Le 19 mai 2021 à 12:58:44 :
Lewis devant Chavez
C'est une évidence.
Chavez est surcôté et Lewis sous-coté.
Le 19 mai 2021 à 13:01:59 :
Yoka ?
19ème - Juan Manuel Marquez (1993-2014)
https://boxrec.com/en/proboxer/12222
Depuis une quinzaine d'années la boxe manque cruellement de rivalités s'étalant sur au moins une trilogie. Ce fut notamment le cas pour les oppositions entre Sergey Kovalev et Andre Ward et plus dommageable encore, il manque un troisième combat entre Canelo Alvarez et Gennady Golovkin. Mais s'il y a une exception à la règle, c'est bien l'incroyable quadrilogie entre Juan Manuel Marquez et Manny Pacquiao.
Les capacités de contreur de Dinamita lui permirent à chaque fois de donner un combat difficile au philippin dans une période où il écrasait tous ses adversaire grâce à sa vitesse et son volume de coups hors-norme. Marquez réussit l'exploit d'arracher un match nul au premier combat de 2004, alors qu'il était allé trois fois au tapis dans le premier round et bien qu'un des trois juges aurait eu Pacquiao vainqueur s'il n'avait pas fait une erreur de comptage, l'exploit est immense.
Si Marquez aura moins de chance lors des deux combats suivants, que les juges donneront à Pacquiao alors que les débats étaient serrés, il aura l'occasion d'obtenir en 2012 ce qui est peut-être la plus grande victoire du XXIème siècle à ce jour : Un KO sur Pacquiao à son prime. Magnifique qui plus est.
Si Marquez n'aura finalement remporté que 9 championnats du monde en carrière, il faut lui accorder qu'il le fait dans quatre catégories entre les plumes et les super-légers et que si Pacquiao n'avait pas injustement perdu son titre contre Timothy Bradley, il l'aurait possiblement été dans une cinquième. Ajoutons que Marquez peut se targuer d'avoir battu une autre légende des petites catégories en la personne de Marco Antonio Barrera, par décision unanime en 2007.
Jamais battu avant la limite, Marquez n'aura que deux véritables taches dans sa carrière : Son refus d'affronter Erik Morales malgré une somme promise d'un million et demi de dollars et sa très large défaite contre Floyd Mayweather.
Fait amusant, Juan Manuel Marquez buvait sa propre urine chaque jours entre 2009 et 2011, pensant que cela le renforcerait. Autre bizarrerie du bonhomme, il perdit son premier combat par disqualification au premier round.
18ème - Pernell Whitaker (1984-2001)
https://boxrec.com/en/proboxer/555
Sans tricher, sauriez-vous me dire qui était le numéro 1 pound for pound Ring Magazine de 1993 à 1995 ? A moins que vous soyez un grand admirateur de la boxe, il est probable que vous ignoriez que c'était Pernell Whitaker. Il est même possible que vous ne connaissiez même pas son nom.
Son talent était pourtant indéniable. Whitaker faisait partie des très rares grands champions qui ne possèdent pas le punch, son ratio de 37% de KO en atteste. Il compensait cependant ce déficit avec une technique défensive probablement inégalée à ce jour, même pas le virtuose Floyd Mayweather Jr. Sur certains combats on pouvait avoir l'impression qu'il lisait dans les pensées de ses challengers ou que ces derniers faisaient exprès de le rater tant cela semblait chorégraphié.
Victorieux de 19 championnats du monde sur 23 entre les légers et les super-welters soit quatre catégories, Whitaker fut notamment le premier boxeur à vaincre Azumah Nelson en huit ans d'invincibilité depuis le revers du ghanéen contre Salvador Sanchez en 1982. Les noms de Jose Luis Ramirez, Buddy McGirt par deux fois et Roger Mayweather achèvent le tableau de chasse.
On peut même considérer que Whitaker était invaincu durant ses meilleures années puisque la défaite contre Ramirez à Levallois-Perret était un vol et que le nul contre Julio Cesar Chavez, qui aurait dû être la victoire majuscule de Whitaker, était également immérité. Et même la défaite contre Oscar De La Hoya en 1997 était contestable. Il faudra attendre que Whitaker ait 35 ans pour qu'il perdre enfin réellement un combat, contre Felix Trinidad et deux ans supplémentaire pour qu'il abandonne un combat de retour pour une blessure à la clavicule.
