L'extrait de livre le plus puissant que vous avez lu
toshiso
2022-10-28 10:36:40
Le 28 octobre 2022 à 10:22:45 :
La fin de l’antique civilisation est venue ; sous un nouveau soleil, la face de la terre va se renouveler. Laissons une génération s’éteindre, laissons mourir au désert les vieux prévaricateurs : la terre sainte ne couvrira pas leurs os. Jeune homme, que la corruption du siècle indigne et que le zèle de la justice dévore, si la patrie vous est chère, et si l’intérêt de l’humanité vous touche, osez embrasser la cause de la liberté. Dépouillez votre vieil égoïsme, plongez-vous dans le flot populaire de l’égalité naissante ; là votre âme retrempée puisera une sève et une vigueur inconnue ; votre génie amolli retrouvera une indomptable énergie ; votre cœur, déjà flétri peut-être, rajeunira. Tout changera d’aspect à vos yeux épurés : des sentiments nouveaux feront naître en vous de nouvelles idées ; religion, morale, poésie, art, langage, vous apparaîtront sous une forme plus grande et plus belle ; et, certain désormais de votre foi, enthousiaste avec réflexion, vous saluerez l’aurore de la régénération universelle.
Et vous, tristes victimes d’une odieuse loi, vous qu’un monde railleur dépouille et outrage, vous, dont le travail fut toujours sans fruit et le repos sans espérance, consolez-vous, vos larmes sont comptées. Les pères ont semé dans l’affliction, les fils moissonneront dans l’allégresse.
Ô Dieu de liberté ! Dieu d’égalité ! Dieu qui avais mis dans mon cœur le sentiment de la justice avant que ma raison l’eût compris, écoute ma prière ardente. C’est toi qui m’as dicté tout ce que je viens d’écrire. Tu as formé ma pensée, tu as dirigé mon étude, tu as sevré mon esprit de curiosité et mon cœur d’attachement, afin que je publie ta vérité devant le maître et l’esclave. J’ai parlé selon la force et le talent que tu m’as donnés ; c’est à toi d’achever ton ouvrage. Tu sais si je cherche mon intérêt ou ta gloire, ô Dieu de liberté ! Ah ! périsse ma mémoire et que l’humanité soit libre ; que je voie dans mon obscurité le peuple enfin instruit ; que de nobles instituteurs l’éclairent ; que des cœurs désintéressés le guident. Abrège, s’il se peut, le temps de notre épreuve ; étouffe dans l’égalité l’orgueil et l’avarice ; confonds cette idolâtrie de la gloire qui nous retient dans l’abjection ; apprends à ces pauvres enfants, qu’au sein de la liberté il n’y a plus ni héros ni grands hommes. Inspire au puissant, au riche, à celui dont mes lèvres jamais ne prononceront le nom devant toi, l’horreur de ses rapines ; qu’il demande le premier d’être admis à restitution, que la promptitude de son regret le fasse seul absoudre. Alors grands et petits, savants et ignorants, riches et pauvres, s’uniront dans une fraternité ineffable ; et, tous ensemble, chantant un hymne nouveau, relèveront ton autel, Dieu de liberté et d’égalité !https://image.noelshack.com/fichiers/2019/25/1/1560805589-proudhon.jpg
Intéressant
ahientz5
2022-10-28 10:37:00
Le 28 octobre 2022 à 09:04:26 :
"Ainsi nous punirons ceux qui sont nés indésirables et qui se flattaient de multiplier encore, nous leur enseignerons que vivre est un abus, jamais un droit, et qu'ils méritent de périr, parce qu'ils prennent trop de place en ajoutant à la laideur du monde, accablé d'hommes en surnombre"
mon combat?
toshiso
2022-10-28 10:37:48
Le 28 octobre 2022 à 10:34:07 :
"La démarche la plus capitale et la plus décisive dans la vie des femmes est précisément celle qu'une femme regarde toujours comme la plus insignifiante."
Balzac
Et c'est ?
Franklintortue3
2022-10-28 10:39:06
Le 28 octobre 2022 à 10:37:48 :
Le 28 octobre 2022 à 10:34:07 :
"La démarche la plus capitale et la plus décisive dans la vie des femmes est précisément celle qu'une femme regarde toujours comme la plus insignifiante."
Balzac
Et c'est ?
