Le 26 décembre 2020 à 23:23:22 Gustave_LeBon a écrit : Les caractéristiques de la gouvernance du régime sont simples :
- Le système est une symbiose, une alliance du haut et du bas contre le milieu. - L’appareil juridique suit un schéma client / fournisseur. L’offre et la demande sont la règle. Tout individu aligné avec le parti peut agir en toute impunité. - La loi est appliquée de manière sélective selon votre appartenance à tel ou tel groupe au travers d’une bureaucratie tentaculaire dont les termes alambiqués et son armée de conscrits découragent quiconque voudrait tenter d’y voir clair. Les lois sont écrites pour vous, les exceptions à ces lois pour eux. - La force vient tenir une société qui n'est plus unie par une culture commune ni un sens d'une destinée commune. - La classe dominante offre à son lumpenprolétariat importé de l’autre bout du monde un permis de pillage tandis que le moindre écart de la classe du milieu sera fortement sanctionné. L’expression de la classe native est strictement contrôlée afin de ne pas sortir de la fenêtre d'Overton tandis que les affronts et les crachats venant des minorités sont non seulement impunis mais en plus encouragés et célébrés comme des actes d’émancipation. - La démocratie libérale est la distribution du conflit permanent. La classe du milieu ne doit pas pouvoir s'unir et se constituer une conscience de groupe qui pourrait l'amener à revendiquer des intérêts différents de ceux de l'élite. Le lumpenprolétariat terrorise et menace la sécurité des natifs grâce au financement et à la clémence de la classe dominante, financement dont ils se protègent aisément par quelques montages fiscaux. L’intérêt est de financer le système en prenant directement dans les poches des natifs. Ces derniers, ne sachant plus où trouver de l’aide, suivront le corridor délimité par les médias et le parti extérieur (la droite, l’opposition contrôlée) afin de se soumettre un peu plus à la classe dominante en échange d’un peu de sécurité.
C'est incroyable comme condensé, tu l'as écrit sur le moment ?
Non, c'est un pavé que j'ai gardé sous le coude après l'avoir placé une première fois.
Le 26 décembre 2020 à 23:28:22 Gustave_LeBon a écrit :
Le 26 décembre 2020 à 23:26:49 CoehEntp a écrit :
Le 26 décembre 2020 à 23:23:22 Gustave_LeBon a écrit : Les caractéristiques de la gouvernance du régime sont simples :
- Le système est une symbiose, une alliance du haut et du bas contre le milieu. - L’appareil juridique suit un schéma client / fournisseur. L’offre et la demande sont la règle. Tout individu aligné avec le parti peut agir en toute impunité. - La loi est appliquée de manière sélective selon votre appartenance à tel ou tel groupe au travers d’une bureaucratie tentaculaire dont les termes alambiqués et son armée de conscrits découragent quiconque voudrait tenter d’y voir clair. Les lois sont écrites pour vous, les exceptions à ces lois pour eux. - La force vient tenir une société qui n'est plus unie par une culture commune ni un sens d'une destinée commune. - La classe dominante offre à son lumpenprolétariat importé de l’autre bout du monde un permis de pillage tandis que le moindre écart de la classe du milieu sera fortement sanctionné. L’expression de la classe native est strictement contrôlée afin de ne pas sortir de la fenêtre d'Overton tandis que les affronts et les crachats venant des minorités sont non seulement impunis mais en plus encouragés et célébrés comme des actes d’émancipation. - La démocratie libérale est la distribution du conflit permanent. La classe du milieu ne doit pas pouvoir s'unir et se constituer une conscience de groupe qui pourrait l'amener à revendiquer des intérêts différents de ceux de l'élite. Le lumpenprolétariat terrorise et menace la sécurité des natifs grâce au financement et à la clémence de la classe dominante, financement dont ils se protègent aisément par quelques montages fiscaux. L’intérêt est de financer le système en prenant directement dans les poches des natifs. Ces derniers, ne sachant plus où trouver de l’aide, suivront le corridor délimité par les médias et le parti extérieur (la droite, l’opposition contrôlée) afin de se soumettre un peu plus à la classe dominante en échange d’un peu de sécurité.
C'est incroyable comme condensé, tu l'as écrit sur le moment ?
Non, c'est un pavé que j'ai gardé sous le coude après l'avoir placé une première fois.
