Qui écoute encore de la musique "classique" américaine ?

Faut pas déconner, Billy Holliday et Ella Fitzgerald, tout le monde connaît.

C'est une musique influencée par des racines Européenes, Africaines, et Amérindiennes et d'ailleurs encore.

Quand on lui commande la symphonie qui deviendra le 9ème, dite du Nouveau Monde, avec la commande d'en faire un symphonie résolument "Américaine", en cette fin du XIXème siècle, Antonin Dvorak, expatrié tchèque depuis un an aux USA, a résolument pri le parti de puiser dans les racines qui font l'Amérique (du nord) de son temps :
- rythmiques européennes (scottish rythm court-long)
- système musicale bien romantique comme d'habitude, modulation vers différentes gammes
- légendaire Amérindien en toile de fond : conte d'Hiawatha
- inspiration musicale également des Gospels de culture noire-africaine.

C'est pas exactement le propos de l'auteur mais je pense que c'est un élément musical fondamental qui pose les bases de ce qu'est la musique américaine (nord-américaine, états-unis et canada).

Sinon, ça revient à se demander pourquoi Dylan a eu davantage de succés/postérité que Joan Baez : y’en a un qui a compris qu’il fallait faire bouger et l’autre qui est restée bloquée aux douces balades.

Les gens ont davantage de sensations avec des choses fortes à la base, il faut sans doute être un peu introverti pour ressentir des trucs intenses sur des choses douces et c’est l’intensité qui fait le succès.

En France, Barbara a eu moins de succès que France Gall, etc. C’est trivial.

Le 02 mai 2023 à 10:27:42 :
C'est une musique influencée par des racines Européenes, Africaines, et Amérindiennes et d'ailleurs encore.

Quand on lui commande la symphonie qui deviendra le 9ème, dite du Nouveau Monde, avec la commande d'en faire un symphonie résolument "Américaine", en cette fin du XIXème siècle, Antonin Dvorak, expatrié tchèque depuis un an aux USA, a résolument pri le parti de puiser dans les racines qui font l'Amérique (du nord) de son temps :
- rythmiques européennes (scottish rythm court-long)
- système musicale bien romantique comme d'habitude, modulation vers différentes gammes
- légendaire Amérindien en toile de fond : conte d'Hiawatha
- inspiration musicale également des Gospels de culture noire-africaine.

C'est pas exactement le propos de l'auteur mais je pense que c'est un élément musical fondamental qui pose les bases de ce qu'est la musique américaine (nord-américaine, états-unis et canada).

Il y a une autre symphonie de Dvorak, elle aussi composée pendant son passage aux Etats-Unis, qui de mémoire sonne encore plus "américaine"

Le 02 mai 2023 à 10:25:22 :
Faut pas déconner, Billy Holliday et Ella Fitzgerald, tout le monde connaît.

Tu penses que c'est beaucoup écouté ?
C'est comme Wagner tout le monde connaît de nom mais personne n'écoute sa musique

Le 02 mai 2023 à 10:30:59 :
Sinon, ça revient à se demander pourquoi Dylan a eu davantage de succés/postérité que Joan Baez : y’en a un qui a compris qu’il fallait faire bouger et l’autre qui est restée bloquée aux douces balades.

Les gens ont davantage de sensations avec des choses fortes à la base, il faut sans doute être un peu introverti pour ressentir des trucs intenses sur des choses douces et c’est l’intensité qui fait le succès.

En France, Barbara a eu moins de succès que France Gall, etc. C’est trivial.

Dylan était déjà extrêmement populaire quand il n'était qu'un interprète de folk, avant son passage à l'électrique
Frank Sinatra a connu une popularité immense en tant que chanteur de jazz (premiers mouvements de foule occasionnés par ses déplacements, avant les beatles)
Je pense que c'est plutôt une évolution du goût

Le 02 mai 2023 à 10:40:56 Japhetite a écrit :

Le 02 mai 2023 à 10:30:59 :Sinon, ça revient à se demander pourquoi Dylan a eu davantage de succés/postérité que Joan Baez : y’en a un qui a compris qu’il fallait faire bouger et l’autre qui est restée bloquée aux douces balades.

