cowboyfringuant
2024-11-11 23:21:27
J’en vois ici beaucoup débattre sur la question de l’IVG sans avoir pour autant acquis les connaissances scientifiques, biologiques et juridiques nécessaires. Je vais essayer de mettre les choses un peu au clair si vous le voulez bienhttps://image.noelshack.com/fichiers/2016/50/1482000512-onsecalmerisitas.png
Oui l’embryon est un être vivant, plus que cela même il est un être humain (j’explique plus loin pourquoi). En revanche il n’est pas considéré comme une personne juridique. Mais la loi est-ce qu’elle est, elle évolue et n’est pas un gage de moralité ni un moyen de savoir ce qui est juste ou non dans l’absolu: justifier l’IVG par le seul argument de la législation reviendrait à considérer que les esclaves n’étaient pas des êtres humains jusqu’à la reconnaissance de leurs droitshttps://image.noelshack.com/fichiers/2017/50/1/1513020307-risitas54transparent2b.png
Les différences en terme de législation montrent d’ailleurs très bien le caractère arbitraire de la chose: c’est donc la loi qui détermine ce qu’est un être humain? Ce statut dépendrait de la position géographique du foetus/de l’embryon ? Dans le cadre d'un vol Paris-Londres le fœtus de 15 semaines serait un être humain au début du voyage mais pas à la fin ? Cette conception de la vie humaine est totalement absurde et elle est bien sûr difficilement tenable pour quelqu’un qui voudrait s’en remettre uniquement à un argument juridiquehttps://image.noelshack.com/fichiers/2017/10/1489245825-avocat-risitas.png
Dès la fécondation l’embryon résulte de l’union des 2 gamètes (spermatozoïdes et ovules) et possède un génotype humain complet, unique et distinct de celui de ses 2 parents. Il réalise également les processus biochimiques exclusifs au monde vivant par l’intermédiaire d’échanges chimiques avec le placenta maternel: il respire, se nourrit et se développe. Et non, la viabilité en dehors du corps de la mère n’est pas un argument pour définir s’il est vivant ou non puisque les parasites par exemple sont considérés comme des êtres vivants bien que dépendants du corps de leur hôtehttps://image.noelshack.com/fichiers/2016/48/1480710508-dr-risitas.jpg
Sur le plan biologique il s’agit donc d’un organisme pluricellulaire (comme nous tous ici), d’un être vivant de nature humaine: c’est donc bel et bien un être humain c’est à dire un « être vivant appartenant à l’espèce humaine »
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Embryon
Un embryon (du grec ancien émbruon) est un organisme
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Organisme_(physiologie)
Un organisme (du grec organon, « instrument »), ou organisme vivant, est, en biologie et en écologie, un système vivant complexe
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Vie
La vie se manifeste à travers des structures matérielles appelées organismes vivants, ou êtres vivants
Donc embryon humain = organisme vivant humain = être vivant humain = être humain, c’est aussi simple que celahttps://image.noelshack.com/fichiers/2016/48/1480710508-dr-risitas.jpg
Non le spermatozoïde n’est pas un être humain puisqu’il s’agit d’une cellule haploïde (moitié d’ADN, donc incomplet) incapable de se développer, et non d’un organisme humain comme l’embryon. L’éjaculation n’implique donc pas la mort de milliers d’êtres humains comme pourraient le prétendre certains ici afin de tourner en dérision cet argumentairehttps://image.noelshack.com/fichiers/2016/48/1480710508-dr-risitas.jpg
L’embryon ne peut pas non plus être considéré comme un parasite biologiquement parlant puisque durant la grossesse le corps de la mère va spontanément créer un organe intermédiaire (placenta) afin d’assurer les besoins du futur enfant et la bonne coopération entre les 2 organismes, le corps de la mère est donc actif dans la relation et non simplement victime. Cette relation se rapproche donc bien plus d’une symbiose que d’une relation hôte/parasite. Ou alors si l’on choisit de définir comme « parasite » tout être humain qui serait dépendant d’un autre on peut aussi bien considérer un nouveau-né/une personne âgée/un chômeur etc comme tel. On voit donc bien ici que l’usage de ce terme est inapproprié d’un point de vue médical et que son utilisation dans le langage courant repose uniquement sur un jugement de valeurhttps://image.noelshack.com/fichiers/2016/48/1480710508-dr-risitas.jpg
De ce fait, de par son individualité corporelle et sa nature humaine on ne peut pas considérer l’embryon comme faisant partie du corps de sa mère: il s’agit d’un organisme vivant distinct dont l’information génétique est différente. Oui la mère peut disposer de son corps comme elle le souhaite, mais ce n’est pas le corps de la mère qui est avorté ici mais bien celui de l’embryon. Il n’est pas acceptable qu’une personne puisse disposer de la vie d’un autre être humain sous prétexte qu’il lui est dépendant, cela renvoi à une considération morale communément admise dans notre société: le respect de la vie et de la dignité humainehttps://image.noelshack.com/fichiers/2017/17/1493561631-platon.png
