CAGNOTTEGILBERT
2024-09-24 20:17:06
Maître Dupond-Moretti est éreinté, mais satisfait. Son client, un violeur multirécidiviste, a finalement été acquitté au terme d’un long et difficile procès, au cours duquel le maître a dû déployer des trésors d’inventivité pour persuader les juges de son innocence. La tâche n’était pas facile, mais grâce à ce vis de procédure découvert miraculeusement au tout dernier moment, et surtout grâce au talent d’orateur exceptionnel d’« Acquitattor », l’accusé est reparti libre comme l’air.
Épuisé de cette longue matinée, le maître trottine vers la cantine du palais : 5h qu’il n’a rien avalé, il est au bord de l’hypoglycémie et se dirige donc du plus vite qu’il puisse vers la pitance, sans même prendre le temps de se changer. « Tu as vraiment été bon aujourd’hui mon petit Éric » se dit-il chemin faisant, avant de glousser. Et pour cause : son éloquence n’est pas la seule responsable de son succès au barreau. Un secret de famille, jalousement protégé et transmis de génération en génération, est souvent efficace dans ces situations d’urgence où le maître tombe à court d’arguments : l’art de contrôler ses louffes. Par un subtil mélange d’exercices sphincteriaux et de contractions du bas-ventre, les Duponds sont ainsi capables de péter sur commande, pratique Ô combien utile pour un avocat !
Ce matin par exemple, et alors qu’il devenait de plus en plus difficile de défendre son client, le maître a dû jouer sa carte maîtresse : alors qu’il palabrait, il se tourna légèrement vers les juges afin de leur expédier des flux contrôlés de prouts. Un, deux, trois, paf dans les dents ! Les voilà qui se mettent à transpirer et à respirer difficilement, toussant tout en s’accusant mutuellement du regard de cette infection soudaine. Le maître sourit. Les juges sont à point, à moitié assommés par les flatulences dévastatrices de l’avocat qui ne leur laissa aucun répit : un coup à gauche, un autre à droite, et un ultime pour achever les derniers survivants qui étouffent dans la chaleur moite de la pièce non ventilée. Le maître fronça les sourcils, et décida de viser également l’avocat de la partie civile : « goûte-moi ça mon pépère !». Pour la forme, et parce qu’il n’avait qu’à pas le faire chier avec ses accusations retorses. Le voyant tousser et s’écrouler, le maître jubile : il est en forme aujourd’hui, et les juges seront désormais incapable de condamner son client, trop occupés qu’ils sont à essayer de démasquer le coupable de cette horreur odoriférante.
Son arrivée devant l’escalier ramène brusquement Dupond-Moretti au présent. Il déteste cet escalier, beaucoup trop abrupte pour un homme de sa corpulence et probablement conçu par un architecte fasciste. Il grogne, et entreprend douloureusement de monter ses marches une par une, haletant sous l’effort et transpirant sous sa robe. « C’est qu’il faut la mériter sa tambouille dans ce taudis », maugrée le maître en atteignant finalement l’étage, tout en levant sa jambe et en laissant s’échapper un gros prout huileux de mécontentement, qui résonne dans le couloir marbré du palais de justice. Le temps de reprendre son souffle et le voilà reparti à une allure réduite, diminué par la peine et énervé d’avoir dû fournir un effort digne d’une bête de somme, ou pire d’un prolétaire.
C’est alors que le maître croise deux jeunes stagiaires. Pas le temps de réfléchir, il faut y aller à l’instinct : et le maître de leur lâcher un bon gros vent bien gras, lui grattant au passage délicatement le fondement. « Exactement comme je les aime » exulte-t-il, et les cris écœurés des stagiaires derrière lui le réjouissent encore plus et lui font définitivement oublier ce regrettable passage des escaliers.
Mais alors qu’il continue sa route, un gargouillement sinistre se fait entendre. Le gros Moretti s’arrête et tend l’oreille. « Qu’est-ce que c’était que ça ? » pense-t-il, interloqué.
Soudain, un pet retentissant lui échappe. Abasourdit, Dupond-Moretti reste pétrifié de surprise. « Comment ? Je n’arrive plus à contrôler mes pets ??! » se dit-il stupéfait, avant qu’une deuxième flatulence ne lui fausse compagnie. « Impossible ! Je suis un Dupond, un Républicain, et je me dois de contrôler mes prouts !! LA JUSTICE, C’EST MOI !!! » rugit-il tout en contractant son ventre, tentant vainement de réguler son trafic intestinal. Peine perdue, les perlouzes s’enchaînent et pétaradent en un boucan tel qu’elles rameutent tous les magistrats des environs.
