Dans une vidéo publiée le 10 février au soir sur la chaîne YouTube de l'Union Populaire Républicaine, François Asselineau, président de l'UPR, entend bien remettre les points sur les i.
François Asselineau, d'abord mis en garde-à-vue puis mis en examen pour "des prétendus baisers volés" sur simples soupçons des plaignants, rapporte que son domicile aurait été perquisitionné, ses téléphones et ordinateurs emportés pour l'enquête et que les enquêteurs seraient allés chercher sa femme sur son lieu de travail afin de l'auditionner, lui demandant notamment s'il avait "la main baladeuse sur les enfants".
François Asselineau, désirant s'adresser à ses adhérents de façon totalement transparente, va mettre ses téléspectateurs dans la plus grande confidence : Je tiens à dire ici, de la façon la plus solennelle, que je n'ai jamais eu de ma vie de relation sexuelle avec un homme. Cependant, je suis obligé aussi, pour vous dire la vérité, de reconnaître ce que tout le monde sait : c'est que l'être humain est un être complexe. Son coeur, son âme, ses pensées, ses affects peuvent varier et ne sont pas forcément d'une seule couleur. Il est exacte qu'il m'est arrivé au cours de ma vie et qu'il m'arrive encore d'avoir, de temps en temps, une inclination affective et même un sentiment parfois un peu amoureux envers des hommes. Mais ce n'est jamais allé au-delà, et d'ailleurs, je n'ai pas à en rougir.
François Asselineau, militant pour la sortie de l'Union Européenne (FREXIT), de l'Euro et de l'OTAN, connu pour ses prises de position complotistes se dit être victime d'un "acharnement judiciaire à des fins politiques par le musèlement de la seule véritable opposition du pays contre l'oligarchie euro-atlantiste".
Dans cette vidéo qui totalise déjà plus de 65'000 vues sur sa chaîne YouTube Union Populaire Républicaine, François Asselineau affirme que les plaignants eux-mêmes auraient avoué avoir monté un coup contre le président en ajoutant :
"Je peux vous révéler que l'un d'entre eux a admis devant les officiers de police judiciaire pendant la confrontation à laquelle j'ai été conduit que l'autre l'avait appelé en lui disant, je cite : "Viens frérot, dépose une plainte avec moi, on va se faire des couilles en or en plumant Asselineau et l'UPR". Je note au passage que cet élément figure dans les procès-verbaux mais ne figure pas dans la note de synthèse qui a été transmise au procureur de la république! "
Et il surenchérit dans le complotisme en dénonçant cette prétendue manipulation judiciaire :
"C'est particulièrement édifiant sur les motifs véritables de cette affaire : l'un des enquêteurs qui m'interrogeaient, m'a conseillé benoîtement, en OFF, c'est-à-dire en dehors de la rédaction du procès-verbal, d'arrêter la politique. Il m'a dit, "Monsieur Asselineau vous avez 63 ans, vous avez encore une bonne vingtaine d'année devant vous, pourquoi vous n'envisagez pas de prendre votre retraite dans une maison de campagne – en sous-entendant que ça m'attirerait moins de problème. Il a aussi été conseillé à mon épouse d'essayer de me convaincre d'arrêter la politique."