La femme de trente ans
TheLetton
2022-10-28 10:39:23
Tel un iceberg de haine composé d'internautes froids dans leur âme, la partie cachée est plus horrible avec des méthodes qui rendraient n'importe qui paranoïaque et dépressif
lufth
2022-10-28 10:39:25
L'amour commence avec le vagissement du nouveau-né lorsque, quittant brutalement la poche des eaux
maternelle, il sent tout à coup sur sa nuque tomber le vent froid du monde et qu'il commence à respirer,
seul, tout seul, pour lui-même, jusqu'à la mort. Heureux celui que le bouche à bouche parfois vient
assister.
- Narcisse, tu connais ?
toshiso
2022-10-28 10:39:40
Le 28 octobre 2022 à 10:35:10 :
Ah pardon et cet extrait ? When someone interprets as derogatory almost anything that is said about him (or about groups with whom he identifies), we conclude that he has inferiority feelings or low self-esteem. This tendency is pronounced among minority-rights activists, whether or not they belong to the minority groups whose rights they defend. They are hypersensitive about the words used to designate minorities and about anything that is said concerning minorities. The terms “Negro,” “oriental,” “handicapped,” or “chick” for an African, an Asian, a disabled person or a woman originally had no derogatory connotation. “Broad” and “chick” were merely the feminine equivalents of “guy,” “dude” or “fellow.” The negative connotations have been attached to these terms by the activists themselves. Some animal rights activists have gone so far as to reject the word “pet” and insist on its replacement by “animal companion.” Leftish anthropologists go to great lengths to avoid saying anything about primitive peoples that could conceivably be interpreted as negative. They want to replace the word “primitive” by “nonliterate.” They seem almost paranoid about anything that might suggest that any primitive culture is inferior to our own. (We do not mean to imply that primitive cultures ARE inferior to ours. We merely point out the hypersensitivity of leftish anthropologists.)
Oui intéressant mais assez évident.
curzio48
2022-10-28 10:40:11
Telle est la vie des hommes. Quelques joies, très vite effacées par d'inoubliables chagrins. Il n'est pas nécessaire de le dire aux enfants.
Quand j'ai lu ça à 12 ans ça m'a mis en pls pendant un tempshttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/29/6/1532128784-risitas33.png
binox
2022-10-28 10:40:48
« Il n’était pas désirable que les prolétaires puissent avoir des sentiments politiques profonds. Tout ce qu’on leur demandait, c’était un patriotisme primitif auquel on pouvait faire appel chaque fois qu’il était nécessaire de leur faire accepter plus d’heures de travail ou des rations plus réduites. Ainsi, même quand ils se fâchaient, comme ils le faisaient parfois, leur mécontentement ne menait nulle part car il n’était pas soutenu par des idées générales. Ils ne pouvaient le concentrer que sur des griefs personnels et sans importance. Les maux plus grands échappaient invariablement à leur attention. »
1984
toshiso
2022-10-28 10:41:01
Le 28 octobre 2022 à 10:39:06 :
Le 28 octobre 2022 à 10:37:48 :
Le 28 octobre 2022 à 10:34:07 :
"La démarche la plus capitale et la plus décisive dans la vie des femmes est précisément celle qu'une femme regarde toujours comme la plus insignifiante."
Balzac
Et c'est ?
La femme de trente ans
Non je veux dire quelle démarche vise-t-il ?, juste pour dissipé toute hésitation.
Franklintortue3
2022-10-28 10:42:22
Le 28 octobre 2022 à 10:41:01 :
Le 28 octobre 2022 à 10:39:06 :
Le 28 octobre 2022 à 10:37:48 :
Le 28 octobre 2022 à 10:34:07 :
"La démarche la plus capitale et la plus décisive dans la vie des femmes est précisément celle qu'une femme regarde toujours comme la plus insignifiante."
Balzac
Et c'est ?
La femme de trente ans
Non je veux dire quelle démarche vise-t-il ?, juste pour dissipé toute hésitation.
Alors là, j'imagine qu'il dit ça en général, le mariage, la conception d'un enfant etc... on le voit avec certaines meufs qui finissent ménopausées et dépressives de plus pouvoir mettre au monde
Proprietaire
2022-10-28 10:42:44
Avec l’évanouissement progressif de son idéal, la race perd de plus en plus ce qui faisait sa cohésion, son unité et sa force. L’individu peut croître en personnalité et en intelligence, mais en même temps aussi l’égoïsme collectif de la race est remplacé par un développement excessif de l’égoïsme individuel accompagné par l’affaissement du caractère et par l’amoindrissement de l’aptitude à l’action. Ce qui formait un peuple, une unité, un bloc, finit par devenir une agglomération d’individus sans cohésion et que maintiennent artificiellement pour quelque temps encore les traditions et les institutions. C’est alors que, divisé par leurs intérêts et leurs aspirations, ne sachant plus se gouverner, les hommes demandent à être dirigés dans leurs moindres actes, et que l’État exerce son influence absorbante.
