Le 23 janvier 2021 à 22:57:33 nad34 a écrit :
III.Après avoir eu une bonne école tu es content
J'ai été très attristé par ça:
http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/polytechnique-deux-eleves-se-donnent-la-mort-a-a-quelques-jours-d-intervalle-19451/
Apparemment les suicides seraient concerneraient 2-3 élèves par an, soient environ 1% des intégrés français, dans cette école considérée comme la meilleure de France.
Je n'ai pour ma part pas eu de bonne école puisque je suis dans une école de rang A (A+ dans le classement l'étudiant que certains utilisent avantageusement). J'ai néanmoins constaté que certains, qui la plupart du temps n'y connaissent rien, considéraient que c'était bien. Je vais vous démontrer par mon expérience personnelle que c'est de la merde.
Tout d'abord, j'ai été surpris en arrivant à l'école par le discours tenu "Ce n'est pas le diplome qui déterminera votre valeur sur le marché de l'emploi mais vos stages et vos spécialités". Pourquoi ces fdp ne m'ont pas prévenu de cela des la prepa ? Et puis, comment avoir un bon stage ? J'ai vite compris qu'en fait dans ce milieu réputé méritocratique, c'est le piston qui faisait la différence.
Concernant les cours, ils dépendent bien sûr de l'école obtenue mais un dénominateur commun est quand même la globale nullité d'une partie des enseignants et l'inutilité de certaines matières qui sont clairement là pour meubler et donner un semblant de transversalité au programme. Qu'est-ce qu'on s'en branle de faire du théâtre.
Une autre chose qui m'a marqué, l'inhomogénéité importante de niveau dans un système qui se veut pourtant sélectif. C'est simple, si vous êtes un MPI ayant intégré en 3/2, vous vous êtes en général fait enculer. La différence de niveau entre filières preparatoires "normales" est encore acceptable, mais quand on voit celle avec les AST, les élèves issus de filières techniques, ou encore les élèves étrangers dont certains ont un français encore hésitant et viennent d'écoles noname car le rayonnement des écoles d'ingé française, dont les effectifs sont ridicules, est inexistant à l'échelle internationale.
L'avantage de ce système est qu'il est facile d'etre dans les premiers de la promo sans rien branler. L'inconvénient est que cela pousse à s'interroger sérieusement sur la valeur du diplome obtenu et sur le choix de faire une prepa, même quand on veut être ingénieur.
En gros, même si vous voulez être un esclave ingénieur, la prepa n'est pas forcément le bon choix.
IV..Ingénieur reste un métier d'élite
Il faut bien comprendre une chose: l'ingénieur sera l'esclave du XXI ème siècle
Le métier d'ingénieur est en train de perdre toute sa valeur:
http://www.challenges.fr/emploi/20140626.CHA5527/10-choses-a-savoir-sur-les-ingenieurs-en-france.html
Le nombre d'ingénieurs sur le marché du travail augmente plus vite que la population de l'Afrique, ce qui nécessairement diminue la valeur de ce métier. En effet, les médecins grace au numerus clausus organisent leur propre pénurie.
A l'inverse, l'ingénieur est très facilement remplaçable et l'informatisation tend à en faire un esclave standard, qui bien sûr doit maîtriser l'anglais.
Exact. Les écoles d'ingé se sont prostituées en cédant aux dictats des entreprises.
Seuls ceux qui s'organisent en ordre sont capables de bien s'en sortir et c'est le cas des médecins.
Mais aujourd'hui en tant qu'ingé tu es en concurrence avec n'importe qui venant d'Inde