« Regardez ça, le maître Moretti ne se contrôle plus ! » hurle une greffière, terrorisée par la vision d’horreur qui se dévoile à elle : le gros Dupond, rouge et transpirant, les yeux exorbités et la bouche tordue en un pitoyable rictus simiesque alors qu’il fait appel à toute sa science pour calmer son sphincter au bord de la rupture, sa robe d’avocat se soulevant au gré des louffes.
« Nom de dieu le maître fait une intoxication alimentaire, c’est déjà arrivé il y a 12 ans !! Il faut évacuer les lieux au plus vite où il va y avoir des morts !!! » crie un vieux magistrat ayant survécu à la précédente attaque. Une crise de panique s’empare alors des personnes présentes. L’alerte est donnée, et tous tentent de fuir par n’importe quel moyen possible : ils sautent des fenêtres, se marchent dessus et certains se battent même pour atteindre les sorties.
« Une intoxication alimentaire ?? N’importe quoi ! » se dit l’intéressé. Après tout il a mangé à l’Ambroisie hier soir, et n’a pris que 2 Feuillantines de langoustines, 4 Noix de Saint-Jacques à l’effeuillé de choux de Bruxelles drapées de truffes, 6 carrés d’agneau en croûte de poivre gris et un demi Homard de Bretagne aux châtaignes et potimarron (le maître est au régime et sait être raisonnable : un homard entier aurait été de la gourmandise).
« Sans oublier le Mille-feuille au caramel » se dit-il en souriant, se remémorant le visage déconfit de la serveuse en voyant la vitesse à laquelle le maître a englouti cet amuse-bouche, avant de lui lâcher un puissant rôt au visage et de l’envoyer fissa lui en rechercher un. « Cette pouilleuse a la chance ineffable de servir un authentique républicain, et voilà qu’elle fait de la mauvaise volonté !! » s’était alors dit le maître. « Sûrement une fascisto-raciste, comme tous ces misérables grouillots » pensa-t-il, avant de ponctuer sa brillante réflexion d’un pet aussi soudain que bruyant.
Un spasme violent le ramène à la réalité : « par Montesquieu, il se pourrait bien que cette histoire d’intoxication soit vraie » lâche-t-il péniblement, alors qu’un pet plus puissant que les autres achève de trouer son slip. « Je leur ferai le procès du siècle, fulmine le gros Moretti. Ce caleçon Ralph Lauren vaut une fortune, et ce tavernier de pacotille va m’entendre avec ses plats empoisonnés ! ».
Mais l’Ogre n’aura pas le temps d’aller plus loin : son colon a de plus en plus de mal à se contenir, et un flot ininterrompu de flatulences à l’odeur infecte s’échappe désormais de son fondement. Les rares personnes encore présentes s’évanouissent immédiatement, asphyxiées par ce puissant gaz de combat à faire pâlir d’envie le sarin.
Mais l’horreur n’en est qu’à son début, car déjà le gros Moretti sent sa résistance faiblir. « Ces fascistes de restaurateurs me le paieront !!! » hurle-t-il d’un râle bestial avant de succomber : « POUR LA CINQUIÈME !!!! » lâche-t-il bruyamment lorsqu’un ultime prout tonitruant sors de son cul, rompant sa digue et faisant s’ouvrir les portes de l’enfer qui laissent s’écouler un infâme torrent de merde en une déflagration spectaculaire. Tout est soufflé : les corps, les vitres et même les murs. Rien ne résiste à l’explosion, qui annihile toute forme de vie à 500 mètres à la ronde, rasant les bâtiments et achevant définitivement de vider Acquitattor.
Épilogue :
Le maître se réveille au milieu de ruines. Ses vêtements sont en lambeaux, sa robe de magistrat a tout simplement disparu et les gravats autour de lui sont tâchés d’une étrange substance verdâtre qui semble corrosive. « Qu’est-ce que je fais là ? » se dit le gros Dupond. Il faut dire que la puissance de l’impact l’a rendu amnésique, lui faisant oublier jusqu’à son dernier repas ! « Après tout peu importe, filons au restaurant j’ai une faim de loup » s’exclame-t-il d’un ton décidé, concluant ces paroles avisés d’une énorme flatulence poisseuse, réminiscence de l’apocalypse qui vient de se produire.
