KeelLorenz
2021-09-16 19:22:28
Le 16 septembre 2021 à 18:26:24 :
Le 15 septembre 2021 à 13:25:24 :
Le 15 septembre 2021 à 13:15:12 :
Merci.
La psychologie évolutionniste existe bel et bien quand même ?
Enfin je veux dire, nos comportements etc... sont issus de l'évolution.
Les femmes et les hommes sont différent dans leur comportement.
Non, scientifiquement, ça repose sur rien de rigoureux. C’est tout un domaine qui repose énormément sur des spéculations, rien d’avéré et surtout, une compréhension absolument risible de la méthode scientifique qui rend invalide l’immense majorité des recherches. C’est du charlatanisme.
Tu nie toute différence psychologique entre homme et femme ? Nous avons les même envie, la même façon de réfléchir, de penser, motivations, désirs..
Ca me choque car la psychologie évolutionniste me parait évidente, nos comportements sont le fruit d'année d'évolution. Exemple le plus simple : le fait de tomber amoureux est juste une réaction chimique qui nous pousse à nous reproduire et faire perpétuer nos gênes. Si tu es d'accord avec cela, comment peux-tu être contre la psychologie evolutionniste ? Je ne comprend pas.
J’ai jamais prétendu nier les différences entre hommes et femmes ou je ne sais quoi. Ce que je dis, c’est que la psychologie évolutionniste est une pseudoscience foireuse qui repose sur des spéculations souvent ad hoc mais aussi sur des stupidités épistémologiques. Par exemple, ils ont du mal à saisir que des effets non-linéaires les empêchent de généraliser des propriétés individuelles pour en faire des propriétés de groupe et vice versa.
Non, le fait de tomber amoureux n’est pas “juste une réaction chimique”. Cette fameuse réaction chimique - si elle existe réellement et si elle n’est pas une énième corrélation montée de toute pièce par des neuroscientifiques pas doués en stats/probabilités - n’est qu’une représentation de ce qui se passe à l’échelle cérébrale. C’est une image de ce qui se produit dans notre cerveau mais celle-ci n’est ni prédictive ni utile pour déterminer des éléments multidimensionnels.
Je vais te donner un exemple.
Mettons que l’on soit dans deux pièces distinctes. Mettons que tu regardes un programme télévisuel dont j’ignore tout mais que j’ai accès à l’activité de ton cerveau. Tout ce que je pourrais voir, c’est des zones s’activer sous la forme d’une représentation limitée et incomplète de ton cerveau. À partir de ces zones, je peux supposer (et encore, sans la moindre exactitude scientifique) que tu es heureux, enthousiaste ou stressé. Mais je ne pourrai pas déterminer qu’en réalité, tu étais en train de regarder un programme de télé-réalité.
Tu réduis la carte au territoire. Les explications de la psychologie évolutionniste te semblent tentantes parce qu’elles sont claires mais elles sont en vérité simplistes et intellectuellement malhonnêtes.
KeelLorenz
2021-09-16 21:00:03
Le monde n’existe pas…
L’enchevêtrement de systèmes économiques, institutionnels, politiques, sociaux au sein desquels on est amenés à vivre n’est jamais qu’un ensemble de constructions qui reposent sur une même logique : celle de l’ordre néolibéral. Ce nouvel ordre mondial se renouvelle à chaque crise et ainsi, malgré son ancienneté relative, conserve quelque chose d’inédit en lui. Au sein de ce “monde”, le besoin d’exploiter de nouvelles possibilités, des combinatoires, des cheminements expansifs est assouvi par des assemblages systèmiques, des formes d’organisation qui se déploient en réseaux. Internet, l’intelligence artificielle et, de manière générale, les sciences sont élaborés et manipulés pour cartographier le monde. Et ainsi, plus les contours de cette carte s’étendent, plus le territoire qu’elle entend représenter s’efface derrière elle. En ce sens, nous vivons dans une simulation, c’est-à-dire un ensemble d’images, de modélisations, de représentations appliquées pour transformer le réel jusqu’à le supplanter entièrement. Les simulacres correspondent entre eux, pas avec ce qui est extérieur à ces correspondances.
https://translationcollective.files.wordpress.com/2012/06/cybernetique.pdf
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Simulacres_et_Simulation
La multiplication de ces développements fractales entraînent des contradictions qui deviendront sans doute fatales avec le temps. Mais ce n’est pas d’un effondrement futur dont il est question ici.
Jetés au sein de cette matrice, nous, humains, nous trouvons réifiés. Dans cet ordre, la science entend nous réduire à un automate, un système complexe au sein d’un système qui l’est d’autant plus, un rouage composé de rouages au sein d’un engrenage plus grand et totalisant. La plupart des scientifiques succombent à l’illusion transcendantale, une espérance fallacieuse qui les laisse croire que les choses sont telles qu’on les conçoit, que nous découvrons les modèles au lieu de les schématiser selon nos observations faillibles, que le réel n’attend que d’être perçu pour être compris. Pourtant, les lacunes de nos propres catégories mentales se révèlent à mesure que notre quête faustienne prend le dessus. Nous voilà confrontés à des crises épistémologiques et celles-ci s’avèreront probablement insolubles.
https://en.m.wikipedia.org/wiki/Hard_problem_of_consciousness
https://en.m.wikipedia.org/wiki/Replication_crisis
http://m.nautil.us/blog/the-present-phase-of-stagnation-in-the-foundations-of-physics-is-not-normal
Le piège serait de se laisser tenter par ces chimères. Le piège serait de succomber à notre propre hubris jusqu’à sacrifier ce qui nous rend distinctement humains. Le piège serait de se confondre avec nos productions.
