Petit discord (en signature) pour ceux qui veulent devenir yes-life, avoir des conseils drague, muscu etc
CHAPITRE 05 - NUIT BLANCHE
★ RESUMÉ DES ÉPISODES PRÉCÉDENTS (ÉPISODE 49) ★
Toi, Silvain Mistit, un étudiant en langue Étrangère de 18 ans, t'es mis en tête de sortir avec la Belle fille de ta promo, celle qui occupe toutes tes pensées, Lola Moore . Après un mois à flâner, tu es bien décidé à reprendre ton game en main mais tout ne va pas se passer comme prévu...
Cela fait désormais 3 semaines que tu as quitté la maison des Moore un soir d'Octobre. Depuis ta vie n'est rythmée que par la Belle.
Lola et toi rouliez sur le bitume parisien couverts par la magnifique lumière lunaire. Profitant de ces moments précieux, vous vous amusez, vous taquiner l'un l’autre jusqu’à ce que votre voiture rend l’âme. C'est alors que 3 fêtards vous prennent à bord de leur véhicule. L'aide de Jimmy pour rendre cette soirée parfaite ne sera pas de trop.
Est-ce le bon choix ?
★ PERSONNAGES PRINCIPAUX ★
Laissant votre voiture fumante au point mort, vous vous placiez à l'arrière du véhicule des fêtards qui vous avaient accostés avant de rouler en direction des berges de la Seine.
_________________ https://youtu.be/-IHwZIatjPQ _________________
Tu étais posé sur la banquette arrière aux côtés de Lola et de ce type aux cheveux peroxydés, il était sacrement amoché au vu de ses yeux aussi rouges que du bons vins de Bordeaux comme aimait le dire ta cousine Joy. Expression totalement conne vu qu’elle était daltonienne.
L’ambiance était plutôt festive dans le véhicule, Il ne fallut qu'une fraction de secondes pour que ta compagne d'un soir fasse partie intégrante de leur petite bande chantant à l’unisson sur de vieux accords rockabilly d’harmonica et de guitare d’artistes aux cordes vocales ruinées par les litres de cigares qu'ils s’étaient envoyé durant toute leur carrière.
Tu regardais cette joyeuse scène un poil décadente du coin de l’œil, coincé entre la légère moquerie et un petit pincement au cœur.
Mais tu ne perdais pas à l'esprit que cette nuit appartenait seulement à Lola et toi. Tu le sentais, elle constituait un tournant pour votre relation. Dans ces moments décisifs, l'aide de Jimmy et de sa fameuse oreillette étaient primordiales. Tu ne comptais pas l'utiliser tout de suite. La discrétion n’étant pas le maître mot régnant dans cette voiture, il fallait peut-être mieux que tu attendes d’arriver sur les quais pour en user. Mais pour le moment, tu profitais du voyage avec Lola et ses fêtards essayant tant bien que mal de te mêler à eux :
- I want you !!!!!
- …
- Ah merde, vous chantiez Sonner or Later...
Passé le Jardin des Tuileries, vous gariez bientôt votre véhicule avant d’enfin accéder aux berges. Le peu d’éclairage qui prenait place ici contrastait avec le jeu de lumière florissant voir excessif que vous aviez pu contempler quelques minutes plus tôt. Pourtant, à quelques mètres, des lanternes, peut-être 5, éclairaient une dizaine de personnes qui dansait, chantait dans la nuit noire recouvrant les lieux.
Tu ne comprenais pas tout à ce qui se déroulait sous tes yeux, certains mettaient le feu à des tonneaux boisés d'un côté, on lançait des fumigènes de l'autre, bref c’était un bon gros bordel. Il y'avait même un homme-ours qui buvait sa petite bière comme si de rien n’était.
- Est-ce un homme déguisé en ours ou un ours déguisé en homme ?
Les chaudes lumières orangées qui diffusaient ici et là créaient une atmosphère chaleureuse et accueillante sublimée par le crépitement des légers remous de la Seine si paisible à l'oreille. Les 3 fêtards qui vous avaient emmenés ici embrassèrent chaleureusement leurs amis avec des gesticulations désincarnés, chat-bites et autres claquements de fesse avant de leur présenter Lola les saluant tout aussi affectueusement.
Pendant que les présentations se faisaient, tu restais en retrait de cette ambiance festive, il était temps d'enfin utiliser l'oreillette de Jimmy.
- Bordel ! C’est gros pour une oreillette ! Jimmy ? Jimmy, tu m'entends ?
- Нет! Мое послеAнее преAложение установлено в 130 евро, не играй со мной, инаyе я оставил бы в курсе, yто в Кремле! (Non ! Ma dernière offre est fixée à 130 euros, ne jouez pas avec moi sinon je balance vous savez quoi au Kremlin ! )
- Mais dans quelle langue tu parles putain ? C'est moi, Silvain. Je suis avec Lola.
- Oh Vieux Frère, alors t'as finalement réussi à tremper le biscuit dans le lait de ta Bambi ?
- Pas vraiment.
- Mais tu croques la pomme de ta Eve ?
- Non.
- Tu flattes sa boîte à plaisir au moins ?
- Non plus
- Alors elle lèche ton…
- Toujours pas
- Raaaaah, Vieux frère, qu'est-ce que je vais faire de toi ! T'es aussi doué avec les filles que moi pour… ah non je me débrouille en tout, si c'est pas énorme ça.
- Oui oui, écoute-moi, on a rejoint une soirée sur les berges mais je sais pa... Je sais pas comment m'y prendre pour… merde je veux conclure quoi !
- Всем известно, yто ваши бизнес-стратегии Aжентльмены «Я ношу сапоги Aаже летом», но вы не буAете меня, шимпанзе - 130 евро, yтобы взять или уйти! (Tout le monde connait vos stratégies commerciales messieurs «je porte des bottes même en été » mais vous ne m’aurez pas, le chimpanzé c’est 130 euros, à prendre ou à laisser ! Pour vous convaincre j'ai des photos compromettantes de la fille d'un de vos dirigeants, par compromettantes j'entends à poil et par à poil j’entends à 4 pattes !)
- Jimmy, putain !!! À qui tu parles ?
- Calm down ! Calm down ! Bon pour passer la seconde avec cette Lola, tu dois d'abord..
- Chut elle arrive !
- Hello toi ! Tu viens pas saluer les autres ?
- Oui, j’étais juste en train de… de me gratter l'oreille. Toute cette route me provoque des sifflements… Ahah
Alors que tu pataugeais dans une semoule remplis de boulette pour répondre à Lola, le fêtard à la voix agaçante s'approcha de vous.
- Yop Lolita et Robin ! Ça se bourre la gueule ou quoi !?
- C'est Silvain.
- T'es un marrant toi ! Tenez, prenez-en c'est de la bonne. En provenance directe de l’île du bonheur !
- Les Maldives ?
- Qui sait ! Allez avalez ça va être DINGUEEEEEE !
Il vous tendait à présent toute sorte de comprimés couvrant une impressionnante palette de couleurs.
- C'est comme les pokémons, chaque pastille à des effets différents, c'est ça ?
- Non.
- …
- Merci, me défoncer c'est grave ce dont j’ai besoin.
Lola lui piqua quelques unes de ces pastilles plus que douteuses avant d'en mettre 2 sur la langue. Elle pencha la tête en arrière. Ses membres frissonnèrent au moment de les déglutir puis elle rouvrit les yeux. Se tournant vers toi, elle te proposa le reste de ces bonbons magiques.
- Prends.
Gêné, tu hésitais à accepter. Tu n'avais auparavant jamais franchi le pas des psychotropes et autres substances opiacées te contentant seulement de légers excès comme ceux dus à la levure alcoolisée mais jamais davantage. Et tu ne pensais évidemment pas transgresser tes propres limites ce soir.
- Le fais pas mec.
