Pourquoi suis-je venu ?
Pourquoi suis-je ici ?
L'air est rose de vices, et brille, parfumé
Dans l'ivresse stupide, la volupté sordide
Une diablesse approche, si faussement candide
Les senteurs de ses boucles embaumées dans l'excès.
"Cède à la tentation, fébrile voyageur
Tu te crois Ulysse ? Je suis ta Calypso.
Lui s'échappa mais toi, oublie donc ton vaisseau
Ton sourire est défaite, ton désir est vainqueur".
Poussé par mes entrailles perverties par l'esprit
Asmodée me possède. - Non. Rien d'infernal.
Le démon, c'est bien moi ! Et cette bacchanale
Je la veux, j'en brûle, ce parfum est mon prurit !
La succube me fait descendre au plus profond
De ce mauvais lieu, de ce théâtre ignoble
Derrière le rideau où est peint un griffon
Je crois être hors du monde, sans sa banale robe.
Dans la pourpre pénombre, les odeurs assommantes
Du sucre de vanille, de sa peau trop fragrante
Me rendent fiévreux...je crois halluciner !
Je veux ta chair dansante, toi brève Dulcinée !
Les lueurs oniriques et ses lèvres qui m'effleurent
Me sortent du réel et achèvent le temps
C'est la porte attendue, ouvrant vers un Ailleurs !
Le démon qui m'anime sourit sournoisement.
La lascive langueur alourdit mes yeux
Ils ne s'ouvrent, lucides, que pour un bref instant
Ce moment éternel me fait choir, chevrotant
Je contemple la fosse, pas la porte des cieux...
L'étrange et fascinant, l'indicible Irréel
N'est pas venu troubler notre plate et grise onde.
Non, je n'ai pas vu le monde au-delà du monde
Cet aperçu fugace est désespoir cruel.
Je n'ai vu que l'abîme en moi, noirceur sans fin
Et au centre une gueule béante: mon âme a faim.
Pourquoi suis-je venu ?
Pourquoi me perdre ici ?
Le 28 décembre 2021 à 17:00:08 :
Pourquoi suis-je venu ?
Pourquoi suis-je ici ?L'air est rose de vices, et brille, parfumé
Dans l'ivresse stupide, la volupté sordide
Une diablesse approche, si faussement candide
Les senteurs de ses boucles embaumées dans l'excès."Cède à la tentation, fébrile voyageur
Tu te crois Ulysse ? Je suis ta Calypso.
Lui s'échappa mais toi, oublie donc ton vaisseau
Ton sourire est défaite, ton désir est vainqueur".Poussé par mes entrailles perverties par l'esprit
Asmodée me possède. - Non. Rien d'infernal.
Le démon, c'est bien moi ! Et cette bacchanale
Je la veux, j'en brûle, ce parfum est mon prurit !La succube me fait descendre au plus profond
De ce mauvais lieu, de ce théâtre ignoble
Derrière le rideau où est peint un griffon
Je crois être hors du monde, sans sa banale robe.Dans la pourpre pénombre, les odeurs assommantes
Du sucre de vanille, de sa peau trop fragrante
Me rendent fiévreux...je crois halluciner !
Je veux ta chair dansante, toi brève Dulcinée !Les lueurs oniriques et ses lèvres qui m'effleurent
Me sortent du réel et achèvent le temps
C'est la porte attendue, ouvrant vers un Ailleurs !
Le démon qui m'anime sourit sournoisement.La lascive langueur alourdit mes yeux
Ils ne s'ouvrent, lucides, que pour un bref instant
Ce moment éternel me fait choir, chevrotant
Je contemple la fosse, pas la porte des cieux...L'étrange et fascinant, l'indicible Irréel
N'est pas venu troubler notre plate et grise onde.
Non, je n'ai pas vu le monde au-delà du monde
Cet aperçu fugace est désespoir cruel.Je n'ai vu que l'abîme en moi, noirceur sans fin
Et au centre une gueule béante: mon âme a faim.Pourquoi suis-je venu ?
Pourquoi me perdre ici ?
https://vocaroo.com/1d13E7wQxNaZ
Personnellement, je suis ébahi par ce poème et tu m'as donné envie de rêver.
Merci, khey.
