Monde de merde ...
Le 12 février 2022 à 00:35:04 :
Le 12 février 2022 à 00:33:53 :
une chercheuse donne un avis argumenté mais bien-sûr le forum est contre et détient la vérité, du haut de son piédestal traditionalistehttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/25/2/1529422413-risitaszoom.png "chercheuse" MDR c'est une sociologue, elle est autant qualifiée qu'un opticien ou un pompier dans le domaine de la santé mentale. Son avis ne vaut pas plus que le miens sur la question.
tu es sociologue ou psy toi ?
elle est légitime car derrière les raisons mentales, il ya toute une sociologie complexe
Le 12 février 2022 à 00:36:08 FrenAndKhey a écrit :
Le 12 février 2022 à 00:32:12 :
La gauche qui matérialise des memes de 4chan bordel, le délire de l'avortement post-natal qui devient réelhttps://image.noelshack.com/fichiers/2016/24/1466366197-risitas10.png Ce clown worldhttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/26/7/1530476579-reupjesus.png Les memes de 4chan ne font que reprendre les délires du wokisme
Ils ont juste quelques années sur nousOn est même pas encore arrivé au flood de trannies
Certes on croise déjà beaucoup de trap sur le forum, mais ils vont bientôt arriver partoutJusqu'au gouvernement
C'est déjà écrit
https://image.noelshack.com/fichiers/2021/04/4/1611841177-ahiahiahi.png
Not ready
c'est acté comme tu dis
l s’agit de femmes précaires qui sont confrontées (majoritairement) à des magistrats (hommes), issus de milieux privilégiés et qui n’ont pas forcément conscience de la difficulté à contrôler leur fécondité. C’est cette distance de classe qui, selon moi, alimente la méconnaissance des inégalités sociales de santé.
Le 12 février 2022 à 00:36:38 :
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une chercheuse donne un avis argumenté mais bien-sûr le forum est contre et détient la vérité, du haut de son piédestal traditionalistehttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/25/2/1529422413-risitaszoom.png "chercheuse" MDR c'est une sociologue, elle est autant qualifiée qu'un opticien ou un pompier dans le domaine de la santé mentale. Son avis ne vaut pas plus que le miens sur la question.
tu es sociologue ou psy toi ?
https://image.noelshack.com/fichiers/2018/25/2/1529422413-risitaszoom.png
elle est légitime car derrière les raisons mentales, il ya toute une sociologie complexe
Bannière Macron, compte vieux de + d'1 an
Le shill a toujours le même profil
Le 12 février 2022 à 00:35:45 :
Le 12 février 2022 à 00:33:22 :
Le 12 février 2022 à 00:30:27 :
c'est vrai que y avait pas d'autre solution finalement, mettre une capote ou prendre la pilule c'est trop compliquépareil pour l'avortement c'est pas comme si le délai te laissait pas assez de réflexion
autant excuser l'infanticide du coup c'est logique hein
ralala les femmes, ça veut jamais être responsable de quoique ce soit, c'est toujours la faute d'autre chose
Ayaaa
Tu as lu l'article golémin? Tu vois quelque part une justification de l'infanticide?
"Le meurtre d’un nouveau-né par sa mère « appartient plus au champ du contrôle de la fécondité qu’à celui de la santé mentale »"
Autrement dit "les femmes tuant leur nouveau né le font sciemment et pas par soucis mental"
Le 12 février 2022 à 00:33:22 :
Le 12 février 2022 à 00:30:27 :
c'est vrai que y avait pas d'autre solution finalement, mettre une capote ou prendre la pilule c'est trop compliquépareil pour l'avortement c'est pas comme si le délai te laissait pas assez de réflexion
autant excuser l'infanticide du coup c'est logique hein
ralala les femmes, ça veut jamais être responsable de quoique ce soit, c'est toujours la faute d'autre chose
Ayaaa
Tu as lu l'article golémin? Tu vois quelque part une justification de l'infanticide?