A l'origine, le surnom de Whitaker était Sweet Pete mais durant un combat amateur un journaliste entendit Sweet Pea et l'écrivit dans son article. Le surnom resta.
17ème - Willie Pep (1940-1959, 1965-1966)
https://boxrec.com/en/proboxer/43?offset=0
Etant donné qu'il n'y avait qu'un seul titre pour seulement huit catégories dans l'ancien temps, les boxeurs qui arrivaient à conserver le titre plusieurs années et le regagner étaient extrêmement rares. Willie Pep en faisait partie.
Champion du monde poids plume en 1942 contre Chalky Wright et invaincu durant ses 62 premiers combats pro jusqu'à un combat sans titre en jeu contre le champion du monde poids léger Sammy Angott en 1943. Pep défendra son titre à huit reprises durant six avant de s'incliner par KO à la 4ème reprises contre celui qui deviendra son grand rival, Saddy Saddler. Pep parviendra à prendre sa revanche dans un combat d'anthologie ainsi que le titre mais s'inclinera ensuite de nouveau deux fois contre Saddler après avoir défendu son titre à deux reprises.
S'il est malheureusement impossible de retrouver des combats entiers de Willie Pep, des extraits en bonne qualité sur Internet témoignent d'une technique et d'une intelligence du ring au-dessus des champions de l'époque.
Hormis Saddler, il a battu plusieurs fois les champions de son époque : Chalky Wright quatre fois, Jackie Wilson deux fois et Sal Bartolo à trois reprises.
Willie Pep frôla la mort dans un accident d'avion qui tua trois personnes en 1947 et s'il se maria à six reprises, il perdit sa maison autant de fois après les divorces.
16ème - Oscar De La Hoya (1992-2008)
https://boxrec.com/en/proboxer/8253
La technique, la vitesse, le punch, l'intelligence, le cœur, la taille, une médaille d'or olympique et une belle gueule... Oscar De La Hoya, surnommé avec justesse le Golden Boy, avait décidément tout pour lui. Il eut également une carrière menée d'une main de maître par son promoteur Bob Arum, qui sut faire monter l'attente autour de son poulain en lui opposant des adversaires largement à portée de main jusqu'en 1996 avant de traquer le gros gibier.
Le premier chef-d'oeuvre advint en 1996, lorsque le Golden Boy annihila Julio Cesar Chavez en quatre petits rounds. Celui-ci n'avait qu'une défaite en presque cent combats. De La Hoya l’aplatira à nouveau deux ans plus tard. Il fut également opposé à l'excellentissime Pernell Whitaker dans cette période et si cette fois il y eut controverse à propos de la décision finale, on ne peut en aucun cas parler de vol.
Le rapport de De La Hoya avec les juges restera pour toujours mystérieux, il avait le vent dans le dos une fois sur deux. Il est évident qu'il ne méritait pas son titre en poids moyen acquis contre Felix Sturm et Ike Quartey aurait peut-être mérité d'être le premier vainqueur de De La Hoya. Cependant De La Hoya en avait clairement fait suffisamment pour être déclaré vainqueur de son rematch contre Shane Mosley et surtout lors de sa première défaite contre Felix Trinidad dans ce qui était nommé "Le Combat du Millénaire". Enfin, on lui accordera qu'il sut abréger le combat contre Fernando Vargas dans ce qui est peut-être sa plus belle victoire.
Si le Golden Boy a finalement connu 6 revers en carrière, on ne peut pas lui retirer qu'il a affronté quantité de champions majeurs dont Bernard Hopkins, Floyd Mayweather et Manny Pacquiao en fin de course et qu'il s'en sort malgré tout avec un bilan de 24 championnats du monde gagné dans six catégories de poids des super-plumes aux moyens, un record inédit à l'époque.
Très bon topic mais petite correction le surnom Baddest man on the planet c’est pas Ngannou mais juste le nom alternatif donne au champion poids lourds de l’UFC depuis longtemps
Le 23 mai 2021 à 13:39:05 :
Très bon topic mais petite correction le surnom Baddest man on the planet c’est pas Ngannou mais juste le nom alternatif donne au champion poids lourds de l’UFC depuis longtemps
Merci de la précision.
Il reste que Tyson était appelé comme ça avant.