Le 28 décembre 2021 à 17:01:18 :
Le 28 décembre 2021 à 17:00:08 :
Pourquoi suis-je venu ?
Pourquoi suis-je ici ?L'air est rose de vices, et brille, parfumé
Dans l'ivresse stupide, la volupté sordide
Une diablesse approche, si faussement candide
Les senteurs de ses boucles embaumées dans l'excès."Cède à la tentation, fébrile voyageur
Tu te crois Ulysse ? Je suis ta Calypso.
Lui s'échappa mais toi, oublie donc ton vaisseau
Ton sourire est défaite, ton désir est vainqueur".Poussé par mes entrailles perverties par l'esprit
Asmodée me possède. - Non. Rien d'infernal.
Le démon, c'est bien moi ! Et cette bacchanale
Je la veux, j'en brûle, ce parfum est mon prurit !La succube me fait descendre au plus profond
De ce mauvais lieu, de ce théâtre ignoble
Derrière le rideau où est peint un griffon
Je crois être hors du monde, sans sa banale robe.Dans la pourpre pénombre, les odeurs assommantes
Du sucre de vanille, de sa peau trop fragrante
Me rendent fiévreux...je crois halluciner !
Je veux ta chair dansante, toi brève Dulcinée !Les lueurs oniriques et ses lèvres qui m'effleurent
Me sortent du réel et achèvent le temps
C'est la porte attendue, ouvrant vers un Ailleurs !
Le démon qui m'anime sourit sournoisement.La lascive langueur alourdit mes yeux
Ils ne s'ouvrent, lucides, que pour un bref instant
Ce moment éternel me fait choir, chevrotant
Je contemple la fosse, pas la porte des cieux...L'étrange et fascinant, l'indicible Irréel
N'est pas venu troubler notre plate et grise onde.
Non, je n'ai pas vu le monde au-delà du monde
Cet aperçu fugace est désespoir cruel.Je n'ai vu que l'abîme en moi, noirceur sans fin
Et au centre une gueule béante: mon âme a faim.Pourquoi suis-je venu ?
Pourquoi me perdre ici ?https://vocaroo.com/1d13E7wQxNaZ
https://image.noelshack.com/fichiers/2021/31/3/1628082979-sans-titre.png
Le 28 décembre 2021 à 17:03:31 :
Personnellement, je suis ébahi par ce poème et tu m'as donné envie de rêver.
Merci, khey.
Merci cher khey.
on dirait des mots du dico mis les uns après les autres aléatoirement
Le 28 décembre 2021 à 17:28:40 :
on dirait des mots du dico mis les uns après les autres aléatoirementhttps://image.noelshack.com/fichiers/2019/02/6/1547297077-grossemoustache.png
Ah bon ? Quel vers en particulier te fait penser à ça ?
N'hésitez pas à critiquer sévèrement mais en disant pourquoi les kheys, l'idée c'est de s'améliorer.
Tu ne respectes presque aucune césure. La plupart de tes alexandrins n'en sont pas car ils font 13 syllabes
[17:29:32] <CyberHobbes>
Le 28 décembre 2021 à 17:28:40 :
on dirait des mots du dico mis les uns après les autres aléatoirementhttps://image.noelshack.com/fichiers/2019/02/6/1547297077-grossemoustache.png Ah bon ? Quel vers en particulier te fait penser à ça ?
tout mais j'ai 87 de QI donc je comprends rien peut-être que ça joue
Tu penses hémistiche par hémistiche (6 + 6), mais le -e muet après la sixième syllabe doit se lire, ce n'est pas comme à la rime
Le 28 décembre 2021 à 17:30:52 :
N'hésitez pas à critiquer sévèrement mais en disant pourquoi les kheys, l'idée c'est de s'améliorer.
Noble initiative.
Dans ce cas je trouve que les refs mythologiques ne sont pas très bien amenées et ne servent au fond pas mieux ton propos que si elles n'avaient été des images de la vie de tous les jours.
Si j'ai bien compris, le sens du texte c'est : tu es en manque et, croyant avoir atteint une profondeur, tu réalises n'être allé nulle part.
