« C’était des viols déguisés en vidéo » : le réseau, le recruteur et les proies LE MONDE.

BifleArdente01
2022-01-13 00:27:02

Ayaaaaaaa, j'ai aussi envie de le lire

C'est une investigation sur Pascal Op ?

LekingKhey-mi
2022-01-13 00:27:48

J'aimerais le lire aussi les kheys :(

Marlus_Romanus
2022-01-13 00:28:22

Le 13 janvier 2022 à 00:27:02 :
Ayaaaaaaa, j'ai aussi envie de le lire

C'est une investigation sur Pascal Op ?

Je sais pas peut être en tout cas ça a l'air assez dingue donc je me disais que ça pouvait interesser le forum. Merci de balancer l'article au complet +poster.

Marlus_Romanus
2022-01-13 00:28:44

44 connectés et ça mont on va y arriver.

Marlus_Romanus
2022-01-13 00:29:18

64

Marlus_Romanus
2022-01-13 00:29:56

Allez on poste on laisse pas bider et on trouve l'article complet svp

Twinkai142
2022-01-13 00:30:52

Personne a forcé la fille à s'inscrire, à venir et à pratiquer en fait.

Même si Pascal lui dit "tu n'as pas le choix", elle ne s'est pas téléporté ici comme par magie, et n'a pas été attaché :)

rulianos96
2022-01-13 00:30:59

A quel moment deja tu acceptes d'aller faire ca dans ces conditions et de signer un truc; et a quel moment si tu ne veux plus tu ne te barres pas en courant. je comprends pas;

rulianos96
2022-01-13 00:31:24

Le 13 janvier 2022 à 00:30:52 :
Personne a forcé la fille à s'inscrire, à venir et à pratiquer en fait.

Même si Pascal lui dit "tu n'as pas le choix", elle ne s'est pas téléporté ici comme par magie, et n'a pas été attaché :)

oui

Dechet-Puant
2022-01-13 00:31:50

Je comprends pas aussi les meufs qui font ça pour 200 euros autour de 30 mecs dans un garage :(

FionDeKyoko
2022-01-13 00:32:41

Le 13 janvier 2022 à 00:30:52 Twinkai142 a écrit :
Personne a forcé la fille à s'inscrire, à venir et à pratiquer en fait.

Même si Pascal lui dit "tu n'as pas le choix", elle ne s'est pas téléporté ici comme par magie, et n'a pas été attaché :)

on te dit que c'est un viol le misogynehttps://image.noelshack.com/fichiers/2017/18/1494152516-jesus-pense-au-suicide.png

yumurta
2022-01-13 00:32:45

Le 13 janvier 2022 à 00:31:50 :
Je comprends pas aussi les meufs qui font ça pour 200 euros autour de 30 mecs dans un garage :(

Et les mecs qui font ça on en parle ? :malade:

Govan_Johnson
2022-01-13 00:33:35

ENQUÊTE « Plaintes contre X » (1/4). Des investigations judiciaires d’une ampleur inédite, mettant en cause plusieurs centaines de personnes, lèvent le voile sur les coulisses sordides de ce milieu, dont les images sont largement diffusées sur Internet. Dans une enquête en quatre volets, « Le Monde » décrypte le fonctionnement d’un réseau sous l’emprise duquel ont été plusieurs dizaines de jeunes femmes.
Lecture 20 min.
Ils ont tous les âges. Des casquettes, des bonnets, des barbes, des lunettes. Ils ne se cachent pas, se parlent pour certains, sourient pour d’autres. Quelques jours plus tard, un confinement total s’abattra sur la France, mais ce dimanche 8 mars 2020 à 13 heures, ils attendent devant un immeuble gris de la porte d’Italie, à Paris, puis finissent par entrer. A quelques mètres de là, des gendarmes en planque dans un véhicule banalisé les photographient un à un, trente-trois hommes au total. Tous sont là en réponse à un e-mail lapidaire reçu deux jours plus tôt : « BUKKAKE le dimanche 8 mars 13 heures, 11 avenue Léon-Bollée, 75013 Paris. 2 grosses éjacs + 1 semaine d’abonnement chez french-bukakke. Impératif : cagoule + carte d’identité. » Les enquêteurs de la section de recherches (SR) de Paris ont également reçu cette invitation : ils viennent d’infiltrer cette plate-forme pornographique avec un faux profil.

