Le 22 janvier 2021 à 23:05:11 KupocV3 a écrit :
Le 22 janvier 2021 à 23:00:49 Dextre308 a écrit :
Le 22 janvier 2021 à 22:57:53 KupocV3 a écrit :
Oui bon , les crises universitaires y'en a eu des tas, mais ca dépassera pas celle en 2001 avec la thèse de Tessier.C'est quoi cette histoire ?
Et sinon, en bon idéaliste, je trouve ça très inquiétant cette hégémonie universitaire de la gauche.
Rien à voir avec la gauche et la droite, c'est juste que l'immigration et la démographie au lieu d'être des sujets purement techniques, sont tombés dans le domaine public et de ce fait qui sont soumis à des idéologies. On voit mal aujourd'hui, comment faire sortir du débat l'immigration puisqu'elle a pris un rôle catalyseur des dichotomies politiques.
L'immigration et la démographie sont loin d'être uniquement des thèmes techniques, ils constituent un sujet à la frontière des statistiques et des sciences sociales.
Le problème c'est justement l'interdiction de ce débat.
Le but de la recherche démographique consiste à alimenter le débat.
S’il y a ça c’est que le recrutement est mauvais et que des idiots prennent la place des bons. Des gens vraiment bons dans leur domaine ne font pas ça bien au contraire
Le 22 janvier 2021 à 23:08:15 Dextre308 a écrit :
Le 22 janvier 2021 à 23:05:11 KupocV3 a écrit :
Le 22 janvier 2021 à 23:00:49 Dextre308 a écrit :
Le 22 janvier 2021 à 22:57:53 KupocV3 a écrit :
Oui bon , les crises universitaires y'en a eu des tas, mais ca dépassera pas celle en 2001 avec la thèse de Tessier.C'est quoi cette histoire ?
Et sinon, en bon idéaliste, je trouve ça très inquiétant cette hégémonie universitaire de la gauche.
Rien à voir avec la gauche et la droite, c'est juste que l'immigration et la démographie au lieu d'être des sujets purement techniques, sont tombés dans le domaine public et de ce fait qui sont soumis à des idéologies. On voit mal aujourd'hui, comment faire sortir du débat l'immigration puisqu'elle a pris un rôle catalyseur des dichotomies politiques.
L'immigration et la démographie sont loin d'être uniquement des thèmes techniques, ils constituent un sujet à la frontière des statistiques et des sciences sociales.
Le problème c'est justement l'interdiction de ce débat.
Le but de la recherche démographique consiste à alimenter le débat.
Justement c'est le problème, le fait qu'il soit sorti de la sphère technique et comptable.
Cela dit le cours de Héran ( 14H quand même ) au college de France est assez proche de cette conception neutre
Pour ou contre l’immigration ? Notre débat public sera enfin adulte quand nous aurons dépassé ce stade, tant il est vrai que l’immigration est désormais une réalité permanente au même titre que le vieillissement, l’expansion urbaine ou l’accélération des communications. Qu’on le veuille ou non, c’est une composante de la France parmi d’autres, un quart de la population. Quel sens y aurait-il à approuver ou à désapprouver cet état de choses ?" La réponse politique ne saurait se confondre avec "le rêve immature d’une société sans immigration ou la réduisant au strict minimum, dans l’ignorance des droits fondamentaux, comme si ces droits ne faisaient pas partie de notre héritage historique. Ni pour ni contre l’immigration. Avec elle, tout simplement.
Pour autant que Héran manipule pas des chiffres pour trouver des compensations partout
Le 22 janvier 2021 à 23:13:28 KupocV3 a écrit :
Le 22 janvier 2021 à 23:08:15 Dextre308 a écrit :
Le 22 janvier 2021 à 23:05:11 KupocV3 a écrit :
Le 22 janvier 2021 à 23:00:49 Dextre308 a écrit :
Le 22 janvier 2021 à 22:57:53 KupocV3 a écrit :
Oui bon , les crises universitaires y'en a eu des tas, mais ca dépassera pas celle en 2001 avec la thèse de Tessier.C'est quoi cette histoire ?
Et sinon, en bon idéaliste, je trouve ça très inquiétant cette hégémonie universitaire de la gauche.
Rien à voir avec la gauche et la droite, c'est juste que l'immigration et la démographie au lieu d'être des sujets purement techniques, sont tombés dans le domaine public et de ce fait qui sont soumis à des idéologies. On voit mal aujourd'hui, comment faire sortir du débat l'immigration puisqu'elle a pris un rôle catalyseur des dichotomies politiques.
L'immigration et la démographie sont loin d'être uniquement des thèmes techniques, ils constituent un sujet à la frontière des statistiques et des sciences sociales.
Le problème c'est justement l'interdiction de ce débat.
Le but de la recherche démographique consiste à alimenter le débat.