C'est beau de vouloir écrire sur ça, vraiment. Pour le prochain poème je te conseillerais une approche plus concise, d'aller à l'essentiel, de ne pas chercher nécessairement à étoffer ton verbe pour le rendre plus important. Ce qui est important, c'est que l'on comprenne, et au mieux, que l'on ressente, ce dont tu nous fais part
Le 28 décembre 2021 à 17:32:45 :
Tu penses hémistiche par hémistiche (6 + 6), mais le -e muet après la sixième syllabe doit se lire, ce n'est pas comme à la rime
Merde, j'ai cru comprendre ou lire que le e muet à la fin du premier hémistiche pouvait se décompter comme à la rime
Le 28 décembre 2021 à 17:37:48 :
Le 28 décembre 2021 à 17:30:52 :
N'hésitez pas à critiquer sévèrement mais en disant pourquoi les kheys, l'idée c'est de s'améliorer.Noble initiative.
Dans ce cas je trouve que les refs mythologiques ne sont pas très bien amenées et ne servent au fond pas mieux ton propos que si elles n'avaient été des images de la vie de tous les jours.
Si j'ai bien compris, le sens du texte c'est : tu es en manque et, croyant avoir atteint une profondeur, tu réalises n'être allé nulle part.
C'est beau de vouloir écrire sur ça, vraiment. Pour le prochain poème je te conseillerais une approche plus concise, d'aller à l'essentiel, de ne pas chercher nécessairement à étoffer ton verbe pour le rendre plus important. Ce qui est important, c'est que l'on comprenne, et au mieux, que l'on ressente, ce dont tu nous fais part
Merci mon bon khey.
Je comprends pour les références mythologiques. C'est en partie par goût personnel mais je vois la critique : vouloir élever le niveau en citant de la mythologie grecque c'est un peu facile et cheap. Il y avait l'idée de coller une référence noble à une réalité sordide ici. Cela dit, pour ma défense, cela s'inspire d'un fait réel, j'ai effectivement connu une danseuse qui avait Calypso comme nom de scène . Et pour Asmodée j'avoue que c'était de la facilité pour éviter à répéter "démon". Asmodée étant le démon de la luxure, ça collait.
Sur le thème c'est à peu près ça. Je suis en fait fasciné par les moments d'irréalité, c'est-à-dire les moments où l'on se croit hors du réel, ou que le réel, notre quotidien, est perturbé par l'Etrange. Cela peut être tout et n'importe quoi, et je crois que ces moments ne sont pas là par hasard et ne sont pas une illusion. Ce sont des portes ouvertes pour apercevoir l'Extérieur, ce qu'il y a au-delà de notre réalité immédiate.
Ici effectivement il est question de cela : une expérience quasi-irréelle mais qui n'a révélé que la vacuité et l'appétit aveugle en nous (j'allais dire la luxure, mais le mot ne correspond pas. J'adore le mot anglais "lust" qui correspond mieux mais il n'y a pas de traduction exacte).
Le 28 décembre 2021 à 17:41:08 :
Le 28 décembre 2021 à 17:32:45 :
Tu penses hémistiche par hémistiche (6 + 6), mais le -e muet après la sixième syllabe doit se lire, ce n'est pas comme à la rimeMerde, j'ai cru comprendre ou lire que le e muet à la fin du premier hémistiche pouvait se décompter comme à la rime
Nope, tout -e muet qui n'est pas à la rime est obligatoirement inclus dans les syllabes. Regarde les vers classiques (Racine, Corneille, Molière et même tous ceux du XIXe siècle y compris les vers très assouplis de Hugo), tu ne verras jamais de -e muet à la fin du premier hémistiche
Par ailleurs, attention à l'alternance des rimes féminines/masculines (pas obligatoire mais toujours plus élégante), à la cohérence rimique qui s'ensuit (é/è n'est pas le même phonème, faire rimer al/ale ou er/ée est normalement interdit) et à respecter le même schéma rimique dans chaque strophe (AABB, ABAB ou ABBA), ici on trouve les trois à la fois
Ces règles sont très rigides et ont bien évidemment été assouplies au fil des siècles, mais comme tu as fait le pari de pratiquer une forme poétique très classique (quatrains réguliers, alexandrins classiques), il serait encore plus exigeant de l'assumer jusqu'au bout
Mais bon travail, il y a du potentiel et beaucoup d'images/tournures sont plutôt réussies