15ème - George Foreman (1969-1977, 1987-1997)
https://boxrec.com/en/proboxer/90
La présence d'un homme n'ayant remporté que 5 championnats du monde à une telle position de ce classement pourrait sembler déplacée ou partisane. Ce serait oublier à quel point Big George secoua la planète boxe au début des années 70. En 1973 à Kingston, Joe Frazier était considéré comme un champion quasi invincible depuis sa démonstration de force contre Mohammed Ali lors du combat du siècle. Malgré sa fiche d'invaincu en 37 combats pour 34 KO et son statut de champion olympique, Foreman était donné perdant à plus de trois contre un. Il s'ensuivit pourtant ce qui est peut-être la prise de titre la plus choquante de l'histoire de la boxe. Six voyage au tapis du champion et un arrêt avant la fin du deuxième round.
Foreman remit le couvert un an plus tard contre Ken Norton, considéré par certain comme triple vainqueur de Muhammad Ali et qui fera des années plus tard un grand combat contre Larry Holmes. Encore moins de deux rounds. Jamais un champion n'avait paru aussi implacable. Ce qui rend l'exploit d'Ali à Kinshasa quelques mois plus tard d'autant plus grandiose. Ce sera la seule défaite avant la limite de Big George.
Faute d'avoir une revanche, Foreman se contentera de combats de moindre envergure dont une victoire avant la limite contre Joe Frazier et une autre dans un combat digne de Rocky contre Ron Lyle. Il se retirera finalement en 1977 suite à un revers contre Jimmy Young.
On en arrive à ce qui fait de Foreman un mythe éternel de la boxe. Son retour en 1987, à 38 ans. Il enchaîna les combats à un rythme effréné jusqu'à avoir une belle affiche contre l'ancien challenger mondial Gerry Cooney, qu'il descendit en encore deux rounds. Si Foreman pauma le championnat du monde qui suivit contre Evander Holyfield puis contre Tommy Morrison, il donna à chaque fois une opposition intéressante.
Et le 5 novembre 94, Foreman accomplit un des plus grands exploits de la boxe contre l'invaincu Michael Moorer. Redevenir champion du monde vingt ans après avoir perdu ses titres et à plus de 45 ans. Si aujourd'hui le record reste toujours intact en poids lourd, à l'époque il était inimaginable qu'un boxeur de plus de quarante ans puisse s'emparer d'un titre. Foreman avait rendu l'impossible tangible.
Il prendra sa retraite en 1997, suite à une défaite controversée contre le futur champion du monde Shannon Briggs. Entrepreneur à succès, il vendit les droits commerciaux des grills George Foreman pour 138 millions de dollars en 1999.
14ème - Roy Jones Jr (1989-2018)
https://boxrec.com/en/proboxer/774820
Roy Jones Jr est l'un des boxeurs représentant le mieux avec Mike Tyson l'écart de niveau abyssal pouvant exister entre un boxeur à son prime et en fin de carrière. Considéré comme le meilleur boxeur de la décennie 1990 par le Ring Magazine, il accapara les deux premières places de leur classement pound for pound de 1994 à 1999.
Il fut dans un premier temps célèbre pour sa malheureuse finale olympique de 1988, à Séoul, où il fut donné perdant contre Park Si-Hun, le boxeur local. Il avait largement fait la différence à chaque round et ce combat est encore aujourd'hui considéré le plus grand scandale de la boxe amateur olympique
Pendant dix ans aucun concurrent entre les poids moyen et mi-lourd ne put contrer les capacités athlétiques et les réflexes défensifs hallucinants de Junior. Vinny Pazienza et Virgil Hill furent soufflés par les fameux crochets gauches du champion et si Mike McCallum et James Toney tinrent jusqu'à la limite, ce fut au prix d'une leçon de boxe. Même le brillant Bernard Hopkins s'inclina assez nettement dans ce qui était leur premier championnat du monde au carrière... Junior ira jusqu'à se permettre de conquérir un titre dans la catégorie reine en 2003, contre un John Ruiz plus lourd de 15 kilos. Sa seule défaite durant cette partie de carrière fut contre Montell Griffin en 1999 et sur une disqualification. Elle sera aussitôt vengée par un KO au premier round.
