Hugo est un rageux qui voulait un poste de ministre
Il a retourné sa veste ce clochard
Le 14 février 2022 à 14:56:37 :
Le 14 février 2022 à 14:56:04 :
Il devient député donc il est content mais après il devient anti-Napoléon III en 52https://image.noelshack.com/fichiers/2022/02/1/1641830140-img-20220110-164743-removebg-preview.png Tes a coté de la plaque toi
https://image.noelshack.com/fichiers/2017/32/7/1502622935-qgouhyyd.png
Ben quoi c'est vrai
l'op historien ki met en pls le forum avec une simple question
Ils ne nous protègent pas ?
Son altitude était de 35m s'il était à Paris
Le 14 février 2022 à 14:57:29 :
Le 14 février 2022 à 14:56:37 :
Le 14 février 2022 à 14:56:04 :
Il devient député donc il est content mais après il devient anti-Napoléon III en 52https://image.noelshack.com/fichiers/2022/02/1/1641830140-img-20220110-164743-removebg-preview.png Tes a coté de la plaque toi
https://image.noelshack.com/fichiers/2017/32/7/1502622935-qgouhyyd.png Ben quoi c'est vrai
https://image.noelshack.com/fichiers/2022/02/1/1641830140-img-20220110-164743-removebg-preview.png
Peut-être mais ca répond pas a la question
Le 14 février 2022 à 14:57:23 :
Le 14 février 2022 à 14:56:30 :
Bah c'est un bourgeois social-traitre qui aime bien défendre le petit peuple, la cariatide comme il le dit lui même, depuis sa petite tribune mais qui est horrifié a l'idée de voir un peuple en résistanceBref, un PSiste des années 80 classique
Le mot attitude dans la question tu connais ?
https://image.noelshack.com/fichiers/2017/32/7/1502622935-qgouhyyd.png
Oui mais c'est inintéressant comme question alors je substitue les termes
Toute sa vie Victor Hugo a été un farouche abolitionniste. Ce combat contre la peine de mort est d'abord mené au moyen de son oeuvre littéraire. Dans deux romans, Le dernier jour d'un condamné (1829) et Claude Gueux (1834), il dépeint la cruauté des exécutions capitales auxquelles il a assisté dans son enfance. S'il avoue que l'écriture l'a libéré d'une culpabilité, il ajoute, dans la préface de 1832 du dernier jour d'un condamné, que « se laver les mains est bien, empêcher le sang de couler serait mieux ».
Élu pair de France, Victor Hugo tente sans succès de convaincre ses collègues lors du procès de Pierre Lecomte, accusé de tentative d'assassinat sur Louis-Philippe, d'écarter le châtiment suprême. Mais, c'est au cours de la séance de l'Assemblée constituante du 15 septembre 1848 qu'il prononce son discours le plus célèbre pour l'abolition de la peine de mort.
Déjà, en 1830, à l'Assemblée nationale, cette question avait donné lieu à un débat public. La proposition de loi de Destutt de Tracy déposée le 17 août 1830 est suivie d'un vote par la Chambre des députés d'une Adresse au Roi demandant l'abolition. Puis la loi du 28 avril 1832 modifiant le code pénal supprime neuf cas passibles de la peine capitale (complot sans attentat, fausse monnaie, contrefaçon des sceaux de l'Etat, certains incendies volontaires, vol avec circonstances aggravantes notamment) et généralise les circonstances atténuantes. En 1838 ont lieu de nouveaux débats au cours desquels intervient Lamartine. En 1848 deux jours après la proclamation de la Deuxième République, un décret du Gouvernement provisoire abolit la peine de mort en matière politique. Dans une lettre à Lamartine du 27 février 1848, Victor Hugo approuve l'abolition. Candidat à l'Assemblée constituante lors du scrutin complémentaire du 4 juin 1848, il explique, dans sa profession de foi du 26 mai 1848, ce qu'il attend de la République : « une liberté sans usurpation et sans violence, une égalité qui admettra la croissance naturelle de chacun, une fraternité non de moines dans un couvent, mais d'hommes libres, donnera à tous l'enseignement comme le soleil donne la lumière. »
Après les émeutes de juin, il intervient, pendant tout le mois de juillet, en faveur de nombreux prisonniers politiques menacés d'exécution et de déportation. Quelques mois après la proclamation de la République, il s'agit pour les représentants de la Nation de la doter d'une Constitution. L'article 5 du projet, inspiré par le développement du romantisme révolutionnaire et par le fait que dans une période si troublée les opposants d'aujourd'hui, parfois qualifiés de « criminels », ont vocation à devenir les dirigeants de demain, dispose que « la peine de mort est abolie en matière politique ». Trois députés, Coquerel, Rabuan et Buvignier, déposent alors des amendements identiques visant à supprimer les mots : « en matière politique. », ce qui a pour conséquence de proposer d'étendre l'abolition aux crimes de droit commun. C'est pour soutenir cette rédaction de l'article que Victor Hugo intervient « à l'improviste », mais il ne parvient pas à la faire adopter. Les amendements sont rejetés par 498 voix contre 216.
