Le 11 juin 2021 à 13:07:13 :
Le 11 juin 2021 à 12:57:26 :
Le 11 juin 2021 à 12:56:32 CorailLubrique a écrit :
J'ai passé une partie de ma vie à être perçu comme un homme, l'autre comme une femme
Y a de beaux avantages et de beaux inconvénients des deux côtés. Mais c'est stupide de tenter d'établir une hiérarchie des souffrances. Les inconvénients inhérent aux deux sexes/genres sont pas toujours ceux qu'on croit
Détaille c'est intéressant
Ce qui fait l'envie d'un sexe fait souvent la damnation et l'enfer de l'autre.
Pour certains mecs, c'est un avantage que de pouvoir obtenir ce qu'on souhaite (supposément) avec un corps de femme. Pour beaucoup de femme, c'est la condamnation à n'être perçue pratiquement qu'au travers de son corps. Quand je vous vois (pas toi personnellement, mais des gens sur le forum) parler d'ouvrir des OF, de jouer la carte de séduction, d'ouvrir les cuisses pour avoir de l'affection, j'ai la sensation que vous mesurez assez mal ce que ça signifie de n'être perçu, dans beaucoup de cas, que comme un moyen pour atteindre une satisfaction sexuelle ou affective.
Inversement, certaines femmes envient la liberté des hommes vis à vis des agressions, vis à vis de leur indépendance en regard de leur rapport à leur corps. Elles, pour la plupart, n'imaginent pas que quand t'es un mec, tu trouves personne pour te tendre la main quand ça va mal. Elles ne savent pas, pour la plupart, ce que c'est de s'interdire de pleurer au point de ne plus savoir si on est né sans émotion ou si on les a tuées à force de les refuser.
Être un homme, c'est vivre à demi : en cachant ses faiblesses, en se crispant autour de sa détresse pour qu'elle ne soit pas visible aux yeux du monde.
Être une femme, c'est vivre en ayant des difficultés à prouver ta valeur. Puisqu'encore aujourd'hui, on juge les femmes moins qualifiées dans beaucoup de domaines (peut être parce que, dans une certaine mesure, c'est vrai : moins de filles sont enclines à s'investir dans des domaines compétitifs). C'est se voir priver, dès l'enfance, de cette incitation à la confrontation, au plaisir de batailler, de progresser. Voilà pourquoi, je pense, que les femmes sont moins présentes sur la scène internationale dans beaucoup de domaines. Parce que leur esprit compétitif est moins cultivé, au delà de toute éventuelle notion d'inné ou d'acquis.
Un homme est en général plus grand et plus costaud. Mais ça ne change finalement pas grand chose à ta vie, une fois que tu t'es détaché de l'obsession pour la virilité et la première place. Mais ce n'est pas le principal atout que je vois chez l'homme. L'homme, c'est l'avantage de n'être pas questionné dans ce que tu fais et d'être plus simplement respecté, moins souvent sous-estimé. C'est vivre avec du stress en moins à pas mal de niveaux parce que tu auras moins de gens pour te considérer, d'emblée, comme un bout de chair dont on peut disposer.
Une femme peut en général donner la vie, c'est un fait, ça aussi. Mais quand on se détache de l'association systématique femme-mère, ça n'est pas le principal atout que je vois chez la femme. La liberté de s'explorer et d'exprimer ses émotions, ça vaut tous les muscles du monde. Pas pour rien que les hommes se suicident plus, là où les femmes font plus de tentatives : elles auront plus de monde pour écouter leur détresse. Je pense que la vie d'une femme, c'est une vie plus authentique, avec plus de possibilités. C'est aussi paradoxalement plus détachée du regard social : il est bien plus facile d'échapper au carcan des stéréotypes féminins que masculins.
Des femmes préfèreraient être des hommes pour une sécurité et une puissance physique qui, dans leur vie de femme, leur éviterait des galères.
Des hommes préfèreraient être des femmes pour une liberté et une décomplexion qui, dans leur vie d'homme, leur éviterait des galères.
La société a construit une complémentarité dans la différence homme-femme. Rien d'anormal à ce que les deux sexes voient en l'autre le reflet de ce qu'ils ont toujours désiré.
Non pour la compétition tu trompes. Elles peuvent pas gagner face aux hommes. A quoi bon les inciter ?