Ce dimanche de mars, les gendarmes n’ont pas besoin de franchir la grille ; ils savent déjà ce qui se joue derrière ces murs. « Pascal m’a dit qu’il y allait avoir beaucoup d’hommes, j’ai dit : “Non je ne veux pas faire ça, je ne peux pas le faire et j’ai peur.” », a témoigné Samira, l’une des victimes – tous les prénoms de celles-ci ont été modifiés –, lors d’une audition. « Tu vas le faire, tu vas être souriante, tu n’as pas le choix », lui aurait ordonné le Pascal en question. « Je rentre dans la pièce, ils avaient tous une cagoule ou un masque, avec des vêtements, mais tous le sexe à l’air », poursuit cette femme de 22 ans. Elle raconte avoir dû se mettre sur le coussin par terre et pratiquer une fellation à chacun des inconnus présents. Ensuite, ils ont éjaculé sur elle, alors qu’une caméra enregistrait ce « bukkake », du nom de cette pratique venue du Japon où une seule femme doit satisfaire plusieurs dizaines d’hommes. La victime, toujours : « J’avais plus aucune visibilité en fait, je pleurais mais les larmes ne coulaient pas, j’avais le visage rempli, les yeux remplis, mon corps tremblait, je n’avais plus aucun contrôle. Ça a duré une heure, j’avais l’impression que ça n’allait pas s’arrêter, c’était une torture. »

Plaintes contre X
Le Monde consacre une enquête en quatre volets à l’affaire de violences sexuelles dans le milieu du porno français. Avec une soixantaine de victimes identifiées, huit producteurs et acteurs mis en examen pour des soupçons de viols en réunion, de traite d'êtres humains et de proxénétisme, ce dossier judiciaire, qui porte sur des vidéos vues par un très large public, fait trembler l’industrie du X.

Cette scène n’est que l’une des centaines collectées par les gendarmes au cours de leurs deux années d’investigation sur ce qui s’annonce comme l’une des plus grandes affaires de violences sexuelles traitée par la justice française. Avec 53 victimes identifiées à ce jour, huit personnes mises en examen, trois juges d’instruction et des milliers de procès-verbaux, l’enquête, révélée en partie par Le Parisien, est ouverte pour « viols en réunion », « traite aggravée d’êtres humains », « proxénétisme aggravé », « blanchiment », « travail dissimulé » et « diffusion de l’enregistrement d’images relatives à la commission d’une atteinte volontaire à l’intégrité de la personne ». Selon nos informations, plus de 500 hommes ayant participé à des « bukkake » ont été identifiés par les gendarmes et pourraient faire l’objet de poursuites.

Ce dossier tentaculaire, auquel Le Monde consacre une série en quatre volets, implique les plus gros réseaux de diffusion de films X dans l’Hexagone et menace tout le milieu. En effet, il pourrait sortir pour la première fois la pornographie du flou juridique qui l’entoure en envisageant de la traiter comme du proxénétisme, c’est-à-dire le fait de s’enrichir en exploitant des rapports sexuels tarifés.

Parcours tourmentés
Cette affaire permet de décortiquer la fabrication d’une partie de ces vidéos faussement présentées comme du « porno amateur », exploitant le mythe d’une jeune ingénue avide de sensations fortes, qui mettrait en scène son refus de pratiques violentes finalement imposées par des professionnels. Ces images, dites « pro-am » (un homme professionnel et une jeune femme amatrice), très populaires sur les « tubes » – les sites comme PornHub, YouPorn, ou encore XVideos, ces plates-formes internationales qui agrègent et diffusent du contenu produit partout dans le monde et représentent près d’un tiers du trafic planétaire –, forgent l’imaginaire de millions de consommateurs, notamment adolescents.