Victor Hugo poursuivra ce combat jusqu'à sa mort. Lors de l'exil, il mènera une campagne auprès de la population de Guernesey pour la commutation de la peine du criminel John Tapner et échoue face à l'inflexibilité du secrétaire d'État de l'Intérieur, Lord Palmerston. Ses espoirs de voir sa cause progresser avec le retour de la République seront déçus par la sanglante répression des « communards ».
Pour autant, ce discours constituera une référence pour ceux qui militeront pour l'abolition de la peine de mort jusqu'à la loi du 9 octobre 1981.
Le citoyen Victor Hugo. Messieurs, comme l'honorable rapporteur de votre commission, je ne m'attendais pas à parler sur cette grave et importante matière. Je regrette que cette question, la première de toutes peut-être, arrive au milieu de vos délibérations presque à l’improviste, et surprenne les orateurs non préparés. Quant à moi, je dirai peu de mots, mais, ils partiront du sentiment d’une conviction profonde et ancienne.
Vous venez de consacrer l’inviolabilité du domicile ; nous vous demandons de consacrer une inviolabilité plus haute et plus sainte encore ; l’inviolabilité de la vie humaine.
Messieurs, une constitution, et surtout une constitution faite par et pour la France, est nécessairement un pas dans la civilisation ; si elle n’est point un pas dans la civilisation, elle n’est rien. (Très bien ! très bien !) Eh bien, songez-y !
Qu’est-ce que la peine de mort ? La peine de mort est le signe spécial et éternel de la barbarie. (Mouvement.) Partout où la peine de mort est prodiguée, la barbarie domine ; partout où la peine de mort est rare, la civilisation règne. (Mouvement.)
Ce sont là des faits incontestables.
L’adoucissement de la pénalité est un grand et sérieux progrès. Le 18° siècle, c’est là une partie de sa gloire, a aboli la torture ; le 19° abolira certainement la peine de mort. (Adhésion à gauche.)
Plusieurs voix. Oui ! oui !
Le citoyen Victor Hugo. Vous ne l’abolirez pas peut-être aujourd’hui ; mais, n’en doutez pas, vous l’abolirez ou vos successeurs l’aboliront demain !
Les mêmes voix. Nous l’abolirons ! (Agitation.)
Le citoyen Victor Hugo. Vous écrivez en tête du préambule de votre constitution : « En présence de Dieu, » et vous commenceriez par lui dérober, à ce Dieu, ce droit qui n’appartient qu’à lui, le droit de vie et de mort. (Très bien ! très bien !)
Messieurs, il y a trois choses qui sont à Dieu et qui n’appartiennent pas à l’homme : l’irrévocable, l’irréparable, l’indissoluble. Malheur à l’homme s’il les introduit dans ses lois ! (Mouvement.) Tôt ou tard elles font plier la société sous leur poids, elles dérangent l’équilibre nécessaire des lois et des mœurs, elles ôtent à la justice humaine ses proportions ; et alors il arrive ceci, réfléchissez-y, messieurs, (Profond silence) que la loi épouvante la conscience ! (Sensation.)
