MichelXXL
2022-01-15 19:55:38
"Le brome est l'élément chimique de numéro atomique 35, de symbole Br. C'est un membre de la famille des halogènes. Son nom dérive du grec bromos (« puanteur »), en raison de son odeur piquante.
Dans les conditions normales de température et de pression, le corps simple brome est un liquide de couleur brunâtre, de formule chimique Br2 (dibrome, formé de molécules homonucléaires diatomiques). Carl Löwig et Antoine-Jérôme Balard ont découvert ce corps simple en 1825 et 1826, indépendamment l'un de l'autre.
Peu abondant, il n'est que le 62e élément chimique de la croûte terrestre[6]. Dans la nature, il n'est jamais présent sous forme de dibrome, mais le plus souvent sous forme de bromure. À cause du lessivage des roches et de la grande solubilité de nombreux bromures métalliques, le brome s'est accumulé dans les océans (où il est cependant 289 fois moins abondant que le chlore) : l'eau de mer est un minerai de brome. Les eaux de la mer Morte contiennent 50 000 ppm d'ions bromure et constituent, avec des gisements aux États-Unis et en Chine, les principales réserves mondiales[6].
Dans les minerais, l'ion bromure est souvent associé à l'argent. Les minéraux correspondants sont la bromargyrite (bromure d'argent AgBr), découvert à Mexico en 1841[7], et l'embolite.
Outre qu'il peut contribuer à dégrader la couche d'ozone, il semble jouer un rôle de catalyseur dans le phénomène atmosphérique écotoxicologiquement préoccupant dit de « pluies de mercure » (impliqué dans environ 80 % des cas)[8]. Il est notamment émis dans l'air par l'incinération des déchets et pour de nombreux secteurs, il n'y a pas de valeurs limites d'émission (VLE) dans l'air ou dans les rejets d'eaux usées. En France, depuis 2013 dans certaines ICPE, les émissions de brome et de composés inorganiques gazeux du brome (exprimées en HBr) sont réglementées : leur flux horaire ne doit pas dépasser 50 g/h, et 5 mg/m³ de gaz rejeté dans l'atmosphère[9]."