Claude Dunand, chauffeur-livreur, condamné à perpétuité pour viols, tortures, séquestrations: 52, 69, 106, 108, 109-110 (condamné le jeudi 31 octobre 1991, veille d'un long week-end férié de la Toussaint), 111-118 (plainte d'une séquestrée échappée le 20 janvier 1984, et visite des policiers pour libérer l'autre séquestrée seulement le 23 janvier), 125-131, 137-140, 142-147, 149, 152, 170, 241, 243
René Meyer, procureur de la République d'Auxerre: 116 (informé le 20 janvier 1984 par le médecin examinant la séquestrée évadée, sur les lieux seulement le 23 janvier); 144, 147, 149 (clément avec Louis), 151
Jacques Bourguignon, juge d'instruction: 108 (zélé pour libérer Claude Dunand pour un vice de forme que même son avocat ne voit pas); 144, 147-149 (clément avec Émile Louis), 150, 151, 166, 266 (affirmant ne pas se souvenir d'une disparition du carnet sous scellé)
Daniel Stilnovic, substitut du procureur d'Auxerre, écrivant à Bourguignon pour l'accusation de Louis, est muté à Paris: 149-150, 151 (radié puis réintégré alors qu'il est peut-être le seul à avoir fait son travail sur Louis en 1984), 165-166 [cité par erreur?]
Bertrand Daillie, substitut du procureur d'Auxerre dans les années 1990: 151
Jacques Cazals, procureur d'Auxerre dans les années 1990: 136, 151, 189-191 (refusant en février 1997 d'instruire une plainte des familles de victimes), 194 (concluant au suicide de Jambert), 205 (n'allant pas sur les lieux où Jambert a été retrouvémort), 206
Premiers policiers allant chez Dunand bloqués par un magistrat: 117
Intervention le 23 janvier 1984 du SRPJ de Versailles, étrangement choisi par le procureur: 117, 123
Commissaire Michel Vialatte, qui ouvre l'enquête sur Claude Dunand, meurt d'une crise cardiaque à Paris: 123
Carnets de Claude Dunand avec une cinquantaine de noms de clients, saisis par la police, "inexploitables" selon des enquêteurs, puis disparaissant du tribunal d'Auxerre pendant l'instruction: 118, 157-158, 264-265
Prostituée, séquestrée par Dunand, libérée sur ordre d'un client qui la connait, refuse de porter plainte pour les viols et tortures subis, absente le jour de son témoignage au procès pour avoir été renversée la veille par une voiture, puis retrouvée morte emposionnée chez elle, ses papiers, sa correspondance et ses photos ayant disparu: 121, 153, 160
Paul Lefort, PD-G retraité client de Dunand, qui affirme que Dunand lui a dit s'être débarrassé d'une fille, meurt d'une crise cardiaque une dizaine de semaines après son inculpation fin janvier 1984: 121-122, 124, 152
Georges Ethievant, PD-G retraité client de Dunand, meurt d'une crise cardiaque quelques semaines avant le procès de Dunand: 122
Christian Grima, directeur d'un supermarché d'Auxerre, client de Dunand, condamné à six mois de prison ferme pour viols et tortures, "tue" son épouse et "se suicide" lorsque Dunand sort de prison en 2001: 122-123, 138
Dutroux 30 témoins morts
26 juillet 1995 : François Reyskens meurt écraser par un train, 2 heures avant son rendez-vous à la gendarmerie pour faire une déposition. L'enquête conclue au suicide.
25 aout 1995 : Guy Geubels adjudant à la brigade de gendarmerie de Grâce-Hollogne, est retrouvé mort. Une balle dans la tête. Son arme dans une main, le cornet du téléphone dans l'autre. Suicide.
05 Novembre 1995 : Bruno Tagliaferro est retrouvé mort. Le légiste conclut à un arrêt cardiaque. Un laboratoire du FBI (consulté par le juge Connerotte) conclut à un empoisonnement.
05 Décembre 1996 : Michel Piro : Selon son fils, il aurait dit que « des têtes allaient sauter ». On ne saura jamais quelles étaient ces révélations : le 5 décembre 1996, il est exécuté, à bout portant, sur un parking d'autoroute.
25 Février 1997 : la Toyota Starlet de Jean-Marc Houdmont s'encastre dans une façade sur le bord de la Nationale 76. L'enquête conclut au suicide puisqu'on n'a relevé aucune trace de freinage.
