Jean-Rapp
2021-05-05 12:32:19
Le 05 mai 2021 à 12:24:49 :
Le 05 mai 2021 à 12:18:50 :
"Bonaparte n’aurait pas été très apprécié de ses camarades, souffrant de moquerie à cause de son fort accent, faisant des fautes de langage, il vivra dans un isolement presque total et en gardera un souvenir assez malheureux[2]. De plus, Bonaparte ne cache pas son admiration pour Pascal Paoli[14]."
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Son père, Charles Bonaparte, a participé au côté du chef indépendantiste Pascal Paoli à la lutte contre la présence française en Corse. La petite armée de celui qu'on appelle "le général de la nation" a été battue, le 9 mai 1769, à Ponte-Novo, et on raconte que la mère de Napoléon prit alors la fuite dans des conditions périlleuse, à quelques semaines de sa délivrance.
Pour nombre de soutiens de Paoli, le temps était venu du réalisme politique... Et du sauvetage des situations individuelles. Charles est de ceux qui rallient au parti "français". Au début de la révolution, ses fils envisagent de reprendre le flambeau indépendantistes.
Trois d'entre eux tentent leur chance dans la politique insulaire. Joseph et Lucien seront même député de Corse. Alors que le jeune officier d'artillerie, Napoléon, lui, profite de généreux congés pour tenter sa chance dans le jeu local. Il pense y trouver un terrain propice à la reprise des combats de son père, décédé en 1785. Les Bonaparte étant alors considérés comme traîtres à la cause paoliste, il lui faut redoubler d'efforts dans son engagement pour ces faire admettre "je naquis quand la patrie périssait" écrit-il alors a Paoli de retour sur son île.
Il s'engage sérieusement dans la Révolution sur l'île de beauté. Favorable au grand chambardement continental, il pense que ce dernier pourrait déboucher, sinon sur l'indépendance, du moins sur une large autonomie de la Corse. Il rédige des textes politiques et des motions, il débat dans des embryons de clubs et flatte les sentiments paoliste. Rayé de la liste des cadres de l'armée pour absence sans motif en janvier 1792, il s'enrôle chez les volontaires Corses qui l’élisent lieutenant-colonel.
Il ordonne à son bataillons de tirer sur la foule ajaccienne qui proteste contre les mesures anticléricales. Il se rallie de plus en plus franchement à Paoli et reçoit son baptême de feu en février 1793, lors d'une désastreuse expédition Corse en Sardaigne. Ainsi espère-t-il jouer un rôle aux côtés du général pour amener la Corse à étonner l'Europe, ainsi que l'avait prédit Rousseau. Qu'elle n'est pas sa déception de constater que les événements de 1789 ne sont qu'un prétexte a la recréation des clans et à l'explosion des ambitions !
Bientôt Paoli se tourne vers les Anglais et semble s'appuyer encore d'avantage sur les contre-révolutionnaires. Le gouvernement Parisien, d'abord favorable au retour du vieux patriotes, le trouve désormais peu fiable. Au sein du partie corse, Napoléon et l'entourage du général ne sont pas d'accord sur la stratégie à adopter. Ajaccio se soulève lorsque la Convention décrète d'accusation le leader corse, décision a laquelle Lucien Bonaparte a contribué par ses écrits. La maison Bonaparte - considéré comme un repaire d'ennemis de la cause - est prise d'assaut et pillée.
Letizia et ses enfants réussissent a s'enfuir par une porte dérobée. Le 11 juin 1793, ils arrivent à Toulon pour commencer une nouvelle vie. Napoléon réintégre l'armée. Il a choisi la France par la force des choses mais aussi par conviction révolutionnaire (cette dernière ne pouvant plus s'exprimer dans une Corse ouverte au Britannique par Paoli qui ira finir sa vie en Angleterre en 1807).
Son engouement corse balayé par ses motivations révolutionnaire, il renonce irrémédiablement à tout projet indépendantistes ce que confirme la fermeté avec laquelle la Corse sera administré pendant son règne.