Messieurs, je suis monté à cette tribune pour vous dire un seul mot, un mot décisif, selon moi ; ce mot, le voici : (Écoutez ! écoutez !)
Après février, le peuple eut une grande pensée : le lendemain du jour où il avait brûlé le trône, il voulut brûler l’échafaud. (Très bien ! — Sensation.)
Ceux qui agissaient sur son esprit alors ne furent pas, je le regrette profondément, à la hauteur de son grand cœur.
A gauche : Très bien !
Le citoyen Victor Hugo. On l’empêcha d’exécuter cette idée sublime.
Eh bien, dans le premier article de la constitution que vous vous votez, vous venez de consacrer la première pensée du peuple, vous avez renversé le trône; maintenant consacrez l’autre, renversez l’échafaud. (Vif assentiment sur plusieurs bancs.)
Je vote l’abolition pure, simple et définitive de la peine de mort.
Le 14 février 2022 à 14:59:27 :
Toute sa vie Victor Hugo a été un farouche abolitionniste. Ce combat contre la peine de mort est d'abord mené au moyen de son oeuvre littéraire. Dans deux romans, Le dernier jour d'un condamné (1829) et Claude Gueux (1834), il dépeint la cruauté des exécutions capitales auxquelles il a assisté dans son enfance. S'il avoue que l'écriture l'a libéré d'une culpabilité, il ajoute, dans la préface de 1832 du dernier jour d'un condamné, que « se laver les mains est bien, empêcher le sang de couler serait mieux ».
Élu pair de France, Victor Hugo tente sans succès de convaincre ses collègues lors du procès de Pierre Lecomte, accusé de tentative d'assassinat sur Louis-Philippe, d'écarter le châtiment suprême. Mais, c'est au cours de la séance de l'Assemblée constituante du 15 septembre 1848 qu'il prononce son discours le plus célèbre pour l'abolition de la peine de mort.
Déjà, en 1830, à l'Assemblée nationale, cette question avait donné lieu à un débat public. La proposition de loi de Destutt de Tracy déposée le 17 août 1830 est suivie d'un vote par la Chambre des députés d'une Adresse au Roi demandant l'abolition. Puis la loi du 28 avril 1832 modifiant le code pénal supprime neuf cas passibles de la peine capitale (complot sans attentat, fausse monnaie, contrefaçon des sceaux de l'Etat, certains incendies volontaires, vol avec circonstances aggravantes notamment) et généralise les circonstances atténuantes. En 1838 ont lieu de nouveaux débats au cours desquels intervient Lamartine. En 1848 deux jours après la proclamation de la Deuxième République, un décret du Gouvernement provisoire abolit la peine de mort en matière politique. Dans une lettre à Lamartine du 27 février 1848, Victor Hugo approuve l'abolition. Candidat à l'Assemblée constituante lors du scrutin complémentaire du 4 juin 1848, il explique, dans sa profession de foi du 26 mai 1848, ce qu'il attend de la République : « une liberté sans usurpation et sans violence, une égalité qui admettra la croissance naturelle de chacun, une fraternité non de moines dans un couvent, mais d'hommes libres, donnera à tous l'enseignement comme le soleil donne la lumière. »
Après les émeutes de juin, il intervient, pendant tout le mois de juillet, en faveur de nombreux prisonniers politiques menacés d'exécution et de déportation. Quelques mois après la proclamation de la République, il s'agit pour les représentants de la Nation de la doter d'une Constitution. L'article 5 du projet, inspiré par le développement du romantisme révolutionnaire et par le fait que dans une période si troublée les opposants d'aujourd'hui, parfois qualifiés de « criminels », ont vocation à devenir les dirigeants de demain, dispose que « la peine de mort est abolie en matière politique ». Trois députés, Coquerel, Rabuan et Buvignier, déposent alors des amendements identiques visant à supprimer les mots : « en matière politique. », ce qui a pour conséquence de proposer d'étendre l'abolition aux crimes de droit commun. C'est pour soutenir cette rédaction de l'article que Victor Hugo intervient « à l'improviste », mais il ne parvient pas à la faire adopter. Les amendements sont rejetés par 498 voix contre 216.
