Le 19 mars 2021 à 15:59:50 Talmood2 a écrit :
Disclaimer pour que vous me situiez : je suis trans.
Si on met de côté le chapitre compétition, cette mesure est un très bonne chose pour l’inclusion de tous et de toutes dans la pratique sportive.
Pour ce qui est de la compétition, je ne sais pas quoi dire, ne connaissant pas la question.
Si je m’en réfère à mon institut personnel du doigt mouillé, je comprends qu’on lève les boucliers pour empêcher une femme trans qui serait hormonée depuis peu de temps. Sinon c’est la porte ouverte à tous les dopages.
Mais qu’en est-il d’une femme trans hormonée depuis 3 ans ? Ses analyses sanguines seront les mêmes que celles d’une femme cis.
Alors vous allez me dire qu’elle a un avantage en terme d’ossature. Pourquoi pas. Quoique ça dépend certainement pour quel sport.
Et que dire des épreuves de courses où les femmes noires sont surreprésentées ?
https://image.noelshack.com/fichiers/2021/11/5/1616160949-1022b499-cbce-4420-a61f-83c740f5743d.jpeg
Ci dessus la finale du 100m aux championnats du monde 2019 au Qatar
A priori elles sont avantagées par la génétique.
Est-ce normal, est-ce anormal ? Je ne sais pas. Je crois que c’est une question à laquelle il n’y a pas de réponse juste. Parce qu’elle nous blesse dans notre volonté d’universalisme. Parce qu’on se rend compte devant ces athlètes que le niveau auquel on peut concourir est peut-être autant déterminé par leur ethnie que par leur préparation ou leur volonté.
Du coup est-ce qu’on devrait créer des catégories génétiques comme il en existe pour le poids dans la boxe ? Je ne sais pas.
Toujours est-il qu’il est compliqué d’exclure les femmes trans du fait de leurs chromosomes. Comme il est compliqué de nier que la question ne doit pas se poser.
Bref, en conclusion, la question de l’inclusion des transgenres en compétition fait débat. Mais dès lors que les transgenres sont inclus en société, la question se pose.
Comme la question s’est posée vis à vis du schéma familial quand les gays ont revendiqué leurs droits.
La société évolue. Les règles doivent aussi évoluer. En s’adaptant ou en spécifiant une exclusion. Les spécialistes du sport et des droits de l’homme y répondront mieux que nous certainement.
Croire que les différences physiques entre les races sont aussi importantes que les différences physiques entre les sexes