[PAVE] Mon expérience en PRISON

Le sport

Suite à ma prise de poids, on m’a prescrit une séance de sport par semaine. Vu que j’étais un fragile, ils m’ont mis avec les vieux et les tricards. Les vieux passaient leur temps à jouer aux boules et les tricards à fumer de l’héroïne. J’ai vite été voir le médecin pour me plaindre et tout ce qu’elle a trouvé à faire c’est de me vacciner contre l’hépatite B … Ca m’a mis la puce à l’oreille: il se passait des trucs pas clairs dans les chiottes et les douches.

Une fois j’étais peinard tout seul dans la salle à faire du vélo et un type s’est posé juste en face de moi. Il se caressait le sexe, qu’il avait dur et long, à travers le pantalon, en me regardant du coin de l’oeil. J’ai évité son regard et ça s’est arrêté là. Je l’ai vu aller dans les chiottes avec un autre type et il y avait des bruits de raclements de gorge.

Un autre type m’a dragué. C’était l’un des rares types qui souriait tout le temps. Bêtement je lui ai rendu son sourire une fois. A la fin de la séance, je prenais ma douche, avec mon caleçon comme on fait en prison. Il est rentré dans la douche et m’a jeté un regard enflammé. J’ai regardé en face de moi fermement et il est parti en claquant la porte. Après j’attendais dans la cour l’ouverture de la porte avec mes affaires de sport dans un sac. Il a jeté vers moi un sac plastique rempli d’eau, qui heureusement a atterri juste à côté de mon sac. Un autre détenu s’est précipité vers moi en disant « il te mouille tes affaires et tu dis rien ». Là j’ai balbutié « c’est tombé à côté c’est bon ». Je m’en sui tiré à bon compte mais j’ai cru que le deuxième allait me frapper pour n’avoir pas réagi.

Il y avait aussi un vieux qui me draguait ouvertement. Tout a commencé quand je marchais autour du terrain de foot. Il s’est placé à côté de moi et m’a demandé s’il pouvait marcher avec moi et discuter. N’ayant pas trop le choix, j’ai accepté. Et là il me parlait de poésie avec une voix toute douce, de Rimbaud et Verlaine. Il me disait qu’on pouvait avoir des préférences hors de la prison et faire une parenthèse pendant l’incarcération. Je m’en tirais en faisant des footings pour le lâcher. CE qu’il faut savoir ce que c’était un pote du boss dont j’ai parlé et qu’il allait tout le temps à la bibliothèque. Je l’ai d’ailleurs croisé alors qu’il allait à la bibliothèque une fois pendant que j’allais à l’infirmerie. Il m’a dit qu’il avait l’impression que j’étais gêné qu’on nous voit ensemble mais qu’il comprenait que ça le dérangeait pas. Je savais pas quoi répondre mais j’ai été sauvé par la psy qui m’a appelé à ce moment là.

Enfin j’ai fait ma première grosse erreur en prison à la salle de sport. Je faisais du rameur et les auxis techniciens sont venus vérifier l’installation du boulon. Ils ont demandé comment ils l’avaient installé. Il se trouve que j’avais vu l’installation la semaine précédente et j’ai dit en prenant la confiance «  oh ils ont bourriné ça rapidement ». Sur le coup personne a réagi. Ils m’ont juste regardé bizarrement. Le lendemain j’ai été coincé par 2 auxis peinture dans le couloir. Ils m’ont montré un grosse clé coudée et un tournevis de 30 cm de long. Il y en a qui m’a dit « tu sais ça peut servir à beaucoup de choses ça ». Je n’ai rien répondu. Là le deuxième s’est mis devant la porte derrière moi et le premier m’a dit que lever mon T-shirt. J’ai levé le T-shirt en rentrant le ventre et ça en est resté là. C’était juste un petit coup de pression.

Le 14 octobre 2022 à 12:31:19 :
T'avais peur que ce soit une drogue qui te tente au bout du fil ?

oui de la coke vu que j'avais dit au mec en promenade que j'en prennais

Pas compris pourquoi ils ont mal pris que tu aies dit qu'ils ont bourriné ça rapidement

Le 14 octobre 2022 à 13:11:29 :
Pas compris pourquoi ils ont mal pris que tu aies dit qu'ils ont bourriné ça rapidement

c'était comme dire qu'ils avaient mal bossé

La première embrouille : le fils d’un boss

Il y avait un fils et son père incarcérés en même temps. Le père avait la cinquantaine et le fils la vingtaine. Le père était très calme et avait l’air d’être quelqu’un d’important. Le fils passait son temps à courir partout défoncé à la coke avec son pote.