Victor Hugo poursuivra ce combat jusqu'à sa mort. Lors de l'exil, il mènera une campagne auprès de la population de Guernesey pour la commutation de la peine du criminel John Tapner et échoue face à l'inflexibilité du secrétaire d'État de l'Intérieur, Lord Palmerston. Ses espoirs de voir sa cause progresser avec le retour de la République seront déçus par la sanglante répression des « communards ».
Pour autant, ce discours constituera une référence pour ceux qui militeront pour l'abolition de la peine de mort jusqu'à la loi du 9 octobre 1981.
Le citoyen Victor Hugo. Messieurs, comme l'honorable rapporteur de votre commission, je ne m'attendais pas à parler sur cette grave et importante matière. Je regrette que cette question, la première de toutes peut-être, arrive au milieu de vos délibérations presque à l’improviste, et surprenne les orateurs non préparés. Quant à moi, je dirai peu de mots, mais, ils partiront du sentiment d’une conviction profonde et ancienne.
Vous venez de consacrer l’inviolabilité du domicile ; nous vous demandons de consacrer une inviolabilité plus haute et plus sainte encore ; l’inviolabilité de la vie humaine.
Messieurs, une constitution, et surtout une constitution faite par et pour la France, est nécessairement un pas dans la civilisation ; si elle n’est point un pas dans la civilisation, elle n’est rien. (Très bien ! très bien !) Eh bien, songez-y !
Qu’est-ce que la peine de mort ? La peine de mort est le signe spécial et éternel de la barbarie. (Mouvement.) Partout où la peine de mort est prodiguée, la barbarie domine ; partout où la peine de mort est rare, la civilisation règne. (Mouvement.)
Ce sont là des faits incontestables.
L’adoucissement de la pénalité est un grand et sérieux progrès. Le 18° siècle, c’est là une partie de sa gloire, a aboli la torture ; le 19° abolira certainement la peine de mort. (Adhésion à gauche.)
Plusieurs voix. Oui ! oui !
Le citoyen Victor Hugo. Vous ne l’abolirez pas peut-être aujourd’hui ; mais, n’en doutez pas, vous l’abolirez ou vos successeurs l’aboliront demain !
Les mêmes voix. Nous l’abolirons ! (Agitation.)
Le citoyen Victor Hugo. Vous écrivez en tête du préambule de votre constitution : « En présence de Dieu, » et vous commenceriez par lui dérober, à ce Dieu, ce droit qui n’appartient qu’à lui, le droit de vie et de mort. (Très bien ! très bien !)
Messieurs, il y a trois choses qui sont à Dieu et qui n’appartiennent pas à l’homme : l’irrévocable, l’irréparable, l’indissoluble. Malheur à l’homme s’il les introduit dans ses lois ! (Mouvement.) Tôt ou tard elles font plier la société sous leur poids, elles dérangent l’équilibre nécessaire des lois et des mœurs, elles ôtent à la justice humaine ses proportions ; et alors il arrive ceci, réfléchissez-y, messieurs, (Profond silence) que la loi épouvante la conscience ! (Sensation.)
Messieurs, je suis monté à cette tribune pour vous dire un seul mot, un mot décisif, selon moi ; ce mot, le voici : (Écoutez ! écoutez !)
Après février, le peuple eut une grande pensée : le lendemain du jour où il avait brûlé le trône, il voulut brûler l’échafaud. (Très bien ! — Sensation.)
Ceux qui agissaient sur son esprit alors ne furent pas, je le regrette profondément, à la hauteur de son grand cœur.
A gauche : Très bien !
Le citoyen Victor Hugo. On l’empêcha d’exécuter cette idée sublime.
Eh bien, dans le premier article de la constitution que vous vous votez, vous venez de consacrer la première pensée du peuple, vous avez renversé le trône; maintenant consacrez l’autre, renversez l’échafaud. (Vif assentiment sur plusieurs bancs.)