_______________ https://youtu.be/rGIAQm-ixAQ _______________
Alors que Jimmy gueulant dans ton oreille te poussait à refuser, l'enchanteresse Lola se rapprocha de toi. Vos visages n’étaient qu’à quelques centimètres l'un de l'autre tandis qu'elle plongeait ses enivrants yeux verts dans les tiens. Intimidé, tu baissais même le regard avant que sa main ne vienne caresser ton menton, le redressant vers elle.
- Eh, regarde-moi. Tu me fais confiance ? Tout va bien se passer.
Tu ne trouvais pas la force de répondre essayant difficilement de garder un contrôle sur ton esprit. Retrouvant un semblant de volonté malgré le pouvoir hypnotique de la jeune femme, tu entrouvris la bouche pour décliner sa tentante proposition. C'est alors qu'elle incorpora son index avec la pastille colorée à son bout entre tes lèvres. L'orifice buccale pénétrée elle posa délicatement le comprimé sur ta langue. Au départ sans goût particulier, une délicieuse sensation sucrée s'emparait de tes papilles gustatives. Les yeux fermés et complètement béat, tu refermais tes lèvres sur ce plaisir immédiat pendant que ta cloison buccale épousait toujours l’index dressé de ta tentatrice. Elle extirpa lentement son doigt de toi avant d'approcher ses lippes de ton lobe. Elle chuchota langoureusement :
- Laisse ses substances se diffuser en toi et libérer ton esprit de toute contrainte
Ces vers énoncés, tu sentis chaque parcelle du comprimé fondre sur ta langue.
- Lola, je…
Le temps d'ouvrir les yeux, Lola n’était déjà plus là. Partie rejoindre ses amis fêtards un peu plus loin.
- Elle te l’a fait avaler, c'est ça ? T'aurais dû m’écouter, Vieux frère… à tous les coups elle t'a donné des amphétamines ou de la taz.
- Je risque de bander durant des heures c'est ça ?
- Vieux frère, c'est pas du viagra… très clairement au niveau de l’éducation sexuelle, la moyenne est là, moi je suis là et toi t'es vraiment mais vraiment là, tu vois !?
- Les gestes passent mal en audio, Jimmy…
- Bon dans quelques minutes les effets vont sûrement apparaître. Tu vas être tout foufou et mon aide sera très vraisemblablement de trop, la nuit va être chocolatée pour toi, bro. Je vais t’expliquer en 18 points très intéressants et pas du tout pompants tout ce qui va se passer, mais je dois d'abord faire une petite introduction. De tous temps les hommes…
Pourtant après avoir écouté le cours de prévention de Jimmy (en tout cas les 15 premières minutes) , tu ne sentais aucun des effets de cette pilule, comme si tu n'avais rien ingéré. Tu étais plus sobre que jamais à la différence de Lola qui avait l'air d’être montée bien plus vite que toi. Elle riait, chantait, se dandinait avec ses nouveaux amis tous dans le même état de défonce qu'elle. C’était étrange de ne pas se sentir dans le même mood que tes camarades et d’elle, tu étais comme écarté d'une fête à laquelle tu étais pourtant invité.
Tu les rejoignais tout de même, ils avaient installé un petit poste de télévision où ils s’amusaient à faire un karaoké. Karaoké, le mot était vite dit. Ils se contentaient le plus souvent de crier à l'unisson le simulacre de refrain qui passait à l’écran. Mais l'essentiel n’était évidemment pas là.
Lola, elle, ne lâchait pas le micro toujours prête pour un nouveau massacre de balade, classique ou autre musique rock. Elle avait planté une perruque blanche argentée sur son crâne et s’était amourachée, bras dessous bras dessus du fameux type à la chevelure blonde peroxydé. Il était d'ailleurs bien plus éméché que tout à l'heure, titubant au point de presque s’étaler au sol mais l’énergie qu'il puisait au fond de son être le faisait très certainement tenir debout.
CHAPITRE 05 - NUIT BLANCHE
- La vie avec Elle -
Après une journée épuisante au restaurant, Memphis Mistit rentrait enfin chez lui ; Silvain, derrière lui, trainait des pieds. Dès que son père ouvrit la porte, le jeune garçon se rua vers sa chambre après avoir salué du bout des lèvres la petite femme à l’allure chétive qui était en train de ranger quelques affaires dans le salon.
- Bonjour Gaëlle
- Vous en avez mis du temps, je vous ai dit que je dois être partie à 18h15 pile pour regarder mon feuilleton favori !
- Il est 18h15.
- Je vous trouve très à cheval sur les horaires ! Vous pourriez venir un peu plus tôt !
Elle, s’était Gaëlle, depuis 6 mois elle restait à la maison dès lors que Memphis se rendait au travail. Elle s'occupait des tâches diverses et variées mais elle devait surtout aider Tania a gardé des repères lexicales, spatiales mais aussi mémoriels
- Tania va bien ?
- Oui elle est dans votre chambre. Ça a été une super journée pour elle, elle a parfaitement lu son texte journalier et ne s'est trompée que 2 fois sur les tests de révision lexicale.
- …
- C'est là où elle a le plus de mal d’habitude.
- Ah d'accord. Oui vous me l'aviez déjà dit la dernière fois.
- Mais vous ne m’écoutez pas ! Bon moi je file, rappelez-lui de bien prendre ses comprimés avant le repas ainsi qu’après la lecture du soir. Je vais vérifier si vous l'avez fait ! je compte les pastilles dans leur boîte !
- Merci Gaëlle… Oh les prud’hommes ont-ils appelé ?
- Non mais vous savez comme toutes ses procédures sont longues
- Ca fait 1 an que la procédure contre ce connard de Xabonatski est lancé et cette justice qui n'avance pas. J'aurais dû lui régler son compte à ma manière.
+ d'un 1 an s’était écoulé depuis que Tania avait été limogé de la pièce de théâtre de Luc Xabonatski. Les Mistit avaient décidé de lancer une plainte à son encontre, choqués par l’attitude du metteur en scène alors même qu'elle était encore à l’hôpital.
- N'abandonnez pas Monsieur Mistit, ce genre de gens ne craignent pas les coups de pied dans le derrière ! Il faut les attaquer sur la seule chose qui les intéresse l'argent !
- Vous avez très certainement raison Gaëlle.
- À ce sujet, on pourrait parler prime de fin d'année demain ?
Memphis esquissait un léger sourire.
- Au revoir Gaëlle.
- Bon, je vois que vous n’êtes pas ouvert aux discussions mais c'est pas grave. Je vous raconterai mon cours de Fen hui demain !
Après le départ de l'assistante, Memphis se dirigea vers sa chambre où il espérait trouver Tania. Il tomba sur une chambre parfaitement rangée, mais étonnement vide.
_______________ https://youtu.be/LhOaNlcJF60 _______________
Sur le balcon, il vit alors la silhouette de sa femme, dos à lui. Elle arrosait les quelques orchidées qui tapissaient le rebord de cet espace ouvert sur l'un des quartiers les plus animées de la capitale. Memphis arriva derrière elle et lui embrassa tendrement la joue.
- Hey. Tu as passé une bonne journée ? Tu m’avais dit que tu avais une réunion avec… avec…
- Avec les actionnaires qui s’occupent d'une chaîne de restaurants, c'est exact. Ça se déroulait très bien jusqu’à ce qu'ils m'avouent leurs véritables intentions. Je leur ai demandé de tout reprendre et de partir avant que je m’énerve.
- Toujours aussi à fleur de peau..
- C'est aussi ça que t'aimes chez moi. Et toi ta journée ?
- J'ai fait pleins de choses, comme tu le vois j'ai arrosé ses plantes, j’ai continué d’écrire sur le blog de conseil pour les jeunes comédiennes et je commence enfin à plancher sur mon projet de comédie musicale. Pour l'instant ça ressemble plus à de la soupe qu'autre chose mais j'ai confiance.
- Ça a l'air d'aller mieux.
- Je deviens folle en restant ici toute la journée alors je dois m'occuper. Surtout quand Silvain et toi êtes absents. D'ailleurs où est Silvain ? T'as pas encore oublié de le ramener…
- Ce n’est arrivé qu’une fois
- Qu’une fois cette semaine..
