chulyen
2021-03-17 11:56:07
Voici ma modeste contribution au topic avec les connaissances et lectures que j’ai emmagasinées ces dernières années :
Au cours de l’évolution les hominidés étaient d’abord frugivore, puis le régime alimentaire s’est étendu au aliments feuillus et aux racines.
Avec les changements climatiques (périodes glaciaires, saisonnalités) ces hominidés sont devenus de plus en plus opportunistes en allant à la consommation d’insectes, puis de poissons et de viandes.
Le régime alimentaire de l’homme du paléolithique était conditionné par son environnement. Si ce dernier vivait en pleine jungle, il était logique que son régime soit riches en fruits et produits végétaux (grosse simplification). En revanche dans des régions trop chaudes ou froides pour les végétaux, l’homme consommait surtout des produits carnés. Le simple fait de connaître les mouvements des hommes dans des régions tellement différentes les unes des autres, prouvent que les produits carnés étaient parfaitement compatibles dans notre alimentation puisque nous étions adaptés à ces biotopes.
Aussi nos dents de sagesses qui servaient à consommer des aliments crus et denses comme les racines ont disparu après que le feu fut apprivoisé par l’homme. En effet la cuisson des aliments a permis une prédigestion de ces derniers. Cela a eu pour effet d’augmenter la consommation de produits animaux et de laisser au corps moins de temps de digestion pour favoriser d’autres fonctions physiologues. Le développement de notre cerveau notamment. Donc sur toute cette période de notre évolution, l’homme s’est encore plus adapté à la consommation de produits animaux.
Ensuite les généticiens ont trouvé un gêne inactif chez nous qui nous permettait de produire des oméga 3. Aujourd’hui ce gêne n’étant plus actif, l’homme doit puiser ces acides gras dans son alimentation. Or on sait que l’assimilation de ces acides gras dans les produits animaux se fait sans problème, dans les produits végétaux nous n’en sommes pas encore sûr. L’hypothèse est donc que l’homme puisait facilement ces oméga 3 dans son environnement (donc les animaux, sûrement les poissons) que dans son évolution, ce gêne est devenu obsolète.
En conclusion nous sommes le fruit d’une évolution extrêmement intéressante, si d’apparence nous ne sommes pas des prédateurs, les conditions ont fait de nous des machines d’adaptation formidables. Ce statut d’omnivore nous a permis de vivre partout sur la planète. En tant qu’eskimo nous ne rencontrons pas de problème lié à la consommation journalièrede poissons. Le seul problème est lié à une carence de vitamine D (manque de soleil). On sait de plus en plus que la consommation d’animaux sédentaires (d’élevage) apporte des problèmes, contrairement à la consommation d’animaux sauvages.
Nous pouvons et devons manger le plus varié possible : on sait que l’homme peut et a consommé au paléolithique (qui est encore notre condition physiologique) des oeufs, des fruits, des racines, des feuilles, des tubercules, des oléagineux, des poissons sauvages et de la viande sauvage.
L’introduction de céréales et de légumineuses étant trop récente (le néolithique), l’homme n’est pas encore adapté à cette alimentation ce qui accouche de maladies de civilisation (diabètes, caries, maladie de crohn, etc).
Concernant les produits laitiers qui ne sont pas de prime abord compatibles, nous savons que crus et fermentés, ces produits peuvent être bénéfiques si consommés avec modération.
Dernier point, il ne faut pas se fier à notre apparence, mais regarder l’évolution physiologique, un panda est d’apparence carnivore, pourtant il est herbivore à 99%. Attention à la théorie simpliste. Cette Irène Grosjean est intéressante mais je pense qu’elle se trompe sur ce sujet, ce qui ne veut pas dire qu’elle ait raison sur d’autres. Nos reins ne sont ceux d’un carnivores, elle a raison, en revanche nos reins sont bien ceux d’omnivores.
Ce qu’il ne faut comprendre : il me paraît étrange de dire que l’homme n’est pas adapté à la consommation de produits carnés.
Ce qu’il ne faut pas comprendre : que nous sommes adaptés à consommer tous les jours de la viande. Surtout de la viande issue d’élevages fous altérant la qualité nutritionnelle de celle ci. Par exemple la consommation de saumon d’élevage est dégueulasse pour le corps. Alors que la consommation d’un saumon sauvage (ça n’existe plus aujourd’hui malheureusement) n’aura pas le même effet d’un point de vue nutrition cellulaire.
simpolitik
2021-03-17 13:22:47
Le 17 mars 2021 à 11:56:07 chulyen a écrit :
Voici ma modeste contribution au topic avec les connaissances et lectures que j’ai emmagasinées ces dernières années :
Au cours de l’évolution les hominidés étaient d’abord frugivore, puis le régime alimentaire s’est étendu au aliments feuillus et aux racines.
