Le 22 septembre 2024 à 19:34:29 :
Le 22 septembre 2024 à 19:24:40 :
Quand tu vois que même les "influenceurs" parmi les plus opportunistes de cette industrie comme Julien Chièze commencent à dire qu'il y a trop de wokisme.
https://x.com/JulienChieze/status/1837402350148788509
Commentaire intéressant trouver sous son tweet :
Long commentaire:
De mon experience dans l’industrie, que ce soit à Montréal (Eidos) ou Amsterdam (Guerrilla), je peux confirmer que oui, la politisation a complètement gangrené les studios.
Le problème, et j’ai bien conscience de simplifier les choses pour eviter d’ecrire un livre, est la conséquence de plusieurs facteurs.
L’industrie emploie beaucoup de profils creatifs, souvent autodidactes ou issus de formations artistiques.
La très grande majorité de ces profils tendent à être politiquement orientés, certains meme vers les extrêmes sociaux-progressistes, auxquels il faut ajouter la dimension de politique identitaire prédominante dans la culture anglo-saxonne, en particulier aux Usa.
En Europe, trouver des profils qualifiés n’est pas chose facile, et les studios ont recours a de forts taux d’emploi d’expatriés, notamment américains.
Depuis l’émergence des nombreux scandales qui ont secoué l’industrie, les chefs de studios ont porté une attention particulière, et justifiée, à la sécurité des employés sur le lieu de travail.
Les profils aux vues politiques les plus extrêmes, sous couvert de protection de la tolérance, ont saisie cette opportunité pour imposer leurs idéologies aux studios, condamnant les managers mais aussi les editeurs á se plier à leurs demandes, sous peine d’être accusés de discrimination.
L’influence de ces courants s’est exercée, et continue de s’exercer aussi bien sur la culture interne des studios, mais aussi dans les idées créatives implémentées dans les jeux.
Compte tenu du premier point, il ne s’agit pas d’une minorité vocale, mais presque d’une majorité.
Les studios et editeurs, en particulier AAA de longue date se trouvent maintenant dans une impasse, pieds et poings liés, dans l’incapacité de renverser la tendance sous peine de créer des perturbations majeures sur leurs projets.
Cela est tel que les chefs de studios font tout pour eviter ce sujet lors des réunions d’équipes, brisant d’autant plus la confiance des employés en refusant la transparence.
Un cercle vicieux qui aujourd’hui tourne à plein régime.
Une autre majorité, moins vocale, qui ne souhaite plus etre soumise à cette pression, commence à l’exprimer, en quittant leur studio, et en joignant ou formant de nouvelles équipes, pour pouvoir faire des jeux vidéos sans agenda politique.
Les signes commencent à apparaître, mais l’inertie est très forte, et de nombreux studios de prestige sont sur le point de payer encore plus cher, avec des rejets de consommateurs de plus en plus fréquents sur les jeux planifiés pour les 2 à 5 prochaines années.