- Arrête un peu...Il a filé dans sa chambre… ce garnement n'est même pas venu te dire bonjour en rentrant, il a besoin d'un léger rappel à l'ordre
- Ne t'en fais pas Memphis, ce n’est rien
Même si elle ne voulait pas le montrer, Tania était peinée. Les relations avec son fils changeaient ses derniers temps, il était plus distant, était moins féru de ses conseils comme si quelque chose se rompait peu à peu entre eux deux.
- Ce soir, c'est moi qui régale. Je cuisine pour ma petite femme au lieu de le faire pour les autres.
- Et après on pourrait finir cette soirée de la meilleure des façons…
Memphis baisa le cou de sa femme.
- Je vois qu’on est sur la longueur d'onde.
- Par contre les placards sont vides.
- Merde ! J'avais demandé à Gaëlle d'aller faire les courses ! Cette femme fait vraiment ce qui lui plaît.
- Tu lui demandes trop de choses. Moi, je vais y aller ça me fera une petite sortie.
- Je pense pas que ce soit une bonne idée. Ou alors je t'accompagne
- Je peux acheter 2-3 bricoles au supermarché, je ne suis pas démente à ce point.
- Tu sais très bien que c'est pas ce que je veux en venir
- J'ai besoin de faire des choses, Memphis. Je me sens vide en restant ici toute la journée, laisse-moi au moins faire ça.
Devant l'insistance de sa femme, Memphis ne mit aucune autre opposition à laisser sa femme sortir.
- D'ailleurs on n’a plus de capotes.
- Tania...
- Bah c'est vrai !
Les sorties de Tania étaient de plus en plus réduites ces temps-ci. Le médecin lui avait conseillé de rester dans des endroits qu'elle avait l’habitude d'emprunter mais surtout d’éviter les zones inconnues - sauf quand elle était accompagnée - les risques de crise de panique étant accrue pour les malades atteints d’Alzheimer lors de ce type de sortie. Indésirables chez les metteurs en scène depuis que Xabonatski l'avait cloué au pilori auprès de ses confrères, Tania restait donc la plupart du temps chez elle.
La moindre sortie représentait donc une délivrance.
Rien que d'entendre le bip des codes barre lui faisait esquisser un sourire. Elle s’était préparée au mieux pour cette sortie en écrivant une petite liste de produits à acheter. Même si elle mettait davantage de temps qu'auparavant, Tania arrivait à trouver la plupart des aliments qu'elle cherchait, elle était ravie que tout se passe bien. C’était une petite chose mais une grande victoire pour elle. Rayant un nouveau produit de sa liste, elle venait désormais de dépasser la moitié des éléments qu'elle cherchait. Plongée dans sa liste, elle ne vit pas la personne qui arrivait à toute vitesse sur elle.
Tania, fauchée en pleine marche, trébucha et fit tomber l’ensemble de ses produits dûment amassés par terre. Sa liste avait volé dans les allées du magasin pour se retrouver on ne sait où. On l'aida à se relever, elle semblait désorientée ne ramassant que son sac avant de reprendre la marche le regard vide. Elle ne savait pas ce qui venait de se passer ni ce qu'elle faisait ici. Perdue, chancelante, elle revenait sur ses pas encore et encore. Elle n'avait plus aucun repère et regardait partout cherchant où elle était. Bientôt elle courait dans les allées du magasin, percutant de nombreux autres clients tous autant perturbés par l'attitude si étrange de la jeune femme. L'agent de sécurité s’approcha alors d'elle, totalement bouleversée
- Madame, vous allez bien ?
- Qu’est-ce qui se passe ? Je veux juste sortir d'ici. Où est Memphis ?
- Calmez-vous madame, tout va bien se passer. Suivez-moi.
Il posa sa main sur son épaule l'incitant à venir avec lui. Mais Tania ne voulait pas rester une seconde de plus ici.
- Lâchez-moi ! Je veux sortir !
Elle tentait de sortir de l'emprise de l'agent qui attrapa fermement son bras empêchant toute tentative de fuite. Tania s’énervait. Pourquoi il ne la lâchait pas ! Elle cria de toutes ses forces devant les yeux médusés des autres clients, spectateurs pervers de la violente crise de panique qu’éprouvait la pauvre jeune femme.
- J'ai besoin de renforts dans le secteur 9, on a un problème.
____________________________________________________________________________________________
Memphis, dans l'appartement, jetait un œil sur le registre des recettes du restaurant. Ces derniers temps, les comptes étaient dans le vert, l’une des choses qui le rendait le plus heureux ces temps-ci quand il reçut un appel.
- Allô bonjour… au sujet de Tania ?...Mais que s'est-il passé !? D’accord j’arrive.
- Maman va bien ?
- Viens Silvain on doit aller au commissariat
Thiriodrakondas Thiriodrakondas
28 juin 2018 à 15:19:44
Alerte
Triste histoire quand même
C'est sûr que c'est pas la joie dans le passé de Silvain à ce moment-là. Ça risque pas d'aller en s'arrangeant.
CHAPITRE 05 - NUIT BLANCHE
________________ https://youtu.be/eeudcFVYiPc ________________
Une nouvelle musique défilait sur l’écran, elle tendit alors le micro vers toi t'invitant à la rejoindre. Proposition acceptée.
Tu commenças timidement, te contentant de placer le micro le plus loin de toi. Lola, elle, était déjà à fond et balançait sa tête sur cette mélodie entraînante. Descellant ton état timoré, elle prit tes mains et chanta alors dans ton micro, ornant sa prestation d'une chorégraphie aussi sensuelle que ridicule.
Elle réussit néanmoins à te mettre davantage à ton aise, tu énonçais désormais fièrement les paroles à l’écran. Emporté par ton élan, tu bougeais avec elle la faisant tourner sur elle-même quand elle ne se dandinait pas près de toi. Elle était plus tactile que d'habitude, plus réceptive que jamais, les effets de cette drogue se faisant très certainement sentir. La voir si désinhibée renforçait le désir que tu éprouvais pour elle, tu ne pouvais plus résister à ses hanches voluptueuses se balançant près de toi ou au callipyge creux de ses reins qui tremblait toujours plus ardemment. Tu la pris par la taille et la colla d’un geste à ton bassin. Elle, aguicheuse, continuait à agiter ses fesses sur ton bas-ventre qui suivait bientôt ses mouvements de hanches.
Désormais vous vous cherchiez l'un l'autre, lançant des jeux de regards, vous attrapant, vous balançant jusqu’à ce que ce moment de complicité prit fin avec la fin de la chanson. Vos camarades applaudirent votre prestation, vous vous étiez plutôt bien débrouillés. Tu redressas ta main vers Lola pour la féliciter après votre passage lorsqu'elle entremêla vos doigts avant de se blottir contre toi. Tu lui rendis son étreinte quand tu remarquais qu'elle restait corps contre corps vos poitrines battant à l'unisson. Elle baladait ses mains sur ton dos avant de dévaler le creux de tes reins. C’était étrange, pas désagréable, mais si inhabituel pour toi, si naturelle pour elle. Pourtant tu commençais à apprécier cette étreinte prenant même du plaisir devant ce moment paisible en totale décalage avec ce bordel sur-vitaminé. Chacune des parcelles de ton être réagissait à ses caresses comme si vos corps communiquaient, se répondaient l'un l'autre. Ta main se décidait alors à glisser sur ses joues avant de peigner sa chevelure grise. Vous rapprochiez dangereusement vos lippes tandis que tes rétines étaient plongées dans ses iris dilatés quand l'un des fêtards vous coupa dans votre élan.
- Hop hop hop moi je veux chanter du Velvet ! Alors poussez-vous !
Lola continua de danser avec les autres fêtards comme si rien ne s’était passé. Toi, tu étais redescendu dans ton état de morosité dans lequel tu baignais avant cette chanson bien loin de l’excitation de tes autres compères.