Les gens ont davantage de sensations avec des choses fortes à la base, il faut sans doute être un peu introverti pour ressentir des trucs intenses sur des choses douces et c’est l’intensité qui fait le succès.

En France, Barbara a eu moins de succès que France Gall, etc. C’est trivial.

Dylan était déjà extrêmement populaire quand il n'était qu'un interprète de folk, avant son passage à l'électrique Frank Sinatra a connu une popularité immense en tant que chanteur de jazz (premiers mouvements de foule occasionnés par ses déplacements, avant les beatles)Je pense que c'est plutôt une évolution du goût

La version la plus populaire de summertime citée plus haut, c’est celle de Joplin, si je ne m’abuse... Une version plutôt électrique...

Pour le reste, oui, Dylan n’était pas un noname avant son passage à l’électrique mais je doute qu’on s’en serait souvenu à ce point si longtemps après sans ça...

Après oui, il y a évidemment une évolution, avant même du goût, du rythme de l’époque (au sens : la façon de vivre des gens, le rythme des innovations, des informations...) : tout va toujours plus vite, moins de place pour les choses calmes ou plus exactement, les choses nous apparaissent plus facilement « trop » calmes qu’avant. Mais ça ne fait que montrer que les gens ont cette préférence pour ce qui est intense à la base : ils en veulent toujours davantage.

Le 02 mai 2023 à 10:57:51 :

Le 02 mai 2023 à 10:40:56 Japhetite a écrit :

Le 02 mai 2023 à 10:30:59 :Sinon, ça revient à se demander pourquoi Dylan a eu davantage de succés/postérité que Joan Baez : y’en a un qui a compris qu’il fallait faire bouger et l’autre qui est restée bloquée aux douces balades.

Les gens ont davantage de sensations avec des choses fortes à la base, il faut sans doute être un peu introverti pour ressentir des trucs intenses sur des choses douces et c’est l’intensité qui fait le succès.

En France, Barbara a eu moins de succès que France Gall, etc. C’est trivial.

Dylan était déjà extrêmement populaire quand il n'était qu'un interprète de folk, avant son passage à l'électrique Frank Sinatra a connu une popularité immense en tant que chanteur de jazz (premiers mouvements de foule occasionnés par ses déplacements, avant les beatles)Je pense que c'est plutôt une évolution du goût

La version la plus populaire de summertime citée plus haut, c’est celle de Joplin, si je ne m’abuse... Une version plutôt électrique...

Pour le reste, oui, Dylan n’était pas un noname avant son passage à l’électrique mais je doute qu’on s’en serait souvenu à ce point si longtemps après sans ça...

Après oui, il y a évidemment une évolution, avant même du goût, du rythme de l’époque (au sens : la façon de vivre des gens, le rythme des innovations, des informations...) : tout va toujours plus vite, moins de place pour les choses calmes ou plus exactement, les choses nous apparaissent plus facilement « trop » calmes qu’avant. Mais ça ne fait que montrer que les gens ont cette préférence pour ce qui est intense à la base : ils en veulent toujours davantage.

Fut un temps on faisait la promotion d'une forme de tempérance
La musique des Stones aurait été censurée dans les années 40

En France t'as des mecs comme Vianney qui arrivent à avoir beaucoup de succès avec de la musique calme

Le 02 mai 2023 à 10:57:51 :

Le 02 mai 2023 à 10:40:56 Japhetite a écrit :

Le 02 mai 2023 à 10:30:59 :Sinon, ça revient à se demander pourquoi Dylan a eu davantage de succés/postérité que Joan Baez : y’en a un qui a compris qu’il fallait faire bouger et l’autre qui est restée bloquée aux douces balades.

Les gens ont davantage de sensations avec des choses fortes à la base, il faut sans doute être un peu introverti pour ressentir des trucs intenses sur des choses douces et c’est l’intensité qui fait le succès.