Je vote l’abolition pure, simple et définitive de la peine de mort.
Les desco qui copie colle
Le récit commence à la veille de la révolution de 1848. Victor Hugo est alors au faîte de sa gloire. Chef de file des romantiques grâce à son théâtre et ses romans, il est élu membre de l’Académie française, puis nommé pair de France sous la Restauration.
La révolution éclate en février 1848, il ne la comprend pas et appelle à la régence. Décidé à ne pas se laisser distancer par l'histoire, Hugo interrompt le manuscrit des Misères (qui deviendront Les Misérables) pour se lancer en politique. Il est élu parmi les rangs de la droite dans la première Assemblée nationale soumise au suffrage universel. Effrayé par les désordres révolutionnaires et les revendications socialistes, il soutient la candidature de Louis-Napoléon à la première présidence de la République française.
Mais au fil des lois, de plus en plus réactionnaires, Hugo passe petit à petit à gauche, jusqu’à devenir un des leaders de l'opposition au coup d'État que Louis-Napoléon organise en décembre 1851.
S'ensuit alors, pour lui, une période d’exil – à Bruxelles, à Jersey, à Guernesey – et d’intense créativité. Les Misérables paraissent en 1862 ; c'est un immense succès. On lit le livre jusque dans les tranchées de la guerre de Sécession, et Hugo s'affirme comme l'écrivain du peuple, à côté de Dickens. Le refus de revenir en France, malgré l'amnistie que lui accorde Louis-Napoléon Bonaparte, grandit un peu plus sa stature républicaine, dans une Europe qui voit monter les revendications nationalistes et démocratiques.
À la chute de Louis-Napoléon, en septembre 1870, défait par l'armée allemande, Hugo revient dans un Paris assiégé. Sa présence dans une ville privée de tout, aux côtés des troupes constituées à la hâte par le peuple de Paris, galvanise les combattants. Quand Bismarck, le Premier ministre allemand, accepte en janvier 1871 qu'une assemblée soit élue démocratiquement pour négocier les conditions de la paix avec lui, Hugo en fait partie, comme représentant de Paris. Mais il en démissionne quand il comprend qu'elle est dominée par les députés, ceux mêmes qui avaient trahi la République en 1848.
La guerre civile éclate en mars 1871 ; le gouvernement, constitué par l'assemblée et installé à Versailles, propose aux Allemands une capitulation. Le peuple de Paris la refuse : c'est la Commune, qui sera écrasée dans le sang en quelques semaines par les troupes allemandes, alliées au gouvernement de Versailles.
La IIIe République commence dans le sang et la division. Hugo appelle à l'amnistie pour les insurgés de la Commune. Ce sera son dernier combat, dont il n'obtiendra gain de cause que dix ans après, en 1881. Il deviendra alors le symbole de la République réconciliée et entrera au Panthéon à sa mort.
ARRÊTEZ LE
Le 14 février 2022 à 15:00:39 :
Le 14 février 2022 à 14:59:27 :
Toute sa vie Victor Hugo a été un farouche abolitionniste. Ce combat contre la peine de mort est d'abord mené au moyen de son oeuvre littéraire. Dans deux romans, Le dernier jour d'un condamné (1829) et Claude Gueux (1834), il dépeint la cruauté des exécutions capitales auxquelles il a assisté dans son enfance. S'il avoue que l'écriture l'a libéré d'une culpabilité, il ajoute, dans la préface de 1832 du dernier jour d'un condamné, que « se laver les mains est bien, empêcher le sang de couler serait mieux ».
Élu pair de France, Victor Hugo tente sans succès de convaincre ses collègues lors du procès de Pierre Lecomte, accusé de tentative d'assassinat sur Louis-Philippe, d'écarter le châtiment suprême. Mais, c'est au cours de la séance de l'Assemblée constituante du 15 septembre 1848 qu'il prononce son discours le plus célèbre pour l'abolition de la peine de mort.
