papyvoyeur4
2021-09-12 22:42:09
Un mois après la prise de parole de Robin M., c’est une autre victime qui décide de raconter son histoire. Renate Langer, une ancienne actrice allemande, dépose plainte en septembre 2017 à la police suisse. Elle accuse de viol le cinéaste franco-polonais.
L’affaire remonte à 1972. Cette dernière est une lycéenne étudiant à Munich qui a rencontré Polanski peu de temps après avoir commencé le mannequinat. Alors qu’il dit être intéressé par le fait de lui faire passer un casting, elle décolle direction le chalet de ce dernier à Gstaad, en Suisse – avec l’accord de ses parents.
C’est dans ce chalet qu’il l’aurait violée, dans une des chambres de la maison. Elle décrit ne pas avoir réussi à se défendre, bien qu’ayant essayé. Repartie le lendemain, "toute honteuse et confuse", comme l’explique le New York Times, elle choisit de ne pas en parler à ses parents. "Ma mère aurait eu une crise cardiaque", explique cette dernière – au moment de sa prise de parole, ses deux parents sont décédés depuis peu.
Un mois après les évènements de Gstaad, Polanski appelle Renate Langer pour s’excuser et lui offrir un rôle dans un film, Quoi ?. Après lui avoir indiqué qu’il la traiterait de manière "professionnelle", elle finit par accepter, s’envole pour Rome et récupère un petit rôle.
Pendant le tournage, il ne lui fait pas d’avances. Mais un soir, alors qu’elle est seule dans une maison qu’elle partage avec d’autres, elle raconte qu’il la viole à nouveau dans une des chambres, même si elle a beau se défendre à nouveau en lui envoyant dans le visage une bouteille de vin et une autre de parfum.
La justice suisse finira par conclure qu’il y a prescription. Mais la déclaration va donner de la force à d’autres personnes.
papyvoyeur4
2021-09-12 22:42:47
Les déclarations des victimes de Weinstein et le propos des précédentes victimes de Roman Polanski inspirent Marianne Barnard à raconter son histoire d’abus sexuel. Une histoire qui rappelle celle de Samantha Geimer, à la différence que cette dernière n’avait que 10 ans au moment des faits.
Nous sommes en 1975. Alors qu’elle est mannequin, on l’emmène sur une plage entre Malibu et Santa Monica, à Los Angeles. Elle raconte ainsi au tabloïd britannique The Sun :
"Au début, je croyais que j’allais juste à la plage avec ma mère. Nous étions là-bas pendant un moment, que toutes les deux, puis d’un coup, il était là. Et ma mère m’explique que cet homme voulait prendre des photos de moi en fourrure. Je pensais que c’était pour un magazine ou quelque chose du genre. J’étais en bikini, je pensais que c’était un photoshoot de mode – j’avais déjà fait du mannequinat donc ça ne sortait pas trop de l’ordinaire pour moi.
Donc d’abord, il prit des photos de moi en bikini, puis avec la fourrure, puis il m’a demandé d’enlever le haut de mon bikini, ce qui ne me dérangeait pas puisque j’avais 10 ans et que je courais souvent sans haut.
Et puis, il voulait que je sois sans le bas de mon bikini – j’ai commencé à me sentir vraiment mal à l’aise. Puis, à un moment, j’ai réalisé que ma mère n’était plus là. Je ne sais pas où elle est allée et je n’avais pas enregistré son départ mais elle n’était plus là. Puis, il m’a agressée sexuellement."
Une agression qui lui a causé un stress post-traumatique, une claustrophobie, une peur du noir, et une peur de parler pendant plus de 40 ans.
"J’espère que s’il y a d’autres victimes, elles pourront parler et raconter leur expérience et, je l’espère, trouver un remède à leur malheur [en brisant leur silence, ndlr] – et je l’espère, qu’il sera enfin amené devant la justice."