En réalité, ces séquences sont le fruit d’une logique d’atteinte aux femmes très élaborée. Les hommes y sont des prédateurs, sous-payés, mais dont la gratification est tout autre. « C’étaient des viols déguisés sous prétexte de vidéos. Acteurs et producteurs avaient toutes les libertés », admet l’un des membres du réseau. Cette enquête documente surtout la façon dont cette industrie, qui génère beaucoup d’argent, entre les abonnements et les publicités, est prête à tout quand il s’agit de se procurer sa « matière première » : de très jeunes femmes – 23,5 ans de moyenne d’âge –, en situation de vulnérabilité et sexuellement inexpérimentées, qu’il s’agit d’exploiter au maximum, avant qu’elles soient, selon le terme de l’un des producteurs, « cramées ».

La façade du 11, avenue Léon-Bollée, dans le 13e arrondissement de Paris, où s’est produit un « Bukkake », en mars 2020.
La façade du 11, avenue Léon-Bollée, dans le 13e arrondissement de Paris, où s’est produit un « Bukkake », en mars 2020. CHRISTOPHE CAUDROY POUR « LE MONDE »
Les auditions menées par les gendarmes sont longues, précises et témoignent, chez les victimes, de parcours souvent tourmentés. Citons ainsi Emilie, qui a vu sa mère partir, puis son père se suicider en se jetant sous un camion. Placée en famille d’accueil, elle finit par obtenir un diplôme de secrétaire médicale à Reims. Héloïse, elle, vit une enfance paisible, entre Toulouse et la campagne, mais tout bascule à l’âge de 13 ans : « Je me suis fait violer par deux personnes de ma classe au cours d’une soirée. » Elle a obtenu un BTS assistant manageur et tente désormais de reconstruire sa vie à l’étranger. Soraya grandit en banlieue parisienne. Bonne élève jusqu’au départ brutal de son père au Maroc, qui plonge sa mère dans une grave dépression. L’adolescente ne passe pas son bac, mais le BAFA, et effectue des missions d’hôtesse d’accueil en intérim. Samira, elle, est la dernière d’une famille modeste et très nombreuse. Elle arrête l’école en 2de et décroche des petits boulots… Toutes cherchent à négocier au mieux ces virages difficiles que sont l’entrée dans l’âge adulte et l’accès à l’autonomie financière, mais leurs trajectoires vont se fracasser sur un seul et même récif…

Si certaines personnes ont une double vie, Julien D., lui, en a trois. Le versant officiel : il est marié à une jeune femme rencontrée lors d’une soirée chez des amis. Quelques échanges sur les réseaux sociaux plus tard, ils se sont revus. Elle a eu droit au mariage dont elle rêvait avec cet éducateur spécialisé, apprécié de ses collègues. Plus tard, ils ont eu des enfants. Pas d’ombre au tableau, à part peut-être pour Julien D., qui s’ennuie dans sa vie de père de famille et passe beaucoup de temps sur son portable. Depuis quelques années, le quadragénaire a une maîtresse, à laquelle il fait miroiter une rupture prochaine avec son épouse.

Lorsque son épouse part travailler, de nuit, une troisième femme l’accapare encore davantage, celle qu’il devient virtuellement sur l’écran de son ordinateur ou de son téléphone : Axelle Vercoutre, une mannequin aux profils Facebook et Instagram très actifs, la montrant dans des paysages féeriques et des fêtes luxueuses aux Etats-Unis. Axelle, en réalité, n’existe pas : ces images ont été volées à une influenceuse américaine, Angie Varona. Sous ce faux profil, Julien D. orchestre une chasse. Ses cibles : des centaines de jeunes femmes.

Faux profil et compliments
Face aux enquêteurs, il est incapable de se souvenir quand a commencé ce qu’il qualifie de « déviance sexuelle ». Sans doute en 2015, durant la grossesse de son épouse, justifie-t-il dans un premier temps, avant d’être confronté à des témoignages remontant à 2012. Il est tout aussi incapable d’expliquer l’engrenage qui l’a poussé à contacter sans relâche ces inconnues.