25 avril 1997 : José Steppe : Quelques jours avant sa rencontre avec le journaliste avec qui il a pris contact, une femme d'ouvrage de l'hôtel dans lequel il réside découvre son corps dans un couloir, son masque à oxygène recouvre toujours son visage. Au fond de la bouteille de l'inhalateur, on découvre du Rohypnol.
15 novembre 1998 : Gina Pardaens devait faire une déposition le 16 novembre 1998... Le 15 novembre, sa voiture s'écrase contre le pilier d'un pont, pas de trace de freinage, pas d'autopsie.
13 Juillet 1999 : Après le repas, pris en compagnie de sa femme et de ses enfants, Hubert Massa s'isole dans son bureau. Sa femme entend un coup de feu. Hubert Massa s'est tiré une balle dans la bouche
-Anna Konjevoda', témoin détenant des informations sur certains complices de Dutroux. Repêchée dans la Meuse. Battue et étranglée avant d'être jetée à l'eau.
-Michel Piro, proxénète propriétaire d'une boîte de nuit. Abattu sur un parking d'autoroute, deux jours avant de rencontrer des parents de petites victimes de Dutroux.
-Brigitte Jenart, dentiste bruxellois, témoin important. Retrouvée morte chez elle. Suicidée.
-Christian Coenraedts, détenu à Bruxelles. Devait être interrogé sur ses liens avec Dutroux et son complice Bernard Weinstein. Evadé la veille de son interrogatoire, pendant un transfert. Retrouvé assassiné un mois plus tard, dans la banlieue bruxelloise.
-Bernard Weinstein, complice de Dutroux. Retrouvé près du corps de Julie et Melissa dans une propriété de Dutroux. Enterré vivant, après une absorption de Rohipnol, tranquillisant avec lequel Dutroux avait l'habitude de neutraliser ses victimes.
-José Steppe, petit truand de Charleroi. Contacte un journaliste pour lui confier des informations sur Dutroux. Meurt chez lui, juste avant la rencontre. Victime d'une crise d'asthme. Dans son appareil respiratoire, on aurait retrouvé du benzodiazépine, le même principe actif contenu dans le Rohipnol.
-Guy Geubels, gendarme. Suicidé avec son arme son service. Il ne cachait pas son désir d'élargir l'enquête sur la mort de Julie et Melissa. La mère de cette dernière, Carole Russo déplore : "à chaque fois que nous avons demandé des informations sur sa mort, la justice nous a donné des réponses différentes".
-Brune Tagliaferro, ferrailleur connu de Dutroux. Empoisonné près de Charleroi. Sa compagne Fabienne Jaupart accuse : "Bruno m'a dit qu'il en savait trop et qu'il serait bientôt mort."
-Fabienne Jaupart, amie du précédent. Retrouvée morte, à moitié carbonisée, dans son lit. Matelas imprégné de méthanol. On lui avait refusé la protection policière qu'elle avait réclamée, s'estimant menacée.
-Gina Bernaer, assistante sociale, membre de l'association Morkhoven. Se sentait menacée. Accident de voiture.
-Jean-Paul Taminiau, videur puis propriétaire d'un night-club-bordel. Détenteur de la clé d'un garage voisin d'un autre, appartenant à Dutroux. On a repêché son pied dans un canal. Le reste du corps n'a jamais été retrouvé. Sa mère est la seule à se battre pour connaître la vérité sur cette mort...
-François Reyskens, vingt-huit ans, toxicomane. Ecrasé par un train à Seraing, juste avant d'être entendu par les gendarmes sur la disparition de Melissa.
-Simon Poncelet, policier à Mons. Tué de quatre balles à bout touchant. Son père, avocat général de Tournai, déclare : "Il existe deux possibilités : un règlement de compte interne pour lequel je ne vois aucun mobile. Soit c'est lié au trafic international de voitures qui occupait toute l'énergie de mon fils".
Affaire Dunand : la disparition de témoins durant les instructions
Dans les années 80, deux jeunes femmes se font piéger et séquestrer par Claude Dunand, un proxénète. Il propose à ses clients de torturer ses victimes pour des tarifs élevés. La justice se montrera incompétente à rechercher les clients, et de nombreux témoins, flics, complices, mourront dans des circonstances douteuses au cours des instructions.
