Le 02 janvier 2021 à 17:14:54 gjakova a écrit :
Déjà, tout dépend du pays en question.
Disons que si t'es un jeune garçon violé par un homme au Pakistan, tu vas éviter de le hurler sur tous les toits. Si t'es une femme violée par un homme de 30 ans en Inde, ce sera malheureusement aussi le cas.
Ensuite, la plupart des viols ont lieu dans le cadre familial.
C'est vraiment pas évident d'aller dire que ton oncle t'a touché. Pourquoi ? Déjà, après l'acte, tu te sens sali, brisé, bouleversé. Ensuite, le fait que d'autres personnes sauront ça risque de perpétuer le sentiment : imagine que quelqu'un t'ait chié dessus et t'ait fait manger sa merde, (je sais, la comparaison n'est pas fameuse, mais faut bien imager), tu pourrais aller le dire aux gens facilement. ou pas ? Ils auront quand même une certaine aversion, ou bien tu t'imagines qu'ils l'auront. Sans oublier la peur de causer un gros bordel dans la famille.
T'as aussi le manque de preuves qui peut se retourner contre toi (et là, cf la moitié du monde où tu peux finir en taule pour avoir menti sur un viol). Un viol reste très très délicat, voire impossible à prouver.
Ensuite, t'as le fameux effet "remontée" : un viol durant la jeune enfance qui resurgit, parce que tu ne te rendais pas compte de ce qui t'arrivais (c'est pour ça que tu peux porter plainte jusqu'à 20 ans après).
Pour finir, t'as pas non plus envie que les autres te regardent d'une certaine manière "la violée", t'as pas envie de revivre cet évènement, et tu n'as pas envie que ça se sache, que d'autres savent que t'as été pénétrée par quelqu'un d'autre.
J'ai déjà subi des attouchements sexuels, et franchement, j'avais pas envie d'en parler du tout, déjà j'avais peur que ça foute la merde, qu'on me traite de menteur, et j'étais aussi dégoûté de moi-même sur le moment, donc j'ai juste laissé passé. Heureusement que c'était un inconnu d'ailleurs, et que ce n'est pas allé plus loin.
Oui Samantha Geimer (Polanski) a dit qu'elle voulait pas l'étiquette de " la fille violée "
putian quand je pense aux milliard de fois où je me suis faite emmerder dans la rue par des VIEUX