"Le meurtre d’un nouveau-né par sa mère « appartient plus au champ du contrôle de la fécondité qu’à celui de la santé mentale »"
Autrement dit "les femmes tuant leur nouveau né le font sciemment et pas par soucis mental"
Pour la sociologue Julie Ancian : « Les homicides de nouveau-nés sont le produit d’un contexte social, pas l’acte de monstres »
Je te pose la question autrement, tu prend plus cher si tu fais un meurtre prémédité ou sous un coup de tête/folie?
En les responsabilisant tu leur enlève tout droit de jouer a la folle.
Et ensuite c'est pas le journal mais une sociologue
Le 12 février 2022 à 00:36:08 :
Le 12 février 2022 à 00:32:12 :
La gauche qui matérialise des memes de 4chan bordel, le délire de l'avortement post-natal qui devient réelhttps://image.noelshack.com/fichiers/2016/24/1466366197-risitas10.png Ce clown worldhttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/26/7/1530476579-reupjesus.png Les memes de 4chan ne font que reprendre les délires du wokisme
Ils ont juste quelques années sur nousOn est même pas encore arrivé au flood de trannies
Certes on croise déjà beaucoup de trap sur le forum, mais ils vont bientôt arriver partoutJusqu'au gouvernement
AHI le khey qui croit que les traps du fouroum n'existent pas
Tu serais surpris
Le 12 février 2022 à 00:38:21 :
Le 12 février 2022 à 00:34:11 :
Le 12 février 2022 à 00:31:45 :
Le 12 février 2022 à 00:30:46 :
Ayaa une page complète de golems qui lisent pas plus loin que le titrearticle payant
Donc tu te fais un avis sur un article que t'as même pas lu? Les premières lignes sont à l'opposé de ce que sous entend l'auteur du topic
Pas du tout, lis l'article l'ahuri, appeler un meurtre un " Controle de la fécondité " Est d'une stupidité sans nom qui compare le meurtre à des méthodes de prévention
Ils ne disent absolument pas que le meurtre est un controle de la fécondité mais que "Le meurtre d’un nouveau-né par sa mère « appartient plus au champ du contrôle de la fécondité qu’à celui de la santé mentale »"
Appartenir =/= être
Y'a aucun jeu sur les mots, ils appellent un meurtre un meurtre, ils ajoutent juste le mobile
Et conclure par le fait qu'il faudrait finalement allonger le délai d'avortement est bien une façon de les excuser en disant que c'est la faute de la société inadaptée à ces femmes
Le 12 février 2022 à 00:40:08 :
Le 12 février 2022 à 00:38:21 :
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Le 12 février 2022 à 00:31:45 :
Le 12 février 2022 à 00:30:46 :
Ayaa une page complète de golems qui lisent pas plus loin que le titrearticle payant
Donc tu te fais un avis sur un article que t'as même pas lu? Les premières lignes sont à l'opposé de ce que sous entend l'auteur du topic
Pas du tout, lis l'article l'ahuri, appeler un meurtre un " Controle de la fécondité " Est d'une stupidité sans nom qui compare le meurtre à des méthodes de prévention
Ils ne disent absolument pas que le meurtre est un controle de la fécondité mais que "Le meurtre d’un nouveau-né par sa mère « appartient plus au champ du contrôle de la fécondité qu’à celui de la santé mentale »"
Appartenir =/= être
Y'a aucun jeu sur les mots, ils appellent un meurtre un meurtre, ils ajoutent juste le mobile
Tu joues sur les mots, arrête de t'enfoncer, non le meurtre n'appartient pas au champ des méthodes de prévention
Le 12 février 2022 à 00:36:13 :
Le 12 février 2022 à 00:34:07 :
Le 12 février 2022 à 00:30:46 :
Ayaa une page complète de golems qui lisent pas plus loin que le titreDéjà le titre a un sens, il peut être jugé pour ce qu'il est seul.
Ensuite l'article prend globalement la défense de ces meurtres odieux
Aucun khey n'est hors sujet sauf toi, golem"Ce sont des crimes souvent décrits comme incompréhensibles, inexplicables, voire indicibles"
"la figure du monstre ou de la folie est bien souvent invoquée comme seule grille de lecture."