Le scepticisme est un outil extrêmement utile à la réflexion, et bien que je sois complotiste, il m'arrive de temps à autre de faire une cure de zététique, c'est-à-dire de remettre à plat certaines de mes convictions. C'est ainsi que dernièrement j'ai revu quelques-unes d’entre elles :la terre n'est pas tout à fait plate, et les reptiliens n'ont pas toujours la majorité absolue dans le conseil d'administration qui régit le Nouvel Ordre Mondial. Ce sont d'énormes progrès et je suis certain que Bill Gates me féliciterait s'il en prenait connaissance.
droitcitoyen-fete-de-la-musique-pourquoi-patrick-balkany-pourrait-retourner-en-prison-apres-avoir-danseCependant d'autres convictions sont plus tenaces, et résistent aux examens et réexamens successifs par la raison, comme celle née d'un fait divers sordide menant sur une affaire dans lesquelles les maladresses judiciaires improbables et les morts de témoins s'enchainent. Il ne s'agit pas de corruption d'argent, d'abus de bien sociaux, de rétrocommissions, de copinage, de conflit d'intérêt, choses qui font finalement souvent rire et que l'on est prêt à pardonner plus qu'on ne veut l'admettre, tel cet élu qu'on a vu danser en polo rose lors d'une fête de la musique, élu pourtant récemment libéré de prison pour cause de problèmes graves de santé (ce qui arrive rarement, voire jamais). La France est bien un pays catholique, "indulgent" envers la corruption. Mais ici il s'agit d'un autre type d'affaire qui n'attire pas la sympathie, qui peut faire grincer des dents, peut-être que certains lecteurs en ont entendu parler, il s'agit de l'affaire des torturées d'Appoigny, dans l'Yonne.
Si un « bestiaire » du complotisme recensant toutes les théories du complot en cours devait être dressé, alors le terme « pédocriminalité » y tiendrait très probablement une place de choix. C’est en effet un thème récurrent chez pas mal de groupes complotistes, pour n’en citer que quelques un : E&R, Dieudonné, QAnon. Le terme « pédocriminalité » se réfère usuellement à une sexualité sadique pouvant aller jusqu’au meurtre, les victimes pouvant être mineures ou pas, ce que l’étymologie du terme n’indique pas.
Pour cette raison, l’affaire Dunand [1] [2] est classée dans la catégorie « pédocriminalité », alors que pas une des victimes connues n’est mineure. L’interprétation qui lui est couramment donnée est la complicité de magistrats, policiers, élus et truands (autrement dit une mafia selon Wiki [3]) dans la séquestration, la torture et le viol de jeunes femmes, et que l’affaire a été étouffée.
Mais il y a de quoi se poser des questions au regard du dossier : plus encore que le sadisme du proxénète et de ses clients, c’est l’impression de mépris pour les victimes ainsi que pour la sécurité publique de l’institution judiciaire dans cette affaire qui peut plus qu’étonner. Et encore, une incompétence doublée d’une absence de honte face à de graves manquements, c’est la plus économique des hypothèses, car il pourrait s’agir en fait de corruption : comme le clame un des magistrats de l’époque mis en cause, puis acquitté [4], Daniel Stilinovic [5] [6] (16 :40), « l’affaire a été sabotée ». Et si c’est le cas ni l’intérêt du public [7] (51 :00), ni la saisie du Conseil National de la Magistrature par la Garde des Sceaux de l’époque [6] (19 :40) n’ont pu trouver tous les coupables, et surtout les mettre hors d’état de nuire [8].
VICTIMES PIEGEES DANS UNE CAVE ET OBJETS D’ESCLAVAGE POUR RICHES CLIENTS SADIQUES
- Aux alentours du 10 octobre 83 Huguette, à peine majeure et sortant d'un foyer de jeunes travailleurs, répond à une fausse annonce d’emploi publiée par Claude Dunand dans l'Yonne Républicaine. Claude Dunand vit avec sa femme dans un pavillon d’Appoigny dans la banlieue d’Auxerre. L’emploi est supposé être une aide à personne âgée à domicile. Lorsque Huguette se rend dans le pavillon de Dunand, et y est assaillie par deux hommes puis séquestrées dans la cave [9] [6] (3 :53).
- Claude Dunand est un proxénète qui propose à ses clients de torturer et abuser sexuellement les filles prisonnières dans sa cave [6] (10 :20) pour des tarifs très élevés, dont certains dépassant le SMIC de l’époque. Huguette doit réciter la liste des prix aux clients (brûlure de cigarettes, brûlure au chalumeau, etc…). Selon son avocate Corinne Herrmann, elle garde à l’époque du reportage en 2005 des traces physiques profondes des sévices qu’elle a subi durant sa séquestration [6] (49 :30).
- Mais un des sévices que Dunand inflige à Huguette (marquage au fer rouge d’une croix gammée sur la poitrine) entraine une infection qui oblige Dunand à la mettre au repos [6] (11 :00). Le médecin qui l’examinera dans la cave de Dunand ne signalera rien à la police.
