Le 05 décembre 2021 à 17:46:19 :
Le 05 décembre 2021 à 17:43:07 :
Le 05 décembre 2021 à 17:27:57 :
T'es français c'est tout. La définition de français a changé. Personne ne te mettra "dehors".
Certes mais la définition actuelle de "français" est une définition hors-sol, sans réalité, en fait être français aujourd'hui signifie être un citoyen de la république, la définition originelle de l'appartenance à un peuple est ancrée dans le concret, elle est liée au sang, à la filiation, aux ancêtres, n'est ce pas ça qui détermine l'identité véritable ?
Si, il n'y a aucune identité autre que l'identité™ réifié. Le culte réactionnaire du passé est idéaliste, il n'est certainement pas en adéquation avec le réel. Les réacs doivent tuer la raison pour la survie de leur délire.
"Le démantèlement de toute unité politique induit chez nos contemporains une évidente panique. L’omniprésence de la question de l’« identité nationale » dans le débat public en atteste. « La France », manufacture mondiale de l’État moderne, vit particulièrement mal sa mise au rebut. C’est évidemment parce que jamais « se sentir Français » n’a eu aussi peu de sens que tout ce qu’il y a de politiciens ambitieux dans ce pays en est réduit à broder sans fin sur « l’identité nationale ». Et comme, malgré ces fameux « 1 500 ans d’Histoire » dont on nous rebat les oreilles, personne ne semble avoir une idée claire de ce que peut bien vouloir dire « être Français », on se replie sur les fondamentaux : le pinard et les grands hommes, les terrasses et la police, quand ce n’est pas tout simplement l’Ancien Régime et les racines chrétiennes. Figures jaunies d’une unité nationale pour manuels de troisième.
De l’unité, il ne reste que la nostalgie, mais elle parle de plus en plus haut. Partout des candidats se présentent pour restaurer la grandeur nationale, pour « Make America great again » ou « remettre la France en ordre ». En même temps quand on est nostalgique de l’Algérie française, de quoi ne peut-on être nostalgique ? Partout, on promet donc de refaire par la force l’unité perdue. Seulement plus on « clive » en dissertant sur le « sentiment d’appartenance », plus se répand la certitude de ne pas faire partie de ce tout-là. Mobiliser la panique pour restaurer l’ordre, c’est rater ce qu’il y a d’essentiellement dispersif dans la panique. Le processus de fragmentation générale est si imparable que toutes les brutalités dont on usera afin de refaire l’unité perdue n’aboutiront qu’à l’accélérer, à le rendre plus profond et plus irréversible. Quand il n’y a plus d’expérience commune, hormis celle de se retrouver devant des écrans, on peut bien créer de brefs moments de communion nationale après des attentats en déployant toute une sentimentalité dégoulinante, fausse et creuse, on peut décréter toutes sortes de « guerres contre le terrorisme », on peut promettre la reprise en main de toutes les « zones de non-droit » que l’on voudra, cela reste un flash de BFM-TV au fond du kebab, et dont on n’entend pas le son. Ce genre de calembredaines, c’est comme les médicaments : pour qu’elles demeurent efficaces, il faut sans cesse forcer la dose, jusqu’à la neurasthénie finale. Ceux qui voient d’un bon œil la perspective de finir leur existence dans une citadelle exiguë et sur-militarisée, même grande comme « la France », pendant que tout autour, l’eau monte, charriant les corps des malchanceux, pourront bien déclarer « traîtres à la Nation » tous ceux qui leur déplaisent. Dans leurs aboiements, on n’entend que leur impuissance. À long terme, l’extermination n’est pas une solution."