"Au-delà de la stupeur et de la fascination morbide que peuvent susciter ces affaires"Dire qu'elles ne peuvent pas plaider la folie car c'est un acte froid c'est les responsabiliser et les faire prendre conscience de leurs actes
"L'article prend globalement la défense"
Quel menteur, c'est incroyable
Tes phrases entre guillemets sont uniquement écrites pour poser les bases d'une défense de l'acte en remettant justement en cause le jugement qui en est fait actuellement. Mais tu sais pas lire
T'es un desco sans qi assez exceptionnel je dois dire
Le 12 février 2022 à 00:32:22 :
Le 12 février 2022 à 00:30:46 :
Ayaa une page complète de golems qui lisent pas plus loin que le titreVéran a légalisé l'avortement à 9 mois pour "détresse psychologique" c'est en lien l'ahuri
??
Aucun rapport avec le fait qu'ici personne n'a pris la peine de lire l'article
Le 12 février 2022 à 00:36:38 :
Le 12 février 2022 à 00:35:04 :
Le 12 février 2022 à 00:33:53 :
une chercheuse donne un avis argumenté mais bien-sûr le forum est contre et détient la vérité, du haut de son piédestal traditionalistehttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/25/2/1529422413-risitaszoom.png "chercheuse" MDR c'est une sociologue, elle est autant qualifiée qu'un opticien ou un pompier dans le domaine de la santé mentale. Son avis ne vaut pas plus que le miens sur la question.
tu es sociologue ou psy toi ?
https://image.noelshack.com/fichiers/2018/25/2/1529422413-risitaszoom.png
elle est légitime car derrière les raisons mentales, il ya toute une sociologie complexe
Non justement je suis pompier, donc aussi peu qualifiée qu'un sociologue pour parler de troubles mentaux et de neurologie.
Le 12 février 2022 à 00:39:43 ToyBoi a écrit :
Le 12 février 2022 à 00:36:08 :
Le 12 février 2022 à 00:32:12 :
La gauche qui matérialise des memes de 4chan bordel, le délire de l'avortement post-natal qui devient réelhttps://image.noelshack.com/fichiers/2016/24/1466366197-risitas10.png Ce clown worldhttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/26/7/1530476579-reupjesus.png Les memes de 4chan ne font que reprendre les délires du wokisme
Ils ont juste quelques années sur nousOn est même pas encore arrivé au flood de trannies
Certes on croise déjà beaucoup de trap sur le forum, mais ils vont bientôt arriver partoutJusqu'au gouvernement
AHI le khey qui croit que les traps du fouroum n'existent pas
https://image.noelshack.com/fichiers/2021/51/1/1639961807-1623772371-1621374847-1.png
Tu serais surprishttps://image.noelshack.com/fichiers/2021/51/1/1639961807-1623772371-1621374847-1.png
mpied svpied
Le 12 février 2022 à 00:38:25 :
Le 12 février 2022 à 00:35:45 :
Le 12 février 2022 à 00:33:22 :
Le 12 février 2022 à 00:30:27 :
c'est vrai que y avait pas d'autre solution finalement, mettre une capote ou prendre la pilule c'est trop compliquépareil pour l'avortement c'est pas comme si le délai te laissait pas assez de réflexion
autant excuser l'infanticide du coup c'est logique hein
ralala les femmes, ça veut jamais être responsable de quoique ce soit, c'est toujours la faute d'autre chose
Ayaaa
Tu as lu l'article golémin? Tu vois quelque part une justification de l'infanticide?
"Le meurtre d’un nouveau-né par sa mère « appartient plus au champ du contrôle de la fécondité qu’à celui de la santé mentale »"
Autrement dit "les femmes tuant leur nouveau né le font sciemment et pas par soucis mental"
Le 12 février 2022 à 00:33:22 :
Le 12 février 2022 à 00:30:27 :
c'est vrai que y avait pas d'autre solution finalement, mettre une capote ou prendre la pilule c'est trop compliquépareil pour l'avortement c'est pas comme si le délai te laissait pas assez de réflexion
autant excuser l'infanticide du coup c'est logique hein
ralala les femmes, ça veut jamais être responsable de quoique ce soit, c'est toujours la faute d'autre chose
Ayaaa
Tu as lu l'article golémin? Tu vois quelque part une justification de l'infanticide?