- Janvier 84, Claude Dunand piège Michaëlla, 22 ans, pupille de la nation, avec l’aide forcée de Huguette. Il la soumet aux mêmes sévices que Huguette [6] (12 :10 et 14 :05).
- 20 janvier 84, suite à une erreur de Claude Dunand, Huguette prend la fuite [9] [6] (14 :40) non sans d'abord s'emparer de photos et de carnets d'adresses. Elle se réfugie chez sa mère et c’est son médecin traitant qui prévient le procureur de la république, René Meyer [8].
On n’est malheureusement pas surpris de savoir que les pervers existent. Cependant les choses se gâtent sérieusement du côté des institutions à partir du moment où le procureur est prévenu.
INTERVENTION DES FORCE DE L’ORDRE EN RETARD, PRESSE DEJA SUR LES LIEUX
- Le procureur de la république ne semble pas faire confiance aux forces de l’ordre locales, puisqu’il demande à la SRPJ de Versailles d’intervenir [6] (15 :35).
- Malgré le récit de Huguette, appuyé par les carnets et les photos qu'elle a pris dans sa fuite [6] (18 :20), et qu’elle remet à la police, et les marques de supplices infligés par Claude Dunand et ses clients, qu'elle conserve encore 20 ans après [6] (49 :30), il se passe 3 jours entre le moment où le procureur est prévenu et l’intervention des forces de l’ordre au pavillon d’Appoigny pour libérer Michaëlla [6] (24 :30) [10] [1].
- Huguette est placée à hôpital psychiatrique d’Auxerre [6] (15 :22).
- lorsque le commissaire Viallatte de la SRPJ de Versailles arrive au pavillon d’Appoigny en repérage, il constate la présence d’un journaliste de la presse locale. La presse a été prévenue [6] (16 :30), ce qui fait dire à Daniel Stilinovic, substitut du procureur, que « l’affaire a été sabotée » [5].
chronologie-morts-2INSTRUCTION : DES CARNETS D’ADRESSES QUI DISPARAISSENT DU TRIBUNAL ET DES TEMOINS QUI MEURRENT
- durant l'instruction, une greffière (Madame Josselin) constate que des pages d'un des carnets d'adresse saisi chez Dunand et mis sous scellé ont été arrachées [6] (18 :33) [11] (p33) et 15 ans plus tard Marylise Lebranchu alors garde des sceaux constate par un compte rendu d’enquête la disparition de tous les carnets [6] (19 :54). L’avocat de Claude Dunand, Maître Liénard, remarque que « ces documents ne se sont sans doute pas envolés par hasard. On ne perd pas le nom de personnalités qui viennent percer les seins de jeunes femmes » [5]. Il est clair que si ces carnets contenaient les noms de clients, cela pouvait constituer une pièce très importante du dossier. Selon le rapport de l’Inspection Générale des Services Judiciaires, il ne s’agit que d’une rumeur [11] (p35). Cependant il faut noter que plusieurs médias tels que le Monde ou France 3 continuent ultérieurement à poser la question de ces carnets [12] [13] [6].
- ✝ Le médecin qui a examiné les blessures à la poitrine de Huguette dans la cave de Dunand, sans alerter la police, se suicide [6] (11 :25).
- ✝✝ Deux des clients inculpés meurent d'un infarctus en préventive, avant l'ouverture du procès [9] [11] (p32).
- Un troisième client Joseph Q. a été reconnu par Claude et Monique Dunand durant l’instruction [6](25 :14) mais le juge d’instruction Jacques Bourguignon lui accorde un non-lieu [6](24 :55) [14](28 :57). Notons que Huguette affirme que Joseph Q. a aidé physiquement Claude Dunand à la piéger. Selon Joseph Q., lors de l’instruction, la description donnée par Huguette du complice de Dunand l’a innocenté. Mais cette version ne semble pas coller avec les souvenirs de Huguette [14](27 :15). Impossible de vérifier au moment du reportage car le dossier de Joseph Q. a disparu [6] (22 :45).
- Isabelle, une autre victime de Claude Dunand dans les années 80, ne se déplace pas pour témoigner car elle est dans l'impossibilité de se déplacer après avoir été renversée par une voiture. La justice n’a pas tenté de la retrouver après l’instruction. [6] (31 :15). Elle mourra durant l’instruction de l’affaire des disparues de l’Yonne.