Justement c'est le problème, le fait qu'il soit sorti de la sphère technique et comptable.
Cela dit le cours de Héran ( 14H quand même ) au college de France est assez proche de cette conception neutrePour ou contre l’immigration ? Notre débat public sera enfin adulte quand nous aurons dépassé ce stade, tant il est vrai que l’immigration est désormais une réalité permanente au même titre que le vieillissement, l’expansion urbaine ou l’accélération des communications. Qu’on le veuille ou non, c’est une composante de la France parmi d’autres, un quart de la population. Quel sens y aurait-il à approuver ou à désapprouver cet état de choses ?" La réponse politique ne saurait se confondre avec "le rêve immature d’une société sans immigration ou la réduisant au strict minimum, dans l’ignorance des droits fondamentaux, comme si ces droits ne faisaient pas partie de notre héritage historique. Ni pour ni contre l’immigration. Avec elle, tout simplement.
Pour autant que Héran manipule pas des chiffres pour trouver des compensations partout
Tu as lu Bourdieu comme moi, tu sais que la neutralité est impossible.
Tu parles de sphère technique et comptable, mais la comptabilité par nécessité s'appuie sur des classes définies par le chercheur.
Qu'est-ce qu'on compte ?
Le débat se situe sur la pertinence des classes et des phénomènes mesurés, et c'est là qu'intervient l'idéologie.
Pour avoir regardé une partie des cours de Héran, ils confirment que le traitement du sujet migratoire ne peut pas être neutre.
Le 22 janvier 2021 à 23:18:05 Dextre308 a écrit :
Le 22 janvier 2021 à 23:13:28 KupocV3 a écrit :
Le 22 janvier 2021 à 23:08:15 Dextre308 a écrit :
Le 22 janvier 2021 à 23:05:11 KupocV3 a écrit :
Le 22 janvier 2021 à 23:00:49 Dextre308 a écrit :
Le 22 janvier 2021 à 22:57:53 KupocV3 a écrit :
Oui bon , les crises universitaires y'en a eu des tas, mais ca dépassera pas celle en 2001 avec la thèse de Tessier.C'est quoi cette histoire ?
Et sinon, en bon idéaliste, je trouve ça très inquiétant cette hégémonie universitaire de la gauche.
Rien à voir avec la gauche et la droite, c'est juste que l'immigration et la démographie au lieu d'être des sujets purement techniques, sont tombés dans le domaine public et de ce fait qui sont soumis à des idéologies. On voit mal aujourd'hui, comment faire sortir du débat l'immigration puisqu'elle a pris un rôle catalyseur des dichotomies politiques.
L'immigration et la démographie sont loin d'être uniquement des thèmes techniques, ils constituent un sujet à la frontière des statistiques et des sciences sociales.
Le problème c'est justement l'interdiction de ce débat.
Le but de la recherche démographique consiste à alimenter le débat.
Justement c'est le problème, le fait qu'il soit sorti de la sphère technique et comptable.
Cela dit le cours de Héran ( 14H quand même ) au college de France est assez proche de cette conception neutrePour ou contre l’immigration ? Notre débat public sera enfin adulte quand nous aurons dépassé ce stade, tant il est vrai que l’immigration est désormais une réalité permanente au même titre que le vieillissement, l’expansion urbaine ou l’accélération des communications. Qu’on le veuille ou non, c’est une composante de la France parmi d’autres, un quart de la population. Quel sens y aurait-il à approuver ou à désapprouver cet état de choses ?" La réponse politique ne saurait se confondre avec "le rêve immature d’une société sans immigration ou la réduisant au strict minimum, dans l’ignorance des droits fondamentaux, comme si ces droits ne faisaient pas partie de notre héritage historique. Ni pour ni contre l’immigration. Avec elle, tout simplement.
Pour autant que Héran manipule pas des chiffres pour trouver des compensations partout
Tu as lu Bourdieu comme moi, tu sais que la neutralité est impossible.
Tu parles de sphère technique et comptable, mais la comptabilité par nécessité s'appuie sur des classes définies par le chercheur.
Qu'est-ce qu'on compte ?
Le débat se situe sur la pertinence des classes et des phénomènes mesurés, et c'est là qu'intervient l'idéologie.
Pour avoir regardé une partie des cours de Héran, ils confirment que le traitement du sujet migratoire ne peut pas être neutre.
Les critiques sur les groupements par classe ca remonte déja à Popper qui disait du coup que la méthode sociologique sans être totalement réfutable, ne pouvait pas porter ses fruits car l'approche pro-naturaliste comporte dans ses termes mêmes , ses propres lacunes. On va pas retomber sur le débat de savoir si les sciences sociales sont une science non plus.