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2024-09-24 20:17:55
Le 24 septembre 2024 à 20:17:06 CAGNOTTEGILBERT a écrit :
Maître Dupond-Moretti est éreinté, mais satisfait. Son client, un violeur multirécidiviste, a finalement été acquitté au terme d’un long et difficile procès, au cours duquel le maître a dû déployer des trésors d’inventivité pour persuader les juges de son innocence. La tâche n’était pas facile, mais grâce à ce vis de procédure découvert miraculeusement au tout dernier moment, et surtout grâce au talent d’orateur exceptionnel d’« Acquitattor », l’accusé est reparti libre comme l’air.
Épuisé de cette longue matinée, le maître trottine vers la cantine du palais : 5h qu’il n’a rien avalé, il est au bord de l’hypoglycémie et se dirige donc du plus vite qu’il puisse vers la pitance, sans même prendre le temps de se changer. « Tu as vraiment été bon aujourd’hui mon petit Éric » se dit-il chemin faisant, avant de glousser. Et pour cause : son éloquence n’est pas la seule responsable de son succès au barreau. Un secret de famille, jalousement protégé et transmis de génération en génération, est souvent efficace dans ces situations d’urgence où le maître tombe à court d’arguments : l’art de contrôler ses louffes. Par un subtil mélange d’exercices sphincteriaux et de contractions du bas-ventre, les Duponds sont ainsi capables de péter sur commande, pratique Ô combien utile pour un avocat !
Ce matin par exemple, et alors qu’il devenait de plus en plus difficile de défendre son client, le maître a dû jouer sa carte maîtresse : alors qu’il palabrait, il se tourna légèrement vers les juges afin de leur expédier des flux contrôlés de prouts. Un, deux, trois, paf dans les dents ! Les voilà qui se mettent à transpirer et à respirer difficilement, toussant tout en s’accusant mutuellement du regard de cette infection soudaine. Le maître sourit. Les juges sont à point, à moitié assommés par les flatulences dévastatrices de l’avocat qui ne leur laissa aucun répit : un coup à gauche, un autre à droite, et un ultime pour achever les derniers survivants qui étouffent dans la chaleur moite de la pièce non ventilée. Le maître fronça les sourcils, et décida de viser également l’avocat de la partie civile : « goûte-moi ça mon pépère !». Pour la forme, et parce qu’il n’avait qu’à pas le faire chier avec ses accusations retorses. Le voyant tousser et s’écrouler, le maître jubile : il est en forme aujourd’hui, et les juges seront désormais incapable de condamner son client, trop occupés qu’ils sont à essayer de démasquer le coupable de cette horreur odoriférante.
Son arrivée devant l’escalier ramène brusquement Dupond-Moretti au présent. Il déteste cet escalier, beaucoup trop abrupte pour un homme de sa corpulence et probablement conçu par un architecte fasciste. Il grogne, et entreprend douloureusement de monter ses marches une par une, haletant sous l’effort et transpirant sous sa robe. « C’est qu’il faut la mériter sa tambouille dans ce taudis », maugrée le maître en atteignant finalement l’étage, tout en levant sa jambe et en laissant s’échapper un gros prout huileux de mécontentement, qui résonne dans le couloir marbré du palais de justice. Le temps de reprendre son souffle et le voilà reparti à une allure réduite, diminué par la peine et énervé d’avoir dû fournir un effort digne d’une bête de somme, ou pire d’un prolétaire.
C’est alors que le maître croise deux jeunes stagiaires. Pas le temps de réfléchir, il faut y aller à l’instinct : et le maître de leur lâcher un bon gros vent bien gras, lui grattant au passage délicatement le fondement. « Exactement comme je les aime » exulte-t-il, et les cris écœurés des stagiaires derrière lui le réjouissent encore plus et lui font définitivement oublier ce regrettable passage des escaliers.
Mais alors qu’il continue sa route, un gargouillement sinistre se fait entendre. Le gros Moretti s’arrête et tend l’oreille. « Qu’est-ce que c’était que ça ? » pense-t-il, interloqué.
Soudain, un pet retentissant lui échappe. Abasourdit, Dupond-Moretti reste pétrifié de surprise. « Comment ? Je n’arrive plus à contrôler mes pets ??! » se dit-il stupéfait, avant qu’une deuxième flatulence ne lui fausse compagnie. « Impossible ! Je suis un Dupond, un Républicain, et je me dois de contrôler mes prouts !! LA JUSTICE, C’EST MOI !!! » rugit-il tout en contractant son ventre, tentant vainement de réguler son trafic intestinal. Peine perdue, les perlouzes s’enchaînent et pétaradent en un boucan tel qu’elles rameutent tous les magistrats des environs.