UNE ASSOCIATION CATHOLIQUE CREEE SUR MESURE POUR LE PROXENETE CLAUDE DUNAND
- En préventive, Claude Dunand obtient l'appui de l’association d’aide aux détenus Fraternité Notre-Dame qu'il finance à hauteur de presque 100 000 Frs. Cette association est fondée par George Fritsch, ancien prêtre [2] [6] (32 :25). Vers 89, celle-ci intervient auprès du garde des sceaux de l'époque, Pierre Arpaillange, en se réclamant de Jean-Pierre Soisson, alors ministre du travail et maire d'Auxerre, pour obtenir un réexamen du cas Dunand, et une libération provisoire [6](32 :50).
- Claude Dunand sort de préventive en 90 [6](34 :10).
- Georges Fritsch de la Fraternité Notre-Dame disparaît, non sans laisser des cartons d'invitation à des soirées « Q » où « tous les délires sont permis » [2].
- L’association Fraternité Notre-Dame ne s’occupe du cas que d’un seul prisonnier, Claude Dunand, puis est dissoute [2]. 15 ans plus tard le préfet refuse à des journalistes la consultions les statuts de l'association Fraternité Notre-Dame, refus justifié par le fait que l’association est dissoute [6](33 :30).
UN PROCES DANS LEQUEL TROIS TEMOINS MANQUENT, ET QUI MONTRE DES IRREGULARITES
- 15 octobres 91, le procès débute [6](34 :55), mais trois des quatre clients identifiés durant l’instruction n’y assisteront pas puisque deux sont morts, et qu’un troisième bénéficie d’un non-lieu (voir plus haut)
- Le quatrième client a menacé de faire « sauter le département » avec ce qu’il savait sur cette affaire ou sur d’autres [6] (22 :25). Il mourra durant l’instruction de l’affaire des disparues de l’Yonne.
- Durant le procès, le commissaire Viallatte, de la SRPJ de Versailles, qui a procédé à la libération de Michaëlla et à l’arrestation des Dunand, n'est pas convoqué pour témoigner des conditions de l’intervention [6] (35 :05).
- Huguette estime le nombre des clients à une trentaine [6] (10 :37), dont certains aisément reconnaissables à cause de leur accent [6] (9 :35). Bien que le juge d’instruction Jacque Bourguignon sache qu’il y avait des clients [6] (23 :13) et que Claude Dunand n’en dénonce aucun [6] (35 :40, 24 :43), [9], cela ne semble pas peser sur son dossier puisque le 2 novembre 91, il écope de la perpétuité sans peine de sureté. Il sortira de prison moins de 10 ans plus tard, le 1er juin 2001 [15].
DES TEMOINS DE L’AFFAIRE DUNAND MEURRENT DURANT L’INSTRUCTION DE L’AFFAIRE DES DISPARUES DE L’YONNE
L’instruction de l’affaire Dunand a montré que le proxénète a eu des activités sadiques depuis longtemps [1] [15], il se pourrait donc, vu l’état proche de la mort de Michaëlla lorsqu’elle a été retrouvée, que d’autres victimes aient décédé entre ses mains ou celles de ses clients [1], et que certaines des plus de 17 disparitions comptabilisées dans l’affaire des disparues de l’Yonne soient de son fait. Pour les enquêteurs, il aurait été tout à fait fondé d’interroger les témoins de l’affaire Dunand dans ce cadre. Or certains d’entre eux connaissaient directement l’identité de clients très aisés (vu les tarifs) de Dunand, d’autres pouvaient mettre en cause ceux qui les connaissaient.
D’autant plus qu’à cette époque, sous la pression de l’opinion publique et de l’exécutif (demande d’enquête au Conseil Supérieur de la Magistrature par la garde des sceaux de l’époque, Marylise Lebranchu [6] (19 :45), multiples apparitions de membres de l’ADHY dans les médias), il y a une recherche zélée de la part des enquêteurs autour des disparitions de jeunes femmes dans l’Yonne [9].
Notons au passage que certaines sources disent que Claude Dunand et Emile Louis se connaissent [16] (en.) et que le profil de leurs victimes se ressemblent : des jeunes passées par la DDASS.
Un certain nombre des témoins - victimes, tortionnaires, et même flics - vont mourir, de suicide douteux ou carrément de meurtre. Cette (nouvelle) série débute lorsque la justice ouvre une instruction sur les disparues de l’Yonne le 30 mai 97 :
- ✝ 30 mai 97, peu après sa sortie de prison, l'ex-femme de Claude Dunand, Monique Michaud, fait une chute mortelle dans ses escaliers [17] [14] [13] [18].