L’humain est multidimensionnel. L’humain est insaisissable. L’humain s’avère être toujours plus que la somme des éléments qui le composent.
Le moyen de s’extraire de cette logique déshumanisante, c’est la rencontre avec l’Autre. Par l’altérité surviennent le développement, la compréhension mutuelle, le jeu, la séduction, l’entraide, l’amour mais aussi la confrontation, le conflit, l’incompréhension, la négation et l’anéantissement. Il faut faire un choix : se laisser à l’objectification de l’Autre ou lutter pour le reconnaître ?
Céder à la négation de l’Autre, c’est le réduire à la manière fondamentalement limitée dont on le perçoit. C’est lui interdire un nombre de possibilités que nos interactions pourraient lui offrir. C’est aussi risquer de le voir récuser l’objectification que je lui impose et tenter à son tour de nier ce que je suis, à savoir un individu conscient. C’est donc se confronter à la possibilité de sa propre annihilation. Si l’Autre est subjugué - autrement dit sous mon joug - il n’est plus qu’un moyen. Je ne vois plus en lui une fin. Je m’interdis également la multitude d’expériences qui pourraient surgir de nos interactions.
Faire l’effort de le reconnaître c’est faire l’effort de dépasser mes propres intuitions, mes propres catégories réductrices pour me laisser porter par l’incertitude, la découverte, l’échange. Si le monde est un ensemble de représentations concrétisées, mon monde est l’ensemble de mes propres perceptions, représentations, croyances etc. Chaque nouvelle expérience étend mon monde ou le réduit, lui apporte des nuances ou rétracte le champ des potentialités. La moindre personne rencontrée au fil de mes expériences a contribué à la construction de mon propre monde et ainsi, j’ai aussi contribué à la construction des mondes subjectifs de ces individus qui ont croisé ma route. Plus nos interactions s’approfondissent, plus nos perspectives s’élargissent. Ainsi, je me découvre à travers l’Autre et l’Autre se découvre en moi.
La forme de reconnaissance la plus poussée, c’est l’Amour. Aimer l’Autre, ce n’est pas aimer l’image que je lui attribue. Au contraire, c’est laisser cette image s’effriter pour permettre à l’altérité de dévoiler les facettes qui dépassent les représentations simplistes que l’on tenait d’elle. Aimer l’Autre, c’est donc accepter pleinement les degrés de positivité et de négativité qu’il nous offre et mieux encore, y trouver une splendeur par l’étendue sans fin qu’elle révèle en lui, en nous et en toute l’humanité. Au sein d’un seul être humain, il y’a le potentiel de toute l’espèce. Au sein d’un seul être humain, il y a déjà une empreinte de la Vérité, de la Beauté, de l’Absolu.
https://youtu.be/AoNNG9byXuw
Alors aimez. Aimez ou apprenez à aimer, sans relâche, jusqu’à pouvoir enfin aimer. Ce monde est abject mais au-delà, il y’a toi et il y’a l’Autre et le sublime, la grâce, la nature, la poésie et l’extase.
J’espère que ce topic aura été utile à la poignée d’individus avec qui j’ai échangé, même à ceux avec qui j’ai eu des accrochages. C’est la possibilité de l’Amour que j’ai essayé de distiller dans les cœurs d’êtres blessés par ce monde.
On se quitte avec ce morceau kitsch et pourtant si beau. Certaines paroles reflètent tout ce que la pudeur m’interdit de vous exprimer :
https://youtu.be/uFj4QSW7OCo
Restez en vie et aimez.
Au revoir.
…Toi, tu existes.
sohkrax
2021-09-17 07:29:31
Pour les quelques kheys qui passeraient encore ici, voici un pavé que j'ai sauvegardé sur mon tel et vu que c'est assez probable que ce soit l'op qui l'est ecrit.. 
Si le monde se fait insupportable, appesanti par le vacarme des médisances, la laideur des sourires feints et figés, le dédain d’un regard qui cherche tout autre objet que vous, fermez les yeux et rappelez-vous. Le bonheur, la joie, la quiétude nous échappent car bien trop souvent, ses états convoités se déclarent comme tels a posteriori. Le manque se plaît à nous signifier ce que l’on a perdu, plutôt que ce que l’on aurait dû avoir.
Comme une enclume engoncée dans les roches submergées, soyez ancrés en ces instants. Reconstituez les singularités syncrétiques de ces expériences : quels étaient les parfums, les couleurs, les silences et les harmonies ? Votre imaginaire se jouera de vous, la frontière entre la fantaisie et le souvenir s’avérera toujours plus ténue.
Mais il y a une beauté à compléter ces mosaïques imparfaites avec des fragments inédits, forgés par votre esprit, votre cœur et votre âme. Vous devenez alors artiste.
Toute la Beauté est en vous. Et tant que vous continuerez de vivre, de persister dans votre être, la Beauté en vous s’étendra, a la manière des cieux.
