Le 08 octobre 2021 à 23:44:22 AestheteTears7 a écrit :
Traduction littéral de l'anglais :
Le matin s'était levé clair et froid, avec un craquement qui faisait allusion à la fin de l'été. Ils partirent à l'aube pour voir un homme décapité, vingt en tout, et Bran chevaucha parmi eux, nerveux d'excitation. C'était la première fois qu'il était jugé assez vieux pour aller avec son seigneur père et ses frères voir la justice du roi rendue. C'était la neuvième année de l'été et la septième de la vie de Bran.
L'homme avait été emmené à l'extérieur d'une petite cale dans les collines. Robb pensait qu'il était un sauvageon, son épée jurée à Mance Rayder, le Roi au-delà du Mur. Cela faisait picoter la peau de Bran d'y penser. Il se souvint des histoires du foyer que Old Nan leur racontait. Les sauvageons étaient des hommes cruels, dit-elle, des esclavagistes, des tueurs et des voleurs. Ils fréquentaient des géants et des goules, volaient des filles au cœur de la nuit et buvaient du sang dans des cornes polies. Et leurs femmes ont couché avec les Autres pendant la Longue Nuit pour engendrer de terribles enfants à moitié humains.
Traduction de Jean Sola
Dès l’aube, alors qu’ils se mettaient en route pour assister à l’exécution, un petit froid limpide et sec leur avait dénoncé la fin prochaine de l’été. Ils étaient vingt, et Bran exultait de se trouver des leurs pour la première fois. Enfin, on l’avait jugé d’âge à accompagner le seigneur son père et ses frères et à contempler la justice du roi ! En cette neuvième année d’été, il avait sept ans révolus.
A en croire Robb, l’homme qu’on venait de tirer de la petite forteresse nichée au creux des collines était l’un des sauvageons inféodés à Mance Rayder, roi de l’au-delà du Mur. Et leur seule évocation rappelait à Bran tant de contes narrés au coin du feu par Vieille Nan qu’il en avait la chair de poule. Elle les disait si cruels… Des faiseurs d’esclaves, des pillards, des égorgeurs. Qui, acoquinés avec géants et goules, enlevaient les petites filles, au plus noir des nuits, trinquaient avec des cornes emplies de sang. Pendant que leurs femmes forniquaient avec les Autres, là-bas, dans les ténèbres sempiternelles, et en concevaient des monstres à demi humains.