Sacré Gustave
Soren8
2022-10-28 10:42:48
Le 28 octobre 2022 à 10:20:31 :
« Du point de vue amoureux Véronique appartenait, comme nous tous, à une génération sacrifiée. Elle avait certainement été capable d’amour ; elle aurait souhaité en être encore capable, je lui rends ce témoignage ; mais cela n’était plus possible. Phénomène rare, artificiel et tardif, l’amour ne peut s’épanouir que dans des conditions mentales spéciales, rarement réunies, en tous points opposées à la liberté de mœurs qui caractérise l’époque moderne. Véronique avait connu trop de discothèques et d’amants ; un tel mode de vie appauvrit l’être humain, lui infligeant des dommages parfois graves et toujours irréversibles. L’amour comme innocence et comme capacité d’illusion, comme aptitude à résumer l’ensemble de l’autre sexe à un seul être aimé, résiste rarement à une année de vagabondage sexuel, jamais à deux. En réalité, les expériences sexuelles successives accumulées au cours de l’adolescence minent et détruisent rapidement toute possibilité de projection d’ordre sentimental et romanesque ; progressivement, et en fait assez vite, on devient aussi capable d’amour qu’un vieux torchon. »
Je suis d'accord à ce sujet
Franklintortue3
2022-10-28 10:43:58
le contexte c'est une meuf de trente ans déprimée de son mariage et qui n'aime pas ses enfants, puis ensuite il balance cette phrase
Solipsist
2022-10-28 10:46:23
acte V scène 6 de Cyrano de Bergerac
Que dites-vous ?... C'est inutile ?... Je le sais !
Mais on ne se bat pas dans l'espoir du succès !
Non ! non, c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !
-Qu'est-ce que c'est que tous ceux-là !- Vous êtes
mille ?
Ah ! je vous reconnais, tous mes vieux ennemis !
Le Mensonge ?
Il frappe de son épée le vide.
Tiens, tiens ! -Ha ! ha ! les Compromis,
Les Préjugés, les Lâchetés !...
Il frappe.
Que je pactise ?
Jamais, jamais ! -Ah ! te voilà, toi, la Sottise !
-Je sais bien qu'à la fin vous me mettrez à bas ;
N'importe : je me bats ! je me bats ! je me bats !
Il fait des moulinets immenses et s'arrête haletant.
Oui, vous m'arrachez tout, le laurier et la rose !
Arrachez ! Il y a malgré vous quelque chose
Que j'emporte, et ce soir, quand j'entrerai chez Dieu,
Mon salut balaiera largement le seuil bleu,
Quelque chose que sans un pli, sans une tache,
J'emporte malgré vous,
Il s'élance l'épée haute.
Et c'est...
L'épée s'échappe de ses mains, il chancelle, tombe
dans
les bras de Le Bret et de Ragueneau.
ROXANE, se penchant sur lui et lui baisant le front
C'est ?...
CYRANO, rouvre les yeux, la reconnaît et dit en souriant
Mon panache.
theavadevine
2022-10-28 10:46:50
On n'est pas religieux seulement quand on adore une divinité, mais quand on met
toutes les ressources de l'esprit, toutes les soumissions de la volonté, toutes les
ardeurs du fanatisme au service d'une cause ou d'un être qui devient le but et le guide
des pensées et des actions
Gustave Lebon-psychologie des foules
toshiso
2022-10-28 10:48:24
Le 28 octobre 2022 à 10:35:56 :
https://image.noelshack.com/fichiers/2022/10/4/1646940582-screenshot-20220310-202759.jpghttps://image.noelshack.com/fichiers/2022/10/4/1646940594-screenshot-20220310-202813.jpghttps://image.noelshack.com/fichiers/2022/10/4/1646940606-screenshot-20220310-202827.jpghttps://image.noelshack.com/fichiers/2022/10/4/1646940615-screenshot-20220310-202841.jpg
Toute civilisation croît puis décroît.