Je l'ai mis de côté, t'as un véritable talent de synthèse
Apres je pense pas que actuellement cela soit si dichotomique en mode élite vs peuple, je pense plutot que c'est elite vs elite (bouygue vs bolloré, conservateur néo libe vs progre neo libe) et ces memes élites manipule le peuple, lui meme constitué de groupe d'influence qui ont leur autonomie propre (chasseur, antifa, ecolo etc...) Apres orwell etait visionaire, dailleur je vous renvois sur un texte ecris par lui, c'est une critique tres tres interessante sur un monde sans travail et le culte du progres https://www.les-crises.fr/lincoherence-du-socialisme-le-mythe-du-progres-le-culte-de-la-machine-par-george-orwell/
Le 26 décembre 2020 à 22:48:01 SyndromeDeConn a écrit : Il y a vraiment des types qui pensent ça ?https://image.noelshack.com/fichiers/2020/51/2/1608040890-ahilitchi.png
Il est pourtant de notoriété publique que c'est une critique du Stalinisme.https://image.noelshack.com/fichiers/2020/51/2/1608040890-ahilitchi.png
Le livre a été interdit à sa sortie au Royaume Uni, comme quoi y en a qui devaient se sentir visés
Le 26 décembre 2020 à 23:27:55 Allahpoele a écrit :
Le 26 décembre 2020 à 23:22:06 Gustave_LeBon a écrit : La partie la plus effrayante et la plus prophétique de 1984, ce n'est pas le contrôle des masses et l'abolition de la vie privée, ce sont la novlangue, la réécriture de l'Histoire, les deux minutes de la haine et l'opposition fabriquée.
Personne ne relève les deux derniers en particulier alors que le régime ne cesse de renouveler un méchant sur lequel le peuple se défoule sur les réseaux sociaux et au moment des élections, dans un rituel collectif. De même, l'opposition au système est également une fabrication et est sous contrôle.
Il ne faut pas sortir de la fenêtre d'Overton. On peut permettre un débat féroce tant qu'il reste dans le cadre, de cette manière, les gens croiront à une liberté d'expression et ne verront même pas le cadre.
Vous avez le choix entre un remplacement revanchard et sans concession à gauche ou un grand remplacement républicain à droite mais personne ne semble le voir. On se tape dessus sur des détails alors que la finalité ne peut jamais être contestée. La combine marche parfaitement, le parti extérieur fait son travail de maintien des mécontents dans le cadre.
Tres pertinent en effet:
tu entend quoi par les remplacement différents droite et gauche (je suppose que tu parle de la gestion de l'immigration) j'aimerais bien que tu explique ))">
Enfin pour moi 1984 c'est une critique de notre société ( ou plutot une vision du futur de la société anglaise) pas tant du communisme
C'est-à-dire que le cadre doit empêcher tout citoyen d'envisager l'idée d'une identité de groupe. On peut être fier de toutes les religions sauf du Christianisme. On peut être fier de toutes les origines sauf d'être blanc. On peut célébrer toutes les civilisations et leurs accomplissements sauf l'Occident.
Le citoyen ne doit jamais pouvoir se considérer comme autre chose qu'un individu. Si jamais il commence à avoir des velléités de groupe, il faut alors déconstruire la définition du groupe et lui faire gober que son groupe se définit par des valeurs communes avant tout. L'assimilation défendu par la droite est la même mort programmée des européens que proposée à gauche, c'est juste plus lent.
La droite de nos jours, c'est croire que si le Japon venait à être composé de 60 % d'européens d'ici la fin du siècle et que ceux ci parlent parfaitement Japonais, se convertissent au shintoïsme, donnent des prénoms japonais à leurs enfants et adoptent toutes les coutumes du pays, le Japon serait encore le Japon. Bien évidemment, dis comme ça, ça parait très con. Même quelqu'un de gauche dirait que ça ne serait plus le Japon.
Mais quand on applique le raisonnement à l'Europe, ça marche tout seul. Preuve de la subversion. Yuri Bezmenov expliquait que la subversion idéologique, c'est quand un peuple est INCAPABLE d'en venir à une conclusion qui puissent avoir du sens et ce, même en présence d'une abondance d'information. C'est une désorientation totale qui empêche de prendre des décisions pour sa survie, c'est la destruction du politique. Schmidt définissait le politique comme la capacité à définir des situations d'exceptions et à poser la distinction entre un ami et un ennemi. Pour tout un tas de raison, nous avons fais en sorte que les gens se refusent à penser la catégorie de l'ennemi.
Or, l'identité est forcément quelque chose d'excluant. Donc pour pouvoir créer une identité qui peut contenir tout le monde, nous avons placé l'ennemi dans le passé, notre ancien nous. D'où la névrose occidentale. Mais lorsqu'on se refuse à designer un ennemi dans le réel, on ne fait plus de la politique mais du management.
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