Le 28 décembre 2022 à 19:09:22 ElRisitas50 a écrit :
Le 28 décembre 2022 à 19:02:00 :
Le 28 décembre 2022 à 18:57:01 :
Le 28 décembre 2022 à 18:53:24 :
Le 28 décembre 2022 à 18:51:26 :
Bah moi je suis supérieur intellectuellement par exemple, deviens mon ami !
qu'as-tu à m'apporter ?
Et toi ? Moi j’ai un master en philosophie. J’entame mon doctorat actuellement. J’ai lu pratiquement la totalité des livres qui traitent de philosophie de près ou de loin, et j’ai également de grandes facilité en sciences. Cela fait donc de moi une personne hautement qualifié qui peut t’apporter énormément. À toi d’en décider maintenant !
Ok, ton avis sur le déterminisme ?
La question du déterminisme absolu est métaphysique, c'est-à-dire en dehors du champ de vérification d'une expérience possible. Même si les sciences de la nature semblent pouvoir obtenir des résultats prédictifs parfois assez impressionnants à échelle locale et macroscopique, cela n'implique en rien que tout ce qui s'est passé jusqu'alors dans l'univers ne pouvait pas ne pas se passer autrement. Il se peut bien qu'à une quelconque échelle des phénomènes se produisent qui impliquent que les choses auraient réellement pu se passer autrement. Mais une vérification expérimentale directe de tels phénomènes supposerait de revenir à un état antérieur de l'univers et de pouvoir observer le résultat sans que l'observation elle-même ne change les conditions initiales, ce qui est doublement impossible.
Ainsi, quelques soient les résultats d'une expérimentation possible, l'anti-déterministe pourra arguer, même devant une prédiction correcte, que l'expérience concernait un champ trop local, trop coupé du reste de l'univers, et le déterministe pourra faire valoir, même devant un résultat différent de la prédiction, que nous ne comprenons simplement pas tous les mécanismes de détermination, que trop de facteurs sont en jeu ou que c'est l'observation elle-même qui modifie, de façon déterministe, le résultat.
Notons tout de même qu'il ne suffirait pas que l'hypothèse du déterminisme absolu soit fausse pour que celle du libre-arbitre soit vraie. En effet, même si nous admettons l'existence possible de phénomènes réellement hasardeux (c'est-à-dire qui pourraient produire des résultats différents à partir des strictes mêmes conditions initiales), cela ne veut pas nécessairement dire que j'aurais une capacité à poser un choix absolument libre parce qu'être déterminé par une chaîne causale stricte ou par des événements hasardeux, c'est toujours être déterminé par autre chose que sa propre volonté.
Puisque nous ne pouvons trancher sur le fond métaphysique du problème, tout ce qui nous reste est de nous positionner par rapport à des considérations pratiques. Et là je vois deux champs différents : d'un côté celui de la technique et des sciences physiques macroscopiques dans lesquels les besoins de prédictibilité à échelles locales justifient l'emploi du postulat déterministe est parfaitement souhaitable (modulo précisément les marges d'erreur statistiquement admises dans tel ou tel de ces domaines). De l'autre côté celui des affaires humaines, individuelles ou politiques, dans lesquels la somme incalculable des causes et des effets empêche de toute façon de dépasser des prédictions très grossières et de court terme ; ici, le postulat de la liberté me semble parfaitement adapté.