- 52 не конец (C'est vendu pour 100 euros, hâte de recevoir mon chimpanzé Dipsie ! Bon Vieux Frère, t'es en train de la faire monter au 7eme ciel là ?)
- On était encore au rez-de-chaussée.
- Bon je sais comment t'aider.
- Je t’écoute.
- La date d'expiration de ta carte bleue c'est bien le 04/2020 ?
- Ouais…
- Это заплатил госпоANн Ланин. Приятно вести с тобой Aeло, Трамп не знает, yего у него нет. Aо свиAaния. (C'est payé monsieur Lanine. C'est un plaisir de faire affaire avec vous, Trump ne sait pas ce qu'il rate. Allez bye. ) Bon je te laisse Vieux frère, je sens que tu vas passer une nuit bien chocolatée !
Jimmy raccrocha.
- Et c'est quoi ton plan alors !? Enfoiré ! Dès que je rentre je brûle tous tes chapeaux, casquettes, bonnets. T'es une merde, t'entends ? T'es une merde ! Et je te le dis parce que je sais que t'as raccroché depuis 5 minutes !
Jimmy t'avait fait faux bon. Quand c’était pour organiser des évènements foireux, il était le premier. Par contre la seule fois où tu avais réellement besoin de lui il se contentait de ressortir les phrases pré-enregistrés qu'il gardait dans un coin de sa tête. Il les appelait les attrape-Couillon ou attrape-Silvain quand il était d’humeur taquine - c'est-à-dire tout le temps –
Rageant de ton côté, tu t'asseyais près de l'homme-ours. Il n’était pas très causant, ça vous faisait déjà un point commun.
- Belle soirée, hein ?
- …
- Je me dis exactement la même chose. Vous devez vous sentir bien seuls toi et ton verre d’alcool.
- …
- Je me demande pour quelles raisons tu tiens ce verre alors qu'il est impossible pour toi de boire dedans. Ta bouche n’est pas du tout adaptée, genre carrément pas.
Il pointa du doigt les quelques filles qui criaient près de vous.
- Ah, tu veux les faire boire ? T'as déjà compris plus de chose que moi à la drague…
En pleine discussion métaphysique avec l’Ours-homme, Lola revint vers toi. Elle était plus alcoolisée qu’au moment où vous aviez chanté comme en témoignait sa diction plus lente.
- Hello toi ! À qui tu parlais ?
- À mon ami mister Bear juste ic... Merde il est passé où ?
- Qui ?
- Laisse tomber...Je vois que cette soirée te plaît
- Il y a du jus d'orange, de la D et du son. Tout pour être heureux.
- C'est pas du jeu d'orange.
- Je savais que ce goût de martini ne venait pas de la pulpe.
- C'est peut-être mieux que tu arrêtes de boire pour ce soir, tu crois pas ?
- Promis Papa ! Attends deux secondes, t'es drôlement posé pour un drogué, t'as vomi mon comprimé c'est ça ?
- Je ne vomirai rien venant de toi parole de sobre.
- Pourtant, tu as encore tes petits yeux et tout triste que t’as tout le temps !
- C’est juste que ces trucs là n'ont pas vraiment d'effet sur moi j'ai l'impression. Mes petits yeux tristes ?
- Oui avec ton petit air de chaton, c'est trop mignon. Oui je sais que tu détestes ce mot donc je dirais que c'est craquant.
- …
Tu voyais pas de quoi elle voulait de parler mais c’était la première fois depuis bien longtemps qu’on te faisait cette réflexion. Lola avait beaucoup de qualités mais tu ne savais pas que la sensibilité à ce genre de détails en était une.
- T'es étonné, hein ? Et ouais pilote, t'es pas le seul à être observateur.
- T'es une fille surprenante, Lola.
- T’as pas encore vu ce que je sais faire avec ma bouche...
CHAPITRE 05 - NUIT BLANCHE
- La vie avec Elle -
- Maman va bien ?
- Viens Silvain on doit aller au commissariat
La route se déroula sans encombre contrastant avec l’état de dérangement psychique dans lequel se trouvait Memphis incapable de penser à une quelconque autre chose qu’au sort de sa femme. Qu’avait-il bien pu se passer pour que Tania se retrouve au poste ? Même s'il n’était pas croyant, pour la première fois de sa vie, il priait une quelconque entité de faire en sorte qu'il ne soit rien arrivé de mal à sa femme.
Glauque, c’était le mot que ce commissariat faisait ressentir à Memphis dès son arrivée en ces lieux. Les murs étaient relativement délabrés tandis que la vétusté des meubles rappelait à quel point les coupes budgétaires avaient fait du mal à la fonction publique déjà bien mal en point. On le dirigea vers un endroit plus marginalisé du commissariat où Tania attendait seule surveillée de loin par d'autres agents qui planchaient sur des dossiers plus graves.
Memphis se précipita vers elle, la serrant ardemment contre lui, soulagé qu'elle n'est aucune signe de blessure, pour le moins physique.
- Tania ! Tu vas bien. Qu'est-ce qui s'est passé ?
- Je...je sais pas. Je me suis retrouvée dans ce supermarché puis…puis je ne savais plus quoi faire, il m’était incapable de retrouver la sortie. Puis j’étais paniqué et puis…
- C'est fini maintenant. Je suis là.
Sa femme était totalement décontenancée par ce qui venait de se passer, il tentait alors de la rassurer évitant de lui demander davantage de détails.
Silvain, lui, restait en retrait de cette étreinte.
- Viens Silvain
Il campait, immobile, les pieds ancrés sur les toiles boisés du sol vieillot de ce commissariat
- Silvain. Allez !
Il s’exécuta finalement mais la chaleur qui englobait son étreinte n’était pas la même qu'auparavant. Elle était bien plus morne, bien plus triste. Quelque chose avait changé et Tania le savait.
Le reste de la journée se finit dans une certaine sérénité chez les Mistit, au moins jusqu’au moment d'aller au lit.
- Tu as bien pris ton comprimé ?
- J'ai encore oublié…
- Je vais te le chercher.
Memphis se leva du lit remplissant d'eau de source un grand verre pour sa compagne avant d'aller chercher le médicament qu'elle devait ingéré.
- Heureusement que t’es là. Tu dois en avoir marre d'avoir une femme qui se transforme en folle amnésique jour après jour.
- Ne dis pas ça. Ce n'est pas ce que tu es et tu le sais très bien.
- Il faut voir la vérité en face Memphis.
- Mais de quelle vérité tu parles ?
- Cette maladie détruit tout ce que je suis, tout ce que j'ai construit et tous ceux que j'aime. Pourtant chaque jour je me lève en me disant, « aujourd’hui tu gagneras pas, la maladie. Je serai la même Tania que j’ai été durant toutes ses années et tu pourras bien aller te faire foutre ». Et je fais les efforts pour, je t’assure. Je fais tout pour ne rien lâcher mais c'est inévitable. Quoi que je fasse, je suis ramenée à cette réalité. Je ne suis plus comédienne, je ne suis plus une femme et bientôt je ne serai plus une mère.
- Tu dramatises à cause de ce qui vient de se passer au supermarché mais demain tu n'y penseras plus.
- C'est bien ça le problème ! Je suis en train de partir, Memphis
- C'est dans le processus de la maladie que certains de tes souvenirs partent mais ça va se stabiliser.
- C'est pas que les souvenirs. Tout part Memphis, mes repères, ma logique, même mes mots. J’ai mis 10 minutes à prononcer tasse de café. Et surtout vous, vous êtes en train de partir.
- On est là Tania. Toujours. Qu'est-ce que tu vas imaginer.
- Tu ne comprends pas. Vous partez de ma mémoire, je sais même plus de quoi on a parlé tout à l'heure. Je serai incapable de te dire ce qui s'est passé après le dîner. Des moments passés ensemble il ne reste quasi rien dans ma tête. Je deviens une coquille vide, vous devenez des inconnus. C'est comme si tout recommençait à zéro. Comment veux-tu que j’accepte ça.
