Prince_Ali_595
2021-03-28 23:51:53
Mesdames et Messieurs, ici le capitaine, s'il vous plaît, asseyez-vous et restez assis. Nous avons une bombe à bord" : ce sont les premières paroles de Ziad Jarrah, prononcées après avoir pris le contrôle du vol 93 de United Airlines, le dernier appareil qui s'est écrasé le 11 septembre 2001, à 10 h 03, en Pennsylvanie. Jurés, spectateurs, journalistes ont écouté les 32 minutes qui ont suivi dans un silence atterré.
Ces paroles, contenues dans la boîte noire où sont consignées les conversations dans le cockpit, n'avaient auparavant été entendues que par quelques familles de victimes. L'enregistrement, qui ne sera pas diffusé publiquement, a été entendu dans la chambre 700 du tribunal fédéral d'Alexandria (Virginie), où se tient le procès. En parallèle, les procureurs ont diffusé un film animé représentant les mouvements de l'appareil.
"ALLAH EST LE PLUS GRAND"
"Je ne veux pas mourir", répète trois fois une voix masculine. A 9 h 36, on entend des cris féminins. "Tout va bien, j'ai fini", dit plus tard en arabe un kamikaze selon une traduction anglaise de ses propos. Les deux pilotes de l'appareil et une hôtesse ont sans doute été tués au cours de ces minutes.
Pendant ce temps, des passagers ont passé des appels décrivant trois terroristes (ils étaient quatre), portant des bandanas rouges, armés de couteaux. Ayant connaissance des événements à New York, ils ont décidé de se rebeller.
Peu avant 10 heures, on entend dans le cockpit : "Ils veulent rentrer. Tiens l'intérieur." Les kamikazes invoquent Allah.
"Dans le cockpit ! Sinon nous allons tous mourir !" crie un passager. L'avion tangue : un terroriste veut déstabiliser les passagers. Il est 10 heures, l'avion commence à pencher dangereusement sur un côté. "Allah est le plus grand !" entend-on encore. L'avion, d'abord sur le dos, est désormais à la verticale. A 10 h 03, il s'écrase.
Les 40 passagers et membres d'équipage de ce vol sont devenus des héros pour les Américains car, pour beaucoup, ils ont sauvé la capitale, où il devait sans doute être projeté contre le Congrès. Un film, Vol 93, doit d'ailleurs sortir le 28 avril.
Pendant la diffusion de ces enregistrements, Moussaoui a souri à de nombreuses reprises. Peu après la diffusion, les procureurs ont annoncé qu'ils avaient terminé leur démonstration.
MOUSSAOUI POURRAIT PRENDRE LA PAROLE
Selon l'accusation, Moussaoui a rendu possible ces attentats en mentant pour protéger ses complices lorsqu'il a été interpellé, le 16 août 2001 dans le nord des Etats-Unis. Pendant quatre journées d'audience, les procureurs ont donc présenté la souffrance des victimes des attentats qui ont fait près de 3 000 morts, justifiant selon eux l'exécution du Français. Témoignages déchirants, photos de cadavres carbonisés, cris de désespoir ont ponctué ces audiences pendant lesquelles même une avocate de Zacarias Moussaoui n'a pu réprimer des larmes.
Jeudi, la défense doit commencer à présenter les circonstances atténuantes qui, selon elle, doivent lui épargner l'injection mortelle. Le Français a par ailleurs le droit de prendre la parole, peut-être dès jeudi. Le 27 mars, Moussaoui avait revendiqué un rôle dans les attentats et affiché du mépris pour les victimes.
Mais, malgré son comportement, des voix dissonantes, y compris de victimes, estiment qu'il est "un bouc émissaire" et ne doit pas être exécuté, alors que le cerveau des attentats et l'un des principaux organisateurs, détenus par les Etats-Unis, n'ont pas encore été jugés.