Ce fut Antonio Tarver qui ouvrit la boite de Pandore en 2004, en lavant sa précédente défaite aux points par un KO au deuxième. Un véritable séisme à l'époque. Probablement diminué au niveau de l'acuité et de ses capacités physiques par ses 35 ans, Jones ne réussira jamais à se relancer. Il s'inclina à nouveau avant la limite lors d'un combat de retour contre Glen Johnson puis à nouveau contre Tarver, aux points cette fois. L'homme qui semblait auparavant invincible en était donc à trois défaites consécutives.
Il passera les année suivantes à perdre contre les champions, notamment Bernard Hopkins 17 ans après leur première rencontre, puis à affronter des boxeurs de troisième zone jusqu'en 2018 pour gagner un peu d'argent. Malgré cette fin de carrière proche du désastre il faut garder en mémoire que Roy Jones fut un champion magistral, sacré dans quatre catégories et victorieux de 22 championnats du monde.
Rappeur à succès, son titre Can't Be Touched est devenu une chanson culte.
13ème - Marco Antonio Barrera (1989-2011, 2021 ?)
https://boxrec.com/en/proboxer/8010
Si la plupart des champions manquent de constance durant leur carrière, ceux ayant des capacités à revenir après des confrontations difficiles et à prendre des paris risqués peuvent susciter l'admiration. Marco Antonio Barrera en est sans contestation possible.
Invaincu en 43 combats et sur 9 défenses de son titre super-coq, Barrera prit une rude correction contre Junior Jones, champion venu de la catégorie inférieure. Seule l'entrée impromptu de son équipe sur le ring put empêcher que cette défaite soit classée en KO technique au profit de la disqualification. Barrera perdra également la revanche, cette fois aux points dans un combat plus serré.
Trois ans plus tard, en 2000, Barrera a l'opportunité d'unifier son titre WBO des super-coqs avec la ceinture WBC d'Erik Morales, alors invaincu en 35 combats et considéré comme l'un des dix meilleurs boxeurs en activité. Donné perdant à cinq contre un, Barrera fit une excellente prestation et parvint à envoyer Morales au tapis au dernier round dans ce qui est considéré comme un des meilleurs combats de l'histoire de la boxe. Si l'avis général est qu'il méritait la victoire, deux juges préféreront l'attribuer à son rival.
Malgré cette défaite au gout amer, la carrière de Barrera fut relancée de plus belle, il regagna son titre et eut l'opportunité de monter en plume se frotter au phénomène atypique anglais Naseem Hamed, également invaincu en 35 combats dont 31 avant la limite et considéré comme un des cinq meilleurs boxeurs en activité en 2001. Bien que donné perdant à trois contre un, Barrera emmènera Hamed à l'école entre les cordes. Ce sera la seule défaite de l'anglais fantasque, qui décidera de prendre sa retraite peu après.
Barrera prit ensuite sa revanche sur un Morales toujours invaincu dans un combat pourtant plus serré qu'en 2000 et fait rarissime, il refusa le titre WBC à sa disposition. Si le champion du monde dans trois catégories Johnny Tapia n'opposa pas de grands problèmes au mexicain, le combat suivant contre Manny Pacquiao, alors relativement peu connu, tourna au cauchemar. Arrêté au 11ème, ce sera officiellement la seule défaite avant la limite de Barrera, ainsi qu'un formidable tremplin pour la carrière du philippin.
Considérant son rival sur la fin, Morales accorda une trilogie chez les super-plume. Il déclara aux journalistes qu'il lui suffira d'être prudent durant les premiers rounds. Il reste que Barrera réussit l'exploit de surprendre une nouvelle fois Morales et remporte un autre combat de l'année.
Si par la suite il s'inclinera aux points contre Juan Manuel Marquez et Manny Pacquiao, Barrera peut se vanter d'avoir remporté 22 championnats du monde dans trois catégories de poids et ce, en ayant une fois refusé une ceinture. Et surtout, en prenant les meilleurs boxeurs à l'horizon. Aux dernières nouvelles il ferait un retour le 11 juin.
12ème - Bernard Hopkins (1988-2014, 2016)
https://boxrec.com/en/proboxer/1414
Génie absolu de son sport pour les uns, boxeur barbant et surcôté pour les autres, si The Executionner est un champion qui divise, ses accomplissements témoignent de son talent.