- ✝ 4 août 97, Christian Jambert, qui avait également enquêté de manière officieuse sur le dossier Claude Dunand, et qui a surtout enquêté de manière extensive sur les cas de disparitions dans l’Yonne, est retrouvé mort chez lui le 4 août 1997, suicidé à ce qui semble de deux balles dans la tête. La serviette dans laquelle il gardait ses dossiers d'enquête n'est pas retrouvée [7] (83 :50).
- ✝ 98, Isabelle, une des victimes de Claude Dunand, qui n'avait pas pu assister au procès de Claude Dunand en 1991 parce qu'elle avait été renversée par une voiture, meurt empoisonnée [6] (33 :50).
- ✝ 2001, le quatrième client, ayant menacé de faire exploser la vérité lors du procès de 1991, tue sa femme puis se suicide [6] (22 :25).
- ✝ 1er décembre 2002, le commissaire à la retraite Viallatte, ayant dirigé l'intervention chez les Dunand pour libérer Michaëlla, meurt d'un infarctus [14] (17 :15).
Il faut ajouter à cela les menaces de mort reçues par des personnes qui s’intéressaient à l’affaire : Pierre Monnoir, co-fondateur de l’Association de Défense des Handicapés de l’Yonne (ADHY), et Yves Boisset. Le cinéaste voulait faire un film sur les ratés de la justice Auxerroise [14] (44 :10), et raconte s’être fait gentiment mettre en garde par un haut-fonctionnaire de la région : « Il faut faire attention car il y a quand même beaucoup de suicides, d’accidents de voiture, de crises cardiaques à l’intérieur ou à la périphérie de cette affaire ». Le soir même de retour à Paris, la voiture dans laquelle se trouvent ses notes d’enquête est fracturée, rue de Valois pourtant très fréquentée par la police. Selon lui, un ancien ministre aurait été vu plusieurs fois près du pavillon d’Appoigny. Le cinéaste abandonne son projet de film aux alentours de 2003 [19].
victimes-floutees
DES VICTIMES ET LEUR FAMILLE QUI ONT PEUR
Il n’est dès lors pas étonnant de voire les victimes et leur famille témoigner dans les médias à visage couvert sous de fausses identités. Or ce n’est pas exactement l’idée que l’on se fait du travail de la justice, ni des résultats qu’on en attend. Par contre c’est bien le résultat auquel on s’attend lorsqu’une mafia agit : elle organise son impunité et on est alors plus dans un état de droit.
c'est juste un hasard le goy arrête de réfléchir
Jaques Bourguignon qui perd le carnet de Dunand , qui etouffe l'affaire Louis qui confie la garde des enfant de Fourniret et son ex femme a Fourniret le Hasard
la maison de Dutroux et le château de Fourniret qui étaient pas très loin
Le 12 septembre 2021 à 22:31:06 we5t0ne a écrit :
Résumé ?
pas de résumé postez vos redpill ici
L'affaire des Vedettes de Cherbourg est une opération militaire israélienne qui s'est déroulée entre le 24 et le 31 décembre 1969, impliquant le vol de cinq navires de classe Sa'ar III depuis le port français de Cherbourg (Cherbourg-Octeville depuis 2000, Cherbourg-en-Cotentin depuis 2016). Les vedettes avaient été payées par le gouvernement israélien, mais retenues à cause de l'embargo sur l'armement décrété par Charles de Gaulle en 1967 et toujours en vigueur. L'opération est organisée par la marine israélienne, et a pour nom de code Opération Noa, d'après le nom de la fille du capitaine Benjamin Telem1.
L'incident de l'USS Liberty désigne une attaque effectuée par l'armée israélienne le 8 juin 1967 dans les eaux internationales au large de la péninsule du Sinaï, pendant la guerre des Six Jours, sur le navire de recherche technique (en) de l'US Navy USS Liberty qui collectait des renseignements pour le compte de la NSA3.
L'attaque, menée de manière combinée par des avions de chasse des forces aériennes israéliennes et des vedette-torpilleurs de la marine israélienne, tue 34 Américains (officiers de marine, marins, deux US Marines et un civil) et fait au moins 171 blessés. Le bâtiment, qui se trouve alors à environ 25,5 milles marins (47 km) au nord-ouest de la ville égyptienne d'El-Arish1,4, est gravement endommagé5.