« Regardez ça, le maître Moretti ne se contrôle plus ! » hurle une greffière, terrorisée par la vision d’horreur qui se dévoile à elle : le gros Dupond, rouge et transpirant, les yeux exorbités et la bouche tordue en un pitoyable rictus simiesque alors qu’il fait appel à toute sa science pour calmer son sphincter au bord de la rupture, sa robe d’avocat se soulevant au gré des louffes.
« Nom de dieu le maître fait une intoxication alimentaire, c’est déjà arrivé il y a 12 ans !! Il faut évacuer les lieux au plus vite où il va y avoir des morts !!! » crie un vieux magistrat ayant survécu à la précédente attaque. Une crise de panique s’empare alors des personnes présentes. L’alerte est donnée, et tous tentent de fuir par n’importe quel moyen possible : ils sautent des fenêtres, se marchent dessus et certains se battent même pour atteindre les sorties.
« Une intoxication alimentaire ?? N’importe quoi ! » se dit l’intéressé. Après tout il a mangé à l’Ambroisie hier soir, et n’a pris que 2 Feuillantines de langoustines, 4 Noix de Saint-Jacques à l’effeuillé de choux de Bruxelles drapées de truffes, 6 carrés d’agneau en croûte de poivre gris et un demi Homard de Bretagne aux châtaignes et potimarron (le maître est au régime et sait être raisonnable : un homard entier aurait été de la gourmandise).
« Sans oublier le Mille-feuille au caramel » se dit-il en souriant, se remémorant le visage déconfit de la serveuse en voyant la vitesse à laquelle le maître a englouti cet amuse-bouche, avant de lui lâcher un puissant rôt au visage et de l’envoyer fissa lui en rechercher un. « Cette pouilleuse a la chance ineffable de servir un authentique républicain, et voilà qu’elle fait de la mauvaise volonté !! » s’était alors dit le maître. « Sûrement une fascisto-raciste, comme tous ces misérables grouillots » pensa-t-il, avant de ponctuer sa brillante réflexion d’un pet aussi soudain que bruyant.
Un spasme violent le ramène à la réalité : « par Montesquieu, il se pourrait bien que cette histoire d’intoxication soit vraie » lâche-t-il péniblement, alors qu’un pet plus puissant que les autres achève de trouer son slip. « Je leur ferai le procès du siècle, fulmine le gros Moretti. Ce caleçon Ralph Lauren vaut une fortune, et ce tavernier de pacotille va m’entendre avec ses plats empoisonnés ! ».
Mais l’Ogre n’aura pas le temps d’aller plus loin : son colon a de plus en plus de mal à se contenir, et un flot ininterrompu de flatulences à l’odeur infecte s’échappe désormais de son fondement. Les rares personnes encore présentes s’évanouissent immédiatement, asphyxiées par ce puissant gaz de combat à faire pâlir d’envie le sarin.
Mais l’horreur n’en est qu’à son début, car déjà le gros Moretti sent sa résistance faiblir. « Ces fascistes de restaurateurs me le paieront !!! » hurle-t-il d’un râle bestial avant de succomber : « POUR LA CINQUIÈME !!!! » lâche-t-il bruyamment lorsqu’un ultime prout tonitruant sors de son cul, rompant sa digue et faisant s’ouvrir les portes de l’enfer qui laissent s’écouler un infâme torrent de merde en une déflagration spectaculaire. Tout est soufflé : les corps, les vitres et même les murs. Rien ne résiste à l’explosion, qui annihile toute forme de vie à 500 mètres à la ronde, rasant les bâtiments et achevant définitivement de vider Acquitattor.
Épilogue :
Le maître se réveille au milieu de ruines. Ses vêtements sont en lambeaux, sa robe de magistrat a tout simplement disparu et les gravats autour de lui sont tâchés d’une étrange substance verdâtre qui semble corrosive. « Qu’est-ce que je fais là ? » se dit le gros Dupond. Il faut dire que la puissance de l’impact l’a rendu amnésique, lui faisant oublier jusqu’à son dernier repas ! « Après tout peu importe, filons au restaurant j’ai une faim de loup » s’exclame-t-il d’un ton décidé, concluant ces paroles avisés d’une énorme flatulence poisseuse, réminiscence de l’apocalypse qui vient de se produire.
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