Le 22 mai 2021 à 14:22:33 :
https://www.europe1.fr/societe/agresse-chez-lui-philippe-a-tue-son-bourreau-en-se-defendant-je-vis-avec-ca-4046528
j'ai ouvert. Un homme cagoulé est arrivé vers moi avec un pistolet automatique. Il a braqué le pistolet sur ma tête et m'a demandé de rentrer.
Ma femme était derrière moi. On a été poussés à l'intérieur de la maison. J'avais le pistolet sur la tête et il nous a demandé de nous allonger à plat ventre dans le hall d’entrée. C'est ce qu'on a fait. Comme on criait, notre fils est descendu. Il était au premier étage, dans sa chambre. L'agresseur a braqué le pistolet sur mon fils et lui a ordonné de s'allonger à côté de nous. Mon fils avait onze ans et demi.
On a senti un liquide froid couler sur notre tête et notre dos, puis des irritations dans les oreilles et les yeux. À cause de l'odeur, on s'est rendu compte que c'était de l'essence qu’il nous versait dessus.
C'était la panique. On pensait qu'on allait mourir. Quand il versait l'essence, on s'agitait évidemment. Il nous a dit : ‘Ne bougez pas sinon, je vous brûle. Toi, le père de famille, va attacher ta femme et ton fils.’ Ma femme s’est relevée et il lui a donné un grand coup de pied dans la figure. Je lui ai sauté dessus
L'agresseur, que je maintenais au sol, a commencé à s'agiter de nouveau. Il a failli me faire basculer. J'ai entendu mon fils dire : ‘J'ai le pistolet. Si tu bouges, je tire’.
Il m'a appelé par nom et m’a dit : ‘Lâche-moi’. J'étais surpris d'entendre mon nom. Je ne pouvais pas savoir qu’il me connaissait. Il y avait des moments d'accalmie et des moments où il essayait de me prendre par surprise. Je le maintenais. Il s’est passé une vingtaine de minutes avant l'intervention des gendarmes. Ils m'ont menotté. Quand j'étais encore menotté, j'ai entendu l'un des deux gendarmes dire : ‘L’autre est mort’.