Même s’il a tout fait pour dissimuler ses traces numériques et faire effacer ses conversations par ses victimes, les gendarmes ont pu accéder à quelques extraits et décrypter sa stratégie. Avec patience et méthode, la fausse Axelle commence à échanger des compliments avec ses proies, elle les met en confiance, évoque sa vie de rêve entre la Belgique et Miami. Si elle a toujours un prétexte pour ne pas échanger de vive voix au téléphone, la mannequin se montre très à l’écoute des difficultés de ses interlocutrices, prêtes à lui confier leurs espoirs et leurs galères.

Et ça c'est juste la partie 1 :hap:

Marlus_Romanus
2022-01-13 00:33:44

Le 13 janvier 2022 à 00:30:52 :
Personne a forcé la fille à s'inscrire, à venir et à pratiquer en fait.

Même si Pascal lui dit "tu n'as pas le choix", elle ne s'est pas téléporté ici comme par magie, et n'a pas été attaché :)

“Non je ne veux pas faire ça, je ne peux pas le faire et j’ai peur.” », a témoigné Samira, l’une des victimes – tous les prénoms de celles-ci ont été modifiés –, lors d’une audition. « Tu vas le faire, tu vas être souriante, tu n’as pas le choix »

Elle a dit qu'elle voulait pas il l'a forcé je vois pas d'autre explication. Il aurait pu dire bon d'accord tu veux pas on annule le contrat c'est terminé tu peux disposer.

Bigjudoka31
2022-01-13 00:34:26

jcomprends pas , elles savaient le principe nn ?

Marlus_Romanus
2022-01-13 00:35:02

Le 13 janvier 2022 à 00:33:35 :
ENQUÊTE « Plaintes contre X » (1/4). Des investigations judiciaires d’une ampleur inédite, mettant en cause plusieurs centaines de personnes, lèvent le voile sur les coulisses sordides de ce milieu, dont les images sont largement diffusées sur Internet. Dans une enquête en quatre volets, « Le Monde » décrypte le fonctionnement d’un réseau sous l’emprise duquel ont été plusieurs dizaines de jeunes femmes.
Lecture 20 min.
Ils ont tous les âges. Des casquettes, des bonnets, des barbes, des lunettes. Ils ne se cachent pas, se parlent pour certains, sourient pour d’autres. Quelques jours plus tard, un confinement total s’abattra sur la France, mais ce dimanche 8 mars 2020 à 13 heures, ils attendent devant un immeuble gris de la porte d’Italie, à Paris, puis finissent par entrer. A quelques mètres de là, des gendarmes en planque dans un véhicule banalisé les photographient un à un, trente-trois hommes au total. Tous sont là en réponse à un e-mail lapidaire reçu deux jours plus tôt : « BUKKAKE le dimanche 8 mars 13 heures, 11 avenue Léon-Bollée, 75013 Paris. 2 grosses éjacs + 1 semaine d’abonnement chez french-bukakke. Impératif : cagoule + carte d’identité. » Les enquêteurs de la section de recherches (SR) de Paris ont également reçu cette invitation : ils viennent d’infiltrer cette plate-forme pornographique avec un faux profil.

Ce dimanche de mars, les gendarmes n’ont pas besoin de franchir la grille ; ils savent déjà ce qui se joue derrière ces murs. « Pascal m’a dit qu’il y allait avoir beaucoup d’hommes, j’ai dit : “Non je ne veux pas faire ça, je ne peux pas le faire et j’ai peur.” », a témoigné Samira, l’une des victimes – tous les prénoms de celles-ci ont été modifiés –, lors d’une audition. « Tu vas le faire, tu vas être souriante, tu n’as pas le choix », lui aurait ordonné le Pascal en question. « Je rentre dans la pièce, ils avaient tous une cagoule ou un masque, avec des vêtements, mais tous le sexe à l’air », poursuit cette femme de 22 ans. Elle raconte avoir dû se mettre sur le coussin par terre et pratiquer une fellation à chacun des inconnus présents. Ensuite, ils ont éjaculé sur elle, alors qu’une caméra enregistrait ce « bukkake », du nom de cette pratique venue du Japon où une seule femme doit satisfaire plusieurs dizaines d’hommes. La victime, toujours : « J’avais plus aucune visibilité en fait, je pleurais mais les larmes ne coulaient pas, j’avais le visage rempli, les yeux remplis, mon corps tremblait, je n’avais plus aucun contrôle. Ça a duré une heure, j’avais l’impression que ça n’allait pas s’arrêter, c’était une torture. »