- On savait ce que cette maladie impliquait pour la suite, Tania. Je sais que c'est dur mais…
- J'ai la frousse, Memphis. J'ai peur de ce truc. Elle détruit tout mais je la laisserai pas faire. Jamais je laisser ce truc me transformer en légume, surtout pas devant vos yeux. Quoi que je dois faire, je l’arrêterai
- Qu'est-ce que tu veux dire ?
Plongeant ses yeux dans celui à qui elle s’était a pour le reste de sa vie elle dit
- Je partirai avant qu'elle me fasse partir.
- Allez Tania, je sais que la journée a été compliquée mais ne dis pas des choses plus grosses que toi.
- Tu te vois passer le reste de ta vie avec une femme totalement démente, incapable de rien. Imagine Silvain obligé de s'occuper de moi quand tu seras au travail. Me regardant avec pitié en se disant « ma mère a-t-elle toujours été comme ça ? » Je ne laisserai pas ce truc vous effacer de ma vie, je le laisserai pas faire de moi ce que je ne suis, je la laisserai pas effacer de la mémoire de Silvain le souvenir d'une mère aimante. Je ne serai pas ce fardeau pour vous.
Memphis resta silencieux avant de s’approcher de sa femme. Posa ses mains sur sa tête et la prit entre 4 yeux.
- Retire tout de suite ce que tu viens de dire. Tu m'as bien compris ? Je ne veux plus jamais, plus jamais qu'une telle idée ne te traverse l'esprit. J'ai besoin de toi. Silvain a besoin de toi. On affrontera cette épreuve ensemble comme on l’a toujours fait. Regarde moi Tania.
- Memphis, Silvain a besoin d'une mère. J'ai promis que je serai toujours à ses côtés. Comment le serai-je si je n'arrive même plus à le reconnaître ? Je préfère partir que de t’oublier, je préfère mourir que de l'oublier
Le 02 juillet 2018 à 23:01:08 Grosjuteuralpha a écrit :
J'attends la sweet surtout pour la belle blonde
Y a pas beaucoup de blondes dans la fic. Tu parles d'elle
Y a aussi elle
En fait y'en a + que je le pensais
Ou tu t'es peut-être trompé de fic
CHAPITRE 05 - NUIT BLANCHE
- T'es une fille surprenante, Lola.
- T’as pas encore vu ce que je sais faire avec ma bouche...
Le gueulard de service vous interrompit une nouvelle fois.
- Lolita ! On va faire une course de jet tu viens avec moi, Ça va être DINGUEEEEEE ?
- Grave ! J'adore monter sur des gros engins.
- Clitorin, il y a une place pour toi sur un autre scooter des MEEEEERS !
- Si tu peux retenir Clitorin, tu peux retenir également Silvain quand même… puis non ça va aller, la conduite et moi ça fait 4
- Ce sera pas la même chose si tu le fais pas avec moi. J'ai accepté de m'enfuir avec toi, tu dois faire cette course avec nous ! C'est la meilleure soirée de ma vie oui ou merde ?
Tu ne pouvais rien refuser à Lola. Trainant les pieds tu rejoignais donc le bord de la Seine où flottait plusieurs jet-ski. Pour être honnête, tu avais la trouille, déjà parce que les conditions de vision n’étaient pas du tout réunis, parce que l'eau n’était pas ton élément de prédilection et enfin parce que celui qui allait te conduire semblait bien amoché. Il suffisait qu’il te parle pour que tu aies une folle envie de dégobiller tous tes intestins. Sur l’échelle de Richter de l'alcoolisme, il devait être à 512.
Devant toi, se trouvaient 2 jets où étaient montés 2 personnes sur chaque véhicule, d’autres scooters des mers prenaient place derrière toi. Il était difficile de savoir qui était où mais au vu de ses cheveux bruns, il semblait que c’était Lola qui se tenait sur le véhicule de devant. Certains fêtards étaient restés sur la berge, vous motivant avant le début de la course.
- T'es prêt, beau gosse ?
- Vaut mieux pas que tu te retournes pour me parler, je t'assure.
_____________ https://youtu.be/y0OmkdDPGAM __________
Les moteurs vrombissaient avant que des tonnes d'eau ne giclent en l'air, les véhicules démarrèrent, la course était lancée. Tu t'agrippais férocement au conducteur de ton jet. Ton état de crispation totale contrastait avec son exaltation, il lâchait des « wahou » à chacune de ses accélérations. Doué au volant, il distançait les autres jet-ski sans forcer son talent.
- Tu veux qu’on la gagne cette course ?
- Fais ce que tu veux tant que tu parles pas trop près de mon nez.
Le conducteur alcoolisé se mit dans le sillon du véhicule devant vous - celui où tu pensais apercevoir la chevelure brune de Lola - afin de prendre un maximum d'aspiration. Mettant les gaz, vous vous rapprochiez dangereusement d'eux mais ce n’était pas simple. Vos poursuivants avaient refait leur retard et mettaient une grosse pression sur l'arrière de votre bateau. Vous perdiez en stabilité, et tu manquas même de te retrouver à l’eau.
- Calmez-vous j’ai pas mouillé ma nuque !!
Tu t'accrochas davantage à la taille de ton conducteur.
- C'est pas ma taille ça.
- Désolé..
Autant de remouds n'inquiétait pas ton conducteur qui continuait d’accélérer distançant une nouvelle fois vos concurrents. Vous arriviez à quelques mètres du jet de devant quand vous commenciez des Zig Zag pour tenter de le déstabiliser.
Cette stratégie fonctionna bientôt quand votre concurrent ralentissait son véhicule évitant de perdre son contrôle.
- Doucement, y a Lola sur ce jet !
Au coude à coude, ton conducteur voulait en découdre avec l'autre jet.
- Tu m'auras pas !
Cria le pilote devant vous alors que la brune continuait de regarder devant elle.
C'est alors que d’un geste de guidon, ton conducteur percuta votre concurrent. Le choc avait été tellement violent que la copilote de l'autre véhicule bascula en arrière avant de tomber à l’eau.
- Lola !
Le conducteur de son jet continuait sa route tandis que vous dépassiez les bulles d'air que la jeune fille s’enfonçant dans les profondeurs créaient.
- Putain mais faut l'aider !
- Je la connais pas si bien que ça cette fille.
- Quoi ??
- J'ai pas mis sa vie en danger pour finir troisième, on va gagner c'te course en hommage à ta copine.
Cet enfoiré n'avait aucune intention de t’aider. Sans réfléchir tu sautas toi aussi à l’eau pendant qu’il continuait son chemin.
- Je gagnerai pour toi, beau gosse !
________________ https://youtu.be/XfoLqZ-gtwU ________________
Lola était en train de couler, tu devais à tout prix lui venir en aide le plus vite possible malgré le courant de la Seine qui ne te facilitait pas la tâche. Même si la nage n’était pas ton fort, tu ne sortirais pas de ces eaux sans l’avoir retrouvé saine et sauve. T'immisçant dans les profondeurs tu regardais partout, recherchant le moindre signe de vie, la moindre silhouette dans cette obscurité. Tu n'y voyais rien, pourtant tu continuais à t'enfoncer toujours plus profondément malgré l'air se faisant de plus en plus rare dans tes poumons. Mais, dans ce moment si éprouvante, quelque chose te guidait comme si elle t’indiquait où elle était.
Malheureusement l'espoir de retrouver la belle se rapetissait plus le temps passé dans ces profondeurs s'effilait. Tu ne trouvais rien à part des déchets s’enfonçant dans ces eaux abyssales. Tu libérais à chaque instant un peu plus d’air de tes poumons bientôt vides. Et ce satané courant ne t'aidait pas à poursuivre sereinement tes recherches. Bientôt, tu manquas d'air. Vite, tu devais revenir à la surface ne serait-ce que pour continuer tes recherches. Tu bouchais toutes tes cavités évitant que de l'eau ne rentre dans tes poumons mais tu sentais une énorme pression les compresser.
