Le 20 mai 2021 à 10:32:26 :
Un autre conducteur de bus, qu’on appellera Thierry, ne croit pas une seconde que les choses peuvent changer : « Ceux qui ont fait ça sont cinglés. Mais pour la moindre remarque, aujourd’hui, on se fait insulter », explique-t-il, désabusé.
Au point, désormais, de « ne plus exiger le titre de transport lorsque les usagers montent ou de demander le port du masque ». Il y a peu de temps, il a encore vu « des jeunes se faire rançonner en sortant du bus ». Face à ce quotidien devenu trop périlleux, Thierry avoue : « Je détourne le regard. De toute façon, on nous demande de ne pas sortir de notre poste. » Et finit par confier : « Ce que je veux, c’est pouvoir rentrer chez moi le soir. Pour mes collègues, c’est pareil. »