HerzogIdealiste
2024-11-03 02:18:04
La droite pourrait apparaître plus cohérente dans l’idéalisme absolu que dans le dualisme ou le matérialisme, car l’idéalisme absolu tend à valoriser une vision holistique de la réalité, souvent compatible avec certaines valeurs et visions de la droite, notamment celles liées à l’ordre, la hiérarchie naturelle, et la continuité de la tradition.
Voici quelques points qui pourraient illustrer cette cohérence :
1. Vision organique de la société : Dans l’idéalisme absolu, la société est perçue comme une expression de l'Esprit en développement, où chaque individu et chaque institution joue un rôle dans un tout organique. Cela résonne avec la vision conservatrice de la société comme un organisme où chaque partie contribue au bien commun, et où les valeurs et structures établies (famille, nation, institutions) représentent des expressions de cette totalité spirituelle.
2. Rôle de l’autorité et de la hiérarchie : Pour un idéaliste absolu comme Hegel, les structures de pouvoir, l'État, et les hiérarchies sociales ne sont pas des constructions arbitraires ou oppressives, mais des expressions nécessaires de la conscience universelle en quête de liberté rationnelle. La droite, qui valorise souvent l’autorité et la hiérarchie comme des éléments stabilisateurs, pourrait trouver dans l’idéalisme absolu une justification philosophique de ces concepts, considérant qu’ils participent à l’expression de l’Esprit absolu.
3. Rejet du matérialisme et du relativisme : La droite se montre souvent sceptique vis-à-vis du matérialisme, qui réduit l’homme à des mécanismes biologiques, et du relativisme, qui peut délégitimer les valeurs stables. L’idéalisme absolu, en centrant toute réalité sur l’Esprit ou la conscience absolue, réaffirme la primauté de valeurs immatérielles et transcendantales (comme la vérité, la justice, la liberté) qui s’intègrent au processus d’auto-réalisation de la conscience. Cela donne une base stable aux valeurs, que la droite peut considérer comme nécessaires à la cohésion sociale. En revanche, le réductionnisme biologique inhérent à la psychologie évolutive, que l'on retrouve chez les anglo saxons, discrédite la droite face au matérialisme de gauche, plus complet. En effet, les réductionnistes défendent une posture idéaliste au sujet de l'histoire et de la volonté individuelle. La position matérialiste à droite est partielle et très fragile.
4. Tradition et continuité historique : Pour un idéaliste absolu, l’histoire n’est pas une succession aléatoire d’événements, mais un processus rationnel où la conscience se découvre progressivement. Cette vision est compatible avec une approche de droite qui valorise la continuité, la tradition, et le respect des héritages historiques. La droite pourrait ainsi voir dans l’idéalisme absolu une philosophie qui respecte et justifie le rôle de la tradition dans le progrès spirituel de l’humanité.
En revanche, dans le matérialisme ou le dualisme, la cohérence avec la droite est moins forte :
Le matérialisme tend à réduire toutes les valeurs, la morale et la conscience à des phénomènes physiques, ce qui peut entrer en contradiction avec les valeurs transcendantes souvent soutenues par la droite. Si tout est expliqué par la matière et les processus biologiques, les notions d’autorité, de morale stable, ou de hiérarchie naturelle deviennent plus difficiles à justifier philosophiquement.
Le dualisme, en divisant esprit et matière, pourrait sembler compatible avec une vision de droite qui valorise l’âme ou les valeurs spirituelles, mais il crée une séparation radicale entre l'esprit et le monde matériel. Cela risque de rendre difficile une intégration de l’esprit dans la réalité sociale et politique, et donc une vision cohérente du monde, qui, pour la droite, valorise souvent la continuité entre l’ordre social, les valeurs, et les réalités concrètes.
En somme, l’idéalisme absolu peut offrir à la droite une cohérence plus forte en intégrant les valeurs spirituelles, l’autorité, et la hiérarchie au sein d’une vision unifiée de la réalité, où tout fait partie de l’évolution de la conscience absolue.