KeyboardCustom
2024-03-07 14:46:13
Le 07 mars 2024 à 11:33:59 :
Ah parce que les services publics ne sont pas déjà suffisamment morts et enterrés ?
Sans prendre parti, comment peut-on envisager de gérer un pays comme une entreprise avec des logiques de profit ?
Le problème c'est surtout que dans la fonction publique on refuse de parler de notion de rentabilité ou de productivité. Il est impossible de chiffrer réellement le travail effectué par ton agent et de l'évaluer en conséquence.
Dans ces conditions, si même la base du travail de fonctionnaire est protégé par pure idéologie, tu ne peux juste pas avoir un service public de qualité à un coût acceptable.
Le gros problème du service public c'est qu'il est réalisé par des fonctionnaires, invirables, inévaluables et au rendement proche du néant.
Il n'y a que dans la fonction publique que tu peux trouver des employés administratifs mettre 3h pour pondre un courrier, l'imprimer, le mettre sous enveloppe et l'affranchir. Il n'y a que dans la fonction publique que tu peux trouver des agents administratifs prendre une demie journée pour scanner 100 pages recto verso avec un copieur pro, tamponner chaque page et renommer les pièces sur le réseau.
Un agent d'exécution ne branle rien, son R+1 aussi vu qu'il ne se trouve pas assez payé et qu'il a à peine plus de responsabilité. Son R+2 trouve que dans la fonction publique on ne doit pas se tuer à la tache. Son R+3 n'est pas au courant qu'il est R+3. Son R+4 est en temps partiel thérapeuthique. Son R+5 fait le travail du R+4, du R+3 en plus du sien. Enfin le DG est au courant et ça le soule, mais ce n'est pas à lui de lui mettre un carton mais au R+1 voir R+2. Problème le DG a tellement de dossier à traiter, qu'il va en parler en speed au R+2 et va oublier l'affaire par après.
Ensuite il faut comprendre que pour les fonctionnaires, l'argent est magique. Il vient des impôts et on peut en obtenir toujours plus. Et si jamais on doit faire des économies, et bien on va juste prendre plus de tache mais ne jamais les faire convenablement. On va augmenter drastiquement les délais d'exécution et on va dire à son supérieur qu'on est surbooké et qu'en plus cela n'apparaissait pas dans sa fiche de poste et que le salaire n'a pas été augmenté.
Bref dans le service public, le problème ce n'est pas le pognon, mais la mentalité.