Déjà, en 1830, à l'Assemblée nationale, cette question avait donné lieu à un débat public. La proposition de loi de Destutt de Tracy déposée le 17 août 1830 est suivie d'un vote par la Chambre des députés d'une Adresse au Roi demandant l'abolition. Puis la loi du 28 avril 1832 modifiant le code pénal supprime neuf cas passibles de la peine capitale (complot sans attentat, fausse monnaie, contrefaçon des sceaux de l'Etat, certains incendies volontaires, vol avec circonstances aggravantes notamment) et généralise les circonstances atténuantes. En 1838 ont lieu de nouveaux débats au cours desquels intervient Lamartine. En 1848 deux jours après la proclamation de la Deuxième République, un décret du Gouvernement provisoire abolit la peine de mort en matière politique. Dans une lettre à Lamartine du 27 février 1848, Victor Hugo approuve l'abolition. Candidat à l'Assemblée constituante lors du scrutin complémentaire du 4 juin 1848, il explique, dans sa profession de foi du 26 mai 1848, ce qu'il attend de la République : « une liberté sans usurpation et sans violence, une égalité qui admettra la croissance naturelle de chacun, une fraternité non de moines dans un couvent, mais d'hommes libres, donnera à tous l'enseignement comme le soleil donne la lumière. »
Après les émeutes de juin, il intervient, pendant tout le mois de juillet, en faveur de nombreux prisonniers politiques menacés d'exécution et de déportation. Quelques mois après la proclamation de la République, il s'agit pour les représentants de la Nation de la doter d'une Constitution. L'article 5 du projet, inspiré par le développement du romantisme révolutionnaire et par le fait que dans une période si troublée les opposants d'aujourd'hui, parfois qualifiés de « criminels », ont vocation à devenir les dirigeants de demain, dispose que « la peine de mort est abolie en matière politique ». Trois députés, Coquerel, Rabuan et Buvignier, déposent alors des amendements identiques visant à supprimer les mots : « en matière politique. », ce qui a pour conséquence de proposer d'étendre l'abolition aux crimes de droit commun. C'est pour soutenir cette rédaction de l'article que Victor Hugo intervient « à l'improviste », mais il ne parvient pas à la faire adopter. Les amendements sont rejetés par 498 voix contre 216.
Victor Hugo poursuivra ce combat jusqu'à sa mort. Lors de l'exil, il mènera une campagne auprès de la population de Guernesey pour la commutation de la peine du criminel John Tapner et échoue face à l'inflexibilité du secrétaire d'État de l'Intérieur, Lord Palmerston. Ses espoirs de voir sa cause progresser avec le retour de la République seront déçus par la sanglante répression des « communards ».
Pour autant, ce discours constituera une référence pour ceux qui militeront pour l'abolition de la peine de mort jusqu'à la loi du 9 octobre 1981.
Le citoyen Victor Hugo. Messieurs, comme l'honorable rapporteur de votre commission, je ne m'attendais pas à parler sur cette grave et importante matière. Je regrette que cette question, la première de toutes peut-être, arrive au milieu de vos délibérations presque à l’improviste, et surprenne les orateurs non préparés. Quant à moi, je dirai peu de mots, mais, ils partiront du sentiment d’une conviction profonde et ancienne.
Vous venez de consacrer l’inviolabilité du domicile ; nous vous demandons de consacrer une inviolabilité plus haute et plus sainte encore ; l’inviolabilité de la vie humaine.
Messieurs, une constitution, et surtout une constitution faite par et pour la France, est nécessairement un pas dans la civilisation ; si elle n’est point un pas dans la civilisation, elle n’est rien. (Très bien ! très bien !) Eh bien, songez-y !
Qu’est-ce que la peine de mort ? La peine de mort est le signe spécial et éternel de la barbarie. (Mouvement.) Partout où la peine de mort est prodiguée, la barbarie domine ; partout où la peine de mort est rare, la civilisation règne. (Mouvement.)
Ce sont là des faits incontestables.
L’adoucissement de la pénalité est un grand et sérieux progrès. Le 18° siècle, c’est là une partie de sa gloire, a aboli la torture ; le 19° abolira certainement la peine de mort. (Adhésion à gauche.)