Plaintes contre X
Le Monde consacre une enquête en quatre volets à l’affaire de violences sexuelles dans le milieu du porno français. Avec une soixantaine de victimes identifiées, huit producteurs et acteurs mis en examen pour des soupçons de viols en réunion, de traite d'êtres humains et de proxénétisme, ce dossier judiciaire, qui porte sur des vidéos vues par un très large public, fait trembler l’industrie du X.

Cette scène n’est que l’une des centaines collectées par les gendarmes au cours de leurs deux années d’investigation sur ce qui s’annonce comme l’une des plus grandes affaires de violences sexuelles traitée par la justice française. Avec 53 victimes identifiées à ce jour, huit personnes mises en examen, trois juges d’instruction et des milliers de procès-verbaux, l’enquête, révélée en partie par Le Parisien, est ouverte pour « viols en réunion », « traite aggravée d’êtres humains », « proxénétisme aggravé », « blanchiment », « travail dissimulé » et « diffusion de l’enregistrement d’images relatives à la commission d’une atteinte volontaire à l’intégrité de la personne ». Selon nos informations, plus de 500 hommes ayant participé à des « bukkake » ont été identifiés par les gendarmes et pourraient faire l’objet de poursuites.

Ce dossier tentaculaire, auquel Le Monde consacre une série en quatre volets, implique les plus gros réseaux de diffusion de films X dans l’Hexagone et menace tout le milieu. En effet, il pourrait sortir pour la première fois la pornographie du flou juridique qui l’entoure en envisageant de la traiter comme du proxénétisme, c’est-à-dire le fait de s’enrichir en exploitant des rapports sexuels tarifés.

Parcours tourmentés
Cette affaire permet de décortiquer la fabrication d’une partie de ces vidéos faussement présentées comme du « porno amateur », exploitant le mythe d’une jeune ingénue avide de sensations fortes, qui mettrait en scène son refus de pratiques violentes finalement imposées par des professionnels. Ces images, dites « pro-am » (un homme professionnel et une jeune femme amatrice), très populaires sur les « tubes » – les sites comme PornHub, YouPorn, ou encore XVideos, ces plates-formes internationales qui agrègent et diffusent du contenu produit partout dans le monde et représentent près d’un tiers du trafic planétaire –, forgent l’imaginaire de millions de consommateurs, notamment adolescents.

En réalité, ces séquences sont le fruit d’une logique d’atteinte aux femmes très élaborée. Les hommes y sont des prédateurs, sous-payés, mais dont la gratification est tout autre. « C’étaient des viols déguisés sous prétexte de vidéos. Acteurs et producteurs avaient toutes les libertés », admet l’un des membres du réseau. Cette enquête documente surtout la façon dont cette industrie, qui génère beaucoup d’argent, entre les abonnements et les publicités, est prête à tout quand il s’agit de se procurer sa « matière première » : de très jeunes femmes – 23,5 ans de moyenne d’âge –, en situation de vulnérabilité et sexuellement inexpérimentées, qu’il s’agit d’exploiter au maximum, avant qu’elles soient, selon le terme de l’un des producteurs, « cramées ».