"On ne peut qu'être compatissant avec la douleur des victimes", a déclaré l'avocat français de Moussaoui, Me François Roux. "Mais ce n'est pas correct", a-t-il estimé. Opposé à la peine de mort en toute circonstance, il a par ailleurs ajouté : "On fait croire aux victimes que c'est le bon procès, alors que ce n'est pas le bon procès."
yswizz_9
2021-03-28 23:56:38
Le 28 mars 2021 à 23:51:53 Prince_Ali_595 a écrit :
Mesdames et Messieurs, ici le capitaine, s'il vous plaît, asseyez-vous et restez assis. Nous avons une bombe à bord" : ce sont les premières paroles de Ziad Jarrah, prononcées après avoir pris le contrôle du vol 93 de United Airlines, le dernier appareil qui s'est écrasé le 11 septembre 2001, à 10 h 03, en Pennsylvanie. Jurés, spectateurs, journalistes ont écouté les 32 minutes qui ont suivi dans un silence atterré.
Ces paroles, contenues dans la boîte noire où sont consignées les conversations dans le cockpit, n'avaient auparavant été entendues que par quelques familles de victimes. L'enregistrement, qui ne sera pas diffusé publiquement, a été entendu dans la chambre 700 du tribunal fédéral d'Alexandria (Virginie), où se tient le procès. En parallèle, les procureurs ont diffusé un film animé représentant les mouvements de l'appareil.
"ALLAH EST LE PLUS GRAND"
"Je ne veux pas mourir", répète trois fois une voix masculine. A 9 h 36, on entend des cris féminins. "Tout va bien, j'ai fini", dit plus tard en arabe un kamikaze selon une traduction anglaise de ses propos. Les deux pilotes de l'appareil et une hôtesse ont sans doute été tués au cours de ces minutes.
Pendant ce temps, des passagers ont passé des appels décrivant trois terroristes (ils étaient quatre), portant des bandanas rouges, armés de couteaux. Ayant connaissance des événements à New York, ils ont décidé de se rebeller.
Peu avant 10 heures, on entend dans le cockpit : "Ils veulent rentrer. Tiens l'intérieur." Les kamikazes invoquent Allah.
"Dans le cockpit ! Sinon nous allons tous mourir !" crie un passager. L'avion tangue : un terroriste veut déstabiliser les passagers. Il est 10 heures, l'avion commence à pencher dangereusement sur un côté. "Allah est le plus grand !" entend-on encore. L'avion, d'abord sur le dos, est désormais à la verticale. A 10 h 03, il s'écrase.
Les 40 passagers et membres d'équipage de ce vol sont devenus des héros pour les Américains car, pour beaucoup, ils ont sauvé la capitale, où il devait sans doute être projeté contre le Congrès. Un film, Vol 93, doit d'ailleurs sortir le 28 avril.
Pendant la diffusion de ces enregistrements, Moussaoui a souri à de nombreuses reprises. Peu après la diffusion, les procureurs ont annoncé qu'ils avaient terminé leur démonstration.
MOUSSAOUI POURRAIT PRENDRE LA PAROLE
Selon l'accusation, Moussaoui a rendu possible ces attentats en mentant pour protéger ses complices lorsqu'il a été interpellé, le 16 août 2001 dans le nord des Etats-Unis. Pendant quatre journées d'audience, les procureurs ont donc présenté la souffrance des victimes des attentats qui ont fait près de 3 000 morts, justifiant selon eux l'exécution du Français. Témoignages déchirants, photos de cadavres carbonisés, cris de désespoir ont ponctué ces audiences pendant lesquelles même une avocate de Zacarias Moussaoui n'a pu réprimer des larmes.
Jeudi, la défense doit commencer à présenter les circonstances atténuantes qui, selon elle, doivent lui épargner l'injection mortelle. Le Français a par ailleurs le droit de prendre la parole, peut-être dès jeudi. Le 27 mars, Moussaoui avait revendiqué un rôle dans les attentats et affiché du mépris pour les victimes.
Mais, malgré son comportement, des voix dissonantes, y compris de victimes, estiment qu'il est "un bouc émissaire" et ne doit pas être exécuté, alors que le cerveau des attentats et l'un des principaux organisateurs, détenus par les Etats-Unis, n'ont pas encore été jugés.
"On ne peut qu'être compatissant avec la douleur des victimes", a déclaré l'avocat français de Moussaoui, Me François Roux. "Mais ce n'est pas correct", a-t-il estimé. Opposé à la peine de mort en toute circonstance, il a par ailleurs ajouté : "On fait croire aux victimes que c'est le bon procès, alors que ce n'est pas le bon procès."
C'est une partie de ce qu'il s'y dit mais il y'a bien plus de choses dans le transcripthttps://image.noelshack.com/fichiers/2018/29/6/1532128784-risitas33.png