Prisonnier repenti, Hopkins débuta sa carrière professionnelle en 1988 à presque 24 ans et perdit son premier combat aux points. 22 victoires consécutives suivirent, le menant à un championnat du monde IBF pour le titre vacant contre un certain Roy Jones Jr. Si Hopkins échoua, il est l'un des rares boxeurs à avoir apporté une opposition à Jones avant sa période noire. Hopkins devint finalement champion deux ans plus tard, en terrassant Segundo Mercado pour le même titre vacant après leur match nul au précédent combat.
Hopkins unifia son titre avec ceux de Felix Trinidad, alors invaincu en 40 combats, et Oscar De La Hoya pour devenir le premier champion du monde incontesté depuis le passage à quatre fédérations. Il surpassa le record de défenses de titre en poids moyen de Carlos Monzon avec 20 défenses réussies, dont que des victoires à l'exception d'un sans décision aussitôt vengé. Il perdit finalement ses ceintures après dix ans de règne dans un combat extrêmement serré contre Jermain Taylor. Ce dernier gagna également le combat revanche.
Si Bernard Hopkins n'aura aucune chance mondiale avant cinq ans, il remporta cinq des six combats qui suivirent et son unique défaite contre Joe Calzaghe était contestable. En 2010 Hopkins tenta de décrocher un titre chez les mi-lourds contre Jean Pascal et s'il alla deux fois au tapis en début de combat, la majorité des observateurs jugèrent qu'il en avait fait suffisamment par la suite pour mériter la victoire et non le match nul qu'il eut. Hopkins réussit à davantage convaincre les juges à la revanche.
Suite à une perte de titre contre Chad Dawson, B-Hop devint en 2013 le plus vieux boxeur à décrocher un titre de champion du monde à l'âge de 48 ans et ce, contre l'invaincu Tavoris Cloud. S'il s'inclina lors d'une unification des ceintures contre le russe Sergey Kovalev, il fut le premier à tenir la limite contre celui qui était surnommé "le Broyeur".
Bernard Hopkins ne fut jamais arrêté en carrière avant d'être éjecté du ring contre le futur champion du monde Joe Smith Jr dans son dernier combat, à l'âge de 51 ans. Une dernière sortie bien moins glorieuse que celle contre Kovalev malheureusement.
11ème - Roberto Duran (1968-2001)
https://boxrec.com/en/proboxer/80
Souvent lorsque l'on s'interroge sur le meilleur boxeur d'une catégorie, plusieurs noms sortent. Ce n'est pas le cas en poids léger, Manos De Piedra est quasi toujours désigné comme étant le meilleur de l'histoire de la boxe de la division. Détenteur d'un titre WBA depuis une victoire avant la limite contre Ken Buchanan en 1972 qu'il défendra à 11 reprises avant de l'unifier avec le titre WBC de Esteban De Jesus six ans plus tard. Ce dernier étant le seul à pouvoir se vanter d'avoir vaincu le panaméen dans les années 70. Duran remporta le match retour et la belle, les deux fois avant la décision.
Quand Duran monta en welter pour se confronter à la nouvelle sensation américaine Sugar Ray Leonard à Montreal en 1980, sa fiche s’élevait à 71 victoires dont 56 par KO, pour une seule défaite. Donné perdant par les bookmakers, Duran eut la bonne idée d'aller loin dans les provocations d'avant-combat afin que Leonard veuille en découdre et non boxer. Il s'ensuivit un combat mémorable que Duran gagne d'une courte avance aux points, le légitimant en tant que meilleur boxeur du moment.
Si ce combat constituera son plus grand moment de gloire, la revanche sera un instant de honte qui aurait pu s'avérer rédhibitoire. Dépassé par Leonard dans tous les compartiments de la boxe, Duran abandonna purement et simplement au 8ème round. Le légendaire No Mas était né. Duran prétendit avoir lâché l'affaire à cause d'une crampe à l'estomac et annonça sa retraite définitive de la boxe.
Evidemment il ne tint pas parole et revint moins d'un an plus tard, comme tant de champions avant lui. Son retour en super welter fut laborieux avec une défaite en championnat du monde contre Wilfred Benitez et une autre contre Kirkland Laing dans ce qui sera considéré comme la surprise de l'année.
Enterré par tous, il devint finalement champion d'une troisième catégorie contre l'invaincu Davey Moore et obtint dans la foulée une chance contre le champion des poids moyens Marvin Hagler, contre lequel il sera le premier boxeur à tenir les 15 rounds depuis Vito Antuofermo, quatre ans auparavant. A nouveau sur une bonne pente, il sera malheureusement foudroyé au deuxième contre Thomas Hearns au combat suivant.