Un jour, dans le sas qui menait à l’infirmerie, le fils me demande si j’ai du café. Je ne voulais pas être emmerdé alors je lui que non. Le lendemain les auxis peinture se pointent dans ma cellule. Ils me disent « regarde là-haut, y a quelqu’un qui veut te voir ». Deux étages plus haut y avait le père, les mains sur les hanches qui me mattait d’un air sévère. Là le auxis me disent « Nettoie ta cellule c’est crade ». Je prend le balai et commence à balayer. Là ils me disent « non mets toi à genoux et prend une éponge ». Ils voulaient que je m’humilie devant le boss.

Je flippais de cette histoire alors j’en ai parlé à ma nouvelle avocate, qui était très bien. Elle m’avait dit de la prévenir si j’avais des embrouilles et qu’elle pourrait m’arranger le coup. Je lui raconte l’histoire elle me dit « oh c’est rien, je vais voir ce que je peux faire ». Je n’ai jamais plus eu d’emmerdes avec cette histoire.

Plus tard on s’est même rapproché avec le fils. Il racontait dans le sas qu’il voulait percer dans le rap sur Youtube. Je lui ai dit qu’il fallait acheter des vues pour percer. Il m’a dit « Ah tu t’y connais merci pour le conseil ». Après on se serrait la main quand on se croisait.

Deuxième embrouille : les auxis peinture

Les auxis peinture étaient dans les cellules juste à côté de la mienne. Ils l’avaient un peu pris sous leurs ailes au début. Ils se foutaient de ma gueule en me prenant pour un abruti mais je jouais le jeu. Ca m’assurait ma tranquillité et surtout ça faisait pas le temps. Souvent on restait une demi heure à discuter au retour de l’infirmerie. Les surveillants nous laissaient dans le couloir sans problème.

Mais il y en a un qui a voulu que je m’emménage dans sa cellule. J’étais pas trop pour mais je ne savais pas comment refuser. J’ai failli accepter mais ma psy m’a sauvé. Je lui en ai parlé et elle m’a dit que je n’étais pas obligé d’accepter et qu’il fallait que je vois ce que je voulais vraiment. J’ai finalement refusé de signer le papier au dernier moment en disant que j’avais changé d’avis. Ils m’avaient proposé plusieurs fois des téléphones portables et je pense qu’ils voulaient que je les transporte pour eux.

Suite à ça, nos rapports se sont distendus. J’étais plus froid avec eux et je ne jouais plus au neuneu. Ils sont venus me voir dans ma cellule et m’ont dit « t’étais avec nous mais t’as choisi de plus l’être, maintenant tu vas devoir assumer t’es tout seul ». Je pense qu’ils s’attendaient à ce que je dise que je voulais être avec eux mais j’ai rien dit. Ils m’ont regardé un long moment comme pour me laisser une chance puis sont partis. A part de micro-embrouilles tout s’était bien passé jusque là mais j’ai senti que c’était en train de tourner.

Deux jours plus tard, il y en a un qui s’est pointé avec un surveillant que je n’avais jamais vu. Il suintait la bêtise par tous les pores. Il m’a dit « Range ta cellule et fais de la place tu vas avoir un codétenu ». J’ai commencé à flipper. Plus tard les deux auxis sont venus et m’ont dit « C’est bon t’as bien rangé ? Ton codétenu arrive. Tu vas voir au fait c’est un grand black il aime bien les petits blancs, vous allez bien vous entendre ». Là c’est la fois où j’ai le plus flippé de ma vie. J’étais décidé à me battre, à ne pas me laisser faire, à taper, à mordre s’il le fallait. Puis je m’en suis remis à Dieu et à la Sainte Vierge dans un total abandon.

J’ai attendu mais personne n’est venu. Le lendemain dans le couloir, l’auxi m’a demandé avec un petit sourire «  Alors ça se passe bien avec ton codétenu ? ». Je lui ai dit que personne n’était venu. Il était surpris il est allé vérifier dans ma cellule et il est reparti sans rien dire.

