Ici on ECRIT un poème DE MEMOIRE

Hellsehensteria
2023-06-14 15:07:17

Madrigal triste

Que m'importe que tu sois sage,
Sois belle ! et sois tristre ! Les pleurs
Ajoutent un charme au visage,
Comme le fleuve au paysage;
L'orage rajeunit les fleurs.

Je t'aime surtout quand la joie
S'enfuit de ton front terrassé
Quand ton coeur dans l'horreur se noie;
Quand sur ton présent se déploie
Le nuage affreux du passé.

Je t'aime quand ton grand oeil verse
Une eau chaude comme le sang
Quand, malgré ma main qui te berce,
Ton angoisse, trop lourde, perce
Comme un râle d'agonisant.

J'aspire, volupté divine !
Hymne profond, délicieux !
Tous les sanglots de ta poitrine
Et crois que ton coeur s'illumine
Des perles que versent tes yeux !

II

Je sais que ton coeur qui regorge
De vieux amours déracinés,
Flamboie encor comme une forge,
Et que tu couves sous ta gorge
Un peu de l'orgueil des damnés;

Mais tant, ma chère, que tes rêves
N'auront pas reflété l'Enfer,
Et qu'en un cauchemar sans trêves,
Songeant de poisons et de glaives,
Éprise de poudre et de fer,

N'ouvrant à chacun qu'avec crainte
Déchiffrant le malheur partout
Te convulsant quand l'heure tinte,
Tu n'auras pas senti l'étreinte
De l'irrésistible Dégoût,

Tu ne pourras esclave reine
Qui ne m'aimes qu'avec effroi,
Dans l'horreur de la nuit malsaine,
Me dire, l'âme de cris pleine:
«Je suis ton égale, ô mon Roi !»

Hellsehensteria
2023-06-14 15:09:20

Je me suis entraîné, il manque peut-etre des signes diacritiques, j'aime beaucoup ce poème car je me retrouve à l'intérieur, moi qui n'aimes que les filles tristes, c'est comme une obsession d'aimer absolument un être sensible comprenant la souffrance et la volupté mêlée, et je n'aime personne d'autre. :-(

WakandaDIANA
2023-06-14 15:10:48

Demain dès l'aube, je partirai a l'heure où blanchi la campagne.
Je partirai, vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je connais plus la suitehttps://image.noelshack.com/fichiers/2022/42/1/1666030940-risitas-triste-tison.png

WakandaDIANA
2023-06-14 15:11:25

Le 10 juin 2023 à 15:13:25 :
Demain, dès l'aube, a l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai pas la forêt, j'irai par la montagne ,
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Merde on l'a tous ancré dans la tête ce passagehttps://image.noelshack.com/fichiers/2022/42/1/1666030940-risitas-triste-tison.png

Hellsehensteria
2023-06-14 18:36:14

Regarder l'orage et les éclairs sur la mer en lisant madrigal triste.https://image.noelshack.com/fichiers/2016/52/1483126272-quintero-foret.png

Marguerite_D
2023-06-14 18:44:02

Je ne jalouse pas ces pompeux imbéciles
Qui s'extasient devant le terrier d'un lapin
Car la Nature est laide, ennuyeuse et hostile
Elle n'a aucun message à transmettre aux humains

Qu'il est doux, au volant d'une puissante mercedes
De traverser des lieux solitaires et grandioses
Manœuvrant subtilement le levier de vitesse
On domine les monts, les rivières et les choses

Les forêts, toutes proches, glissent sous le soleil
Et semblent refléter d'anciennes connaissances
Au fond de leurs vallées on pressent des merveilles
Au bout de quelques heures, on est mis en confiance
On descend de voiture, et les ennuis commencent

On trébuche au milieu d'un fouillis abject et dépourvu de sens
Fait de pierres et de ronces, de mouches et de serpents
On regrette les parkings et les vapeurs d'essence
L'éclat serein et doux des comptoirs de nickel
Il est trop tard, il fait trop froid, la nuit commence
La forêt vous étreint dans son rêve cruel

Je ne jalouse pas ces pompeux imbéciles
Qui s’extasient devant le terrier d’un lapin
Car la nature est laide, ennuyeuse et hostile ;
Elle n’a aucun message à transmettre aux humains.

Il est doux, au volant d’une puissante Mercedes,
De traverser des lieux solitaires et grandioses ;
Manoeuvrant subtilement le levier de vitesses
On domine les monts, les rivières et les choses.

