Le 07 février 2022 à 23:39:35 :
C'est vraiment poussé aux hormones dans ce pays. J'ai été aux Etats-Unis et je pensais au-départ que le communautarisme, là-bas, ne se résumait qu'aux non-occidentaux qui ne traînent qu'entre eux, mais en fait même les blancs sont polarisés en une myriade de communautés :
Les républicains ne traînent qu'entre républicains et les démocrates ne traînent qu'entre démocrates, si tu émets le moindre avis divergent de l'autre bord politique, tu subis automatiquement l'ostracisme du groupe. J'ai même vu des familles s'entre-déchirer et couper les ponts parce que untel préfère Bernie Sanders alors qu'un autre préfère Joe Biden...
Les bobos des villes ne traînent qu'entre bobos des villes, les wokes ne traînent qu'entre wokes et les gens d'une Amérique plus profonde ne traînent qu'entre gens de l'Amérique profonde, les deux groupes se considèrent mutuellement comme des abrutis finis.
Les mormons ne traînent qu'entre mormons, les adventistes ne traînent qu'entre adventistes, les baptistes ne traînent qu'entre baptistes. Appartenir à des religions toutes plus chelous et sectaires les unes les autres sont la norme aux Etats-Unis.
Il y a même du communautarisme sur une base ethnique : tout un tas d'américains qui ont une origine commune, comme par exemple les descendants d'irlandais ou les descendants d'italiens, ne traînent qu'entre eux, même s'ils n'ont plus aucun lien culturel avec leur pays d'origine (les américains sont des gens chelous qui rappellent sans cesse qu'ils sont, par exemple, des germano-américains parce qu'ils ont une arrière arrière grand-mère originaire de Bavière).
Moi même, à tous les instants, on me ramenait à mon origine française, que j'étais un "étranger" et on me poussait implicitement à ce que je me sociabilise prioritairement dans la communauté des expats français en Amérique. Du coup, la majeure partie de mon cercle social aux Etats-Unis ne se résumait qu'à des français...
C'est clair alors qu'en France y'a pas de communautarisme on est hyper soudés ici