Bientôt une année que mon dernier parent est décédé
comptejetable75
2024-02-20 04:40:33
Le 20 février 2024 à 04:35:41 ROSARIOEPIKHIGH a écrit :
Comptejetable75 j'ai pleuré à chaudes larmes à ton post, j'ai imaginé moi-même à ta place. J'ai qu'une envie c'est de partir avant mes parents, je ne supporterai pas leur décès. Je suis trop émotive comme personne, inconsolable quand ça touche la famille.
Tu es une personne vraiment courageuse.
je comprend vraiment pas pourquoi tout le monde me répète tout le temps que je suis courageux
c'est gentil, merci beaucoup, mais tu vois par exemple, durant son cancer m'a mère m'expliquait qu'elle n'avais aucune douleur que tout allait bien
c'était faux, elle était sous des médicaments qui font que tu as limite besoin d'une escorte policière pour les ramener chez toi ( tercian xenan, les antidouleurs les plus fort quoi )
et en plus de ça elle a passé son temps à préparer les papiers pour m'éviter le maximum d'ennuis après son départ ( à cause de mon frère totalement timbré et obsédé par le fric )
et pour que j'ai toutes mes chances dans ma vie ....
j'ai vraiment l'impression d'avoir pas fait grand chose
mais merci
je souhaite à l'op de s'en sortir lui aussi et de retrouvé sa lumière après la longue pénombre
je me considère pas comme un héros, on a tous nos ennuis... moi j'ai le mode easy comparé à d'autre
bref
force à l'op, c'est lui le sujet
Kurokun_2
2024-02-21 00:29:10
CompteJetable75 ton message est vaste et m'évoque beaucoup de choses que j'ai connu. Je t'écrirai une réponse un peu plus tard. Merci d'avoir pris le temps de partager ton passé douloureux.
______Reserve
2024-02-21 01:07:13
Courage les kheys, j'ai perdu ma mère quand j'avais 18 ans, j'ai fait le deuil depuis, mais c'est difficile, et j'ai jamais été très proche de mon père, je sais que je compte pour lui, qu'il m'aiderait pour quoi que ce soit, mais jamais eu de vrai lien. Se retrouver sans aucun parent ça doit être vraiment difficile
Kurokun_2
2024-02-22 10:13:43
Mercredi 22 Février, cela fait trois jours que mon père est à l'hôpital après un week-end à être au bout de sa vie. Je n'oublierai jamais son au revoir à mon chat, leur dernier échange de regard, son dernier départ de notre appartement. Je referme la porte derrière lui ... je sais que c'est la dernière fois, il le sait sans doute aussi.
En ce Mercredi Il m'appelle dans l'après-midi et m'annonce la nouvelle : Il est transféré en soins palliatifs.
Commence alors un mensonge, légitime, adoucissant la réalité. Il sait que je ne suis pas idiot et il sait que je vais mal depuis plusieurs mois alors il a voulu me préserver un maximum.
Il n y a pas d'inquiétude à avoir, je suis transféré dans cette unité afin de pouvoir bénéficier d'un traitement novateur dont je ne peux bénéficier dans la précédente Il me perd dans ses explications et réussi son coup la peine aidant ... j'y crois un peu en sachant très bien la réalité.
Cette unité de soins palliatifs est la même où est décédée ma mère onze années plus tôt. Je ne le savais pas encore mais j'allais revivre les mêmes scènes onze ans plus tôt au même endroit, seul désormais.
BakoLeGenerale2
2024-02-26 17:06:24
up
merci pour vos témoignages touchants qui adoucissent les mœurs et encouragent à favoriser l'amour et l'échange à chaque instant de sa vie
je vous souhaite à tous bon courage, très sincèrement
KurokunSad
2024-02-26 20:14:00
Le 26 février 2024 à 17:06:24 :
up
merci pour vos témoignages touchants qui adoucissent les mœurs et encouragent à favoriser l'amour et l'échange à chaque instant de sa vie
je vous souhaite à tous bon courage, très sincèrement
Tu traverses une épreuve de vie ? Bon courage à toi et tiens le coup, je suppose que tu cherchais une oreille attentive n'hésite pas à me MP si tu souhaites parler il est mauvais de s'isoler lors de ces moments particuliers. (c'est envoyé)
Puis merci pour ton petit message de soutien.
Difficile week-end qu'était celui de l'année passée à ce même moment. La veille je voyais pour la dernière fois mon père conscient, il allait mieux en ce Samedi une once d'espoir était née.
En réalité c'est un phénomène bien connu de la fin de vie que ce dernier glas de vitalité, annonciateur du départ. Vient alors l'heure de sa radiographie et de nous quitter, au-moment de monter dans l'ambulance il a la chance de voir pour la dernière fois sa petite-fille.
Les portes opaques de l'ambulance se referment. Mon regard ne quittera jamais ces portes, je sais que c'est la dernière fois, il sait que c'est la dernière fois aussi ... Elle s'éloigne, nos regards ne se quittent pas je le sais malgrès cette opacité.
Alors au fond cette vision d'une famille heureuse et unie j'espère qu'il s'en réconforte, néanmoins je sens sa tristesse et son émotion d'ici.
Le lendemain ma tante, le soir, me somme d'aller voir mon père. On est là sur le début d'un regret qu'au grand jamais il devait se répéter, c'est pas comme si c'était la première fois que je vivais cette scène.
Je lui dis que me concernant, je le vois tous les jours et qu'il serait préférable en vue de ce qui arrive que cela soit eux qui en profitent. Cela est mal interprété.