Les forêts toutes proches glissent sous le soleil
Et semblent refléter d’anciennes connaissances ;
Au fond de leurs vallées on pressent des merveilles,
Au bout de quelques heures on est mis en confiance ;

On descend de voiture et les ennuis commencent.
On trébuche au milieu d’un fouillis répugnant,
D’un univers abject et dépourvu de sens
Fait de pierres et de ronces, de mouches et de serpents.

On regrette les parkings et les vapeurs d’essence,
L’éclat serein et doux des comptoirs de nickel ;
Il est trop tard. Il fait trop froid. La nuit commence.
La forêt vous étreint dans son rêve cruel.

Rabinjacob
2023-06-14 18:45:44

maitre corbeau à l'odeur alleché tenait en son bec un fromage
maitre renard avec son corps ébranlé n'en pouvait plus de cette cage

Yrheto
2023-06-14 18:51:04

Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage,
Et la mer est amer, et l'amour est amer,
L'on s'abime en l'amour aussi bien qu'en la mer
Car la mer et l'amour ne sont point sans orage.

Celui qui craint les eaux, qu'il demeure au rivage
Celui qui craint les maux, qu'on souffre pour aimer
Qu'il ne se laisse pas à l'amour enflammer
Car ?

La mère de l'amour eu la mer pour berceau
Le feu sort de l'amour, sa mère sort de l'eau
Mais l'eau contre ce feu ne peut fournir des armes.

Si l'eau pouvait éteindre un brasier amoureux
Ton amour qui me brûle est si fort douloureux
Que j'eusse éteint ce feu de la mer de mes larmes.

Hellsehensteria
2023-06-19 19:10:40

J'écrirai un poème de Paul Verlaine ici, quand je l'aurai appris :-(

Hellsehensteria
2023-06-19 19:13:11

Les médocs ne permettent pas d'apprécier et apprendre la poésie

Elgydium
2023-06-19 19:15:42

Pousse ta chanson - mauvais sang - comment vivre
l'ordure à fleur de l'âme, être à chair regret
l'atrocité du sang fleur d'étoile, nargué
des serpents dans la nuit sifflaient comme des cuivres

Cotillons mille soleils ressac pour un chant d'orgues
mon sang s'est dispersé car un preux demain
dira sur ma ville comme un beau destin
nous n'irons plus pleurer sous le ciel gris des morgues

Je serai la mouette, la morte par déveine
Un grand gibet levé, remise pour les peines
m'emporte haut et fier en habits festonnés

Pleure le malheur, l'outrage viendra ternir les diamants
ton sang te matraque, ô mes cœurs époumonés
je suis noir, fils solaire, à main le chant dément.

Elgydium
2023-06-19 19:17:39

Une toupie tourne
Qu'importe sa valse !
L'enfant seul regarde
Un chien vient aboie
Les yeux portent mal
Le délire des feuilles
Le chien vient aboie :
Ô que m'as-tu juré ?

Je tends mal mes mains
Sans croire aux miracles
Qu'importe ma valse
J'ai fermé les yeux
Je vais être absent
Sur ma vie chagrine
L'enfant seul regarde
Une toupie tourne

Hellsehensteria
2023-06-21 12:54:08

En cette période insubmersible voici un petit poème pas de moi, mais de la splendeur de son existence, mon Paul Verlaine
___
Mon rêve familier

Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue et que j'aime et qui m'aime
Et qui n'est chaque fois ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend

Car elle me comprend et mon coeur transparent
Pour elle seule, hélas ! cesse d'être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême
Elle seule laissée rafraichir en pleurant

Est-elle brune, blonde ou rousse ? - je l'ignore...
Son nom ? - je me souviens qu'il est doux et sonore
Comme ceux des aimés que la Vie exila.

Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L'inflexion des voies chères qui se sont tues.

Paul Verlaine
___

Comment est-ce possible ? :snif2:

Hellsehensteria
2023-06-21 13:11:55

En cette période insubmersible voici un petit poème pas de moi, mais de la splendeur de son existence, mon Paul Verlaine
___
Mon rêve familier

Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue et que j'aime et qui m'aime
Et qui n'est chaque fois ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend

Car elle me comprend et mon coeur transparent
Pour elle seule, hélas ! cesse d'être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.

Est-elle brune, blonde ou rousse ? - je l'ignore...
Son nom ? - je me souviens qu'il est doux et sonore
Comme ceux des aimés que la Vie exila.

Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L'inflexion des voies chères qui se sont tues.

Paul Verlaine
___

:snif2:

J'ai corrigé elle seule les sait, j'ai écrit sans sens laissée enfin un autre sens :rire:

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