Le 25 novembre 2024 à 09:35:35 :
Il considère ne pas avoir « cinquante solutions » pour maintenir le niveau d’investissement de sa collectivité « et notamment [sa] participation à la transition écologique. Je préfère avoir une dette maîtrisée auprès des banques plutôt qu’auprès de nos enfants qui nous reprochent déjà la dette écologique, et j’ajouterais la dette éducative, que nous leur laissons. »
Des mots qui n’ont, effectivement, pas manqué de faire bondir Philippe Dallier : « Qui d’autre que nos enfants rembourseront cette dette auprès des banques ? » a-t-il interrogé durant le conseil. Joint lui aussi par Le Parisien, le maire des Pavillons-sous-Bois rappelle que Stéphane Troussel « avait promis en 2014 de ne pas dépasser 1,4 milliard de dettes. En 2019, elle a atteint 1,63 milliard et maintenant il dit qu’on peut mettre 300 millions de plus ? Jusqu’où pouvez-vous croire que l’on peut s’endetter sans conséquence ? En trois ans, le département a cramé la caisse. »
Et de rappeler que la dette de la Seine-Saint-Denis, dont le premier milliard a grimpé après le transfert du versement du RSA de l’État aux départements, décidé en 2004, ne représente que « 0,04 % » de la dette de la France (plus de 3 200 milliards). « Aujourd’hui, je n’ai pas un maire qui me dit : face à la gravité de la situation budgétaire, renonce à la rénovation de telle route, renonce à ce projet de collège, a insisté Stéphane Troussel. Au contraire, ils ont des demandes supplémentaires. »
Une donnée inquiète pourtant vivement la droite : la capacité de désendettement du conseil départemental pourrait passer de neuf ans et demi à… près de vingt-trois ans. « Un pareil retournement dans le même exercice budgétaire, c’est probablement du jamais-vu », commente encore Philippe Dallier.