Israël présente ses excuses pour l'attaque, indiquant que l'USS Liberty avait été pris pour cible par erreur après avoir été identifié comme étant un navire égyptien6. Le gouvernement israélien et le gouvernement américain conduisent des enquêtes et produisent des rapports qui concluent tous deux que l'attaque avait été due à une confusion par les forces israéliennes sur l'identité du navire2 ; cependant d'autres observateurs, parmi lesquels plusieurs survivants à l'attaque, ont rejeté ces conclusions et maintiennent que cette attaque était délibérée7.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Incident_de_l%27USS_Liberty
L'affaire Lavon est le nom d'un important scandale politique des années 1950 dans lequel est impliqué le service de renseignement militaire israélien.
Contexte et objectif
À la suite de la révolution nationaliste égyptienne de 1952, l'inquiétude grandissait en Israël quant aux orientations politiques anti-israéliennes du nouveau régime.
À l'origine de l'affaire Lavon se trouve une opération du Aman, le service de renseignement militaire israélien, connue sous le nom d'« opération Susannah ». Celle-ci visait à brouiller les relations entre le gouvernement égyptien et les gouvernements occidentaux en particulier américain et britannique, et plus spécifiquement à empêcher l'application de l'accord anglo-égyptien sur le retrait des troupes britanniques de la zone du canal de Suez, retrait qui supprimait une barrière à une éventuelle attaque militaire égyptienne contre Israël.
L'affaire de Lillehammer se réfère à l'assassinat le 21 juillet 1973 à Lillehammer (Norvège), par des agents du Mossad, d'Ahmed Bouchiki, un serveur maroco-norvégien, frère de Chico Bouchikhi des Gipsy Kings1, dans le cadre de l'opération Colère de Dieu. Les agents israéliens l'avaient confondu avec leur cible, Ali Hassan Salameh, le leader de l'organisation Septembre noir responsable de la prise d'otages des Jeux olympiques de Munich. Six agents du Mossad sur les quinze directement impliqués dans l'opération ont été arrêtés par les autorités norvégiennes et condamnés pour leur implication dans l'assassinat. Cette affaire a porté un coup majeur à la réputation du Mossad. Le vrai Salameh sera finalement assassiné en 1979 par le Mossad.
En 2016, la Cour Suprême israélienne a décidé que les archives des ventes d'armes d'Israël au Rwanda pendant le génocide de 1994 resteraient scellées et dissimulées au public, afin de ne pas nuire à la sécurité d'Israël et à ses relations internationales.
https://fr.timesofisrael.com/des-armes-israeliennes-auraient-ete-utilisees-en-1994-au-rwanda/
Félicien Kabuga, l’un des principaux accusés du génocide rwandais, arrêté en France
Traqué depuis plus de vingt ans, celui qui est connu comme le « financier du génocide rwandais », âgé de 84 ans, résidait à Asnières-sur-Seine sous une fausse identité.
LE HASARD
L'affaire Sarkozy-Kadhafi (ou affaire du financement libyen de la campagne présidentielle de 2007) est une affaire politico-financière internationale rendue publique par le journal en ligne Mediapart, le 12 mars et le 28 avril 2012, avec notamment la diffusion de deux documents laissant supposer l’existence d’un versement de 50 millions d'euros à des fins de financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 de la part du régime libyen de Mouammar Kadhafi. Le montant officiel de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 était de 20 millions d’eurosNote 1.
Un accord « sur le montant et les modes de versement » aurait été préparé en 2005 et validé en 2006 par Brice Hortefeux, ministre délégué aux collectivités locales, en présence de l’homme d’affaires Ziad Takieddine, qui avait introduit en Libye dès 2005 les proches du ministre de l’Intérieur, dont Claude Guéant et Nicolas Sarkozy lui-même. Béchir Salah, alors à la tête du Libyan African Portfolio (LAP), fonds d'investissement financier du régime libyen, aurait été chargé de superviser les paiements. Ziad Takieddine aurait par ailleurs secrètement conseillé Claude Guéant jusqu'à la veille de la guerre en Libye.
La divulgation de ces documents a mis en lumière le cas de Béchir Salah, ex-trésorier de Mouammar Kadhafi, recherché par Interpol, vivant protégé sur le territoire français depuis la révolution libyenne ayant entraîné la chute du régime et prenant la fuite en mai 2012.
En mars 2014, l'affaire Bismuth : des écoutes judiciaires effectuées révèlent la tenue de conversations entre Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog sur des téléphones mobiles enregistrés sous de faux noms, dans l'espoir de déjouer la surveillance de la police. Ils sont tous deux soupçonnés d'avoir corrompu un magistrat de la Cour de Cassation pour être informés de l'avancement des affaires judiciaires concernant Sarkozy. Les trois prévenus sont condamnés en 2021 en première instance, pour violation du secret de l'instruction, corruption et trafic d’influence. Ils interjettent appel de ce jugement.
