Ici on ECRIT un poème DE MEMOIRE

GusFripouille
2023-06-08 22:22:03

Bon allez je tente l'exploit : el desdichado de Nervalhttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/10/1/1520256134-risitasue2.png
Tellement dur

Je suis le veuf, l'inconsolé,
Le prince d'aquitaine à la tour abolie,
Ma seule étoile est morte et mon luth constellé
Porte le soleil noir de la mélancolie.

Suis-je amour ou Phébus, Lusignan ou Byron ?
Mon cœur est lourd du désir de la reine
J'ai fui dans la grotte où nage la sirène

Et j'ai par deux fois vainqueurs traversé l'Achéron
Modulant tour à tour sur la lyre d'Orphée
Les soupirs de la sainte et les cris de la fée

AYAAA la catastrophe

voici le vrai poème :

Je suis le Ténébreux, - le Veuf, - l’Inconsolé,
Le Prince d’Aquitaine à la Tour abolie :
Ma seule Etoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie.

Dans la nuit du Tombeau, Toi qui m’as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d’Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon coeur désolé,
Et la treille où le Pampre à la Rose s’allie.

Suis-je Amour ou Phébus ?… Lusignan ou Biron ?
Mon front est rouge encor du baiser de la Reine ;
J’ai rêvé dans la Grotte où nage la sirène…

Et j’ai deux fois vainqueur traversé l’Achéron :
Modulant tour à tour sur la lyre d’Orphée
Les soupirs de la Sainte et les cris de la Fée.

popamantis
2023-06-08 22:22:34

A la clarté d'un reverbère dont la flamme tourmente le verre
Au coeur d'un vieux faubourg, labyrinthe fangeux
Où 'humanité grouille en ferments orageux

Se tient un chiffonier qui vient hochant la tête
Butant et se cognant au mur comme un poète
(j'ai oublié)
Epanche son coeur en de glorieux projets

Il prête des serments, dicte des lois sublimes
Terrasse les méchants, relève les victimes
Et sous le firmament fier et suspendu
S'enivre des splendeurs de sa propre vertu

Tout ses gens harcelés de chagrins, de ménage
Ereinté par le travail et tourmenté par l'âge
Comme pliant sous un tas de débris
Vomissement confus de l'énorme Paris

Mon dieu que cet exercice fut difficile

GusFripouille
2023-06-08 22:22:39

Le 08 juin 2023 à 22:21:33 :
Ta vie est ta vie
Ne te laisse pas abattre par une soumission moite
Sois à l'affût, il y a des issues
Il y a de la lumière quelque part
Pas bien forte, peut-être mais elle chasse les ténèbres
Sois à l'affût, les Dieux t'offriront des opportunités
Reconnais les, saisis les
Tu ne peux pas battre la mort mais tu peux la battre dans la vie, parfois
Et plus tu sauras le faire, plus il y aura de lumière
Ta vie est ta vie, sache le tant qu'il est temps
Tu es prodigieux, les Dieux attendent de se délecter de toi

Bukowski

gg :bave:

Touraco
2023-06-08 22:23:07

A wonderful bird is the pelican
His bill can hold more than his belly can
He can hold in his beak
Enough food for a week
I'll be damned if I know how the hell he can

GusFripouille
2023-06-08 22:23:49

Le 08 juin 2023 à 22:22:34 :
A la clarté d'un reverbère dont la flamme tourmente le verre
Au coeur d'un vieux faubourg, labyrinthe fangeux
Où 'humanité grouille en ferments orageux

Se tient un chiffonier qui vient hochant la tête
Butant et se cognant au mur comme un poète
(j'ai oublié)
Epanche son coeur en de glorieux projets

Il prête des serments, dicte des lois sublimes
Terrasse les méchants, relève les victimes
Et sous le firmament fier et suspendu
S'enivre des splendeurs de sa propre vertu

Tout ses gens harcelés de chagrins, de ménage
Ereinté par le travail et tourmenté par l'âge
Comme pliant sous un tas de débris
Vomissement confus de l'énorme Paris

Mon dieu que cet exercice fut difficile

Pas mal pas malhttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/10/1/1520256134-risitasue2.png

oui trop difficile, je bloque sur mes poèmes préférés que j'ai lu des centaines de fois

bobbo92
2023-06-08 22:24:42

Frères humains, qui après nous, vivez
N'ayez les coeurs contre nous endurcis
Car si pitié de nous pauvres avez
Dieu en aura plus tôt de vous merci

Vous nous voyez-ci attachés cinq, six
Quand de la chair, que trop avons nourri
Elle est piéça, dévorée et pourrie
Et nous les os devenons cendre et poudre

De notre mal, personne ne s'en rit
Mais priez Dieu que tous nous veuillent absoudre

La pluie nous a débués et lavés
Et le soleil desséchés et noircis
Pies, corbeaux, nous ont les yeux cavés
Et arraché la barbe et les sourcis

Jamais nulle temps, nous ne sommes assis

je connais plus la suite :hap:

Takiwatanga
2023-06-08 22:25:25

Arma uirumque cano troiae qui primus ab oris
Italiam fato profugus lauiniaque uenit
Litora multum ille et terris iactatus et alto
Ui superum saevae memorem iunonis ob iram
Multa quoque et bello passus dum conderet urbem
Inferretque deos latio genus unde latinum
Albanique patres atque altae moenia romae.

