Le 01 mai 2021 à 17:47:39 :
Voilà l’article en question
Juan Branco accusé de viol : ce qu’a dit l’accusatrice à la police
INFO LE POINT. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour viol après les accusations d’une jeune femme de 20 ans que l'avocat a rencontrée sur Instagram.
Aziz ZemourI
Juan Branco avait choisi de prendre les devants. Dans un long texte, publié sur son profil Facebook vendredi en début d'après-midi, le médiatique avocat a donné sa version des faits après l'annonce de l'accusation de viol dont il fait objet, évoquée par Le Parisien.
Il y relate sa rencontre avec une jeune femme de 20 ans originaire de Romans-sur-Isère et vivant à Paris, qui se présente comme étudiante en sciences politiques, qui l'aurait contacté via Instagram. Pourtant, la version de la jeune femme, telle qu'elle l'a détaillée auprès des services de police qui ont recueilli sa déposition écrite, ne correspond pas vraiment. Elle a expliqué qu'un rendez-vous avait été fixé avec Juan Branco le 27 avril à 17 heures au pont des Arts, dans le 6e arrondissement de la capitale.
« Il m'a proposé de la lamaline, un opiacé. Vers minuit, nous en avons pris », détaille-t-elle. Une information qui, en revanche, ne figure pas dans le récit qu'a rédigé Juan Branco sur Facebook. Refus clairement exprimé
À la suite de la prise de ce médicament qui contient de l'opium, toujours selon le témoignage de la jeune femme, Juan Branco lui a proposé de regarder un film dans sa chambre. L'accusatrice affirme n'avoir ressenti aucun effet de la drogue sur elle. Mais elle indique que le comportement de Juan Branco a changé après la prise de l'opiacé. Il prend alors, selon les dires de la jeune femme, l'initiative de « flirter » avec elle alors que cette dernière déclare, elle, être sur la réserve. Mais le pamphlétaire lui prend la main et tente de l'embrasser. La jeune femme le repousse une première fois.
Selon elle, il se transforme alors en enfant, jouant à la chatouiller, la pousser. Elle dit lui avoir exprimé son refus d'aller plus loin après qu'il lui a « léché l'oreille », tout en précisant avoir du mal à s'opposer à lui physiquement. « J'ai essayé de lutter, mais il m'a dit que ça l'excitait », précise-t-elle aux enquêteurs. Peur de sa violence présumée
Selon le récit de l'accusatrice, Juan Branco paraît déchaîné. Elle ne souhaitait pas, explique-t-elle, avoir de rapport sexuel et ajoute : « j'avais peur qu'il devienne violent ». Elle affirme ensuite s'être réfugiée dans un coin du lit. Mais toujours selon elle, Juan Branco serait parvenu à ses fins. Enfin, il se serait calmé. Juan Branco et elle se seraient ensuite endormis.
À la suite de ce témoignage, les policiers ont contacté le parquet de Paris qui a pris connaissance de la déposition de la victime. Le procureur de la République a décidé d'ouvrir une enquête pour viol, confiée au 1er DPJ, la police judiciaire. Dans les affaires de crime ou délit sexuel présumé, la remontée des informations au parquet après une main courante ne revêt aucun caractère exceptionnel.
Yassine Bouzrou, l'avocat de Juan Branco, a estimé, lui, que « la célérité exceptionnelle dans l'ouverture d'une enquête » par le parquet de Paris « interroge, suite à une simple main courante ». Juan Branco a « demandé » à être entendu rapidement. Contacté par Le Point, il n'a pas répondu à nos sollicitations avant la mise en ligne de cet article.
Après à voir les conclusions de l'enquête mais bon ça m'a l'air tiré par les cheveux