Plusieurs voix. Oui ! oui !
Le citoyen Victor Hugo. Vous ne l’abolirez pas peut-être aujourd’hui ; mais, n’en doutez pas, vous l’abolirez ou vos successeurs l’aboliront demain !
Les mêmes voix. Nous l’abolirons ! (Agitation.)
Le citoyen Victor Hugo. Vous écrivez en tête du préambule de votre constitution : « En présence de Dieu, » et vous commenceriez par lui dérober, à ce Dieu, ce droit qui n’appartient qu’à lui, le droit de vie et de mort. (Très bien ! très bien !)
Messieurs, il y a trois choses qui sont à Dieu et qui n’appartiennent pas à l’homme : l’irrévocable, l’irréparable, l’indissoluble. Malheur à l’homme s’il les introduit dans ses lois ! (Mouvement.) Tôt ou tard elles font plier la société sous leur poids, elles dérangent l’équilibre nécessaire des lois et des mœurs, elles ôtent à la justice humaine ses proportions ; et alors il arrive ceci, réfléchissez-y, messieurs, (Profond silence) que la loi épouvante la conscience ! (Sensation.)
Messieurs, je suis monté à cette tribune pour vous dire un seul mot, un mot décisif, selon moi ; ce mot, le voici : (Écoutez ! écoutez !)
Après février, le peuple eut une grande pensée : le lendemain du jour où il avait brûlé le trône, il voulut brûler l’échafaud. (Très bien ! — Sensation.)
Ceux qui agissaient sur son esprit alors ne furent pas, je le regrette profondément, à la hauteur de son grand cœur.
A gauche : Très bien !
Le citoyen Victor Hugo. On l’empêcha d’exécuter cette idée sublime.
Eh bien, dans le premier article de la constitution que vous vous votez, vous venez de consacrer la première pensée du peuple, vous avez renversé le trône; maintenant consacrez l’autre, renversez l’échafaud. (Vif assentiment sur plusieurs bancs.)
Je vote l’abolition pure, simple et définitive de la peine de mort.Les desco qui copie colle
https://image.noelshack.com/fichiers/2017/32/7/1502622935-qgouhyyd.png
Je copie colle pas, j'ai tout retenu de tête
osef il était raciste
Le 14 février 2022 à 15:05:23 :
Il y a cent soixante-dix ans éclatait à Paris l'insurrection qui devait coûter son trône à Louis-Philippe et accoucher de l'éphémère IIe République. Au coeur de ces événements, un « reporter » de choix : l'auteur de La Légendes des siècles.
Pour l'année 1847, le Journal de Victor Hugo - repris en partie dans Choses vues - s'achève par la disparition de Madame Adélaïde, la soeur, la confidente du roi Louis-Philippe. « Presque tous les matins, raconte l'écrivain, le roi avait une longue causerie, la plupart du temps politique, avec Madame Adélaïde. Il la consultait sur tout, et ne faisait rien de très grave contre son avis. [...] Je souffrais de le voir pleurer. On sentait que c'étaient là de vrais sanglots venant du fond même de l'homme. » Car, bien que certains veuillent l'oublier, celui qui, vers la fin de sa vie, s'imposera comme le défenseur le plus ardent de la République a bel et bien été, sous la monarchie de Juillet, un pair de France assez proche du roi pour sécher ses larmes ! C'est dire si, à l'aube de 1848, Hugo scrute avec anxiété la tournure des événements. Nous ne pouvions rêver - indiscrets que nous sommes - meilleur témoin.
t'es cramé
Le 14 février 2022 à 14:56:30 :
Bah c'est un bourgeois social-traitre qui aime bien défendre le petit peuple, la cariatide comme il le dit lui même, depuis sa petite tribune mais qui est horrifié a l'idée de voir un peuple en résistanceBref, un PSiste des années 80 classique
ceci en dépit de l'op qui joue sur les mois vu qu'il n'as l'air d'avoir rien de mieux à faire de ses vacances