La surface semblait si loin. Tu pinças ton nez avec une de tes mains et enveloppas ta bouche de l'autre, seuls tes pieds faisaient encore les efforts pour regagner la lumière salvatrice de l'air ambiant. Mais c’était trop dur, bientôt de l'eau s'infiltra dans ton nez, tu suffoquais coincé dans le piège des profondeurs. Quelle sensation terrible que de sentir l’eau emplir la moindre cavité de ses poumons. Une terrible douleur prit ta poitrine sûrement due à l’hypothermie. Ton cerveau manquait d’oxygène pour pouvoir réfléchir décemment, tu ne savais plus quoi faire, la lumière de la pleine lune semblait si loin désormais, s’effaçant bientôt de ton champ visuel.
Inanimé, le courant t'emmenait toujours plus profondément dans les ténèbres de cet enfer maritime. Tu aurais voulu te battre plus longtemps mais ton corps ne suivait plus. Ton esprit allait, lui aussi bientôt t’abandonner. Tu sentais l’ensemble de tes forces te laisser, avant de partir définitivement tu ne pensais qu’à une seule chose. Une seule personne.
- J'ai merdé. Lola.
J'y travaille
Voilà, l'épisode 50 de ma fic est arrivé !
On en a fait du chemin depuis tous ces mois, certains sont partis, de (rares) kheys sont toujours là. Je remercie chaque personne qui a lu ne serait-ce qu'une ligne de mes écrits. Ce 50 ème épisode m'a pris pas mal de temps à être rédigé, j'ai tenté de poser l'ensemble des éléments qui me tenait à cœur dans ce qui s'annonce être la partie la plus importante de la fic. Si vous vous souvenez plus de certaines choses je vous conseille de lire le dernier morceau de la précédente partie où de simplement jeter un œil au spoil qui contient un résumé. À ceux qui passeront là, j'espère que ça vous plaira
Bises.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
CHAPITRE 05 ♦ NUIT BLANCHE
★ RESUMÉ DES ÉPISODES PRÉCÉDENTS (ÉPISODE 50) ★
Toi, Silvain Mistit, un étudiant en langue Étrangère de 18 ans, t'es mis en tête de sortir avec la Belle fille de ta promo, celle qui occupe toutes tes pensées, Lola. Après un mois à flâner, tu as décidé de reprendre ton game en main mais tout ne va pas se passer comme prévu...
Cela fait désormais 3 semaines que tu as quitté la maison des Moore un soir d'Octobre. Depuis, ta vie n'est rythmée que par Elle.
Lola et toi roulez sur le bitume parisien couverts par la magnifique lumière lunaire. Profitant de ces moments précieux, vous vous amusez, vous taquinez l'un l’autre jusqu’à ce que votre voiture ne rende l’âme. 3 fêtards vous emmènent alors près des berges où leurs amis ont organisé une petit event.
Entre musique électro, psychotropes et alcool, ta tête et celle de ta compagne d'un soir perdent rapidement tout sens de la raison, emportés dans une dangereuse course de jet-ski.
Une mauvaise manœuvre te contraint alors à te jeter à l'eau mais le courant bien trop puissant de la Seine t'emporte dans les tréfonds du fleuve.
★ PERSONNAGES PRINCIPAUX ★
J’ouvre les yeux. Je mets quelques instants à me rendre compte où je suis. C'est bon, je suis chez moi. Je ne reste pas longtemps dans le lit. Je me mouille le visage repensant encore au rêve dans lequel j’étais plongé il y a peu. Il ne passe pas un jour sans que ce souvenir ne ressurgisse.
Je devais avoir dans les 10 ans, Papa nous avait emmené Maman, Yuna et moi faire du ski pour les vacances d’hiver. Je n’étais pas très douée sur ces patins et ma petite sœur ne perdait pas une occasion pour me le rappeler. J'essayais de passer outre ses remarques mais après une nouvelle chute elle s’était mise à rire, à rire encore et encore me pointant moqueusement du doigt. Je pris alors sa tête dans mes mains et je l’enfonçai dans la neige fraîche du beau matin. S'en suivit une longue bataille de boules de neige, Papa, Maman se joignirent à nous. Je nous vois courir, crier, jouer durant de longs moments avant que leur visage ne disparaisse.
Ce souvenir me hante tous les jours pendant que d'autres moments plus importants de ma vie disparaissent de ma mémoire. Certains jours je suis heureuse de revoir le visage de Papa, Maman et Yuna, d’autres je me damne d'être incapable de me rappeler d'un seul, aussi vain soit-il, autre instant avec eux.
_____________________ https://youtu.be/BV9Ufdp8Gzg _____________________
Memphis et Silvain sont partis tôt de la maison, aujourd’hui. On a fêté quelque chose d'important pour mon oiseau, je ne sais plus quoi mais son amie Jeanne-Marie était là également, dès qu'il la voit son visage s'illumine. Ces deux-là sont inséparables pourtant ils passent leur temps à se chamailler pour un rien.
Gaëlle est arrivée. Elle m'a raconté le dernier épisode de son feuilleton favori. Ça doit être le seul moment où la faiblesse de ma mémoire n'est pas un défaut... mais je suis amusée par l'entrain dont elle fait preuve pour narrer les abracadabrantesques péripéties de l'héroïne de ce feuilleton. J'arrose ensuite mes plantes sur le balcon. Elles sont défraîchies par le manque d'humidité à la fenêtre.
- Tania, vous avez reçu un appel d’une certaine Roowney. Vous voulez qu’on la rappelle ?
- …
- Je ne sais pas si vous la connaissez.
- C’était quelqu’un d’important mais… j'ai du mal à… à resituer exactement pourquoi.
- Je demanderai à votre mari, ne vous inquiétez pas.
Gaëlle tente de m'aider tant bien que mal mais je sens dans ses yeux la peine qu'elle éprouve pour moi. Je la sens partout où je passe, cette pitié terrible qui indique déjà que ce mal a pris le pas sur moi. Je ne suis définie que par ma faiblesse. Le médecin me répète que mon état va se stabiliser mais, il n'y croit plus. Je le sais.
J'arrose les plantes sur le balcon avant que Gaëlle m'apporte un grand verre d'eau.
- Il faut pas que vous les arrosiez trop, ça fait déjà la deuxième fois.
- Veuillez m’excuser.
- Non non ce n’est rien..ne vous excusez pas... je... je retourne m'occuper de mes affaires, on fera les tests lexicaux plus tard
Je reste seule dans ma chambre. Je pense à ma vie d'avant, plutôt à ce qu’il en reste et à celle qui m’attend si je ne fais rien. Je contemple cette chambre dans laquelle j'ai passé de nombreuses années de bonheur, je nous revois Memphis et moi s’installer ici des tas de rêves en tête. Le temps est passé depuis pourtant l'odeur de bois frais qui nous avait accueilli à notre arrivée carressent mon nez comme au premier jour. Ça me fait sourire.
Les cadres posés sur l'armoire me font revivre nos débuts. Il y a cette photo de moi toute jeune sur une scène de théâtre, j'avais l'air drôlement épanouie devant tous ces gens. Ça devait sûrement être un grand moment pour moi. Continuant à défiler devant les meubles, je vois ce cadre de Memphis et moi quand on était encore en Amérique, je ne sais plus où exactement, peut-être San Francisco. Quel look affreux il avait. Et enfin je vois mon oiseau, l’autre amour de ma vie, mon petit bout d’âme. Je le tenais dans les bras, hypnotisée par le tendre regard qu'il me lançait. Tout était encore merveilleux, je pouvais le voir grandir sereinement mais cette maladie a tout balayé gangrenant l'avenir que j'avais à ses côtés. Les larmes montent. Près des mouchoirs, je vois ce cadeau encore emballé, c’est moi qui l'ai fait. Je le prends dans mes mains, oui, je me souviens : c'est pour le septième anniversaire de Silvain.
Dès qu'il ouvrira, il comprendra.
Je regarde une dernière fois cette chambre avant de m'éloigner douloureuseument de ces souvenirs magiques.
- Je vais prendre un bain.
