Le 13 août 2022 à 20:42:31 :
Le 13 août 2022 à 20:36:21 zupop a écrit :
L'amour et le bonheur est notre véritable nature. Point final. Ça ne veut pas dire qu'on ne doit pas ressentir de la tristesse ou autre. On est humain. En revanche la dépression ce n'est pas un état dans lequel tu vas pouvoir t'épanouir et faire le bien autour de toi. Ça masque le reste. Ce n'est pas par ce que tu es heureux que tu vas travailler et consommer au contraire.
Et les bonheurs de l'égo alors ? Je pense aux accomplissements liés à l'orgueil, à la vanité triomphante qui réside au cœur de certains exploits. Comment ignorer ces merveilles de bassesse humaine, ces futilités pas possibles sublimées en des actes quasi-transcendantaux de par leur beauté ? J'entends simplement par là, des accomplissements intellectuels, artistiques inclus, nés de l'orgueil, je ratisse large, et avance assez assurément qu'il y en a des tonnes.
Et puis, ça me rappelle mes démêlés propres avec le dessin ou avec le piano, et je me rend compte qu'à l'apogée de chaque discipline, l'égo ne se fait plus entendre. Quand on fait, on ne songe plus à soi, on entre dans cette transe non réflexive que les anglophones appellent le "Flow", une concentration intense où on devient action, on devient pensée, on devient dribble ou raisonnement
Et puis finalement les accomplissements de l'orgueil étaient paradoxalement des grands dépassements de soi motivés par l'étendard rouge vif de la vanité. L'égo n'est en fait, dans ces faux contre-exemples, qu'un prétexte, il n'y a pas de retour sur soi stagnant mais seulement une construction abstraite et extérieure d'un idéal à atteindre qu'on nomme égo par défaut d'autre raison.
Ce qui est frappant lorsqu'on s'interroge sur la question, c'est que même en admettant une existence de l'égo, par expérience on se rend compte que pour façonner son Moi, son égo, il faut l'oublier. S'il existe, pour interagir avec lui, le modeler, il faut le dépasser. S'il n'existe pas, il faut le dépasser.
Ah homo sapiens sapiens, ce bégaiement est ton plus grand mérite et fardeau.
L'enfant apeuré qu'est l'égo perçoit dans les formes qu'il perçoit (les autres consciences) des traits familiers qui le sécurisent et le ramènent à lui-même. Sacraliser cette faiblesse égoïste en l'affublant d'une qualité céleste qu'on nomme l'altruisme, c'est pardonner l'Homme pour la faiblesse de ce qu'il est. Rendre noble la faiblesse, ah les chrétiens, ils sont forts y'a pas à dire
Il y a donc bien une jouissance de l'égo, mais la petite mort vient rappeler la vanité de la chose. Post coitum omne animal triste est ; c'est uniquement par la dissolution de soi dans l'amour qu'on se débarrasse du dégoût et atténue la tristesse.
l'égo c'est un mécanisme de défense animal,utile en tant que primates mais déroutant à une ere de raison malgré ça on peut pas totalement rejeter sa nature, bien que oui l'égo avilit souvent le tout c'est d'arriver à prendre du recul sur soi-même la dépression nous force à mieux réfléchir et à nous pousser à résoudre la situation dans laquelle on est, c’est une remise en cause et en question qui peu être nous amenera à nous dépasser oui