerie avant même d'être eux-mêmes réellement engagés dans l'assaut.
Les Allemands ont placé toute leur confiance dans de nouveaux équipements comme le Tiger et le Panther, pensant que cela leur donnerait un avantage décisif. Et bien qu'ils aient bien performé, ils ne remplaçaient pas le nombre et les réserves. Une fois la force principale allemande brisée, les Allemands n'avaient plus de réserve. Le nouvel équipement soviétique a pu contrer efficacement le nouvel équipement allemand et en quelques jours Koursk s'est transformé en un désastre pour les Allemands dont ils ne se remettraient jamais. Et en quelques mois, les Soviétiques avaient libéré la majeure partie de l'Ukraine, la Crimée et Leningrad.