- Bien Tania, faites attention à vous.
Je pose longuement mes yeux sur Gaëlle pendant qu'elle plie le linge. Je suis infiniment reconnaissante pour toute l'attention qu'elle m'a porté durant ces longs mois, elle m'avait aidé à me battre chaque seconde contre ce mal qui me ronge. Grâce à elle, j'ai tenu un peu plus longtemps que je ne le devais mais désormais, le moment est venu.
Je prends soin de verrouiller la porte de la salle de bain. J'ouvre l'eau chaude dans la baignoire puis je regarde mon reflet dans le miroir. Une larme coule sur mon visage alors que ma gorge se noue. Je ne peux faire preuve de faiblesse maintenant alors que je vais devoir affronter cet acte. Il faut que je me reprenne.
L'eau est montée à ras bord, le bain est prêt. Je cherche mes comprimés dans l'armoire de la salle de bains.
- Je ne sais plus si ce sont les pilules bleues ou les rouges. Non ce sont les rouges.
Je sors alors le tube du placard avant de le poser sur le rebord du lavabo. Je reprends la feuille et le crayon que j'avais laissé ici pour laisser quelques proses à mes 2 amours. Bloqué, Il m'est impossible d'écrire la moindre phrase. Moi qui pensais que ce serait moins ardu de leur dire au revoir quand je serai en face de cette épreuve. Un million de mots n'aurait suffi pour exprimer ce que je ressens pour eux, ce qu'ils m'ont permis d’être et à quel point je suis déchirée de devoir m'éloigner d'eux quelques temps. Tant pis. Silvain, je lui ai déjà laissé quelque chose.
Je fais glisser 3 pilules rouges dans ma main, je les gobe avant de remplir ma bouche d'eau. Je reste devant le miroir puis d'une gorgée, je déglutis l'ensemble. C’est fait désormais, il ne me reste plus qu’à attendre que tout ça ne finisse. Bientôt je serai débarrassée de cette maladie, bientôt je me tiendrai près de ceux que j’aime.
L'eau de la baignoire est encore chaude. J’enlève seulement mon haut et mon pantalon avant d'y plonger. Il ne reste plus qu’à attendre. C'est le plus difficile. De nombreuses émotions me hantent, je ne peux empêcher les larmes de perler ma joue. Est-ce que mes prunelles pourront comprendre mon acte ? Quel terrible aveu de dire que j’ai choisi cette issue fatale pour eux mais je ne peux être un fardeau pour le reste de leur vie, je ne veux pas qu'ils aient, par ma faute, une existence rongée par la peine et la douleur alors qu'ils m'ont apporté joie et bonheur. Silvain, Memphis, soyez heureux.
Une sensation étrange s'empare bientôt de mon corps, mes membres ne répondent plus à mes demandes tandis que mon corps glisse jusqu'au fond de mon bain. Je suis maintenant totalement immergée dans cette eau. Mes yeux restent fixés à la lampe de la pièce déformée par les réflexions de l’eau. Peu à peu, j'ai l'impression d’être hors de moi, de quitter ce bain, cette pièce, cet appartement tandis que chacun de mes sens me lâche un à un. Le dernier rayon qui m'éclairait encore, se dissipe bientôt, absorbée par l'obscurité des profondeurs.
___________________ https://youtu.be/PeLuQ6X2ixI ___________________
J'ouvre alors les yeux, Yuna, les joues rougies par la légère brise d'hiver, me lance une boule de neige toute heureuse de m'avoir touché malgré ses frêles mains. Papa, l'esprit vengeur, court après maman décoiffée par l'amas de flocons qu'on lui avait jeté. Nous profitons ensemble de ce moment merveilleux, dansant éternellement dans cette neige si pure, dansant éternellement dans ces mondes si froids.
Merci de suivre khey la suite de la partie arrive d'ailleurs ce soir si je glande pas
CHAPITRE 05 - NUIT BLANCHE
_________________ https://youtu.be/t-olf3xtixU _________________
La surface de la Seine était paisible. Qui pourrait croire qu'en profondeur, de puissants courants enfonçaient dans les ténèbres du fleuve la carcasse d'un jeune homme un peu plus chaque seconde. On entendit non loin de là un bruit de moteur couvrant bientôt le crépitement caractéristique des eaux mourrant sur les murs des berges. Deux silhouettes se distinguaient sur le pont de ce véhicule, un jet-ski, tandis qu'une troisième, inconsciente, restait allongée à l'arrière.
- T’es sûr qu'il a plongé à cet endroit, Lolitaaaaaa ?
- Oui c’est d'ailleurs ici qu’on a retrouvé Erine. Comment va-t-elle ? Sa température corporelle est remontée ?
- Elle est aussi froide qu'un poisson sur le marché de Lille, c'est bon signe ?
- Pas vraiment, je vais la réchauffer du mieux que je peux. Elle doit retrouver un état qui ne mette pas sa vie en jeu.
- Et on fait quoi pour ton copain, Lolitaaaaaa !?
- Accroche cette corde à ton pied, mets cette lampe dans ta bouche et va le… putain j’ai la tête qui tourne… va le chercher…
Le gueulard de service prépara son attirail avant de plonger. Lola guettait la surface du fleuve recherchant le moindre signe de vie de son compagnon du soir. Elle mordillait mécaniquement l'intérieur de sa lèvre pendant que la lueur de la lampe torche du gueulard se reflétait dans le cristallin de sa rétine. Cette lumière disparut bientôt dans les profondeurs.
- Tiens bon, Silvain. Je t'en supplie tiens bon.
Lola attrapait ardemment la corde qui continuait de glisser sous ses mains signe que le gueulard de service s’enfonçait encore dans ces eaux. L'instant qui suit, la tension de la corde augmenta à l'extrême. Quelque chose se passait en bas. Lola tira de toutes ses forces pour extirper quelques mètres de câble se battant contre les remouds de ces flots.
- Wow, je savais pas que l'exta me donnait autant de force !
Les efforts de Lola payèrent quand le gueulard sortit enfin la tête de l’eau tenant sous le bras le corps inanimé de Silvain. Ils flottaient à quelques dizaines de mètres du jet-ski de Lola
- Lolitaaaaaa, on est là !!!
- D'accord revenez vers moi.
- Je peux pas je suis crevé, mes biscotos sont rataplas !
- Essaie de faire un dernier effort. Va vers les berges, c'est plus proche !
- Okyy Lolitaaaaaa !
Il suffit de quelques mouvements de bras supplémentaires pour que le gueulard s'extirpe de ces eaux ramenant également Silvain sur la terre ferme des quais. Lola, sur le jet, tentait de les rejoindre.
- Putain ! Je me suis éloignée d'eux ! Comment je peux être une aussi grande buse avec un volant !?
- Lolitaaaaaa, je crois que Romarin ne respire plus ! Puis il est tout blanc... enfin gris... Il est décédé !?
- Merde, c'est pas bon ça ! Et moi qui n'arrive pas à vous rejoindre !!! Qu'est-ce t'es en train faire Lola ? Silvain a besoin de toi alors concentre-toi, concentre-toi !!! … BON PAULY, TU DOIS LUI FAIRE UN MASSAGE CARDIAQUE !
- Pourquoi tu me parles de Kanoe-kayak !
- UN MASSAGE CARDIAQUE ! TU APPUIES SUR SON BUSTE DE MANIÈRE RÉGULIÈREMENT JUSQU’À CE QU'il SE RÉVEILLE.
- Je peux pas faire ça !? Je vais lui péter quelque chose !!!
- Écoute-moi, c'est notre seule chance de le sauver, fais-le je t'en supplie, c'est pas si compliqué ! Chante-toi Staying alive pour savoir à quel moment tu dois appuyer sur son thorax !
- J'AI PAS DE TAMPAX !
- J'AI DIT THORAX ! Fais ce que je te dis ou je te laisse ici avec un cadavre sous les mains !
- t'es cruelle Lolitaaaaaa !!!!