"Le meurtre d’un nouveau-né par sa mère « appartient plus au champ du contrôle de la fécondité qu’à celui de la santé mentale »"
Autrement dit "les femmes tuant leur nouveau né le font sciemment et pas par soucis mental"
Pour la sociologue Julie Ancian : « Les homicides de nouveau-nés sont le produit d’un contexte social, pas l’acte de monstres »
Je te pose la question autrement, tu prend plus cher si tu fais un meurtre prémédité ou sous un coup de tête/folie?
En les responsabilisant tu leur enlève tout droit de jouer a la folle.
Et ensuite c'est pas le journal mais une sociologue
Stop feed cet ahuri fini
Le 12 février 2022 à 00:41:10 :
Le 12 février 2022 à 00:36:38 :
Le 12 février 2022 à 00:35:04 :
Le 12 février 2022 à 00:33:53 :
une chercheuse donne un avis argumenté mais bien-sûr le forum est contre et détient la vérité, du haut de son piédestal traditionalistehttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/25/2/1529422413-risitaszoom.png "chercheuse" MDR c'est une sociologue, elle est autant qualifiée qu'un opticien ou un pompier dans le domaine de la santé mentale. Son avis ne vaut pas plus que le miens sur la question.
tu es sociologue ou psy toi ?
https://image.noelshack.com/fichiers/2018/25/2/1529422413-risitaszoom.png
elle est légitime car derrière les raisons mentales, il ya toute une sociologie complexeNon justement je suis pompier, donc aussi peu qualifiée qu'un sociologue pour parler de troubles mentaux et de neurologie.
Grosse différence étant que tu es utile à la société clé
L'article
Ce sont des crimes souvent décrits comme incompréhensibles, inexplicables, voire indicibles. Chaque année, quelques dizaines d’enfants sont tués par leur mère dans les heures qui suivent leur naissance, ce dont la presse se fait parfois l’écho avec effroi.
En l’absence de statistiques complètes, il est impossible de mesurer l’ampleur exacte de ce phénomène. Mais une chose est certaine : la découverte d’un néonaticide (homicide d’un nouveau-né dans ses vingt-quatre premières heures) charrie, chaque fois, une vive émotion. Dans les cours d’assises, où sont jugées les femmes qui ont commis ces crimes, la figure du monstre ou de la folie est bien souvent invoquée comme seule grille de lecture.
Au-delà de la stupeur et de la fascination morbide que peuvent susciter ces affaires, Julie Ancian, chercheuse à l’IRIS et à l’Inserm, a voulu comprendre pourquoi, chaque année, des femmes dissimulent leur grossesse et leur accouchement, et donnent la mort à leur nouveau-né juste après avoir donné la vie. Dans l’ouvrage Les Violences inaudibles. Récits d’infanticides (Seuil), la sociologue donne la parole à plusieurs d’entre elles.
Lire aussi Article réservé à nos abonnés Les infanticides, des meurtres à l’ampleur méconnue
L’enjeu : interroger « le hiatus » entre le brouhaha médiatique autour de ces histoires et le « silence assourdissant » des femmes concernées, y compris lors des procès. Au-delà de la réhabilitation de leur parole, son livre poursuit l’hypothèse que ces crimes sont largement liés à la charge reproductive pesant sur ces femmes. Julie Ancian démontre que ces dernières sont « prises au piège d’une grossesse qu’elles n’ont pas pu éviter et qu’elles ne peuvent plus interrompre ». L’ouvrage ouvre ainsi le débat, au-delà du traitement des néonaticides, sur les questions de l’accès et de la fiabilité de la contraception, et du recours à l’IVG, encore inégal et compliqué pour certaines femmes.
Au début de votre ouvrage, vous expliquez qu’il est impossible de connaître avec exactitude le nombre de néonaticides. Comment interprétez-vous cet impossible décompte ?
En effet, il n’y a pas de reconnaissance du phénomène, tout marginal qu’il est. Le crime d’infanticide n’existe plus dans le code pénal depuis 1994, il n’y a donc pas de statistiques qui permettraient d’identifier les meurtres de nouveau-nés, et de les distinguer de l’ensemble des meurtres commis sur les mineurs de moins de 15 ans.