C’est donc l’hypocrisie d’une société soi-disant humaniste et garante des droits humains que nous pointons ici du doigt, dans une société qui aurait abandonné toute considération pour la vie humaine on peut se douter que l’ensemble de cet argumentaire n’aurait plus aucune pertinence. Espérons simplement ne pas y arriver un jour...https://image.noelshack.com/fichiers/2017/15/1492189516-prionsatome.jpg
A ce niveau du débat les pro-IVG sont souvent tentés d’ignorer la définition scientifique d’être humain (« un être humain est un être vivant appartenant à l’espèce humain ») pour la supplanter par leur propre définition philosophique. Néanmoins puisque les considérations philosophiques/métaphysiques varient selon la sensibilité de l’individu, l’époque, le contexte social et politique, elles ne peuvent prétendre poser une vérité universelle et objective. De ce fait dans un débat traitant de bio-éthique l’usage des définitions biologiques pour définir les termes que l’on emploie est bien plus pertinent, la science se rapprochant plus de l’objectivité de par sa méthodologiehttps://image.noelshack.com/fichiers/2016/48/1480710508-dr-risitas.jpg
Cette tentative chez les pro-IVG de transposer le débat dans le champ de la philosophie a pour but d’avancer un jugement de valeur personnel sur la vie de l’embryon, vie qui ne vaudrait soi-disant rien de par l’absence de conscience de soi/de par son stade de développement précoce. Or cet « argument » n’en est pas un puisqu’il ne répond qu’à une considération arbitraire personnelle et non scientifique et que le droit à la vie n’a absolument pas pour critère la conscience. Et puis surtout quid des nouveau-nés qui n’ont pas plus de conscience de soi durant les premiers mois qu’un embryon dans ce cas ? Peut-on les tuer également (de manière indolore dans leur sommeil par exemple, l'absence de conscience rétrospective empêchant une souffrance psychique liée à la perspective conscientisée de la mort) ? D’autant plus qu’à la naissance un nouveau-né n’est pas non plus mature d’un point de vue physiologique, certains de ses organes n’étant pas encore pleinement formés. Ainsi nier le droit à la vie de l’embryon (intrinsèque à sa nature humaine je le rappelle) au nom de son stade de développement précoce reviendrait à justifier l’infanticide sous prétexte que le bébé n’est pas un adulte pleinement formé, conscient et autonomehttps://image.noelshack.com/fichiers/2017/50/1/1513020307-risitas54transparent2b.png
Il faut bien comprendre que tous les arguments en faveur de l’IVG sont aisément transposables aux nouveau-nés dont le statut même de "personne humaine" est contestable (absence de mémoire, de personnalité, de conscience rétrospective, immaturité physiologique, dépendance...) c’est d’ailleurs bien pour cela que certains conseils éthiques commencent à envisager l’avortement post-natal:
https://www.telegraph.co.uk/news/health/news/9113394/Killing-babies-no-different-from-abortion-experts-say.html
https://jme.bmj.com/content/39/5/261
Tout va bien, c’est le progrès. Qui sait peut-être que dans 50 ans on se fera aussi traiter de facho réactionnaire ou de misogyne pour s’y être opposé?https://image.noelshack.com/fichiers/2016/48/1480464160-1474488578-jesus20.png
En somme le débat autour de l’IVG peut se résumer à la question suivante: est-ce que le maintien du confort/du train de vie de la mère prévaut sur la vie d’un autre être humain ou non dans le contexte ? Il y a des cas où cela est plus discutable (viol/mise en danger de la mère), mais ce n’est évidemment pas le cas pour la grande majorité des avortements alors dits de conforthttps://image.noelshack.com/fichiers/2016/50/1482000512-onsecalmerisitas.png
Et non, ce n’est pas parce qu’un enfant n’était pas désiré qu’il ne peut pas être heureux tout comme un enfant désiré ne le sera pas forcément non plus. Il vaut mieux laisser la chance à un enfant d’expérimenter la vie et de s’en sortir plutôt que de le tuer " pour son bien" SPOIL Les fatalistes qui affirment le contraire ne peuvent pas voir l’avenir non plus pour autant que je sachehttps://image.noelshack.com/fichiers/2017/38/1/1505747462-bouledecrystale.png
De plus il existe des alternatives à l’IVG, comme l’adoption (il y a plus de demandes que de mises en adoption en France) ou la contraception tout simplement: il s’agirait de faire de la prévention et de responsabiliser les individus plutôt que de cautionner le meurtre d’êtres humains au nom de l’hédonisme aveugle et de l’inconscience de certains. Chacun (les individus comme la société) doit prendre ses responsabilitéshttps://image.noelshack.com/fichiers/2017/25/6/1498314315-issou-gun.png