Le gueulard s'exécuta finalement suivant à la lettre les conseils de la jeune femme même si ça lui arrachait la bouche de devoir murmurer les paroles d'un groupe de funk qu'il détestait. Lola, en plein milieu du fleuve , n'arrivait toujours pas à contrôler son véhicule. Pire, elle avait réussi à le mettre au point mort.
- Génial ! Manquerait plus que le jet prenne feu... PAULY, TU T'EN SORS DE TON CÔTÉ !
- AH AH AH AH STAYING LIVE, STAYING LIVE !...
- Normalement au bout d'une trentaine de pressions il devrait se…
Malgré le peu d'éclairage, Lola vit Silvain cracher un bon litre d'eau sur le visage déguelassé du gueulard.
- Lolitaaaaaa, il m'a vomi dessus !
Dès qu'elle sut que Silvain respirait, Lola réussit à dompter le jet. Elle voguait sur les flots se dirigeant enfin vers celui qui avait tant compté pour elle durant ces dernieres semaines. Elle escalada la rambarde qui la séparait de lui avant de s’écrouler à ses côtés.
Elle posa sa main sur sa poitrine toujours inconsciente. Son souffle était rapide alors que son cœur battait à la chamade cognant la paume de Lola. Un large sourire se dessina sur le visage de la jeune femme, soulagée et heureuse de le voir revenir à la vie. Malgré la sérénité qu'elle n'avait tenté de garder, durant un instant elle avait craint de ne jamais revoir celui elle avait passé tant de temps.
- Je savais que tu tiendrais bon.
Murmurait-elle caressant le torse glacé du rescapé.
- Ça va aller pour lui, Lolitaaaaaa !?
- Oui, ramène Erine auprès des autres. Elle a besoin de se reposer.
- No problémo, on aura passé une nuit de DINGUEEEEEE ! J'ai sauvé 2 personnes ! Encore 3 autres et j'ai un ratio positif ! Bonne chance avec Silvain !
- Je m’occuperai bien de lui.
Le moteur du jet-ski vrombissait avant que son bourdonnement caractéristique ne s’éloigne peu à peu. Tu ouvris enfin les yeux devant l'étincelante brillance des étoiles, brillance que tu ne croyais plus revoir. Tu tournas alors la tête, Lola se tenait près de toi plongeant affectueusement ses yeux dans les tiens. Tu sautas à son cou.
- Putain, tu vas bien. Je suis tellement soulagé. Comment t'as fait pour sortir de cette merde ?
- Hello… tu dois être un peu bouleversé par ce qui vient de se passer. Sans vouloir me vanter, je t'ai sauvé la vie. Normalement tu devrais m'acheter un nouveau sac Gucci comme remerciement mais comme c'est toi, un simple rouge à lèvres de marque suffira.
- Attends, mais comment t'as pu me sauver alors que je t'ai vu te noyer. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai plongé..
- Plonger, moi ? La seule fois où je me suis retrouvé dans la Seine c'est quand... Non je devrais pas te raconter ça.
- Attends mais c'est bien toi qui étais sur l'autre jet ? Le jet de devant moi, non ?
Lola t'expliqua qu'elle se trouvait derrière vous durant la course, elle t'avait vu sauter à la mer. Elle avait ensuite demandé à Pauly de te venir en aide mais ils étaient tombés sur Erine, inanimée.
- Après l'avoir sorti de l'eau on a cherché à la ramener vers le groupe resté sur les quais. Mais c'était trop loin alors on est d'abord allé te chercher toi.
- Alors c'est cette Erine que j'ai vu tomber.
- j'espère... sinon il y a une fille qui végètent au fond de la Seine depuis une heure...
- Pourtant j’étais sûr d’avoir vu ta chevelure brune tomb… la perruque... Quel con je suis.
Tu venais de risquer ta vie pour une parfaite inconnue pensant venir en aide à Lola. Encore une fois tu avais merdé passant en plus tout près de la mort. Tu étais un miro doublé d'un c*n.
- Tu sais, sans ton plongeon, j’aurai jamais su qu'Erine était tombée à l'eau. D'une certaine façon, t'es un héros.
Tu balançais la tête l'air de décliner son compliment.
- Puis t'es mis en danger parce que tu voulais sauver ma vie.
- Et c’est finalement toi qui sauves la mienne. J'en reviens toujours pas d'avoir été aussi naze, Ça doit être la première fois qu’on fait un truc aussi con pour toi, non ?
- Quoi ? Mettre sa vie en jeu ? Non, j'ai connu bien pire que ça mais c'est toujours surprenant.
-
Peu à peu ta douleur pectorale se dissipa tandis que ta respiration revenait à la normale. Ta tête tournait encore légèrement mais les sensations de nausée avait, elle, disparu. La tonalité de Lola était un peu plus basse que d'habitude. Tu ne savais pas si elle le faisait sciemment pour t'apaiser ou si c'était un autre effet secodaire de tous les opiacés qu'elle s'était enfilée.
De ton côté les comprimés qu'elle t'avait donné n'avait pas daigné te retourner la tête. À l'image de cette soirée, tout avait foiré.
- … Désolé de t'avoir fait vivre la pire soirée de ta vie.
- Un enlèvement, 2 bagues de valeur subtilisées, une course de jet-ski, une virée nocturne. T'es facile top 10 de mes meilleures soirées
- T’oublies le karaoké
- Alors top 5
- Et le voyage spatiale
- Bon Top 3 !
____________________ https://youtu.be/KDsLVBkvqvE ____________________
Heureusement, Lola était toujours là. Qu'importe que rien ne s'était passé comme tu l'avais imaginé l'essentiel était ailleurs. Vous riez contemplant le reflet des étoiles dans l'eau paisible de cette surprenante nuit qui n'en finissait plus. Quelques fois, tu toussais pour expirer le reste d'eau qui remplissait encore tes poumons.
- Cette fichue perruque me gratte... Je vois que t'as encore du mal à respirer ?
- Un petit peu mais ça va passer madame l’infirmière.
- 2 fois que je te sauve la vie. Tu devrais faire un peu plus attention à toi, je serai pas toujours là
- C'est vrai ça ! Quand je m’étais fait fracasser la gueule à la fac ! Ces souvenirs. J'ai l'impression que c'était il y a des siècles.
- T'avais lâché des litres de bave sur mes bottes. À en rendre jaloux le roi des lamas.
- j'ai tellement honte... Si je t’achète des soquettes on dit que tout ça est oublié ?
- De belles soquettes alors.
Le deal était fait. Tu tapas dans sa main scellant votre contrat.
- Ça me fait plaisir de te voir comme ça. Je veux dire souriante. Après ce qui s'est passé cet après-midi au bureau de l'association. Ça a du être très dur pour toi de voir tous tes efforts réduits à néant.
- C'est censé me remonter le moral ? Tu ferais un tabac dans les enterrements
- Nan mais c’est pas ce que je voulais dire… on s’est donné à fond ça fait chier qu'une simple signature ait brisé ça.
Elle se tut quelques secondes.
- Tu sais, en voyant les étudiants aussi réticents à mon égard puis Macron griffer ce torchon, je voulais jeter l'éponge et abandonner le militantisme. Je prenais de moins en moins de plaisir et mêler ça aux cours, au stage à l’infirmerie et à la peinture devenait impossible.
- Sans parler des soirées !
- Sans parler des soirées !!
-
- Puis t’es venu me parler. Et tu m’as redonné envie.
- J'ai un drôle d'effet sur toi.
- Pas du tout…
- Et le retour des maxillaires quand tu mens.
Elle te poussa l'épaule, t'obligeant à t'écrouler au sol. Les astres resplendissaient dans ce ciel sans nuage. Des millions d'étoiles voguaient dans cette océan spatiale mais aucune ne scintillait autant que celle tombée près de toi.
Tu sais où est le chapitre où
Le 02 septembre 2018 à 00:09:03 Toystealer a écrit :
Tu sais où est le chapitre oùsa daronne commence à avoir des problèmes de santé et c'est confirmé ?