Les éléments chiffrés dont on dispose sont les condamnations en justice, mais ça laisse de côté tous les cas où les auteurs n’ont pas été condamnés, et tous les cas où des poursuites n’ont pas pu être engagées. L’une des difficultés aussi, c’est de ranger ces situations dans les statistiques de la maltraitance infantile, ce qui est, à mon sens, un réel problème, parce que ce ne sont pas du tout des crimes qui relèvent de cette problématique.
La première partie de l’ouvrage s’appuie sur des entretiens que vous avez menés avec huit femmes ayant perpétré ces crimes, que vous avez rencontrées en prison principalement. Quels sont leurs points communs ?
Les femmes que j’ai rencontrées et celles dont j’ai pu entrevoir le profil à travers les archives des 75 affaires que j’ai étudiées viennent toutes d’un milieu social plutôt précaire. On oppose toujours le cas de Véronique Courjault [qui a tué trois de ses enfants à la naissance, ce qui deviendra l’affaire dite des « bébés congelés »] quand je souligne cette appartenance sociale, comme c’est la plus connue dans l’opinion publique, et celle qui sert un peu d’étalon dès lors qu’on parle de néonaticide. Mais cette affaire est complètement atypique à plusieurs égards, et ne peut être considérée comme un archétype des néonaticides.
Dans les deux tiers du corpus que j’ai constitué, on trouve des mères de famille âgées de plus de 25 ans, le reste est constitué de mineures vivant chez leurs parents. Autre élément saillant : elles présentent des parcours ponctués de grandes difficultés sociales, économiques, ce sont des femmes en situation de très grande fragilité. Un grand nombre d’entre elles ont souvent été exposées à des violences de la part de leurs parents ou de leurs conjoints.
Ce ne sont pas des femmes qui ignorent tout de la contraception et des moyens qui existent pour contrôler leur fécondité ; un certain nombre ont déjà vécu des grossesses, recouru à l’avortement, voire accouché sous X. Ce qui les conduit cette fois-ci au néonaticide, c’est le cumul de difficultés à ce moment précis de leur vie. Cela explique que ce qu’elles ont été capables de faire à un autre moment, à ce moment-là n’est plus possible.
Que disent ces femmes sur leur acte ?
Je les ai chacune rencontrées entre cinq et huit fois. Au début des entretiens, la plupart disent qu’elles ne peuvent rien dire. Puis, au fil des rencontres, elles inscrivent leur geste dans un parcours reproductif : elles se sont retrouvées avec des grossesses non voulues, et bien souvent elles l’ont compris quand il était trop tard pour avorter. Elles relient sans ambiguïté leur acte à un geste qui relève du droit à disposer de leur corps. Evidemment, l’avortement et l’infanticide sont des actes très différents, mais ce sont les mêmes raisons qui poussent les femmes à y recourir. Cela apparaît bien dans quelques articles de presse, mais au final cela n’imprime pas. Ce discours est inaudible, d’où le titre de mon livre, parce qu’on ne veut pas l’entendre, et on préfère renvoyer au psychisme, à l’irrationalité, ce qui est fréquent quand on parle de crime commis par des femmes.
Or, ces femmes n’expriment aucun sentiment de haine à l’égard de leur nouveau-né, d’ailleurs aucun sentiment tout court, ce qui bouscule nos représentations qui sacralisent la maternité. Aujourd’hui, on a tendance à inscrire ce crime dans une problématique d’attachement mère-enfant, ce qui est à mon sens une erreur. C’est en amont que ça se joue. C’est un homicide qui commence par la dissimulation de la grossesse, le choix de ne rien révéler à personne. Et, petit à petit, elles s’enlisent dans cette situation et ne savent pas comment s’en sortir.
Vous parlez de « grossesses catastrophiques ». De quoi s’agit-il ?
C’est une notion sur laquelle j’ai bâti ma thèse, qui décrit les grossesses qui ne sont pas du tout bienvenues. Leur découverte plonge les femmes dans un grand désarroi. Elles menacent, en effet, leur sécurité ou leur santé, souvent parce qu’elles sont dans une situation tellement précaire que l’arrivée d’un nouvel enfant n’est pas concevable.