La façade du 11, avenue Léon-Bollée, dans le 13e arrondissement de Paris, où s’est produit un « Bukkake », en mars 2020.
La façade du 11, avenue Léon-Bollée, dans le 13e arrondissement de Paris, où s’est produit un « Bukkake », en mars 2020. CHRISTOPHE CAUDROY POUR « LE MONDE »
Les auditions menées par les gendarmes sont longues, précises et témoignent, chez les victimes, de parcours souvent tourmentés. Citons ainsi Emilie, qui a vu sa mère partir, puis son père se suicider en se jetant sous un camion. Placée en famille d’accueil, elle finit par obtenir un diplôme de secrétaire médicale à Reims. Héloïse, elle, vit une enfance paisible, entre Toulouse et la campagne, mais tout bascule à l’âge de 13 ans : « Je me suis fait violer par deux personnes de ma classe au cours d’une soirée. » Elle a obtenu un BTS assistant manageur et tente désormais de reconstruire sa vie à l’étranger. Soraya grandit en banlieue parisienne. Bonne élève jusqu’au départ brutal de son père au Maroc, qui plonge sa mère dans une grave dépression. L’adolescente ne passe pas son bac, mais le BAFA, et effectue des missions d’hôtesse d’accueil en intérim. Samira, elle, est la dernière d’une famille modeste et très nombreuse. Elle arrête l’école en 2de et décroche des petits boulots… Toutes cherchent à négocier au mieux ces virages difficiles que sont l’entrée dans l’âge adulte et l’accès à l’autonomie financière, mais leurs trajectoires vont se fracasser sur un seul et même récif…

Si certaines personnes ont une double vie, Julien D., lui, en a trois. Le versant officiel : il est marié à une jeune femme rencontrée lors d’une soirée chez des amis. Quelques échanges sur les réseaux sociaux plus tard, ils se sont revus. Elle a eu droit au mariage dont elle rêvait avec cet éducateur spécialisé, apprécié de ses collègues. Plus tard, ils ont eu des enfants. Pas d’ombre au tableau, à part peut-être pour Julien D., qui s’ennuie dans sa vie de père de famille et passe beaucoup de temps sur son portable. Depuis quelques années, le quadragénaire a une maîtresse, à laquelle il fait miroiter une rupture prochaine avec son épouse.

Lorsque son épouse part travailler, de nuit, une troisième femme l’accapare encore davantage, celle qu’il devient virtuellement sur l’écran de son ordinateur ou de son téléphone : Axelle Vercoutre, une mannequin aux profils Facebook et Instagram très actifs, la montrant dans des paysages féeriques et des fêtes luxueuses aux Etats-Unis. Axelle, en réalité, n’existe pas : ces images ont été volées à une influenceuse américaine, Angie Varona. Sous ce faux profil, Julien D. orchestre une chasse. Ses cibles : des centaines de jeunes femmes.

Faux profil et compliments
Face aux enquêteurs, il est incapable de se souvenir quand a commencé ce qu’il qualifie de « déviance sexuelle ». Sans doute en 2015, durant la grossesse de son épouse, justifie-t-il dans un premier temps, avant d’être confronté à des témoignages remontant à 2012. Il est tout aussi incapable d’expliquer l’engrenage qui l’a poussé à contacter sans relâche ces inconnues.

Même s’il a tout fait pour dissimuler ses traces numériques et faire effacer ses conversations par ses victimes, les gendarmes ont pu accéder à quelques extraits et décrypter sa stratégie. Avec patience et méthode, la fausse Axelle commence à échanger des compliments avec ses proies, elle les met en confiance, évoque sa vie de rêve entre la Belgique et Miami. Si elle a toujours un prétexte pour ne pas échanger de vive voix au téléphone, la mannequin se montre très à l’écoute des difficultés de ses interlocutrices, prêtes à lui confier leurs espoirs et leurs galères.

Et ça c'est juste la partie 1 :hap:

cimer chef

SpectacleRock
2022-01-13 00:35:09

https://image.noelshack.com/fichiers/2022/02/4/1642030492-article1.jpg
https://image.noelshack.com/fichiers/2022/02/4/1642030500-article2.jpg

L'article complet les craies

-Explorateuse
2022-01-13 00:44:14

Le 13 janvier 2022 à 00:35:09 :
https://image.noelshack.com/fichiers/2022/02/4/1642030492-article1.jpg
https://image.noelshack.com/fichiers/2022/02/4/1642030500-article2.jpg

L'article complet les craies

Oh mon dieu

Marlus_Romanus
2022-01-13 00:50:26

Le 13 janvier 2022 à 00:44:14 :

Le 13 janvier 2022 à 00:35:09 :
https://image.noelshack.com/fichiers/2022/02/4/1642030492-article1.jpg
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