C'est un de mes souvenirs les plus marquants de mes latines...

popamantis
2023-06-08 22:25:42

Le 08 juin 2023 à 22:22:34 :
A la clarté d'un reverbère dont la flamme tourmente le verre
Au coeur d'un vieux faubourg, labyrinthe fangeux
Où 'humanité grouille en ferments orageux

Se tient un chiffonier qui vient hochant la tête
Butant et se cognant au mur comme un poète
(j'ai oublié)
Epanche son coeur en de glorieux projets

Il prête des serments, dicte des lois sublimes
Terrasse les méchants, relève les victimes
Et sous le firmament fier et suspendu
S'enivre des splendeurs de sa propre vertu

Tout ses gens harcelés de chagrins, de ménage
Ereinté par le travail et tourmenté par l'âge
Comme pliant sous un tas de débris
Vomissement confus de l'énorme Paris

Mon dieu que cet exercice fut difficile

Ok je me suis vraiment pas mal loupée :-( je suis déçue de mes capacités

Correction
Souvent, à la clarté rouge d'un réverbère
Dont le vent bat la flamme et tourmente le verre,
Au coeur d'un vieux faubourg, labyrinthe fangeux
Où l'humanité grouille en ferments orageux,
On voit un chiffonnier qui vient, hochant la tête,
Butant, et se cognant aux murs comme un poète,
Et, sans prendre souci des mouchards, ses sujets,
Épanche tout son coeur en glorieux projets.
Il prête des serments, dicte des lois sublimes,
Terrasse les méchants, relève les victimes,
Et sous le firmament comme un dais suspendu
S'enivre des splendeurs de sa propre vertu.
Oui, ces gens harcelés de chagrins de ménage,
Moulus par le travail et tourmentés par l'âge,
Éreintés et pliant sous un tas de débris,
Vomissement confus de l'énorme Paris,

GorePrincess
2023-06-08 22:26:04

Par les soirs bleus d'été, j'irai par les sentiers
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue
Seul, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

???

Par la nature, heureux comme avec une femme.

J'ai oublié la moitié du poème ahi :rire:

GusFripouille
2023-06-08 22:28:47

Allez je tente le poème le plus long de Baudelairehttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/10/1/1520256134-risitasue2.png

Pour l'enfant, amoureux de cartes et d'estampes
L'univers est égal à son vaste appétit.
Ah que le monde est grand à la carté des lampes,
Au yeux du souvenir que le monde est petit.

Un matin nous partons, les yeux pleins de flamme,
Le coeur gros de rancune et de désirs amers,
Et nous allons, suivant le rythme de la lame,
Berçant notre infini sur le fini des mers

Les uns joyeux de quitter leur patrie infâme,
D'autres l'horreur de leur berceaux, et les uns
Astrologues noyés dans les yeux d'une femme,
La circé tyrannique au dangereux parfum

Pour ne pas être changés en bêtes, ils s'ennivrent,
D'espace, de lumière et de cieux embrasés,
La glace qui les mord, les soleils qui les cuivrent,
Effacent lentement la marque des baisers

Mais les vrais voyageurs sont cela seuls qui partent,
Pour partir, coeur léger, semblables au ballons,
De leur fatalité jamais ils ne s'écartent,
(j'ai oublié)

GusFripouille
2023-06-08 22:29:40

Le 08 juin 2023 à 22:25:42 :

Le 08 juin 2023 à 22:22:34 :
A la clarté d'un reverbère dont la flamme tourmente le verre
Au coeur d'un vieux faubourg, labyrinthe fangeux
Où 'humanité grouille en ferments orageux

Se tient un chiffonier qui vient hochant la tête
Butant et se cognant au mur comme un poète
(j'ai oublié)
Epanche son coeur en de glorieux projets

Il prête des serments, dicte des lois sublimes
Terrasse les méchants, relève les victimes
Et sous le firmament fier et suspendu
S'enivre des splendeurs de sa propre vertu

Tout ses gens harcelés de chagrins, de ménage
Ereinté par le travail et tourmenté par l'âge
Comme pliant sous un tas de débris
Vomissement confus de l'énorme Paris