Au fil des entretiens que vous avez menés avec des femmes et des acteurs du monde judiciaire, ainsi qu’en travaillant sur les archives, vous vérifiez une hypothèse énoncée dès le départ, à savoir que le néonaticide est, pour ces femmes, la seule manière qu’elles ont, au final, de contrôler leur fécondité.
Oui, c’est un geste qui appartient plus au champ du contrôle de la fécondité qu’à celui de la santé mentale, sous l’angle duquel il est pourtant majoritairement abordé aujourd’hui. C’est d’ailleurs ce que nous montre l’examen de ces actes, qui ont toujours existé, à travers l’histoire. On m’objectera qu’à notre époque, avec l’accès à la contraception et à l’avortement, les choses ont changé. C’est d’ailleurs une sorte d’évidence pour beaucoup, comme le montre l’enquête sur la sexualité menée par l’INED en 2006, dans laquelle 90 % des répondants estiment qu’une femme a largement les moyens d’éviter une grossesse.
Dans les cours d’assises, les magistrats, les avocats s’appuient d’ailleurs sur ce postulat et partent du principe que, dès lors que les techniques existent, toutes les femmes y ont accès. C’est méconnaître les déterminants sociaux de santé, et l’existence des différences notables de recours selon les catégories d’usagers, ce qu’on appelle le « gradient social » : plus on est pauvre, moins on a accès aux soins.
Ces femmes ont, pour la plupart, toutes entendu parler d’IVG, mais comme elles n’ont pas de suivi médical, souvent elles découvrent trop tardivement leur grossesse, ou n’ont pas les moyens de se déplacer pour se rendre à l’hôpital par leurs propres moyens. Seule l’une d’elles, Karine, qui est particulièrement précaire et a été victime de beaucoup de violences, ignorait que l’avortement existait. Et quand elle l’a dit à la cour, on ne l’a pas crue.
Vous revendiquez la possibilité de donner la parole à ces femmes en mettant en avant le fait qu’elles ne sont pas entendues, y compris lors des procès. Au mutisme et à la passivité souvent décrits dans les médias vous opposez le concept de silenciation de ces femmes. Quels sont les mécanismes qui conduisent à cette silenciation ?
D’une manière générale, dans la société, on entend moins les femmes que les hommes, on leur donne moins la parole dans l’espace public. Beaucoup d’études l’ont montré. Ensuite, la plupart de ces femmes viennent de familles où on ne parle pas. « On est des taiseux », dit l’une d’elles, Virginie. D’autant plus pour tout ce qui touche au corps et à la sexualité, considérés comme des choses un peu honteuses dont on ne parle pas. Alors quand elles rencontrent des difficultés liées à cela, elles se taisent.
Un autre aspect sur lequel je me suis penchée, c’est effectivement la façon dont leur parole est prise en compte dans les procès. On n’écoute pas ce qu’elles disent, même quand elles essaient tant bien que mal de parler. En particulier si ce qu’elles énoncent ne correspond pas au récit de leur acte fait par leurs interlocuteurs. Elles sont immédiatement discréditées, ce qui rend très difficile leur prise de parole par la suite.
La cour d’assises est un lieu où des rapports de domination s’exercent, et quand on est une femme, issue d’un milieu précaire, face à un magistrat qui maîtrise l’art oratoire, c’est très difficile. L’un de ceux avec qui je me suis entretenue l’a d’ailleurs reconnu, en disant : « Les pauvres font la biche. » Ça veut dire qu’ils disent ce qu’on attend d’eux.
Dans les récits médiatiques et judiciaires que vous analysez, vous montrez que les figures du monstre ou de la victime sont presque systématiquement invoquées pour décrire ces femmes. Vous démontrez, au contraire, que les violences et l’isolement de ces femmes sont déterminants dans ces crimes.