Je sais pas si catégoriser c'est déja de l'idéologie. J'ai plus l'impression que c'est les méthodes de comptage elle même qui posent problèmes. On pourrait dire que c'est exactement le même problème qu'en histoire : comment organiser les faits sans tomber dans l’historicisme ? C'est plus sur ce point que tout se joue, car au final tout le monde a plus au moins les mêmes jeux de données.
On retombe toujours sur cette crise du positivisme.
Le 22 janvier 2021 à 23:27:41 KupocV3 a écrit :
Le 22 janvier 2021 à 23:18:05 Dextre308 a écrit :
Le 22 janvier 2021 à 23:13:28 KupocV3 a écrit :
Le 22 janvier 2021 à 23:08:15 Dextre308 a écrit :
Le 22 janvier 2021 à 23:05:11 KupocV3 a écrit :
Le 22 janvier 2021 à 23:00:49 Dextre308 a écrit :
Le 22 janvier 2021 à 22:57:53 KupocV3 a écrit :
Oui bon , les crises universitaires y'en a eu des tas, mais ca dépassera pas celle en 2001 avec la thèse de Tessier.C'est quoi cette histoire ?
Et sinon, en bon idéaliste, je trouve ça très inquiétant cette hégémonie universitaire de la gauche.
Rien à voir avec la gauche et la droite, c'est juste que l'immigration et la démographie au lieu d'être des sujets purement techniques, sont tombés dans le domaine public et de ce fait qui sont soumis à des idéologies. On voit mal aujourd'hui, comment faire sortir du débat l'immigration puisqu'elle a pris un rôle catalyseur des dichotomies politiques.
L'immigration et la démographie sont loin d'être uniquement des thèmes techniques, ils constituent un sujet à la frontière des statistiques et des sciences sociales.
Le problème c'est justement l'interdiction de ce débat.
Le but de la recherche démographique consiste à alimenter le débat.
Justement c'est le problème, le fait qu'il soit sorti de la sphère technique et comptable.
Cela dit le cours de Héran ( 14H quand même ) au college de France est assez proche de cette conception neutrePour ou contre l’immigration ? Notre débat public sera enfin adulte quand nous aurons dépassé ce stade, tant il est vrai que l’immigration est désormais une réalité permanente au même titre que le vieillissement, l’expansion urbaine ou l’accélération des communications. Qu’on le veuille ou non, c’est une composante de la France parmi d’autres, un quart de la population. Quel sens y aurait-il à approuver ou à désapprouver cet état de choses ?" La réponse politique ne saurait se confondre avec "le rêve immature d’une société sans immigration ou la réduisant au strict minimum, dans l’ignorance des droits fondamentaux, comme si ces droits ne faisaient pas partie de notre héritage historique. Ni pour ni contre l’immigration. Avec elle, tout simplement.
Pour autant que Héran manipule pas des chiffres pour trouver des compensations partout
Tu as lu Bourdieu comme moi, tu sais que la neutralité est impossible.
Tu parles de sphère technique et comptable, mais la comptabilité par nécessité s'appuie sur des classes définies par le chercheur.
Qu'est-ce qu'on compte ?
Le débat se situe sur la pertinence des classes et des phénomènes mesurés, et c'est là qu'intervient l'idéologie.
Pour avoir regardé une partie des cours de Héran, ils confirment que le traitement du sujet migratoire ne peut pas être neutre.
Les critiques sur les groupements par classe ca remonte déja à Popper qui disait du coup que la méthode sociologique sans être totalement réfutable, ne pouvait pas porter ses fruits car l'approche pro-naturaliste comporte dans ses termes mêmes , ses propres lacunes. On va pas retomber sur le débat de savoir si les sciences sociales sont une science non plus.
Je sais pas si catégoriser c'est déja de l'idéologie. J'ai plus l'impression que c'est les méthodes de comptage elle même qui posent problèmes. On pourrait dire que c'est exactement le même problème qu'en histoire : comment organiser les faits sans tomber dans l’historicisme ? C'est plus sur ce point que tout se joue, car au final tout le monde a plus au moins les mêmes jeux de données.
On retombe toujours sur cette crise du positivisme.
Il me semble justement que c'est le débat qui fait la richesse de ces disciplines, comme en philosophie d'ailleurs.
Le plus intéressant, ce n'est pas les larges champs de la connaissance qui font consensus, mais bien les zones de débat, les points de friction à l'interface de plusieurs conceptions qui se confrontent, de plusieurs points de vue contradictoires, d'interprétations multiples dans des modèles différents.
À degré de rigueur égal, une conception ne devrait pas totalement en éclipser une autre.
Le danger que présente l'article, c'est l'appauvrissement de ces débats, non pas pour des raisons techniques (preuve empirique qu'un modèle est meilleur que l'autre, faille dans le modèle adverse...), mais pour des raisons purement idéologiques.
Ces universitaires-là font passer leur idéologie avant la déontologie, et toujours détriment de la discipline qu'ils sont censés représenter et servir.