Mon dieu que cet exercice fut difficile

Ok je me suis vraiment pas mal loupée :-( je suis déçue de mes capacités

Correction
Souvent, à la clarté rouge d'un réverbère
Dont le vent bat la flamme et tourmente le verre,
Au coeur d'un vieux faubourg, labyrinthe fangeux
Où l'humanité grouille en ferments orageux,
On voit un chiffonnier qui vient, hochant la tête,
Butant, et se cognant aux murs comme un poète,
Et, sans prendre souci des mouchards, ses sujets,
Épanche tout son coeur en glorieux projets.
Il prête des serments, dicte des lois sublimes,
Terrasse les méchants, relève les victimes,
Et sous le firmament comme un dais suspendu
S'enivre des splendeurs de sa propre vertu.
Oui, ces gens harcelés de chagrins de ménage,
Moulus par le travail et tourmentés par l'âge,
Éreintés et pliant sous un tas de débris,
Vomissement confus de l'énorme Paris,

cet exercice est intéressant car il montre ce que tu as gardé du poème en terme de sensibilité :ok:

c'est pour ça que j'ai zappé toutes la deuxième strophe de Nerval en gardant les dernières strophes par coeur

GusFripouille
2023-06-08 22:30:31

Le 08 juin 2023 à 22:25:25 :
Arma uirumque cano troiae qui primus ab oris
Italiam fato profugus lauiniaque uenit
Litora multum ille et terris iactatus et alto
Ui superum saevae memorem iunonis ob iram
Multa quoque et bello passus dum conderet urbem
Inferretque deos latio genus unde latinum
Albanique patres atque altae moenia romae.

C'est un de mes souvenirs les plus marquants de mes latines...

c'est quoi ?

GusFripouille
2023-06-08 22:31:22

Le 08 juin 2023 à 22:26:04 :
Par les soirs bleus d'été, j'irai par les sentiers
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue
Seul, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

???

Par la nature, heureux comme avec une femme.

J'ai oublié la moitié du poème ahi :rire:

https://image.noelshack.com/fichiers/2016/24/1466366197-risitas10.png

bien essayé khey :ok:

GorePrincess
2023-06-08 22:32:55

Le 08 juin 2023 à 22:31:22 :

Le 08 juin 2023 à 22:26:04 :
Par les soirs bleus d'été, j'irai par les sentiers
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue
Seul, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

???

Par la nature, heureux comme avec une femme.

J'ai oublié la moitié du poème ahi :rire:

https://image.noelshack.com/fichiers/2016/24/1466366197-risitas10.png

bien essayé khey :ok:

Merci :oui: J'aurais du remarquer que le troisième vers ne fait pas 12 syllabes :ok:

Coco-Girl
2023-06-08 22:32:57

Je suis dur, je suis tendre
Et j'ai perdu mon temps
À rêve sans dormir, à dormir en marchant
Partout où j'ai passé, j'ai trouvé mon absence
Je ne suis nulle part, excepté le néant
Mais je porte caché au plus haut des entrailles
À la place où la foudre a frappé, trop souvent
Un coeur où chaque mot a laissé son entaille
Et d'où ma vie s'égoutte au moindre mouvement

Reverdy

Donald-Cuck
2023-06-08 22:35:27

Notre père qui est au cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ta volonté soit faite
sur Terre comme au cieux
pardonne nous blalabla
amen

GusFripouille
2023-06-08 22:36:51

Le 08 juin 2023 à 22:35:27 :
Notre père qui est au cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ta volonté soit faite
sur Terre comme au cieux
pardonne nous blalabla
amen

je peux réciter Ecclesiaste 1 par coeur :)

SirCrustibald
2023-06-08 22:38:05

Les roses sont violettes
Les violettes sont vertes
Maintenant j'arrête
Mitraillet

Fiondanus
2023-06-08 22:39:09

Demain dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, je partirai
Vois-tu, je sais que tu m'attends

popamantis
2023-06-08 22:40:22

Ok je retente avec l'un de mes poèmes favoris

Sur l’onde calme et noire où s'endorment les étoiles
La blanche Ophélia flotte comme un beau lys
Flotte lentement couchée dans de longs voiles
Qui ne s'entend dans les bois lointains des amaryllis

Voici plus de mille ans que la triste Ophélie
Passe en fantôme blanc sur le long fleuve noir
Voici plus de mille ans que sa douce folie
Murmure sa romance à la brise du soir

Le vent baise ses seins et en déploient la couronne
Sa peau frissonne bercée par les eaux
Les saules ( imposant ?) pleurent sur son épaule
Devant elle s'inclinent les roseaux

Les nénuphars froissés soupirent
Elle éveille parfois les oiseaux qui dorment
Quelques nids, d’où s’échappent un petit frisson d’aile :
Un chant mystérieux tombe des astres d’or

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