En France, Barbara a eu moins de succès que France Gall, etc. C’est trivial.

Dylan était déjà extrêmement populaire quand il n'était qu'un interprète de folk, avant son passage à l'électrique Frank Sinatra a connu une popularité immense en tant que chanteur de jazz (premiers mouvements de foule occasionnés par ses déplacements, avant les beatles)Je pense que c'est plutôt une évolution du goût

La version la plus populaire de summertime citée plus haut, c’est celle de Joplin, si je ne m’abuse... Une version plutôt électrique...

On est clairement sur un "musique de sauvage/20"

Le 02 mai 2023 à 11:07:15 Japhetite a écrit :

Le 02 mai 2023 à 10:57:51 :

Le 02 mai 2023 à 10:40:56 Japhetite a écrit :

Le 02 mai 2023 à 10:30:59 :Sinon, ça revient à se demander pourquoi Dylan a eu davantage de succés/postérité que Joan Baez : y’en a un qui a compris qu’il fallait faire bouger et l’autre qui est restée bloquée aux douces balades.

Les gens ont davantage de sensations avec des choses fortes à la base, il faut sans doute être un peu introverti pour ressentir des trucs intenses sur des choses douces et c’est l’intensité qui fait le succès.

En France, Barbara a eu moins de succès que France Gall, etc. C’est trivial.

Dylan était déjà extrêmement populaire quand il n'était qu'un interprète de folk, avant son passage à l'électrique Frank Sinatra a connu une popularité immense en tant que chanteur de jazz (premiers mouvements de foule occasionnés par ses déplacements, avant les beatles)Je pense que c'est plutôt une évolution du goût

La version la plus populaire de summertime citée plus haut, c’est celle de Joplin, si je ne m’abuse... Une version plutôt électrique...

Pour le reste, oui, Dylan n’était pas un noname avant son passage à l’électrique mais je doute qu’on s’en serait souvenu à ce point si longtemps après sans ça...

Après oui, il y a évidemment une évolution, avant même du goût, du rythme de l’époque (au sens : la façon de vivre des gens, le rythme des innovations, des informations...) : tout va toujours plus vite, moins de place pour les choses calmes ou plus exactement, les choses nous apparaissent plus facilement « trop » calmes qu’avant. Mais ça ne fait que montrer que les gens ont cette préférence pour ce qui est intense à la base : ils en veulent toujours davantage.

Fut un temps on faisait la promotion d'une forme de tempéranceLa musique des Stones aurait été censurée dans les années 40

En France t'as des mecs comme Vianney qui arrivent à avoir beaucoup de succès avec de la musique calme

Le rock de Haley ou Presley étaient quasi censurés (alors que bien moins hard) dans les 50s : des chaînes de radio pour beaucoup dirigées par des conservateurs refusaient de passer leurs premiers disques.

Mais face au succès, comment ça aurait pu tenir ? Sans même parler de l’argent que ça représente, il y a aussi un problème « philosophique » à vouloir faire du paternalisme, imposer des choses au détriment de ce qui plaît aux gens (même en croyant que c’est pour leur bien), outre ce qui menace de façon évidente l’intégrité des personnes.

Comment prouver de façon évidente qu’une chose « abstraite » est nuisible en soi ? Où mettre vraiment la limite ? On entre dans une logique dangereuse. D’autant que la plupart des nouveautés (y compris très anciennes) en musique ont fait scandale, de sorte que les conservateurs d’aujourd’hui sont les modernes d’hier. Alors, quel autre juge possible que le temps qui passe ?

J’avoue que (bien que n’étant pas adepte de l’hystérisation actuelle de la société, loin de là), ça me gênerait fondamentalement d’être en permanence surveillé/gêné dans mes expériences musicales (et pas que).

Si la tempérance est une vertu (assurément) elle doit être trouvée par chacun. La prohibition des choses ne faisant qu’attiser la désidérabilité desdites choses au sein de la population, la censure aurait de toute façon l’effet inverse de ce qui est recherché, ça retarderait juste l’inéluctable.