La perspective pour laquelle opte le monde judiciaire, de considérer ces actes comme le meurtre d’une mère contre sa progéniture, écrase tout le reste. C’est tellement insupportable et sans doute le pire pour beaucoup d’entre nous. L’attention se concentre donc sur les circonstances immédiates dans lesquelles se sont produits ces actes, mais sans s’attacher aux dynamiques, conjugales notamment, qui pourraient les expliquer.
Beaucoup de ces femmes sont des mères de famille, décrites comme aimantes, mais qui sont dans une telle situation de détresse qu’elles en arrivent à cet acte. Or, quand on les écoute, elles racontent qu’avant d’être enceintes elles ont subi des menaces de leurs conjoints qui leur ont interdit d’avoir un nouvel enfant. Il y a eu des menaces d’abandon, souvent des violences, qui font qu’elles sont terrifiées quand elles découvrent leur état.
Le sort réservé aux conjoints dans les affaires de néonaticides est d’ailleurs assez révélateur…
Beaucoup de sollicitude leur est exprimée. Parfois, ces hommes réclament et obtiennent des dommages et intérêts, alors qu’ils ont dit et répété ne pas vouloir d’enfant. Et on peut s’interroger sur ce qu’ils savaient. Une partie des femmes recourent à de vrais stratagèmes pour que leur situation ne soit pas découverte, mais pour certaines cela se voit, comme le font remarquer des membres de l’entourage.
Vous souhaitez avec ce livre faire œuvre de prévention. A cet égard, augmenter les délais de recours à l’IVG, comme le propose un texte actuellement en discussion au Parlement, permettrait-il d’agir sur les néonaticides ?
C’est une évidence que plus on va faciliter l’accès à des centres d’orthogénie et allonger la durée légale de recours à l’IVG, moins on aura de situations comme celles-ci.
Lire aussi Article réservé à nos abonnés Combattre l’inégal accès à l’avortement mérite mieux que des postures politiques
C’est uniquement en améliorant l’accès des femmes à la contraception et à l’avortement qu’on évitera les grossesses non voulues. Parce que, au-delà des néonaticides, il y a le problème de toutes les femmes qui ne voulaient pas d’un enfant et qui finalement le gardent. On n’a aucune idée aujourd’hui du nombre de femmes concernées, c’est là encore un impensé.
Pour la sociologue Julie Ancian : « Les homicides de nouveau-nés sont le produit d’un contexte social, pas l’acte de monstres »
Je te pose la question autrement, tu prend plus cher si tu fais un meurtre prémédité ou sous un coup de tête/folie?
En les responsabilisant tu leur enlève tout droit de jouer a la folle.
Et ensuite c'est pas le journal mais une sociologue
Elle trouves des excuses à des meurtres. Elle est à deux dois de dire avec "son contrôle de fécondité" que les sociétés pratiquaient l'infanticide pendant les famines comme à certaine époque et que le c'est le même principe.
Moi je suis un monstre car je vote le Z la femme qui tue son propre bébé une victime selon le monde.
Le 12 février 2022 à 00:40:46 :
Le 12 février 2022 à 00:40:08 :
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Ayaa une page complète de golems qui lisent pas plus loin que le titrearticle payant
Donc tu te fais un avis sur un article que t'as même pas lu? Les premières lignes sont à l'opposé de ce que sous entend l'auteur du topic
Pas du tout, lis l'article l'ahuri, appeler un meurtre un " Controle de la fécondité " Est d'une stupidité sans nom qui compare le meurtre à des méthodes de prévention
Ils ne disent absolument pas que le meurtre est un controle de la fécondité mais que "Le meurtre d’un nouveau-né par sa mère « appartient plus au champ du contrôle de la fécondité qu’à celui de la santé mentale »"
Appartenir =/= être
Y'a aucun jeu sur les mots, ils appellent un meurtre un meurtre, ils ajoutent juste le mobileTu joues sur les mots, arrête de t'enfoncer, non le meurtre n'appartient pas au champ des méthodes de prévention
Je joue sur absolument aucun mot, tu ne sais pas lire c'est tout:
Première phrase de l'article : Le meurtre d’un nouveau-né par sa mère « appartient plus au champ du contrôle de la fécondité qu’à celui de la santé mentale »
Personne n'essaie d'édulcorer le mot meurtre