De retour après une deuxième retraite, il prit un titre dans une quatrième catégorie contre Iran Barkley qui avait annihilé Hearns 8 mois plus tôt. Duran échoua cependant à la capture d'un titre chez les super-moyens lors de la belle contre Leonard. Il effectua finalement son dernier combat en 2001, à l'âge de 50 ans. Il parvint à tenir dix rounds contre Hector Camacho qui était parvenu à mettre Leonard hors combat quatre ans auparavant. Manos De Piedra était censé poursuivre sa carrière mais un grave accident de voiture le força à s'arrêter. Cette fois pour de bon.
Duran a remporté 15 championnats du monde dont 12 en poids léger. Il est également le seul boxeur à avoir eu deux fois le prix de "Comeback de l'année" par le Ring Magazine. La même publication l'a également désigné meilleur boxeur de la décennie 1970. Il est le seul homme du Fabulour Four à avoir une victoire contre Sugar Ray Leonard.
On va déjà attaquer le top 10.
Il y a des boxeurs que vous espérez voir ? Des boxeurs dont vous redoutez l'absence ?
10ème - Joe Louis (1934-1948, 1950-1951)
https://boxrec.com/en/proboxer/9027
Vous l'ignorez peut-être mais le premier héros national afro-américain des Etats-Unis était un champion de boxe du nom de Joe Louis. Son surnom, le Brown Bomber, influencera celui de Deontay Wilder des décennies plus tard.
Dans les années 30, la boxe poids lourd manquait cruellement d'un héros. Depuis la perte de titre de Jack Dempsey en 1926, aucun champion du monde ne parvenait à cimenter un long règne sur la catégorie. Max Schmeling, Jack Sharkey ou encore Max Baer, tous perdirent leur titre aussitôt acquis, sans réussir une seule défense. L'unique exception à la règle fut le géant italien Primo Carnera qui défendit deux fois le titre.
Amateur à succès, Louis fut jeté dans le grand bain dès ses premiers combats professionnels en 1934. Il affronta notamment un boxeur invaincu en 14 combats pour sa quatrième sortie. Ce gout du risque lui vaudra un premier revers deux ans plus tard. Si Louis avait terrassé les anciens champions du monde qu'étaient Carnera et Baer, l'allemand Schmeling réussit à le mettre KO pour le compte dans ce qui sera le "Combat de l'année 1936" par The Ring. Pourtant donné favori à dix contre un, ce combat est encore aujourd'hui l'illustration qu'un tune-up fight comporte sa part de risque.
Heureusement Louis revient très vite et a son championnat du monde contre Jim Braddock l'année suivante. Il le remporta et devint ainsi le premier champion du monde poids lourd noir depuis Jack Johnson. Un an plus tard jour pour jour, il fut confronté à Schmeling pour sa quatrième défense de titre, le seul boxeur l'ayant vaincu. Le combat prit une importance historique en raison du contexte géopolitique de l'époque, au point que Franklin D Roosevelt dit lui-même au champion "Joe, nous avons besoin de tes muscles pour vaincre l'Allemagne". Louis se montra aux attentes de son pays en gagnant au premier round.
Les années défilèrent ensuite sans qu'aucun challenger n'arriva à détrôner le Brown Bomber. Parmi eux Buddy Baer, le frère de l'ancien champion du monde et qui mesurait 1m98, échoua deux fois. Il fallut attendre dix ans de règne pour qu'un certain Jersey Joe Walcott inquiète le champion en le mettant deux fois au tapis. La décision partagée en faveur de Louis fut vivement critiquée, sur 32 écrivains de boxe 21 virent le challenger vainqueur. Bon prince, Louis accorda une revanche six mois plus tard qu'il remporta avant la limite puis se retira en 1949. Louis aura défendu son titre 26 fois durant plus de onze ans, un record encore inégalé malgré la multiplication des titres. Il sera également sacré quatre fois boxeur de l'année par Ring Magazine.
En mal d'argent, Louis fut forcé de revenir plus de un an plus tard afin de défendre son titre contre Ezzard Charles qui sera son premier tombeur depuis 1936. Il continuera de boxer jusqu'en 1951 et une dure défaite contre le futur champion du monde Rocky Marciano.