Le 12 novembre 2015, un expert authentifie le document qui fait mention d'un don de 50 millions d'euros de Kadhafi pour la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.
En 2015, Claude Guéant, le directeur de la campagne présidentielle de Sarkozy en 2007, est mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale en bande organisée ».
En 2016, Ziad Takieddine est mis en examen pour complicité de trafic d’influence et de corruption d’agent public par une autorité publique étrangère. Il est en cavale au Liban depuis sa condamnation en juin 2020 dans l’affaire de Karachi à 5 ans de prison ferme.
En mars 2018, Nicolas Sarkozy est mis en examen pour corruption passive, recel de détournement de fonds publics (libyens) et financement illégal de campagne électorale. En mai, Éric Woerth, trésorier de la campagne présidentielle de 2007, est mis en examen pour « complicité de financement illégal de campagne électorale ». En septembre, Claude Guéant est mis en examen pour de nouvelles charges : corruption passive, complicité et recel de ce délit, recel de détournements de fonds publics et également pour « complicité de financement illégal de campagne électorale ».
Début 2020, Alexandre Djouhri, est mis en examen pour notamment blanchiment de fraude fiscale en bande organisée et corruption active.
En 2020, Nicolas Sarkozy, Claude Guéant, Brice Hortefeux et Thierry Gaubert sont mis en examen pour association de malfaiteurs en vue de la préparation de ces délits.
L’affaire démarre en 1977. C’est d’ailleurs la seule qui a été amenée devant la justice, et qui a abouti à un jugement de Roman Polanski. À l’époque, ce dernier est un cinéaste reconnu, à qui l’on doit Le Bal des vampires (1967), Rosemary’s Baby (1968) ou encore Chinatown (1974). On le connaît aussi malheureusement pour l’assassinat macabre de sa femme enceinte de huit mois par la bande de Charles Manson en 1969.
Retour en 1977. En ce début d’année, Vogue France commande à un Polanski âgé de 44 ans un reportage photo sur de jeunes filles. Parmi les adolescentes photographiées se trouve Samantha Geimer. Cette dernière a 13 ans, veut devenir mannequin ou actrice, et se retrouve le 20 février à faire une première session photo qui se déroule "bien" selon cette dernière, même si elle raconte avoir été photographiée la poitrine dénudée :
"Pour je ne sais quelle raison, je l’ai laissé me photographier topless. Et puis, je ne l’ai pas dit à ma mère. Et je ne sais pas pourquoi. Je ne sais pas pourquoi je l’ai laissé faire ça. Je ne sais pas pourquoi je ne l’ai pas dit à ma mère. Je ne pensais pas qu’il y aurait un deuxième photoshoot. J’étais vraiment surprise […]. C’était une espèce de test."
Le 10 mars 1977, l’adolescente retrouve le cinéaste chez Jack Nicholson (en vacances, l’acteur avait prêté sa maison au cinéaste) pour poursuivre le photoshoot. Une fois sur place, sans sa mère (cette dernière voulait l’accompagner mais Polanski l’aurait convaincue de ne pas venir pour ne pas rendre sa fille mal à l’aise), Polanski lui propose du champagne.
Au cours de la session, elle boit plusieurs flûtes et, saoule, elle finit par accepter au bout de la deuxième fois le cacheton de Quaalude que lui propose le cinéaste. S’ensuivent des prises de photographies, alors qu’elle est nue dans un jacuzzi (ce qu’elle refuse d’abord), avant qu’il ne la rejoigne, nu lui aussi. Elle feint une crise d’asthme et sort du jacuzzi.
Il la rattrape d’abord dans la piscine, puis lorsqu’elle part vers la salle de bain, il la suit, l’emmène dans une chambre, et la viole. Il y aura d’abord un cunnilingus, puis un rapport vaginal, et un rapport anal. Droguée, la jeune fille n’arrive pas à se débattre. Une amie du cinéaste frappe à la porte, mais il lui indique qu’il se change. Elle le laisse tranquille.
Quand Samantha Geimer rentre chez elle, elle raconte toute la soirée à son petit ami de l’époque. Sa sœur entend la discussion, en informe leur mère, qui décide d’appeler la police pour porter plainte, comme elle l’expliquera face au procureur quelques jours plus tard. Le 11 mars 1977, Roman Polanski est arrêté.