Le 28 décembre 2021 à 18:09:07 :
Le 28 décembre 2021 à 17:41:08 :
Le 28 décembre 2021 à 17:32:45 :
Tu penses hémistiche par hémistiche (6 + 6), mais le -e muet après la sixième syllabe doit se lire, ce n'est pas comme à la rimeMerde, j'ai cru comprendre ou lire que le e muet à la fin du premier hémistiche pouvait se décompter comme à la rime
Nope, tout -e muet qui n'est pas à la rime est obligatoirement inclus dans les syllabes. Regarde les vers classiques (Racine, Corneille, Molière et même tous ceux du XIXe siècle y compris les vers très assouplis de Hugo), tu ne verras jamais de -e muet à la fin du premier hémistiche
Par ailleurs, attention à l'alternance des rimes féminines/masculines (pas obligatoire mais toujours plus élégante), à la cohérence rimique qui s'ensuit (é/è n'est pas le même phonème, faire rimer al/ale ou er/ée est normalement interdit) et à respecter le même schéma rimique dans chaque strophe (AABB, ABAB ou ABBA), ici on trouve les trois à la fois
Ces règles sont très rigides et ont bien évidemment été assouplies au fil des siècles, mais comme tu as fait le pari de pratiquer une forme poétique très classique (quatrains réguliers, alexandrins classiques), il serait encore plus exigeant de l'assumer jusqu'au bout
Mais bon travail, il y a du potentiel et beaucoup d'images/tournures sont plutôt réussies
Argh, merci pour ce rappel au règlement. C'est vraiment difficile de tenir compte de toutes, je comprends ceux qui sont passés au vers libre ! Mais j'imagine que dire le beau dans le contraint est le cœur de l'art.
(Sinon je décrète que "les alexandrins ne respectant pas les règles sont un signe du chaos qui essaie d'être caché derrière un semblant d'ordre tu vois" ou c'est trop bullshit ? )
Le 28 décembre 2021 à 18:13:24 :
Le 28 décembre 2021 à 18:09:07 :
Le 28 décembre 2021 à 17:41:08 :
Le 28 décembre 2021 à 17:32:45 :
Tu penses hémistiche par hémistiche (6 + 6), mais le -e muet après la sixième syllabe doit se lire, ce n'est pas comme à la rimeMerde, j'ai cru comprendre ou lire que le e muet à la fin du premier hémistiche pouvait se décompter comme à la rime
Nope, tout -e muet qui n'est pas à la rime est obligatoirement inclus dans les syllabes. Regarde les vers classiques (Racine, Corneille, Molière et même tous ceux du XIXe siècle y compris les vers très assouplis de Hugo), tu ne verras jamais de -e muet à la fin du premier hémistiche
Par ailleurs, attention à l'alternance des rimes féminines/masculines (pas obligatoire mais toujours plus élégante), à la cohérence rimique qui s'ensuit (é/è n'est pas le même phonème, faire rimer al/ale ou er/ée est normalement interdit) et à respecter le même schéma rimique dans chaque strophe (AABB, ABAB ou ABBA), ici on trouve les trois à la fois
Ces règles sont très rigides et ont bien évidemment été assouplies au fil des siècles, mais comme tu as fait le pari de pratiquer une forme poétique très classique (quatrains réguliers, alexandrins classiques), il serait encore plus exigeant de l'assumer jusqu'au bout
Mais bon travail, il y a du potentiel et beaucoup d'images/tournures sont plutôt réussies
Argh, merci pour ce rappel au règlement. C'est vraiment difficile de tenir compte de toutes, je comprends ceux qui sont passés au vers libre ! Mais j'imagine que dire le beau dans le contraint est le cœur de l'art.
(Sinon je décrète que "les alexandrins ne respectant pas les règles sont un signe du chaos qui essaie d'être caché derrière un semblant d'ordre tu vois" ou c'est trop bullshit ? )
On ne pourrait pas mieux dire, il suffit de voir chez les classiques comment les sévères contraintes formelles ont servi la densité du propos et la splendeur esthétique. L'art poétique s'est beaucoup affaibli en s'émancipant de cette pesanteur formelle, du moins à mon avis et à celui de quelques autres plus éminents
Hahaha, il y a un peu de ça dans le principe de la versification tout court de toute façon, le langage poétique est un chaos indicible et immanent, que les nombreuses lois prosodiques et techniques viennent tenter de rendre intelligibles