Je ne sais toujours pas ce qui m’a sauvé mais j’en remercie souvent la Providence.

y'a du sexe ou pas dans tes pavés ?https://image.noelshack.com/fichiers/2022/24/6/1655577587-ahi-triangle-clopent.png

moi pas d embrouille , mais un jour ils ont mit un vieu d une soixante d année qui devait etre en psy comme toi avec un jeune de 19 ans , le vieu l a violé dans la cellule et lui arraché un oeil au jeune et il l'a mangé , j ai jamais plus eu de nouvelle de ces 2 la

Le 14 octobre 2022 à 13:41:27 :
y'a du sexe ou pas dans tes pavés ?https://image.noelshack.com/fichiers/2022/24/6/1655577587-ahi-triangle-clopent.png

y a de la drague et des menaces mais pas de sexe désolé

Le 14 octobre 2022 à 13:51:29 :
moi pas d embrouille , mais un jour ils ont mit un vieu d une soixante d année qui devait etre en psy comme toi avec un jeune de 19 ans , le vieu l a violé dans la cellule et lui arraché un oeil au jeune et il l'a mangé , j ai jamais plus eu de nouvelle de ces 2 la

Ah oui quand même !!

Le 14 octobre 2022 à 13:52:39 :

Le 14 octobre 2022 à 13:51:29 :
moi pas d embrouille , mais un jour ils ont mit un vieu d une soixante d année qui devait etre en psy comme toi avec un jeune de 19 ans , le vieu l a violé dans la cellule et lui arraché un oeil au jeune et il l'a mangé , j ai jamais plus eu de nouvelle de ces 2 la

Ah oui quand même !!

oui tout le monde a débloqué

La révélation

J’en arrive à la fin de mon récit et je voulais aborder l’un des moments les plus forts que j’ai vécu en prison. Chronologiquement cela ne se situe pas à la fin de mon séjour mais plutôt au milieu.

Je tournais en rond dans ma cellule. Le temps est très long en prison. Et encore je me plains pas, j’étais tout seul en cellule ça doit être mille fois pire à plusieurs. Je broyais du noir en repensant à tout ce que j’avais merdé dans la vie et qui faisait que je me retrouvais là où j’étais. L’alcool, la drogue, les meufs, le taf, les moments que j’avais passé à déverser ma haine et mon mépris sur le forum. Une histoire me hantait sans cesse. J’étais à un concert avec une meuf ui me plaisait et je n’osais pas l’embrasser devant tout le monde. Je lui ai dit « Accompagne moi aux toilettes ». C’était pour l’embrasser mais logiquement elle a cru que je voulais me faire sucer et a refusé. Ensuite je me suis bourré la gueule et en me penchant vers elle elle m’a embrassé. J’ai cru que c’était involontaire et je n’ai pas continué. C’était officiellement mon premier baiser.

Je n’arrêtais pas de me ressasser cette histoire et ça me faisais horriblement mal. D’un coup j’ai réalisé que c’était elle qui m’avait embrassé. J’avais été désiré. Et cela a été une révélation. J’ai revu toutes les occasions que j’ai pu manquer avec les meufs et j’ai réalisé que l’échec venait de moi et uniquement de moi. J’avais été aimé, j’étais encore aimé et c’est moi qui avait refusé d’être aimé, d’aimer tout simplement. Après cela je me suis senti complètement apaisé. Cet épisode a complètement bouleversé ma façon de voir la vie. Et s’il n’y a qu’une chose à retenir de mes pavés pour les kheys j’espère que ça sera ça.

faudrai que tu y retournes

Le 14 octobre 2022 à 14:08:50 :
faudrai que tu y retournes

ah non merci je préfère pas

khey, ta maladie mentale s'est déclenchée avec le bédo, souviens t-en toute ta vie !https://image.noelshack.com/fichiers/2017/18/1494048058-pppppppppppppppppppp.png

Y'a incohérence dans ton récit par contre, tu dis être AAH après avoir dit que t'étais maintenant au boulot à 3.5 KEUR
https://image.noelshack.com/fichiers/2017/18/1494048058-pppppppppppppppppppp.png

donc FAKE donc DDB en dépit de ta plumehttps://image.noelshack.com/fichiers/2017/18/1494048058-pppppppppppppppppppp.png