Au même moment je réalise mon épreuve blanche liée à ma Prépa, un dossier de 30 pages, épreuves qui conditionnent alors l'obtention de ma bourse, vitale pour ce qui se présage. Depuis la rentrée dans cette formation il m'est impossible de faire abstraction de mes peines et de me plonger 4 heures durant, en rush, dans un dossier d'études synthétique. J'y passais des nuits blanches bouffé par l'angoisse et la tristesse.
Ce dossier, ce dernier, jamais je ne parviendrai à aller au bout.
Le lendemain en ce Lundi c'est mon dernier appel avec mon père, c'est notre dernier échange.
Il est souffrant, c'est peu de le dire.
"Lâche ton concours" me dit-il ... je ne comprends pas et le rassure, que ce qui se déroule est et sera à la hauteur de mes épaules et qu'il n'a pas à s'inquiéter.
J'ai compris que plus tard le sens de ses dernières paroles : Il savait que la réussite de mon concours serait obstruée par le tsunami qui s'annonçait, qu'il me serait impossible de concilier la succession et cette réussite ... jamais je n'aurais été prêt à temps pour déménager à mon lieu de formation à Lille.
Le seconde sens est plus évident : Il me demandait. Nous avions tant à nous dire.
Mon moi de 16 ans m'aurait claqué la gueule, à raison.
BakoLeGenerale2
2024-02-26 21:22:14
Le 26 février 2024 à 20:14:00 :
Le 26 février 2024 à 17:06:24 :
up
merci pour vos témoignages touchants qui adoucissent les mœurs et encouragent à favoriser l'amour et l'échange à chaque instant de sa vie
je vous souhaite à tous bon courage, très sincèrement
Tu traverses une épreuve de vie ? Bon courage à toi et tiens le coup, je suppose que tu cherchais une oreille attentive n'hésite pas à me MP si tu souhaites parler il est mauvais de s'isoler lors de ces moments particuliers. (c'est envoyé)
Puis merci pour ton petit message de soutien.
Difficile week-end qu'était celui de l'année passée à ce même moment. La veille je voyais pour la dernière fois mon père conscient, il allait mieux en ce Samedi une once d'espoir était née.
En réalité c'est un phénomène bien connu de la fin de vie que ce dernier glas de vitalité, annonciateur du départ. Vient alors l'heure de sa radiographie et de nous quitter, au-moment de monter dans l'ambulance il a la chance de voir pour la dernière fois sa petite-fille.
Les portes opaques de l'ambulance se referment. Mon regard ne quittera jamais ces portes, je sais que c'est la dernière fois, il sait que c'est la dernière fois aussi ... Elle s'éloigne, nos regards ne se quittent pas je le sais malgrès cette opacité.
Alors au fond cette vision d'une famille heureuse et unie j'espère qu'il s'en réconforte, néanmoins je sens sa tristesse et son émotion d'ici.
Le lendemain ma tante, le soir, me somme d'aller voir mon père. On est là sur le début d'un regret qu'au grand jamais il devait se répéter, c'est pas comme si c'était la première fois que je vivais cette scène.
Je lui dis que me concernant, je le vois tous les jours et qu'il serait préférable en vue de ce qui arrive que cela soit eux qui en profitent. Cela est mal interprété.
Au même moment je réalise mon épreuve blanche liée à ma Prépa, un dossier de 30 pages, épreuves qui conditionnent alors l'obtention de ma bourse, vitale pour ce qui se présage. Depuis la rentrée dans cette formation il m'est impossible de faire abstraction de mes peines et de me plonger 4 heures durant, en rush, dans un dossier d'études synthétique. J'y passais des nuits blanches bouffé par l'angoisse et la tristesse.
Ce dossier, ce dernier, jamais je ne parviendrai à aller au bout.
Le lendemain en ce Lundi c'est mon dernier appel avec mon père, c'est notre dernier échange.
Il est souffrant, c'est peu de le dire.
"Lâche ton concours" me dit-il ... je ne comprends pas et le rassure, que ce qui se déroule est et sera à la hauteur de mes épaules et qu'il n'a pas à s'inquiéter.
J'ai compris que plus tard le sens de ses dernières paroles : Il savait que la réussite de mon concours serait obstruée par le tsunami qui s'annonçait, qu'il me serait impossible de concilier la succession et cette réussite ... jamais je n'aurais été prêt à temps pour déménager à mon lieu de formation à Lille.
Le seconde sens est plus évident : Il me demandait. Nous avions tant à nous dire.
Mon moi de 16 ans m'aurait claqué la gueule, à raison.
C'est pas grand chose à côté des épreuves que vous décrivez. J'ai perdu mon chien il y a 10 jours. Il venait d'avoir 10 ans. Il est rentré dans ma vie aussi brutalement qu'il en est sorti. Je l'ai récupéré après une rupture, sans même réfléchir à ma capacité à en être responsable car je l'aimais. Il est parti en quelques heures alors qu'il allait très bien. Il m'a accompagné durant 10 années de solitude relative. C'est le premier deuil que je vis et c'est pas facile. En cherchant des témoignages je suis tombé sur ce topic. Si je devais tirer un enseignement du deuil c'est vraiment la nécessité d'aimer avant de juger, et cela qui que ce soit. Laisser sa chance à tout le monde et permettre à qui le veut de faire partie de sa vie. C'est important d'être entouré, surtout dans ces moments. Et pour cela il faut mettre son égo au second plan durant sa vie. Ne pas tomber dans le piège de croire que nous sommes totalement maitre de ce nous disons ou faisons. Je m'éparpille un peu mais c'est les quelques idées qui me traversent dans ces moments. J'en profite pour vous renouveler mes sentiments sincères à la lecture de vos témoignages.