BanInjustifie41
2024-11-03 03:33:05
- L'Ange contre l'Empereur
Le ciel de Londres s'illumina soudain d'une lueur dorée inhabituelle. Ce n'était ni la magie des sorciers, ni les technologies moldues. Du haut de sa tour à Poudlard, Dumbledore sentit immédiatement que quelque chose d'extraordinaire venait de percer les défenses de son Empire.
Une femme venait d'apparaître au milieu de Trafalgar Square, vêtue d'un tailleur bleu ciel. Ses boucles blondes dansaient dans une brise inexistante. Son apparition fut accompagnée d'un tintement cristallin qui fit lever la tête aux spectres qui patrouillaient la zone.
"Tut tut tut," murmura Joséphine en observant les changements que l'Empire avait apportés à Londres. "Ça ne va pas du tout, ça."
Les sorciers en robes blanches s'approchèrent, baguettes levées. Les sorts qu'ils lancèrent traversèrent l'ange gardien comme si elle n'était qu'un mirage. Elle claqua des doigts, et les masques dorés des partisans de l'Empire se transformèrent en masques de clown.
"Un peu d'humour ne fait jamais de mal," sourit-elle.
Dans sa tour, Dumbledore observait la scène à travers les yeux de ses spectres. La cape d'ombre autour de lui s'agita, sentant une puissance qu'elle ne pouvait comprendre.
"Intéressant," murmura-t-il. "Très intéressant."
Il transplana directement sur la place. Sa présence fit fuir les pigeons et les derniers badauds moldus qui observaient la scène. Les Reliques de la Mort pulsaient d'une énergie malsaine autour de lui.
"Je ne crois pas que nous ayons été présentés," dit-il de sa voix douce qui cachait tant de dangers.
"Joséphine, ange gardien," répondit-elle avec un sourire lumineux. "Et vous devez être celui qui cause tant de soucis par ici."
Les yeux noirs de Dumbledore brillèrent d'amusement. "Un ange? Fascinant. Venez-vous nous apporter la bénédiction divine sur notre Empire?"
"Oh non," répondit Joséphine en secouant la tête. "Je suis là pour vous aider, Albus. Vous avez perdu votre chemin."
La cape d'ombre s'étendit comme un nuage toxique, mais la lueur dorée qui entourait Joséphine ne faiblit pas. Les spectres invoqués par la Pierre de Résurrection tentèrent de l'encercler, mais ils semblaient incapables de s'approcher trop près.
"M'aider?" Le sourire de Dumbledore devint glacial. "J'ai transcendé le besoin d'aide. Je suis devenu ce que je devais être."
"Non," dit doucement Joséphine. "Vous êtes devenu ce que vous aviez juré de combattre. Regardez."
Elle claqua des doigts, et soudain l'air se remplit d'images - des souvenirs. Le jeune Albus avec Ariana, ses premiers jours d'enseignement, les moments de joie pure à guider ses élèves. La lumière dans ses yeux quand il parlait de bonbons au citron.
"Le passé est mort," gronda Dumbledore, balayant les images d'un geste de la Baguette de Sureau.
"Le passé n'est jamais mort tant qu'on s'en souvient," répondit Joséphine. Elle fit un autre geste, et d'autres images apparurent - Harry, Ron et Hermione riant dans la Grande Salle, les yeux pétillants de malice de l'ancien Dumbledore, l'amour qu'il portait à ses élèves.
La Pierre de Résurrection se mit à vibrer violemment. Les spectres s'agitèrent, comme troublés par ces rappels d'humanité.
"Assez!" La voix de Dumbledore tonna comme le tonnerre. Les Reliques de la Mort brillèrent d'une lueur verdâtre malsaine. "Je suis au-delà de ces faiblesses maintenant!"
"L'amour n'est pas une faiblesse, Albus," dit doucement Joséphine. "C'est la plus grande force qui soit. Vous le saviez, avant."
Elle s'approcha, ignorant les ombres qui tentaient de l'agripper. Sa lumière dorée semblait plus forte à chaque pas.
"N'approchez pas!" Pour la première fois, il y avait une note de peur dans la voix de l'Empereur.
"Vous ne pouvez pas me blesser," sourit Joséphine. "Je ne suis pas là pour vous combattre, mais pour vous rappeler qui vous étiez. Qui vous êtes vraiment."
Elle tendit la main, touchant doucement la joue de Dumbledore. Au contact, les ténèbres dans ses yeux vacillèrent.
"Le plus grand bien," murmura-t-elle, "ne vient pas du pouvoir ou du contrôle. Il vient de l'amour, du sacrifice, de la bonté. Vous le savez, Albus. Vous l'avez toujours su."
Les Reliques tremblaient maintenant, comme en résonance avec le conflit qui faisait rage dans l'âme de leur maître. Les fragments d'âme emprisonnés dans les Horcruxes hurlaient, sentant leur emprise faiblir.
"Je... je ne peux pas revenir en arrière," murmura Dumbledore, sa voix soudain plus humaine. "J'ai fait des choses..."
"On peut toujours revenir quand on s'est égaré," répondit doucement Joséphine. "Il suffit de faire le premier pas."
Elle claqua une dernière fois des doigts, et une image finale apparut - celle d'Ariana, souriante, tendant les bras vers son frère.
Une unique larme coula sur la joue de l'Empereur Blanc. Là où elle toucha le sol, une fleur perça le béton - un lys blanc, pur et lumineux.
Les ombres se dissipèrent lentement. Les spectres s'évanouirent. Et dans les yeux d'Albus Dumbledore, derrière les ténèbres des Horcruxes, une étincelle bleue commença à briller à nouveau.
Joséphine sourit, sachant que sa mission était accomplie. Le plus dur restait à faire, mais le premier pas était fait. L'Empereur avait commencé à se souvenir de l'homme qu'il était.
"Tut tut tut," murmura-t-elle en disparaissant dans un tintement de clochettes, laissant derrière elle un Dumbledore changé, contemplant le lys blanc qui avait percé à travers les ténèbres de son règne.
Le plus grand bien, peut-être, commençait par le plus petit acte de bonté.