Observations en vrac :

- les douches

J’avais entendu parler comme tout le monde de la réputation des douches en prison : bagarres, viols et compagnie. Du coup je flippais à mort d’y aller. En plus à l’infirmerie j’avais entendus des détenus dire « Ah celui là je vais le choper à la sortie des douches ». Si bien que je n’y suis allé que 2 fois pendant mon séjour, à part au sport. J’étais seul en cellule et je pouvais me laver au gant au lavabo. Les douches étaient séparées par des parois en pierre et les gens venaient en sandale avec le seau. Tout le monde se lave en caleçon. Je n’ai pas entendu parler d’agressions je pense que je flippais pour rien.

- les parloirs

J’avais un parloir par semaine. C’était ma mère qui venait me voir. On ne parlait pas beaucoup mais ça me faisais énormément de bien. Dans la salle d’attente, contrairement à l’infirmerie, personne ne parlait. Tout le monde était concentré. Les gens attendaient le réconfort d’un proche, un moment charnel avec sa compagne, du linge propre, de la drogue. Les gardiens s’organisaient pour placer les rendez-vous conjugaux au bout de la file des boxs, afin de garantir aux couples un peu d’intimité. Une fois j’avais mis mon short à l’envers. En sortant du parloir j’ai été interpellé par des codétenus goguenards qui me m’ont dit « T’as pas eu le temps de finir t’as remis ton short à l’envers ». C’était plutôt bonne ambiance.
'
- la drogue'

La drogue est omniprésente en prison. Tout le monde fume du shit. Un auxi bouffe fumait de la weed en distribuant les plats, les surveillants ne lui disaient rien. Dans le couloir de sortie du parloir il y avait toujours une dizaine de gars qui fumaient de l’héroïne. Il y avait énormément d’héroïnomanes dans la prison. Je les voyais à l’infirmerie qui tremblaient en attendant leurs produits de substitution. Le valium était très prisé pour gérer le manque. On m’a proposé d’échanger mes pilules contre du shit. Quant à l’alcool je n’en ai pas vu circuler mais je pense qu’il y avait aussi pas mal d’alcooliques en manque. C’est plus dur à rentrer que de la drogue, ça prend plus de place.

- les pikpiks
C’est le nom qu’on donne aux armes artisanales en prison. Quand je serrais la main des gens à l’infirmerie, au début j’étais surpris. Les gens tendaient le poing ou la main en entonnoir. Je pensais que c’était un signe de manque de respect ou un truc du genre. En fait ils cachaient des armes. J’ai vu une embrouille à l’infirmerie où un gars a sorti une chaussette avec une pierre à l’intérieur. Le surveillant est intervenu immédiatement et a demandé ce que c’était. Le gars a répondu « Bah c’est mon pikpik tout le monde en a ». Moi j’en avais pas j’étais comme un con.

Le 14 octobre 2022 à 14:27:55 :
khey, ta maladie mentale s'est déclenchée avec le bédo, souviens t-en toute ta vie !https://image.noelshack.com/fichiers/2017/18/1494048058-pppppppppppppppppppp.png

Y'a incohérence dans ton récit par contre, tu dis être AAH après avoir dit que t'étais maintenant au boulot à 3.5 KEUR
https://image.noelshack.com/fichiers/2017/18/1494048058-pppppppppppppppppppp.png

donc FAKE donc DDB en dépit de ta plumehttps://image.noelshack.com/fichiers/2017/18/1494048058-pppppppppppppppppppp.png

je suis à l'AAH. Tu dois confondre j'ai jamais dit que j'étais à 3k5

tu te masturbé en cellule? tu ejaculé ou? tu pensé a qui , tu n avais pas de porno? tu as deja vu des detenus jouer avec leurs excrements par ennuie?

mais bordel c'est la jungle la prison, ya pas un seul homme politique qui s'est dit qu'il allait en faire quelque chose de correct ?

Le 14 octobre 2022 à 14:49:57 :
tu te masturbé en cellule? tu ejaculé ou? tu pensé a qui , tu n avais pas de porno? tu as deja vu des detenus jouer avec leurs excrements par ennuie?

non avec les médocs j'avais aucune libido. Je ne me suis pas masturbé une seule fois, et je n'ai pas pleuré une seule fois non plus