Le 14 mai 2022 à 19:23:57 :
Salut khey.
Je suis pas boulimique mais j'ai des antécédents de rapport très conflictuel à mon propre corps, qui se traduisait par d'autres façons que des TCA.
Ce que je vais te dire est à prendre avec des pincettes, mais je pense que c'est important dans toute situation de crise qui a trait avec le corps, car la racine du mal est souvent comparable.
Même en crise, il est important de te souvenir que tu n'es pas en guerre contre ton corps, mais que ton corps subit avec toi une situation/un mal-être que tu dois gérer en tant qu'entité complète, sans mépriser le corps au profit de l'esprit ou l'inverse.
Les crises ne peuvent pas être stoppées par la bonne volonté, tout simplement parce que quand tu es plongé dedans, tu es aveugle à ce qui se passe autour et même aveugle à ce qui relève du rationnel. C'est donc idiot de culpabiliser ou de t'enfoncer après que la crise soit passée. Ce qui importe, et ça, ça nécessite d'abord de bien se connaître, c'est d'arriver à se ménager des plages plus sereines après la tempête, pour prendre le temps de se poser, de faire quelque chose que tu affectionnes, et essayer de comprendre ce qui est à l'origine de la crise. Faire quelque chose que tu aimes, te rapprocher des gens que tu aimes, tenter une activité créative, n'importe quoi qui recentre ton attention sur autre chose. C'est con, mais ça aide. Concernant les symptômes physiques, tout dépend de comment tu vis ta crise mais vois si une tisane ou quelque chose de tout à fait neutre d'un point de vue nutritif comme ça peut t'aider, surtout si tu as vomi.
Tu as le droit de pleurer si tu veux, mais c'est aussi bien d'aborder ça avec un oeil plus dynamique, avec à l'idée d'accepter la crise et la maladie et surtout, d'accepter ton combat (corps + esprit) contre elle.
Je pense que l'essentiel c'est d'éviter l'auto-flagellation, qui ne mènera à rien sinon à un retour de bâton bien vénère lorsque la prochaine crise se pointera.
C'est arrivé, c'est arrivé, point barre. La façon dont tu l'encaisses, et celle dont tu la laisses affecter ton combat, ça, c'est encore de ton ressort.