lufth
2022-10-28 10:49:18
" Avec l'amour maternel, la vie vous fait, à l'aube, une promesse qu'elle ne tient jamais. Chaque fois qu'une femme vous prend dans ses bras et vous serre sur son cœur, ce ne sont plus que des condoléances. On revient toujours gueuler sur la tombe de sa mère comme un chien abandonné. Jamais plus, jamais plus, jamais plus. Des bras adorables se referment autour de votre cou et des lèvres très douces vous parlent d'amour, mais vous êtes au courant. Vous êtes passé à la source très tôt et vous avez tout bu. Lorsque la soif vous reprend, vous avez beau vous jeter de tous côtés, il n'y a plus de puits, il n'y a que des mirages. Vous avez fait, dès la première lueur de l'aube, une étude très serrée de l'amour et vous avez sur vous de la documentation. Je ne dis pas qu'il faille empêcher les mères d'aimer leurs petits. Je dis simplement qu'il vaut mieux que les mères aient encore quelqu'un d'autre à aimer. Si ma mère avait eu un amant, je n'aurais pas passé ma vie à mourir de soif auprès de chaque fontaine. Malheureusement pour moi, je me connais en vrais diamants. ».
toshiso
2022-10-28 10:50:18
Le 28 octobre 2022 à 10:39:23 :
Tel un iceberg de haine composé d'internautes froids dans leur âme, la partie cachée est plus horrible avec des méthodes qui rendraient n'importe qui paranoïaque et dépressif
Mmhh
Le 28 octobre 2022 à 10:39:25 :
L'amour commence avec le vagissement du nouveau-né lorsque, quittant brutalement la poche des eaux
maternelle, il sent tout à coup sur sa nuque tomber le vent froid du monde et qu'il commence à respirer,
seul, tout seul, pour lui-même, jusqu'à la mort. Heureux celui que le bouche à bouche parfois vient
assister.
- Narcisse, tu connais ?
Intéressant
soupedechybres
2022-10-28 10:51:27
"Il reprit : « Qu'importe, d'ailleurs, un peu plus ou un peu moins de génie, puisque
tout doit finir ! »
Et il se tut. Duroy, qui se sentait le cœur gai, ce soir-là, dit, en souriant : « Vous
avez du noir, aujourd'hui, cher maître. »
Le poète répondit : « J'en ai toujours, mon enfant, et vous en aurez autant que
moi dans quelques années. La vie est une côte. Tant qu'on monte, on regarde le
sommet, et on se sent heureux ; mais, lorsqu'on arrive en haut, on aperçoit tout d'un
coup la descente, et la fin qui est la mort. Ça va lentement quand on monte, mais ça
va vite quand on descend. A votre âge, on est joyeux. On espère tant de choses, qui
n'arrivent jamais d'ailleurs. Au mien, on n'attend plus rien... que la mort. »
Duroy se mit à rire : « Bigre, vous me donnez froid dans le dos. »
Norbert de Varenne reprit : « Non, vous ne me comprenez pas aujourd'hui, mais
vous vous rappellerez plus tard ce que je vous dis en ce moment.
Il arrive un jour, voyez-vous, et il arrive de bonne heure pour beaucoup, où c'est fini
de rire, comme on dit, parce que derrière tout ce qu'on regarde, c'est la mort qu'on
aperçoit.
Oh ! vous ne comprenez même pas ce mot-là, vous, la mort. A votre âge, ça ne
signifie rien. Au mien, il est terrible.
Oui, on le comprend tout d'un coup, on ne sait pas pourquoi ni à propos de quoi, et
alors tout change d'aspect, dans la vie. Moi, depuis quinze ans, je la sens qui me
travaille comme si je portais en moi une bête rongeuse. Je l'ai sentie peu à peu, mois
par mois, heure par heure, me dégrader ainsi qu'une maison qui s'écroule. Elle m'a
défiguré si complètement que je ne me reconnais pas. Je n'ai plus rien de moi, de
moi l'homme radieux, frais et fort que j'étais à trente ans. Je l'ai vue teindre en blanc
mes cheveux noirs, et avec quelle lenteur savante et méchante ! Elle m'a pris ma
peau ferme, mes muscles, mes dents, tout mon corps de jadis, ne me laissant qu'une
âme désespérée qu'elle enlèvera bientôt aussi.
Oui, elle m'a émietté, la gueuse, elle a accompli doucement et terriblement la
longue destruction de mon être, seconde par seconde. Et maintenant je me sens
mourir en tout ce que je fais. Chaque pas m'approche d'elle, chaque mouvement,
chaque souffle hâte son odieuse besogne. Respirer, dormir, boire, manger, travailler,
rêver, tout ce que nous faisons, c'est mourir. Vivre enfin, c'est mourir !" (bel-ami, Maupassant)