Le 04 mars 2021 à 09:59:52 Choysia_40 a écrit :
Nous affirmons avec force l'impératif suivant : ne jamais laisser l'extrême droite s'emparer du pouvoir. Il existe bien évidemment des différences entre des partis issus de libéralisme, du socialisme, du gaullisme ou encore de l'écologie politique. Ces divergences, à nos yeux, constituent, des questions de degrés. Celles avec le Rassemblement national demeurent abyssales. Elles impliquent une question de nature.
Soyons lucides ! Lors du débat télévisé avec le ministre de l'Intérieur, la candidate d'extrême droite a rappelé l'ADN de son mouvement : élue, sa première mesure serait la suppression du droit du sol.
UN PARTI POPULISTE
Cette mesure introduit un véritable racisme institutionnel. Nous ne pouvons imaginer un seul instant l'abstention des humanistes. Un régime qui essentialise biologiquement ses citoyens, inaugure une sorte d'apartheid et façonne une conception racialiste du « bien », ne doit, en France, ne jamais voir le jour ! La pêche à la ligne, lors du second tour des élections présidentielles, serait un acte de complicité passive.
Le Rassemblement national, en dépit de son badigeon républicain, reste un parti rivé au populisme. Que dire par exemple de son positionnement relatif à la peine de mort. Sa candidate entretient à ce sujet une ambiguïté absolument terrible. Les abstentionnistes sont prévenus : en octobre prochain nous célébrerons les 40 ans de « l'abolition » par François Mitterrand et Robert Badinter. Souhaitons-nous, 8 mois plus tard, voir l'extrême droite proposer le rétablissement de la guillotine ? Le peuple de gauche ne doit pas oublier combien la conception de la justice portée par le Rassemblement national est celle d'une « machine qui tue"
Nous mettons, enfin, en garde, celles et ceux, partisans de la stratégie du pire, pensant naïvement que l'Extrême droite au pouvoir provoquerait un « électrochoc ». Une frange de la gauche espère-t-elle le chaos ? Elle devait avoir conscience d'une chose : le Rassemblement national c'est la fin des libertés syndicales, le contrôle sur la presse, la criminalisation des associations humanitaires, la négation du droit des femmes, la prédation de l'ultra capitalisme.
Peut-on à ce point se tromper de colère ? Peut on considérer comme « non essentiel » le socle de valeur républicaine qui nous unit depuis longtemps : droit du sol, laïcité, liberté d'expression et de conscience, égalité entre les genres, idéal d'émancipation, liberté politique, syndicale et personnelle !
La gauche humaniste et écologiste peut-elle renier ses valeurs, ses combats et son histoire, dans le simple but d'exister politiquement ? Il est pour nous hors de question de prendre le soleil au matin du deuxième tour des élections présidentielles. Le choix entre l'extrême droite et la démocratie ne se discute pas
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