Avec les changements climatiques (périodes glaciaires, saisonnalités) ces hominidés sont devenus de plus en plus opportunistes en allant à la consommation d’insectes, puis de poissons et de viandes.
Le régime alimentaire de l’homme du paléolithique était conditionné par son environnement. Si ce dernier vivait en pleine jungle, il était logique que son régime soit riches en fruits et produits végétaux (grosse simplification). En revanche dans des régions trop chaudes ou froides pour les végétaux, l’homme consommait surtout des produits carnés. Le simple fait de connaître les mouvements des hommes dans des régions tellement différentes les unes des autres, prouvent que les produits carnés étaient parfaitement compatibles dans notre alimentation puisque nous étions adaptés à ces biotopes.
Aussi nos dents de sagesses qui servaient à consommer des aliments crus et denses comme les racines ont disparu après que le feu fut apprivoisé par l’homme. En effet la cuisson des aliments a permis une prédigestion de ces derniers. Cela a eu pour effet d’augmenter la consommation de produits animaux et de laisser au corps moins de temps de digestion pour favoriser d’autres fonctions physiologues. Le développement de notre cerveau notamment. Donc sur toute cette période de notre évolution, l’homme s’est encore plus adapté à la consommation de produits animaux.
Ensuite les généticiens ont trouvé un gêne inactif chez nous qui nous permettait de produire des oméga 3. Aujourd’hui ce gêne n’étant plus actif, l’homme doit puiser ces acides gras dans son alimentation. Or on sait que l’assimilation de ces acides gras dans les produits animaux se fait sans problème, dans les produits végétaux nous n’en sommes pas encore sûr. L’hypothèse est donc que l’homme puisait facilement ces oméga 3 dans son environnement (donc les animaux, sûrement les poissons) que dans son évolution, ce gêne est devenu obsolète.
En conclusion nous sommes le fruit d’une évolution extrêmement intéressante, si d’apparence nous ne sommes pas des prédateurs, les conditions ont fait de nous des machines d’adaptation formidables. Ce statut d’omnivore nous a permis de vivre partout sur la planète. En tant qu’eskimo nous ne rencontrons pas de problème lié à la consommation journalièrede poissons. Le seul problème est lié à une carence de vitamine D (manque de soleil). On sait de plus en plus que la consommation d’animaux sédentaires (d’élevage) apporte des problèmes, contrairement à la consommation d’animaux sauvages.
Nous pouvons et devons manger le plus varié possible : on sait que l’homme peut et a consommé au paléolithique (qui est encore notre condition physiologique) des oeufs, des fruits, des racines, des feuilles, des tubercules, des oléagineux, des poissons sauvages et de la viande sauvage.
L’introduction de céréales et de légumineuses étant trop récente (le néolithique), l’homme n’est pas encore adapté à cette alimentation ce qui accouche de maladies de civilisation (diabètes, caries, maladie de crohn, etc).
Concernant les produits laitiers qui ne sont pas de prime abord compatibles, nous savons que crus et fermentés, ces produits peuvent être bénéfiques si consommés avec modération.
Dernier point, il ne faut pas se fier à notre apparence, mais regarder l’évolution physiologique, un panda est d’apparence carnivore, pourtant il est herbivore à 99%. Attention à la théorie simpliste. Cette Irène Grosjean est intéressante mais je pense qu’elle se trompe sur ce sujet, ce qui ne veut pas dire qu’elle ait raison sur d’autres. Nos reins ne sont ceux d’un carnivores, elle a raison, en revanche nos reins sont bien ceux d’omnivores.
Ce qu’il ne faut comprendre : il me paraît étrange de dire que l’homme n’est pas adapté à la consommation de produits carnés.
Ce qu’il ne faut pas comprendre : que nous sommes adaptés à consommer tous les jours de la viande. Surtout de la viande issue d’élevages fous altérant la qualité nutritionnelle de celle ci. Par exemple la consommation de saumon d’élevage est dégueulasse pour le corps. Alors que la consommation d’un saumon sauvage (ça n’existe plus aujourd’hui malheureusement) n’aura pas le même effet d’un point de vue nutrition cellulaire.
merci pour cette avis éclairé, le seul du niveau de cette dame.
Le souci c'est que les graisses apportés par la viande rouge sont apparemment mauvaises selon beaucoup d’études. Du coup j'ai un doute sur le fait que on se soit adapté à l'abondance (cancer, maladie cardio-vasculaire...)