Le 10 août 2022 à 20:01:59 :
Je suis en train de lire un livre sur un enseignant réfractaire à la direction prise par l'éducation nationale au sujet de l'école.
Dans la préface, écrit par cet homme ( https://everybodywiki.com/Bernard_Lecherbonnier ) l'école public aujourd'hui, c'est l'école coloniale de l'Algérie.
Selon lui, après la conquête de l'Algérie il y a eu deux camps sur la scolarité : les indigénophobes et les indigénophiles.
Les indigénophobes ne voulaient pas qu'on enseigne le français aux indigènes. Les indigénophiles voulaient le contraire, sauf qu'ils voulaient enseigner un français atrophié. Le but était dans les deux cas le même : avoir une main d'oeuvre bon marché.
Pour arriver à cette fin, voilà ce que les indigénophiles ont fait :
- Pas d'enseignement de sciences, d'histoire, de géographie et de littérature
- Enseignement de l'hygiène de l'agriculture et de la morale
- Rejet de la grammaire - mise en valeur constante de l'oral pour palier à ce rejet
- Intervention minimale de l'enseignant - c'est les colonisés qui faisaient le cour !
Cependant pour les fils issus de la bourgeoisie coloniale, ils avaient tout le contraire. On leur apprenait à écrire, à maitriser l'orthographe/grammaire, ils avaient une bonne culture littéraire.
Donc au final, si les écoles coloniales c'étaient de la merde comme le sont les écoles aujourd'hui, comment le français aurait pu civiliser quoi que ce soit ?